"You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day]
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Walter Bishop
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Sujet: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Mar 13 Fév - 19:41
❝ You'd be the one I was meant to find. ❞
- Ever. -
Baisers volés, amour rêvé, tendresse passée pour d'innombrables caresses, l'éternité à tout prix, ma vie pour elle. Evie.
Il était dix huit heures. Evie rentrait dans deux heures et Walter ne savait toujours pas s'il devait, ou non, l'emmener au restaurant. Il était dix-huit heures et Walter se sentait comme un adolescent qui se rend à son premier rendez-vous galant. Il était dix-huit heures et Walter mourait d'envie de trouver quelqu'un, quelque part, pour le conseiller. Cravate ou nœud pap' ? Costume noir ou de couleur ? Cheveux rabattus ou laissés en bataille ? C'était trop de questions et Walter regrettait de n'avoir pas pensé à consulter quelqu'un, un proche ou moins proche, pour régler ce genre de questions. Evie n'aimait pas le formel, mais lui-même ne se sentait vraiment à l'aise que dans une tenue qui lui semblait appropriée à la situation. Evie rêvait de simplicité, mais il voulait lui offrir un palais, un pays, un monde entier pour qu'elle en soit la reine. Evie n'était pas comme lui sur bien des points, et ce qui le séduisait d'ordinaire rendait soudain tout plus compliqué. Un soupir quitta pour la centième fois de la journée les lèvres du jeune homme. Il avait beau se torturer la tête, il n'arrivait à rien. Reposant les différents éléments d'une tenue qu'il ne parvenait pas à choisir, Walter se dirigea vers la fenêtre de leur appartement. La vue, malgré les mois qui s'étaient écoulés depuis son retour, ne cessait jamais de le surprendre. Les maisons n'étaient plus les mêmes, les immeubles non plus, les visages encore moins. Son propriétaire était désormais aimable et même souriant. Sa boulangère lui lançait des regards amourachés à chaque fois qu'elle le croisait et n'omettait jamais de lui offrir une mignardise supplémentaire lorsqu'il venait chercher son pain. Le voisin du dessus mettait la musique à fond, tous les mercredi soirs, un peu comme un rituel, et ce malgré les dizaines de conflits qu'ils avaient pu avoir. Même l'insigne n'avait rien pu faire contre la volonté de ce type. Walter n'avait d'ailleurs jamais compris -et ne comprendrait sans doute jamais- pourquoi il fallait que ce soit le mercredi. Il y avait six autres jours dans la semaine, et à chaque fois qu'il était monté, le gamin avait toujours été seul. Il serait sans doute seul aujourd'hui aussi. Aujourd'hui... Attendez. Aujourd'hui on était... Mercredi. Poussant un soupir exaspéré, Walter s'empara du combiné téléphonique. Le soucis numéro un était réglé : ce serait restaurant. Après cinq appels infructueux, il dût même se résoudre à emmener Evie au dinner. Superbe. Ça ne dérangerait pas Evie, et peut être même qu'elle préférerait, mais quand même... Il était désormais 18h30 et la neige, qui tombait depuis le début de la journée, ne semblait pas décidée à s'arrêter. Ça avait quelque chose de magique, et dans la rue, les gens s'activaient pour rentrer chez eux. Quelques enfants, çà-et-là, s'émerveillaient du manteau blanc qui recouvrait le monde en poussant des cris de joie. L'école était finie, les devoirs l'étaient sans doute aussi et ils pouvait s'adonner à leurs jeux après des heures d'impatience. Ce spectacle arracha un sourire à Walter qui se dérida un peu. Ce soir était censé être aussi magique que les flocons qui descendaient paisiblement des cieux, et il le serait. Faisant volte-face en direction des deux tenues qui trônaient sur son lit, il opta pour la seconde, qu'il agrémenta finalement d'un nœud papillon. Satisfait du reflet que lui renvoya son miroir, Walter récapitula pour la centième fois les choses qu'il lui restait à faire pour ce soir. Le restaurant ? C'était plus ou moins fait. La tenue ? Il se trouvait plutôt agréable à voir dans celle sur laquelle il avait jeté son dévolu. Le cadeau ? Prêt depuis deux semaines. Sa cousine l'avait aidé à choisir, d'ailleurs. Il faudrait qu'il la remercie dignement après ça. Le bouquet aussi, c'était b-... Le bouquet. Un peu d'une sueur aussi glacée que l'hiver coula le long de son échine. Le bouquet. Il avait oublié de récupérer son bouquet. Mais quel idiot... ! Et il était déjà 19h ! S'il ne se pressait, pas, la boutique serait fermée et-...
