Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan

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Kenny Holland
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Kenny Holland
Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan Tumblr_oxkognMvtS1tduc9ro1_400
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Emploi : En quête de lui-même. Branleur, sinon.
Sur ton walkman : Billy Idol - Hot In The City
MessageSujet: Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan   Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan EmptySam 22 Déc - 14:20

Ethan
&

Kenny


Low on self esteem, so you run on gasoline

Kenny fume une clope, assis sur le muret qui jouxte le diner. Son regard se disperse sur la devanture, dont les néons flashy répandent aux alentours des couleurs étranges. L’ambiance est toujours particulière ici, peut-être parce que cette institution est l’une des plus ancienne de la ville, peut-être parce que le lieu fait partie de ces souvenirs doux-amers qui hantent les âmes qui y traînent. Musique aux oreilles, le jeune homme se laisse porter par la sensation tandis qu’un liséré grisâtre grimpe aux cieux depuis ses lèvres. Il soupire sa fumée, inspire son poison, change de cassette et recommence.

« Steve walks warily down the street
With the brim pulled way down low »


Sa jambe s’agite au rythme des basses, le titre de Queen frôlant sa langue à mesure qu’il dure. La cigarette se consume contre sa bouche, ses narines se dilatent en expulsant la nicotine. Il laisse un fin sourire bourgeonner sur son visage tandis que, d’un geste machinale, il dégaine une nouvelle Marlboro.

Il n’entend pas la troupe arriver, trop perdu dans sa musique pour se préoccuper des badauds, trop confiant pour s’inquiéter de leur présence. Lorsqu’on le pousse en avant, l’obligeant à se rattraper sur sa jambe blessée, il est surpris. Un peu content, aussi. Il se retourne d’un air peu impressionné et laisse son regard couler sur les cinq gaillards qui lui cherchent des noises, leurs boucles blondes et leurs mèches brunes, leurs blousons de jean ou de cuir fièrement dressés sur leurs épaules. Parmi eux, il ne reconnaît que quelques visages. Pas des plus recommandables.

Haussant un sourcil, Kenny décale son casque de son oreille sans prendre la peine d’arrêter le titre. Il n’en a pas envie. L’expression qu’il adresse à ses nouveaux interlocuteurs suffit à faire parler le plus téméraire d’entre eux, leader sans doute du groupe de moutons.

« Tiens tiens tiens, si c’est pas Kenny Holland…
- C’est quoi ton problème, ducon ? »

Son ton est mordant, incisif. Il n’induit aucune platitude idiote. Le garçon sait déjà comment tout ça va se terminer, il aimerait autant que ça ne traîne pas. Quelque part en son cœur naît l’adrénaline, pulsant déjà dans ses veines.

« Quoi, pas le droit de saluer un vieil ami ? On s’est pas croisés d’puis longtemps, Holland. D’puis l’époque où tu m’cassais la gueule, tu t’rappelles ?
- Ouais, du coup t’as ramené ton groupe de chien pour t’aider cette fois, c’est ça ? »

La colère se répand dans les iris clairs de son vis-à-vis, sur qui il remet enfin un nom. Un bouseux de première, avec le QI d’une huître et le charisme d’une moule. Julian Vince. Le vermisseau qui se prend pour une étoile. Un rire moqueur échappe à Kenny.

« Sérieux, Aster Cove est tombée bien bas si t’es dev’nu populaire pendant mon absence ! »

Perdue loin derrière son excitation nouvelle, sa raison murmure. Ils sont trop nombreux. Tu peux être aussi doué que tu le veux en combat, il n’y a que les films où un homme seul peut s’en sortir à cinq contre un. Il ne l’écoute pas, n’en a pas l’occasion de toute manière. Julian décoche un crochet du droit qui le cueille en pleine mâchoire. Pas très adroit, mais puissant. Le mec semble s’être mis au sport.

Un sourire grandit sur les lèvres de Kenny. Il pose son walkman sur le côté, peu désireux de le briser, se défait de son casque et avise son adversaire d’un sourire mauvais.

