Do I long for a lover, to low on my list ?

Anneliese eu une enfance privilégiée. Elle ne manqua jamais de rien. Bien qu'adoptée, ses nouveaux parents se sont toujours occupée d'elle comme si elle était leur propre fille. Et cela avait ses avantages, comme ses inconvénients. Bien que matériellement comblée, Anneliese était très seule. Scolarisée à domicile, son seul contact avec le monde extérieur se passait lors des soirées mondaines organisées par ses parents. Là-bas, elle y avait une alliée, Kahina. Leurs parents étaient amis et elles avaient le même âge, même si elles se voyaient peu, elles avaient pratiquement grandies ensemble. Très petites, elles furent mises dans le même cours de danse. Anneliese était ravie, là-bas, elle pouvait voir son amie. C'est peut-être pour ça qu'elle s'y investissait autant. Très vite, elles passèrent petits rats et brillèrent sur scène. Mais elle resta malgré tout très solitaire.

Puisqu'elle n'avait pas le droit de fréquenter les autres filles ni même Kahina en dehors des cours, ses seules conversations étaient avec sa nourrice. Nourrice qui, malheureusement, avait d'autre tâches que de distraire la petite princesse. Mais elle ne s'en plaignait pas, elle n'était pas élevée comme ca. A la place, elle se trouva des occupations. Quand elle ne dansait pas seule dans sa chambre et n’avait pas cours, elle lisait. De tout. Des romans à l'eau de rose aux guerres historiques, tout ce qui lui passait sous la main était bon à prendre. Mais, ses préférés restaient les livres de sciences. Plus particulièrement de biologie. Cette passion avait démarré lorsqu'elle s'était posé une simple question : comment poussent les fleurs ? Pour elle, ca avait quelque chose de magique, que quelque chose de si joli et si délicat, soit parfois capable de pousser dans la plus grande des adversités.

Anneliese grandit donc, ses chaussons aux pieds, un livre à la main et Kahina à son bras. Et chaque semaine, elle attendait avec impatience les soirées qu'organisaient ses parents. La bas, avec Kahina, elles brillaient vraiment. Petites, par les représentations qu'elles donnaient, et plus grande, par leurs conversations. C'est comme ça que John la remarqua. Elle était jolie, élégante, discrète mais agréable. Il la voulait. Absolument. Il la courtisa pendant quelque temps, elle ne s'en rendit même pas compte. C’est Kahina qui le remarqua, s’empressant de le chasser aussi vite qu’il était arrivé.

Mais Nina ne fut pas toujours là. Un jour, elle disparut. Du jour au lendemain. Sans la prévenir. Au début, Anneliese ne comprit pas. Elle alla voir ses parents, pour essayer d’avoir une explication, mais n’en reçut aucune. Tout ce qu’il lui dirent, c’était qu’elle était partie vivre ailleurs. Ca n’avait aucun sens, pourquoi est ce qu’elle ne l’aurait pas prévenu ? Très vite, la colère monta en elle. C’était injuste ! Kahina n’avait pas le droit de l’abandonner elle et leur rêve. Elles devaient faire ça toutes les deux. Et au lieu de ça, elle était partie et Anneliese se retrouva toute seule.

Alors qu’elles étaient si proches du but… Anneliese obtint le statut de soloiste. Ca pouvait paraître comme pas-grand-chose, surtout que ce n'était pas un très long solo, mais à son âge, c’était exceptionnel. À ce rythme-là, elle pourrait passer principals à ses 25 ans. Elle était folle de joie, elle se raccrochait à ça. Après tout, c’était tout ce qui lui restait… L’euphorie la gagna même lors de la représentation. Et ce fut le moment que choisit John pour revenir dans sa vie. Il vint la voir, avec un bouquet de fleurs, lui demandant s’il pouvait l’inviter à dîner. Elle accepta, et vite, il reprit sa cours comme si de rien n’était. Mais, il était plus âgé qu'elle et, bien que beau, ça ne correspondait pas à l'idée qu'elle se faisait du prince charmant. Pour ses parents, par contre, c'était parfait. Anneliese ne comprit jamais trop de quoi il était question, mais apparemment, c'était bon pour les affaires. Il apportait gros aux Waldorf, et en échange, il était le parfait petit héritier pour eux. L'affaire était donc conclue d'avance.

Son mariage fut organisé, d'un bout un à l'autre. Elle eut à peine son mot à dire sur sa robe. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était être là, être jolie, et dire oui. Kahina n’était même pas là. Mais, elle n'en était pas triste pour autant. Ce n'était peut-être pas le mariage dont elle avait rêvé, mais pourtant, son coeur était empli d'espoir. Elle avait lu tant de romans ou l'héroïne épousait un inconnu et en tombait amoureuse pour vivre une vie de rêve avant d'avoir sa fin heureuse que, naïvement, elle se disait que ça allait être la même chose pour elle ! Alors certes, les tables n'étaient pas recouvertes de fleurs, il n'y avait pas de filet au plafond qui en contenait des centaines, même cet époux qu'elle connaissait à peine n'en portait pas à sa boutonnière, mais ce n'était pas grave. Elle était sûre qu'à la fin, tout se passerait pour le mieux.


La lune de miel fut aussi jolie qu'elle pouvait l'être. Ils partirent directement après le mariage à Paris. Ils visitèrent des musées, dînèrent à la tour Eiffel, il l'emmena même à l'opéra !
Mais une fois rentré, ce fut tout de suite moins joli. Il lui annonça que, contrairement à ce qu'il pensait, ils ne vivraient pas à New York. En effet, s'il y était souvent, sa résidence principale se trouvait dans une petite ville du nom d'Aster Cove. Apparemment, il était en très bonne relation avec le monde politique de cette ville, et il ne comptait pas passer à côté de tout ces avantages. Et puis, tout avait été arrangé pendant son voyage. L'opéra où elle dansait avait été appelé, ses affaires déménagées. Même son lapin avait déjà été installé. Tout avait été organisé, elle n'avait plus qu'à s'installer dans cette ville inconnue...