« Plutôt que de réfléchir à toutes les catastrophes que tu pourrais engendrer, tu devrais plutôt te bouger, mon vieux. »
Sur ces mots, Walty quitta le domicile familial pour gagner les rues d'Aster Cove. L'avantage, à avoir déménagé de force, c'était qu'il vivait à deux rues de chez son fleuriste.
Heureusement pour lui, le fleuriste n'était pas fermé et il put réceptionner le bouquet à temps. Des hellébores blanches gagnèrent ses bras et un temps, Walter se demanda si Evie connaissait le langage des fleurs. Il se prit à espérer que non. Il voulait que son message soit un secret jusqu'au bout de leur vie. Ou au moins pendant les quelques heures qu'ils passeraient au dinner. Le trajet du retour lui prit plus de temps que l'aller. Soucieux de ne pas abîmer son bouquet, Walter prêta attention à chacun de ses pas et gagna la porte environ cinq minutes avant qu'Evie ne rentre du boulot. Un sourire mi-béat, mi-terrorisé à l'idée d'avoir raté quelque chose dans sa tenue, mangea ses lèvres tandis qu'il pénétrait dans l'appartement. Déposant élégamment le bouquet sur la table, il s'approcha du miroir et se racla la gorge.
« Hm-hm. Mademoiselle, si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre... »
Un sourire, une révérence, un bras tendu. Tout ça pour l'emmener dans un dinner. Non, ça ne passerait pas, il en était quasi sûr. Il passa une main dans ses cheveux, puis reprit.
« Chaque jour à tes côtés m'émerveille un peu p-... »
Non. Evie allait penser qu'il était mièvre.
« Eviiie ! Tu as passé une bonne journée ? »
Faire plus banal, c'était risquer la mort.
« Evie, je te souhaite une joyeus-... »
Non, non et encore non ! Le sourire du jeune homme disparut à mesure que l'énervement se frayait un chemin jusqu'à ses jolis traits.
« Evie, viens. Je t'emmène au dinner. »
Ridicule. Absolument ridicule. Il avait envie de se terrer dans un coin et d'y passer la soirée. Enfin pas vraiment, mais...
« Evie, j'espère que tu as passé une bonne journée, parce que moi j'ai passé la mienne à t'attendre. Je t'aime. »
Toujours aussi mièvre. À l'étage du dessus, comme tous les mercredi soirs, la musique démarra. Il était désormais vingt heures et le stress reprit le dessus sur Walter. Ce fut presque en courant qu'il gagna le salon, mit ses chaussures et récupéra son bouquet. Il vérifia avec soin qu'il avait bien le cadeau sur lui, puis inspira longuement. Le bruit de pas trop aimés résonnèrent dans le couloir tandis qu'il se recoiffait une dernière fois. La clé pénétra la serrure presque trop rapidement, et en l'espace d'un instant, Evie le rejoignit dans le salon. Dieu, qu'elle était belle... Comme à chaque fois, il en perdit la voix. Quel demeuré il faisait...
« … Evie, je... »
Un soupir, une moue de mécontentement remplaçant l'extase, puis...
« Je te souhaite une joyeuse Saint Valentin. Ce soir, on mange au restaurant. »
Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Jeu 15 Fév - 22:31
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Walter Bishop
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Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Jeu 15 Fév - 23:45
❝ You'd be the one I was meant to find. ❞
- Ever. -
Baisers volés, amour rêvé, tendresse passée pour d'innombrables caresses, l'éternité à tout prix, ma vie pour elle. Evie.
