Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner]

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Jessica Banner
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MessageSujet: « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner]   « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner] EmptyJeu 16 Nov - 21:55

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NOM : Banner. Un nom maudit, un nom honni, que tu voudrais pouvoir renier sans trop savoir comment. PRÉNOM(S) : Jessica. Jess, pour les intimes. Mais tu n'as personne autour de toi pour te considérer comme telle. Alors tu t'appelles Jess' toute seule, au milieu de tes livres d'histoire et de tes romans, au milieu de tes secrets solitaires et de tes rêves avortés. LIEU ET DATE DE NAISSANCE : Aster Cove, ville impie de toutes tes souffrances. Un certain 29 juillet 1968. A quoi bon retenir une date maudite ? STATUT CIVIL : Célibataire.  PROFESSION / NIVEAU D'ETUDE : Lycéenne. Senior year. Tu as sauté une classe, gamine. Ils disaient que tu étais surdouée, ou un truc comme ça. Ton père s'en foutait, ta mère n'est plus là pour s'extasier sur tes progrès, et puis tu t'en moques, après tout. Ça ne t'a attiré que des ennuis. CLASSE SOCIALE : Moyenne. Ni riche, ni pauvre. REPUTATION : Mauvaise. Chaotique. Désastreuse. Désespérée. Si les adultes t'aiment bien, si les professeurs se félicitent d'avoir une élève aussi douée dans leur classe, tes camarades, eux, te détestent profondément, presque violemment. Non, pas presque. Violemment tout court. Tu subis le racket, tu subis les insultes, tu subis les moqueries et bien souvent, l'indifférence. Personne n'imagine les bleus sur tes bras, ton ventre et tes épaules, sauf peut-être les voisins qui te fuient comme la peste. Il n'y a personne pour te sauver, Jess'. Personne. On ferme les yeux, se bouche les oreilles et se couvre la bouche lorsque tu approches. Si certains se doutent, ils font semblant de ne pas voir. Si certains se doutent, c'est la loi du silence qu'ils font régner. GROUPES : Like a virgin. CRÉDIT AVATAR : prométhée.

       

Il est dix heures. Ton ventre se tord et ta gorge se serre. Il est dix heures. Tu pousses la porte et le bruit qu'elle produit te transperce le cœur. Il est dix heures.

« Où t'étais ? T'as idée de l'heure qu'il est ?!
- Pardon. »

Sans prévenir tes yeux se baissent et rencontrent cette moquette dégueulasse que tu connais trop bien. Tu as l'habitude, de la fixer, elle et toutes ses tâches dont tu ne sais plus l'origine. Sauf la petite, là-bas. Trop récente. Café. 28 août. Brûlant.

« Réponds-moi. »

Tes bras se resserrent autour du livre que tu tiens contre toi. Rempart inutile, rempart bien futile qui ne te protégera pas. Tu le sais, tu le sens, tout ton corps te le hurle et toi tu as peur. Peur de ce qui viendra, lorsque tes mots froisseront trop d'ego. Peur de ce qui viendra, lorsque tu croiseras ses doigts.

« Réponds-moi, j'te dis ! »

Le poing s'égare sur la table et avec lui tous tes espoirs volent en éclat. Tu sais ce qui va se passer. Tu sais, et une part de toi redoute ce moment plus que tout au monde.

« J-je n'avais pas vu l'heure. »

Un éclat de rire porte l'horreur et ton sang tout entier se glace en un instant. Tu sais. Tu ne l'éviteras pas. Tu le sais, et pourtant, tu ne peux t'empêcher de penser, d'espérer, d'appeler ce Dieu en lequel tu voudrais croire mais qui n'est jamais là pour toi.

« T'avais pas vu l'heure ?! C'est tout ce que t'as à dire ?
- J-je m'excuse. Ça ne se reproduira plus.
- TA GUEULE ! »

L'angoisse te terrasse et ton cœur se pourfend plus encore qu'il ne l'était déjà. Le monstre se lève et soudain, tu te sens minuscule, ridicule petite souris face au fauve qui fonce vers toi. Tu recules, vainement. Tu recules, naïvement. Tu n'y échapperas pas. Tu n'y as jamais échappé. Ta mère non plus ne l'a pas fait. Personne n'échappe au monstre de tes cauchemars.

« J-je ne voulais pas... J-j-...
- Je t'ai dit de la fermer ! »

Te voici contre le mur et le voici contre toi. Te voici face au monstre et c'est un regard fou qu'il t'envoie. Tes bras se lèvent dans l'espoir insensé de protéger ce corps trop fragile pour supporter des coups que tu recevras dans tous les cas. Tu le sais. Tu le sais et une part de toi ne comprend pas pourquoi tu espères. L'autre te supplie de continuer rien qu'un peu. Quelqu'un, quelque part t'entendra, quelqu'un, quelque part viendra bien pour te sauver... !