« Tu veux jouer ? On va jouer. Viens sur le côté, trop de monde ici. »

Sandra travaille au diner, il le sait, et il ne veut pas la voir débarquer en panique après l’avoir vu se prendre une raclée. Non pas qu’un seul des types présents ici repartira indemne : son ego n’y survivrai pas. C’est une question d’honneur. Il va perdre, mais il va perdre la tête haute. Julian semble l’avoir compris et il hoche la tête, décidé lui aussi à se comporter comme un homme – autant qu’il est possible de le faire avec quatre amis contre un gars, du moins.

« And another one down, and another one down
Another one bites the dust! »


Lorsqu’ils parviennent de l’autre côté du restaurant, Kenny lance l’attaque. Coup de poing dans le bide, pour commencer. Il enchaîne immédiatement sur un second. Celui-ci heurte la joue de Vince, balançant sa tête sur la droite. Sourire satisfait. Les festivités débutent en grande pompe.

Malheureusement pour les gaillards qui l’affrontent, la blessure du jeune homme s’est estompée au fil des mois et il ne la sent presque plus. Elle n’est plus un handicap qui partout l’accompagne, qui le traîne et le tire en arrière. Présence fantomatique, la frustration qu’elle a engendré ne le rend que plus volontaire à se battre. Il ne faut pas longtemps toutefois avant que le combat ne prenne un virage en sa défaveur. Forcément. La réalité ne lui fait pas peur et, lorsqu’une paire de bras bloque les siens derrière sa tête, il se contente de lancer un rictus ensanglanté à son vis-à-vis. Julian essuie son nez dégoulinant de pourpre avant de s’avancer, l’air en colère.

« T’es une putain de mauvaise herbe, Holland.
- Sérieux ? C’tout ce que t’as trouvé comme insulte ? T’es vraiment qu’une merde, Vince. Pire, t’es qu’un lâche. »

Le poing heurte son estomac et il tente de se plier en deux, toussant faiblement pour expulser l’air qui se heurte à sa gorge. Un rire lui échappe, un peu nerveux. Il repousse les souvenirs qui remontent avec la bile.

Ce n’est pas une illusion, qu’il affronte. Ce n’est pas un cauchemar. Ce sont des gens, des mains, des pieds, des corps, vrais et palpables et vivants. Il n’a rien à craindre de ce monde, de cette réalité. Peut-être est-ce ce qu’il cherche à se prouver. Peut-être est-ce simplement une méthode pour remédier à l’urgence qui partout le ronge. Il relève les yeux vers Julian.

« Un peu plus fort, pour voir ? »

Il n’y a pas moyen que ça se termine bien. Il s’en fout.


Pando
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MessageSujet: Re: Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan   Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan EmptyDim 3 Fév - 1:25

low on self esteem, so you run on gasoline
@Kenny Holland & Ethan Stoker
Est-ce que la douleur pèse sur l'orgueil ? La route de la vie, tu continues de rouler, la musique à fond. Parfois tu fermes les yeux, t'as peur, parfois tu augmentes la vitesse, l'air insouciant. J'étais un insouciant. La peur elle venait frapper à notre porte, mais on ne l'ouvrait pas. Il y avait des endroits qui nous foutaient la frousse, je me souviens encore d'un moment il n'y a pas si longtemps que ça quand on tentait de s'approcher de la forêt. On était des hommes, des vrais ça on le montrait fièrement. Mais on ne reparlait jamais de cette soirée où on a fuit la forêt. Parce que l'idée d'y entrer en ces temps surtout nous faisait frissonner. Les chemins étaient de plus en plus brumeux. Regards furtifs, dangers imminents, la ville a peur. Certains pensaient que ce n'était que des foutaises, des inventions pour s'amuser, d'autres prenaient tout ça au sérieux. Ça semblait tellement impossible, sorti des romans de science fiction. Mauvaise plaisanterie.. Quoiqu'il en soit, je continuais ma routine. Je continuais de m'amuser auprès des filles, je continuais de faire mon connard, je continuais de boire des bières chaque soir, et d'écouter de la musique. On se déhanchaient sans se préoccuper. On se perdait dans nos pensées, mais cette réalité nous rattrapait. Encore et encore. On fait des erreurs, et on recommence le lendemain. Foutue routine. Mais je m'en fichais en fait. On ne savait plus quoi penser, ni comment vraiment vivre en fait. Pourtant je traçais mon petit chemin abîmé, en trainant des pieds. Ce monde peut nous blesser profondément. Et rien ne pourra vraiment nous sauver. Pour le moment, je me fondais dans la masse. Piètre inconnu qui fait son intéressant our au final se laisser faire une sale réputation. Parce qu'elle a été à l'origine de tout. Une réputation qui nous sert parfois, dont on ne peut pas se détacher. Rien n'y fait, je suis un sale bandit.