Belle. Comme un soleil, une étoile tombée tout droit du ciel pour l'éblouir. Belle. Comme une fleur née au lendemain de l'hiver, encore fragile et pourtant tellement forte. Belle. Comme le papillon qui s'éveille à la vie après avoir vécu des jours durant dans son cocon. Une étincelle. Un éclair. Une évidence. Elle.
« Tiens, prépare-moi une tenue au pire ! Je veux te plaire... »
Walter eut, à cet instant précis, l'irrésistible envie de lui révéler une vérité qu'Evie n'entendait jamais qu'à demi. Elle lui plaisait tout le temps, à chaque heure, chaque minute, chaque seconde que faisait Dieu, et même encore davantage. Chacune de ses respirations soupirait sa beauté, chacun des battements de son cœur hurlaient sa perfection, chacun des battements de ses cils imprimait à jamais le visage tant aimé.
« Tu me plais tout le temps, mon cœur... »
Souffla-t-il sans qu'elle ne puisse l'entendre. La flamboyante chevelure de sa compagne avait déjà passé la porte, se dirigeant vers une douche qui lui donnerait l'assurance dont elle manquait, faisant naître sur ses lèvres le sourire qui le hantait depuis toujours. Du moins en avait-il l'impression. Quelqu'un, quelque part, avait dit un jour qu'on naissait deux fois. Il était né Bishop et avait connu un second souffle dans le regard de cette femme. Il était né Bishop et avait appris à vivre dans ses bras. Une sorte de moue bien trop mièvre à son goût le fixa depuis le miroir de la chambre dans laquelle il entra et c'est avec une certaine satisfaction qu'il ouvrit la porte du dressing. Celui-ci, rempli des tenues d'Evie, avait ce quelque chose de magique qu'ont les pièces interdites de l'enfance. Les rares fois où Walter y pénétrait, c'était pour bien d'autres raisons que la contemplation attentive des tenues qui s'y trouvaient. Il échangea un regard gêné avec le chat de la maison, venu en courant dans ce lieu prohibé où Evie ne le laissait jamais entrer.
« Tu sais que tu n'as pas le droit d'être là, toi... ? Si maman te voit, elle va te dévorer tout cru. »
Un miaulement plaintif lui répondit et l'espace d'un instant, Walter eut l'impression que le fieffé coquin l'avait compris. Il éclata d'un rire discret, bien qu'amusé, et se concentra sur la tâche qu'il avait à accomplir. Une tenue. Il lui fallait une tenue pour Evie. Walter avait envie de quelque chose de très classe et de sans doute bien trop guindé pour un burger. Evie aurait envie de quelque chose de plus détendu, mais qui lui irait si bien qu'elle incarnerait à elle-seule le mot magnifique. Il se tourna donc vers les robes de droite, qui semblaient être un parfait compromis entre leurs deux avis. Les heureuses élues qui trônaient là portaient en elles une classe que seul le noir était capable de fournir aux vêtements. Toutes étaient élégamment taillées, mais certaines bénéficiaient de quelques paillettes qui contrastaient avec leur prestance naturelle. Il y en avait une, parmi toutes, qui plaisait tout particulièrement à Walter. Non contente de donner à Evie des lettres de noblesse, elle accompagnait les formes de sa compagne et la rendait indubitablement... sexy. Le mot lui valut un regard incendiaire du félin trop heureux de se trouver là et Walter se sentit discrètement rougir. C'était idiot. Poussant un soupir mécontent, il décida définitivement que ce serait cette robe et pas une autre. Il se dirigea donc vers les collants et les bas, qui devinrent soudain un terrible dilemme. Evie portait les bas comme personne. Ils l'habillaient et lui donnaient la magnificence d'une reine. Du plus loin qu'il s'en souvienne, Walter n'avait jamais connu de femme à qui les bas allaient mieux qu'à la sienne. La sienne. Un sourire un peu trop heureux mangea ses lèvres tandis qu'il repensait à la chance qu'il avait d'être fiancé à elle. Elle, qui était si belle, même lorsque le froid bleuissait ses lèvres et faisait rougir ses pommettes. Elle, qui était si belle lorsqu'elle rentrait en aventurière, les cheveux en bataille et la peau rendue glacée par l'hiver. Une peau de porcelaine, qu'on caressait du bout des doigts, de peur d'en altérer la douceur, ou pire d'en briser la propriétaire. Elle, qui était si belle dans cette ingérence qu'elle avait à prendre soin d'elle-même. Ce serait donc des collants. Il était hors de question qu'elle attrape froid et tant pis pour le coup de chaud qu'il prenait à chaque fois qu'elle portait des bas. Et si elle n'était pas contente, elle n'aurait qu'à s'en prendre à elle-même. Après ça, Walter se rendit au rayon chaussures et choisit pour elle une paire d'un noir intense, ni trop haute, ni trop basse, sertie d'une boucle en or. L'or allait terriblement bien à Evie. Il était sa couronne, montrant au monde entier ce que lui-même voyait tous les jours. Elle était une reine. Elle était sa reine. Ses pas le conduisirent ensuite vers les différentes vestes de la jeune femme. Là, Walter n'eut aucune hésitation. De toutes, il prit la plus chaude. Evie n'aurait pas froid. Un foulard rayé d'or accompagna l'ensemble. La tenue était fin prête.