« J-je suis désolée, s-s'il te plaît ! »

Mais le monstre est lancé et ne s'arrêtera pas pour toi. Tu le sais, tu le sens, tu l'attends et le coup vient à toi. Clac. Ou Claque. Tu ne sais plus, tu as trop pris l'habitude. Le bruit résonne et sonne à ton oreille tandis que ta vue se trouble. Tu as mal et la douleur te terrasse, mais tu ne sais que trop bien que ce n'est qu'un début. Ta tête se tourne en direction d'un mur que tu ne vois pas, noyée que tu es par les larmes qui ne coulent jamais plus que pour ça.

« Tu crois que j'te crois un seul putain d'instant ?! La bibliothèque hein ? La bibliothèque ?! »

L'éclat de rire qui se répand à nouveau dans les airs est amer. Tu le voudrais triste lorsqu'il n'est que haineux, tu le voudrais compatissant lorsqu'il n'est que violent. Tu sais déjà, et tu n'as pas le temps d'y penser qu'il te cueille au ventre de son poing si terrible. Ta respiration se coupe et c'est en deux que tu te plies, te rattrapant comme tu le peux au pauvre canapé, témoin de trop d'horreurs.
Ça l'énerve. Ça l'énerve que tu résistes et tu lis dans ses yeux plus encore de haine qu'il n'y en avait déjà. Un instant, ton esprit s'égare en suppliques adressées à Dieu, un dieu qui n'a jamais pris le temps de t'écouter. Peut-être qu'il n'existe pas, ce dieu. Tu préfères te dire ça plutôt que de l'imaginer aveugle et sourd à tes prières. Le coup suivant te sonne violemment. Tout s'enroule, tout s'éloigne et le sol se rapproche dangereusement. Tu t'écroules, tu te cognes, peut-être auras-tu une bosse à la tête mais tu n'as pas le temps d'y penser. Un pied vient te trouver et te fait crier une douleur que tu voudrais ne jamais ressentir. Tes yeux se noient de larmes et toi avec eux, mais c'est dans la peine que tu te perds.

« La bibliothèque, hein ?! Et elle avait quel goût, la bibliothèque ?! »

Le coup se perd et t'accroche une jambe plutôt qu'un bras, et tu te recroquevilles sur cette moquette dégueulasse dont tu ne connais plus les tâches. Sauf la petite, là-bas. C'est le café de la dernière fois. À moins que ça ne soit le sang de cette autre fois, cette fois où le monstre est allé trop loin, où ses coups ont dévié et où ta mâchoire a cédé. Tu crachais, et c'était du sang qui se répandait. C'était du sang qui témoignait, hurlait l'horreur d'une vie de souffrance dont personne n'aurait jamais conscience.

« Elle avait quel goût, ta bibliothèque ?! Réponds quand j'te parle ! Réponds petite traînée ! »

Les coups pleuvent et ton regard qui se porte à la fenêtre se teinte d'une profonde ironie. Le temps est à l'orage, comme pleurant la douleur qui est la tienne. Le prochain te cueille au torse et t'arrache un gémissement de douleur pour lequel ta respiration se coupe à nouveau.

« Réponds, je te dis ! Putain, si tu réponds pas je te jure que tu vas l'regretter ! »

Les mots sont vains et tu le sais, plus rien n'arrêtera le monstre et sa colère se déversera sur toi quoiqu'il advienne. Tes yeux cherchent un éclair, un sourire, rien qu'un signe de pitié pour ton sort de la part de ce Dieu que ton cœur appelle, supplie d'apparaître et d'éloigner celui qui te torture jour après jour.

« Réponds, putain, réponds-moi ! »

Tu te mures dans le silence et la douleur t'abrutit. De toute manière, tu n'es déjà plus là. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi mais parfois, ton esprit se détache et s'éloigne, fuit là où le monstre ne peut le suivre et ne le pourra jamais. Là-bas, tu es en sécurité, et c'est un peu la mort que tu regardes. C'est un peu la mort que tu espères. Et enfin, quand la douleur t'emporte et te fait rencontrer le noir, c'est la paix que tu y trouves.