Are you happy, are you satisfied ? how long can you stand the heat ? La radio reste allumée pendant des heures sans que j'y fasse vraiment attention. C'est assez brumeux dehors, comme bien souvent. Je fais les cent milles pas dans mon petit appartement. Croyance aveugle là haut, je reste assis, le regarde vide. Je suis souvent à l'origine du problème, et mon esprit est possédé par tension. Je bois nerveusement mon café habituel tout en fumant. Ennui environnant, besoin de sortir dans cette brume envahissante. Silence bruyant dans les rues de la ville. La foule s'amuse, l'autre se fait discrète. Qui te sauvera maintenant ? Et le refrain continue de trotter dans ma tête. On traine toujours des pieds, comme si on n'avait plus le choix. On nous forçait de vivre, pour après nous faire croire que ce n'est plus une issue. Je crois qu'il n'y a plus d'issue. Pourtant j'avais grandi à Aster Cove. Je connaissais par coeur ses rues, les moindres recoins. La ville m'a aussi vu devenir quelqu'un d'autre. T'as mauvaise réputation mec. On avait tous quelque chose à prouver. Une reconnaissance à recevoir, pour faire le fier. Mains dans les poches, j'arpente les rues sales d'Aster Cove. J'avais mes endroits habituels où chasser, ou traîner. Je m'ennuyais ces derniers temps, j'avais besoin d'un divertissement. Au loin, visage familier. Il n'avait pas changé ce Kenny, remarquais-je. Sauf qu'à cet instant, il avait surtout des problèmes, on ne pouvait pas lui enlever son caractère. Enfin, qui j'étais pour le critiquer alors que je l'entraînais encore plus dans ces merdes ? Personne. Littéralement. On devenait pareil en fait. Je m'avançais simplement, faisant mon beau. Évidemment, j'étais plus âgé qu'eux.
Ça devrait les faire fuire.

"Hého ! Vous pensez faire quoi ?" lançais-je avec force à ceux qui s'en prenaient à Kenny. "Dégerpissez moi le chemin avant que je vous mette une raclée !" Le passé rattrape, c'était certain. J'espérais que ça les ferait réfléchir, que ça les ferait partir vite.


(c) ANAPHORE
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan   Low on self esteem, so you run on gasoline | ft. Ethan EmptyMer 20 Fév - 22:50

Ethan
&

Kenny


Low on self esteem, so you run on gasoline

Kenny crache par terre le sang qui dégouline dans sa bouche. Sa lèvre a éclaté, la sensation le brûle, il regarde briller dans les yeux de son adversaire la satisfaction sadique que sa supériorité rend lumineuse. Ça y est, il l'a fait, Vince. Il a frappé la terreur de son lycée, il a affronté sa peur et il a gagné, pense-t-il, naïf. Un sourire mauvais germe sur le visage abîmé du garçon tandis qu'il se penche, toujours prisonnier de l'étreinte de ce mec, dans son dos.

« Eh, Vince ?
- Quoi, sale merde ?
- Va. Te. Faire. »

Le gars arme son bras, se prépare à frapper, mal mais fort ; lui s'apprête à recevoir. Heureusement, Julian est un tocard. Il pense savoir se battre, il est juste devenu fort. Ses coups n'ont pas la portée d'un type qui a appris tout ça. Il ne peut pas faire grand chose, pas avant de s'essouffler et de fuir, craignant ses représailles. Kenny n'a pas vraiment peur de lui, même si son estomac fourmille un peu à l'idée de se faire défoncer la tête ici, dans une ruelle sombre à côté du diner. Il a beau faire le malin, il s'est foutu dans une sacrée merde. Personne ne viendra l'aider. Personne ne le verra. Et il n'a aucun moyen de s'échapper de l'étreinte mortifère du type dans son dos. Putain, quand il le chopera, lui... Mais il n'a pas l'occasion de s'interroger davantage.