« Eviiiie ? J'ai fini ! »
Un frôlement contre son mollet lui rappela cependant un léger détail.
« E-enfin presque... ! »
Cria-t-il.
« Viens par-là, toi... ! »
Murmura-t-il.
« Allez... ! »
Mais le chat ne l'entendait clairement pas de cette oreille, ni de l'autre, d'ailleurs. Alors que Walter se lançait à sa poursuite, celui-ci se jeta sur le placard à chaussures et en fit tomber la plupart sur le sol. Une moue catastrophée dévora les lèvres du jeune adjoint tandis qu'il tentait une diversion.
« A-ATCHOUM ! »
Tout le monde ne pouvait pas être acteur, hein... ? Cela eut au moins le mérite de faire fuir le chat dans une gerbe de poils qui volèrent un peu partout dans la pièce. Superbe. À défaut d'être une performance scénique réussie, ça avait tout d'une scène comique. Walter disparut dans le placard à balais -littéralement- et y récupéra l'aspirateur de la maison, qui fit un bruit épouvantable lorsqu'il le passa sur le lieu du délit. Si Evie ne comprenait pas qu'il avait fait une bêtise, avec tout ça... Depuis le lit, ou plutôt son trône, le chat observait son larbin faire le ménage sans ressentir la moindre once de culpabilité. Ou du moins le cachait-il avec énormément de talent, si culpabilité il y avait. Une moue agacée mangea le visage de Walter qui s'empressa de ranger son allié ménager. Lorsqu'Evie pénétrerait, un temps plus tard, dans le dressing, il serait à quatre pattes en train de ranger les paires de chaussures évadées.
« E-Evie... Ta tenue est sur... le lit. »
Pourvu que le chat ne se soit pas allongé dessus pendant qu'il ne regardait plus...
Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Ven 16 Fév - 16:53
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Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Dim 18 Fév - 0:37
❝ You'd be the one I was meant to find. ❞
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Baisers volés, amour rêvé, tendresse passée pour d'innombrables caresses, l'éternité à tout prix, ma vie pour elle. Evie.
Buzz avait toujours été un chat intelligent, aussi fila-t-il à l'instant même où Evie le lui demanda. Tout comme Walter, il savait à quel point la colère de sa maîtresse avait des allures d'apocalypse, même si celle-ci la rendait immensément belle. Si apocalypse il y avait bel et bien, elle en était l'ange. Un sourire se glissa sur les lèvres de Walter tandis qu'il faisait volte-face pour découvrir le corps dénudé de sa belle. Ses yeux caressèrent des courbes dont il connaissait tous les détails pour venir rencontrer le regard brun d'Evie. Celui-ci, plein d'une malice qu'il ne comprenait pas, le happa comme à chaque fois qu'il avait le bonheur de le croiser. Dans ces iris-là, il voyait le monde. Dans ces iris-là, il voyait la magnificence de toute chose. Dans ces iris-là, il voyait l'avenir. Son avenir. Evie était son futur et c'était toute une vie qu'il souhaitait écrire à ses côtés. Un sourire un peu trop grand mangea ses lèvres tandis que la plus belle femme du monde le regardait, hilare.