C'est le soleil qui t'éveille le lendemain matin, chatouillant ton corps douloureux à l'aide des caresses qui te manquent tellement. Tu ne sais plus ce qu'est la tendresse d'une mère et encore moins celle d'un père. Du plus loin que tu t'en souviennes, tu n'en as jamais eu. Il était indifférent, le monstre, avant. Il était indifférent et c'est la mort de ta mère qui l'a rendu haineux. C'est la mort de ta mère qui t'a poussée dans ses bras. Depuis, il danse avec toi cette valse de souffrance dans laquelle tu reviens car c'est le seul être que tu possèdes au monde. Tu es fille d'un monstre et les gens le savent, les gens le sentent. Aujourd'hui, tu le sais, la souffrance portera le poids des mots plutôt que celui des maux. Aujourd'hui, c'est d'autres que tu affrontes. Aujourd'hui, c'est le monde qui te perd. Tu quittes ta chambre, doucement, douloureusement, tu te lèves de ce lit aux draps immaculés, tu soulèves ton t-shirt vieux de la veille et comptes les bleus. Un, deux, trois, sept, dix, onze. Onze. Le monstre ne t'a pas loupée. Onze de ses coups t'ont marquée et ta joue est toujours un peu rouge. Mais personne ne remarquera. Ta tenue, aujourd'hui, couvrira ton ventre, tes jambes et tes bras. Le visage n'est jamais vraiment touché. Personne ne doit voir, personne ne doit savoir. De toute façon, tu n'as jamais vraiment trouvé de compassion dans le regard de tes camarades.

« Eh, les mecs, regardez qui voilà... »

Tes pas se pressent, comme ton allure que tu voudrais fulgurante. Mais il n'en est rien et les brutes te rattrapent en riant. Un instant tu te remémores le monstre et ses poings et ceux-là te font infiniment plus peur que tous les leurs.

« Alors, on dit même pas bonjour ?
- Bonjour Stan. »

Les yeux brillent d'amusement et de ce plaisir que tu qualifierais de vicieux s'il t'était donné d'en parler. Mais tu ne le feras pas, parler signifie la mort et tu le sais. De toute façon, il n'y a pas d'autre issue, mais tu espères, tu espères que quelque part, un jour, quelqu'un t'entendra. Il est hors de question que tu meurs aujourd'hui.

« T'aurais pas un petit quelque chose pour nous... ? »

Tu secoues la tête mais tu sais. Tu sais déjà que ça ne passera pas. Stan t'attrape le bras et, sans le savoir, appuie sur l'un de ces bleus qui marquent ta chair. Tu grimaces. Tu grimaces et ça les fait sourire. Pas de compassion pour toi ici bas. Ni au ciel d'ailleurs.

« T'es sûre de rien avoir pour nous ? Fouillez ses poches. »

Les ricanements s'accentuent alors que les deux acolytes se permettent une fouille tristement habituelle. Si les mains s'égarent, ce n'est pas vraiment dans les poches. On frôle ta peau, frôle tes coups, sans les voir, sans les sentir. On tâte ton corps et c'est ton intimité qu'on te vole, tu te raidis et te débats. Si Stan est un connard, il n'est pas un porc.

« Bon, vous trouvez les mecs ?! »

Tristement, tu ressens de la reconnaissance pour ce garçon qui te torture et te sauve d'un même mouvement. Ton billet t'est arraché et tu es abandonnée. Journée normale dans ta pauvre existence.

Tu salues les cieux et maudis ce Dieu qui ne t'aime pas avant d'avancer. Demain recommencera aujourd'hui. Alors ni les insultes qui pleuvent sur ton passage, ni les rires que tu comprends t'être destinés ne te touchent vraiment. Ton cerveau s'est envolé et ne reviendra que plus tard. Alors les larmes couleront et l'oubli reviendra. Tu oublieras le goût du sang dans ta bouche et celui de la peine dans ton cœur.

Bienvenue dans ta vie, Jessica Banner.  
AINSI VA LA VIE
  
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PSEUDO : Néa ÂGE : 22 ans. PAYS : France. BLABLA : Ce forum m'inspire beaucouuuup. AVATAR : Katherine Langford.
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MessageSujet: Re: « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner]   « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner] EmptyJeu 16 Nov - 22:38



       


C'est avec douceur que j'annonce ta validation, chère Jess'! En plus t'as pris Katherine, du coup je t'aime la en fait.
PS: Mon kokoro est brokoro a cause de ta fiche, bravo bravo



Félicitation, tu peux désormais poser tes bagages à Aster Cove et partir sur les traces du demogorgon ! Mais avant de chausser tes rangers, nous t'invitons à recenser l'avatar et le métier/niveau d'études de ton personnage.

pulp


Bienvenue sur Aster Cove ta fiche est validée !
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MessageSujet: Re: « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner]   « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner] EmptyJeu 16 Nov - 22:40

Merciii ! Je fais ça de suite ! ♥️
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MessageSujet: Re: « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner]   « Banner, ça rime avec Horreur. » [Jessica Banner] Empty

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