Are You Afraid of the Dark? [ft Mallory]

  Annunziata & Mallory

  Are You Afraid of the Dark?

  « Ma Che Brutto Tempo ! » Râla Annunziata dans sa langue maternelle après que le claquement soudain d’une porte – très certainement causé par le vent – l’ait fait sursauter comme une enfant. Un tantinet déçu par la réaction de poule mouillée qu’elle venait d’avoir, elle posa alors son carton remplit de vinyles sur une chaise avant de lever les yeux au ciel pour regarder la pluie tomber sur les vitres qui se trouvaient au-dessus de sa tête. Pourquoi diable avait-il fallu que l’architecte cette fichue bibliothèque place son bureau en-dessous d’une espèce de grande véranda !? Ce n’était pas agréable du tout, surtout pendant des soirées comme celle-ci, lorsque les éclairs dardaient le ciel et que les gouttes d’eau et les grêlons tombaient bruyamment sur le verre… Mais malgré la tempête il n’était pas question pour la petite italienne d’annuler son émission, la petite brune y tenait beaucoup trop pour abandonner à cause de quelques gouttelettes ! Et puis elle avait quelques centaines d’auditeurs fidèles à satisfaire…

En vrai Stakhanov elle attrapa donc le câble de son vieux micro poussiéreux et alla le brancher à la prise la plus proche… mais à ce moment là toutes les lumières de l’établissement s’éteignirent simultanément ! « PUTANA ! » Lâcha-t-elle spontanément, tout en commençant à tâter son bureau pour essayer de retrouver le briquet ou la boite d’allumettes que son collègue avait oublié plus tôt dans la journée… Et ce n’est qu’au bout d’une dizaine de minutes – et quelques insultes – après que la foudre ait illuminé le ciel, que la jolie européenne attrapa la fameuse boite d’allumette ! Une fois équipée elle se précipita en direction du chandelier situé derrière elle et alluma les quelques bougies qui se trouvaient encore dessus ! Mais vraiment… Quel temps ! Priant pour ne pas avoir fait une bêtise en branchant son équipement, elle se dirigea donc vers le cagibi où elle ne pu que constater avec soulagement que c’était toute la ville et non pas que la bibliothèque qui était plongée dans le noir le plus complet.    

Au bout de quelques secondes, la brunette referma donc le panneau du compteur et fit quelques pas pour sortir de la pièce dans laquelle elle se trouvait… Là un bruit soudain la fit de nouveau sursauter ! Cette fois-ci ce ne pouvait pas être à cause du vent… Puisque ce n’était pas une porte qui avait bêtement claquée, mais des livres qui étaient tombés sur le sol ! « Courage Garaffi, allez courage… » Alors armée de son seul chandelier elle se dirigea vers la source de cette nuisance sonore en essayant d’avoir l’air la plus calme et la moins effrayée possible… C’est sans doute ce qui lui permis de ne pas hurler de peur lorsqu’elle se retrouva en face d’un visage humain… Et apparemment familier puisque malgré la pénombre elle pouvait deviner une personne qu’elle connaissait un peu. Bordel… Elle n’était pas passée loin de l’arrêt cardiaque ! Pourvu que son colocataire n’apprenne jamais cette situation… sinon il allait lui en reparler pendant des mois !

« Hey… Mais qu’est-ce que tu fiches là !? » Demanda-t-elle pas franchement rassurée par la météo qui se déchaînait au-dessus de sa tête. Peut-être que son sang français, ses quelques gouttes de sang gaulois lui faisaient croire que le ciel allait lui tomber sur la tête...