« Hein... ? »
Ne put-il s'empêcher de murmurer, sans vraiment comprendre. Comme souvent, trop souvent, il s'était perdu dans la contemplation des traits, des sourires, des mimiques de sa belle, au point de perdre le fil de leur discussion. C'est en se concentrant qu'il rattrapa leur conversation, et son air interrogateur laissa place à une moue désolée.
« O-oh, j-je... C'est à dire que... »
Mais celle qui avait tout d'une reine ne le laissa pas finir et enchaîna sur son échec absolument cuisant. Elle souleva d'ailleurs un point très intéressant qui rendit définitivement maîtresse la moue désolée qui dévorait ses traits.
« C'est que... Je n'arrive jamais à te mentir, Evie... »
Et c'était vrai. Quoiqu'il fasse, quoiqu'il tente, la vérité quittait ses lèvres à la moindre des demandes d'Evie. Ou alors, ce qu'il inventait n'avait aucune conviction et la demoiselle devinait immédiatement qu'il était en train de mentir. C'était presque devenu difficile de lui faire des surprises et l'idée qu'elle puisse, ce soir aussi, réclamer de savoir, le stressait chaque seconde un peu plus. Ce faisant, il attrapa les bottes réclamées par sa belle et les lui tendit. La suite... Le mit dans un émoi difficilement maîtrisable. Evie était belle. Evie était désirable, et elle le savait. Chacun de ses gestes, chacun de ses regards, avait cette force de conviction, ce désir de séduire qui lui avait volé son âme neuf ans plus tôt. Walter observait, sans trop savoir quoi faire, quoi dire, perdu entre deux mondes dont l'un portait le nom de volupté. Mais l'autre, plus sérieux, moins jovial sans doute, le ramena à lui en murmurant le sourire qu'Evie aurait en découvrant sa surprise. Elle était belle, Evie, lorsqu'elle souriait. C'était ainsi qu'il la préférait, ainsi qu'il s'était promis de la découvrir, chaque jour, chaque instant, même, heureuse. Elle était belle, Evie, lorsque tout son être hurlait au bonheur, lorsque tous ses gestes étaient guidés par cette certitude d'être heureuse qu'il souhaitait lui offrir. Elle était belle, Evie, et Walter s'était promis de toujours la garder ainsi. Il avait failli à sa tâche pendant deux années. Et ces deux années ne seraient jamais rattrapées. Lorsqu'il fermait les yeux, il se rappelait les larmes de sa belle, lorsqu'elle l'avait revu. Il avait découvert une fleur proche d'être fanée, de ces roses éternelles dont on aurait volé l'essence même. Il avait senti ses bras se resserrer autour de ce corps trop brisé, et s'était senti responsable de cet état de fragilité dans lequel il l'avait plongée. Deux ans. Deux ans perdus, deux ans gâchés, deux ans vendus, deux ans bloqués dans une autre temporalité, que lui-même n'avait pas eu à subir. Deux ans qu'il se devait de rattraper, de toutes ses forces, de toute son âme. Deux ans qu'il offrirait plus beaux encore à cette femme dont le sourire était la plus belle de toutes les armes. Walter regarda, apprécia, aima, dévora, ce corps chéri, cette présence adorée, ce contact essentiel, puis lui décocha un sourire, de ceux qui hurlent tout l'amour qu'on éprouve et prouvent mille fois les sentiments. La question qui suivit ne suffit pas à le désarçonner, ce sourire presque trop fort, presque trop niais pour lui, pour eux. Il hocha la tête, ses yeux suppliant Evie de voir à travers eux, de comprendre à quel point elle était belle, belle de trop de bonheur, de tant de sensualité, belle tout court, belle absolument.
« Evie, tu es... magnifique. Grandiose. Je t'aime. »
Et c'était vrai. Le temps s'écoulait à mesure que son amour pour elle grandissait. Chaque seconde voyait grandir une graine rapidement devenue forêt, passant par les étapes et les crucifiant toutes tant elle allait vite. Les lèvres d'Evie avaient la saveur de la vie et Walter les dévora sans jamais en être rassasié. Il aurait pu y passer des heures, des années, même, mais la voix d'Evie le rappela à l'ordre et c'est en hochant la tête qu'il lui tendit sa veste.