« Hého ! Vous pensez faire quoi ? »

Le timbre vénimeux et la voix forte, tonitruante. Il reconnaît le gars avant même de tourner la tête, une seconde de retard sur tous les autres. Ethan. Un sourire carnassier se dresse sur ses lèvres ensanglantées tandis que celui-ci s'approche, droit et fort, démarche confiante et regard fier. Tu t'la pètes, frère., a-t-il envie de glisser, mais sa bouche reste silencieuse et ses pensées s'estompent. Une pointe de honte se fraie un chemin dans la reconnaissance, assombrit un peu le reste, tâche sombre qui se propage. Kenny s'agite contre son geôlier, qui le rappelle à l'ordre en le secouant un coup. Fais chier. Il n'a pas envie que son ami le voit comme ça. Il n'est pas une princesse à secourir. Il ne veut pas qu'on le pense faible. Ça l'emmerde. La colère nait comme ça, enfle et grossit, pulse contre ses tempes alors qu'il se débat. C'est inutile, il le sait, mais il refuse qu'Ethan ait l'impression qu'il se laisse faire.

« Déguerpissez moi le chemin avant que je vous mette une raclée ! »

Un petit rire lui échappe, rauque et méchant. Putain, quel showman... Il lance un regard pétillant à Vince, figé sur place dans la reconnaissance d'un adversaire qu'il ne connaît que de réputation. Et la réputation de son ami est mauvaise, très, très mauvaise.

« Ah bah merde alors, Vince, qu'est-c'tu vas faire maint'nant qu'z'êtes plus à cinq contre un ?
- Ta gueule Holland, putain. Et t'es qui, toi ? »

Kenny lève les yeux au ciel mais ne s'empêche pas d'être amusé, audiblement. Il adresse à Ethan un sourire puis se tourne de nouveau vers Julian, heureux de détenir sur lui un nouveau moyen de pression. Le voir détaller comme le lâche qu'il est serait agréable, il ne le nie pas. Et drôle. Infiniment drôle.

« Il s'appelle Stoker, t'sais, t'en as entendu parler j'pense. »

Bien sûr qu'il en a entendu parler. Les Vince font partie des oreilles qui traînent partout dans la ville, ceux qui savent tout de tout le monde, surtout quand c'est faux. Des gros cons de père en fils. Son interlocuteur n'y échappe pas, pourtant il s'agite tout seul au lieu de fuir. Pas mal. Peut-être pas si lâche, songe Kenny. Peut-être pas si nul.

« Bah ouais ? Bah on va le démonter aussi s'il nous cherche la merde, hein Stoker ? »

Putain, Vince, tu vas te faire éclater et ce sera ta faute. Le jeune homme ne retient pas l'éclat de rire qui le prend. Les autres gars du groupe lancent, eux, un regard écarquillé à leur leader. Comment ça, démonter ce type-là ? S'en prendre à un type de leur âge, isolé et affaibli par une période de blessure, c'est une chose, mais lutter contre Ethan Stoker, ça, c'en est une autre. Ça, ça les fait flipper. Kenny le voit dans leurs prunelles enflammées de terreur, et il se marre, et il se moque.

Julian s'avance tout seul, frappant au passage l'ami qu tentait de l'en empêcher. C'est une joute rapide et vengeresse, mais pas méchante, emprunte d'une volonté de motiver, de rassembler. On est fort, les gars, on va y arriver. Le spectacle est presque triste à voir, mais Kenny n'a aucune pitié pour ce salaud et c'est avec le sourire qu'il voit son ancien camarade de classe s'approcher de son presque frère.

« Eh, ducon ? »

Il s'adresse au type derrière sa tête. Ce dernier fredonne en réponse, un « Hm ? » paresseux et désintéressé qui parle plus que ses mots. Il regarde Ethan lui aussi. Tant mieux. S'agitant à peine, le garçon se replie sur lui-même, se prépare.

Vince tente de frapper Ethan au moment même ou Kenny lance sa tête en arrière.

Crac.


Pando



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