« Tiens, mon cœur... »
Il l'aida à l'enfiler, d'un geste si plein de tendresse que quiconque l'eut vu faire aurait trouvé ça presque trop amoureux. Mais pouvait-on vraiment être trop amoureux d'une femme aussi extraordinaire ? Walter pensait que non. Walter était persuadé du contraire. On n'était jamais assez amoureux de la femme de sa vie, et l'aimer durant toute l'éternité ne suffirait jamais vraiment. On aimait donc de toutes ses forces dans l'espoir que ça puisse suffire. Walter rêvait de têtes blondes portant le nom de Bishop et issus des Knott. Walter rêvait d'une famille, d'un ventre rond et d'un bonheur tranquille, rempli de trop d'amour. Jamais assez. Après ça, il guida sa belle jusqu'à leur voiture et tous deux sortirent dans les rues d'une Aster Cove déserte. Tous les couples, sans doute, se préparaient ou bien mangeaient déjà. C'était sans doute ceux qui l'avaient privé d'une réservation dans l'un de ces grands restaurants prestigieux où Evie ne se serait pas plu. Au final, ce n'était pas plus mal. Le trajet se passa sans heurt. La voiture affronta vaillamment la neige qui recouvrait un peu plus le sol à chaque instant, rendant tout plus magique. Lorsqu'ils arrivèrent au dinner, Walter eut le plaisir de constater que le parking était vide. Les gens avaient dû préférer venir à pied, mais lui-même avait peur qu'Evie ne prenne froid.
« Si madame veut bien se donner la peine... »
Murmura-t-il alors qu'il ouvrait la porte de sa belle. Le repas les attendait et la surprise aussi. Un temps, le cœur de Walter se serra d'angoisse. Mais tout irait bien. Tout allait toujours bien, pourvu qu'Evie soit là. Ce soir, c'était bel et bien le cas.
Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Lun 19 Fév - 14:27
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Walter Bishop
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Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Mar 20 Fév - 1:14
❝ You'd be the one I was meant to find. ❞
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Baisers volés, amour rêvé, tendresse passée pour d'innombrables caresses, l'éternité à tout prix, ma vie pour elle. Evie.
Il y a quelque chose de magnétique, chez Evie. C'est ce quelque chose qui attire les papillons, qui révolutionne la perception du monde et lui donne une indéniable beauté. C'est l'espoir, le pouvoir, le bonheur, la joie, le désir de liberté, et la liberté toute entière, aussi. C'est le passé, mais aussi l'avenir, et puis le présent, tant qu'à faire. Il y a quelque chose chez cette femme qui attire le cœur à jamais et capture l'âme pour l'éternité toute entière. Evie est un trésor qu'il faut chérir, aimer, désirer, obtenir. Chaque jour est un combat pour ne pas déborder de trop d'amour. Chaque jour est un plaisir dans lequel il faut se perdre sans pour autant oublier d'où l'on vient. C'est en sachant la chance qu'on a que l'on est vraiment heureux. Pas autrement. Walter sait. Walter n'oublie pas. Et le sourire qui dévore présentement ses lèvres aurait de quoi illuminer les cieux à la manière d'un soleil.
« Rising up, back on the streeeet ! »
La mélodie s'envole, et avec elle, les doutes et les peurs de Walter. Ces instants sont précieux. Ces instants sont autant d'étoiles qui brilleront à jamais dans les cieux de leur vie. Ces instants forment les constellations qu'ils montreront un jour à une flopée de mini Bishop. Il les espère roux. Il espère aussi qu'ils prendront cette fossette qu'il aime tant. Il en voudrait trois.
« Don't lose your grip on the dreams of the past - You must fight just to keep them alive... ! »
Leurs deux voix n'en sont bientôt plus qu'une seule, et un peu plus d'allégresse gagne le cœur éperdu de l'homme qui ne voit qu'elle. Il n'y a qu'Evie dans ces yeux-là. Il n'y a que ce sourire, que ce regard brun rempli d'amour, que cette malice inhérente à tout son être. Il n'y a rien d'autre que leur avenir en commun, et les rêves du passé sont aussi ceux du présent. Ils vivent. Et ils vivront aussi longtemps qu'il lui sera donné de respirer.
« It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight ! Risin' UP to the challenge of our riiiiival And the last known survivor stalks his prey in the night And he's watchin' us all with the eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeye of the tiger ! »
Puis le refrain les emporte, les enveloppe de cette ambiance qui n'appartient qu'à eux, magnifie leur bonheur pour le rendre plus précieux, encore. Il l'est déjà tant, pourtant, et Walter s'émerveille de pouvoir se sentir un peu plus heureux jour après jour. Ça fait plus de neuf ans, maintenant, elle et lui. Ça fait plus de neuf ans, et il l'aime comme au départ. Non, bien plus qu'au départ. Un peu plus à chaque seconde. Il ne sait pas jusqu'où l'amour le portera, et si Evie lisait en lui, sans doute le trouverait-elle mièvre. Lui-même se sent mièvre, mais il s'en moque. C'est l'impression d'un amour infini, dont les limites ne se dessineront jamais, qui le porte. C'est une impression grisante, absolue, comme ce que fait ressentir un air de musique voué à devenir mythique.
« Risin' up, straight to the tooooop ! Had the guts, got the gloooory Went the distance, now I'm NOT gonna stop Just a man and his will to surviiiive ! »
C'est gorgé d'espoir et de courage, plein de ce bien-être qu'Elle lui apporte par sa simple présence qu'il arrive au dinner. Ni une, ni deux, la rockstar laisse place au gentleman et c'est avec un sourire trop aimant qu'il lui ouvre la porte. Elle est sa reine, et à ce titre, elle mérite d'être traitée comme telle. Alors qu'Evie lui tend les bras, Walter s'apprête à la porter comme le font les princes dans les romans de l'enfance. Mais sa belle n'est ni ensommeillée, ni prisonnière, et c'est dans un élan de liberté absolue qu'elle s'extrait de la voiture, seule. Il est 20h30, on est mercredi soir. Le vent emporte de tendres flocons qui s'attachent aux vêtements et tapissent un sol déjà blanc depuis longtemps. Le froid est saisissant, presque mordant, et c'est peut être aussi pour ça qu'Evie agit ainsi. Mordue, elle l'est depuis longtemps, depuis toujours peut être. Mordue d'espoir, mordue de liberté, mordue de ce sentiment révolutionnaire qu'il lui a toujours connu et, il espère, un peu mordue de lui, aussi. Le regard qu'il lui lance, lui, est éperdu d'amour. Un sourire se glisse sur les lèvres qui déjà bleuissent, et c'est avec plaisir qu'il reprend la musique. Il espère un slow, après, mais celui-ci ne vient pas, et quand meurt la voix du chanteur, c'est le son de leurs souffles essoufflés qui perdure. Walter n'a plus d'air, il s'est égosillé et croit même avoir vu des passants le dévisager avec un air désapprobateur. Pour autant, il éclate de rire, et offre un regard plein d'amour à sa belle. Ne résistant pas à la tentation, il claque un baiser sur ses lèvres, et caresse son oreille d'un ton trop amoureux pour elle, peut être.
« Je t'aime... »
Éperdument. Absolument. Indubitablement. C'est plus fort que lui, bien trop intense, bien trop saisissant, pour qu'un jour il puisse le nier. Sa main vient prendre celle de la demoiselle, qu'il entreprend de guider vers les portes du dinner, après qu'il ait fermé la voiture. À l'intérieur, une serveuse sourit, visiblement amusée lorsqu'elle les voit arriver. Sans doute a-t-elle tout vu. Mais Brenda aime les jeunes et plus encore, elle aime le bonheur. Si les rides dévorent un peu plus ses traits que dans son souvenir, elle reste pleine de cette étincelle de jouvence qui ne quitte jamais son regard.
« Salut Walty', salut Evie ! Une table pour deux, j'présume ? - Bonsoir Brenda. Une table pour deux, effectivement. »
La serveuse n'a pas de mal à les conduire vers une table. Elles sont pratiquement toutes libres, ce soir. Prévenante, comme à son habitude, elle leur choisit un coin intime, où les regards indiscrets se font rares. Walter n'a que faire des regards. Le seul qui compte frôle le sien, et s'y arrête. Le seul qui compte est plein de cette flamme qu'il s'évertue à maintenir, de toutes ses forces. Le seul qui compte appartient à celle qui sera la mère de ses enfants. Plein de petits Bishop à fossettes.
« Et voilà pour les amoureux. Je vous laisse choisir tranquille, je r'passe dans cinq minutes. »
Un clin d’œil, et déjà Brenda s'éloigne. Elle se rend à la table, anomalie absolue pour le jour des amoureux, d'une famille dont le bambin rit aux éclats. Un dinosaure en plastique mauve dans une main, son burger dans l'autre, il propose à l'animal disparu une bouchée qu'il ne prend jamais. À la manière de sa mère qui roule des yeux, il interpelle la créature en la menaçant de lui reprendre son repas s'il ne se dépêche pas de l'avaler. Un sourire, un peu bête, sans doute, se trouve une place sur les traits de Walter. Il ne peut s'empêcher de s'imaginer assis à cette même table, dans plusieurs années, accompagné d'une Evie radieuse et d'un bambin rouquin. Sera-t-il aussi tranquille que son père ou aura-t-il le tempérament de feu de sa mère ? Walter ne sait pas, mais il se fait la promesse de l'aimer dans tous les cas.
« Joyeuse Saint-Valentin, mon amour... »
Murmure-t-il en prenant la main de sa belle au creux de la sienne. Nul besoin de menu. Celui-ci est déjà imprimé dans l'esprit de Walter depuis longtemps. Evie a toujours adoré les burgers.
Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Mer 21 Fév - 0:22
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Sujet: Re: "You'd be the one I was meant to find." [Ever | Valentine's day] Sam 24 Fév - 23:00
❝ You'd be the one I was meant to find. ❞
- Ever. -
Baisers volés, amour rêvé, tendresse passée pour d'innombrables caresses, l'éternité à tout prix, ma vie pour elle. Evie.
« Tu voudrais un petit à dinosaure, toi aussi ? »
Le regard amoureux qu'il lança à sa fiancée valait tous les aveux du monde. Oui, il en voulait, et même trois. Deux filles et un garçon, sans doute, même s'il n'aurait pas le choix. Il imaginait sa bande de petits rouquins jouant ensemble, la plus jeune restant dans les bras de sa mère tandis qu'il portait l'aînée ou le benjamin sur ses épaules. Il imaginait des sorties à la mer, où il serait de retour en enfance, à construire des châteaux de sable à ne plus savoir qu'en faire, à créer des douves directement alimentées par la mer et à décorer le tout de trop de coquillages. Il se voyait déjà, de corvée shopping parce qu'Evie travaillerait ce jour-là, ou bien jouant les taxis pour emmener et reprendre ses petits. Il se sentait déjà les épaules pour être père, depuis plusieurs années désormais, et attendait le jour où Evie serait prête, le jour où elle le lui demanderait. Un sourire doux, presque trop tendre se glissa sur ses lèvres tandis qu'il distraitement la tête, perdu qu'il était dans ses impressions d'avenir.
« Oui, ou même une petite à poupée. Même si je t'avoue être plus calé en combat de dinosaures qu'en coiffage de poupées... »
Son sourire prit quelques teintes d'amusement tandis qu'il s'imaginait réaliser un gigantesque chignon pour une petite fille aux grands yeux noisettes.
« Mais j'apprendrai. Volontiers. »
Alors même que la petite n'existait qu'en rêve, Walter était déjà prêt à tout pour elle, soulevant des montagnes et séparant volontiers des mers pour le moindre de ses sourires. C'était certainement ridicule, mais l'idée même qu'il avait d'un enfant avec Evie était déjà aimée au même titre que le seraient ces bambins le jour où ils pointeraient le bout de leur nez. Si elle avait su, sa fiancée se serait certainement moquée. Peu lui importait.
« J'apprendrai n'importe quoi pour les enfants que nous aurons un jour, Evie. Et pour leur mère aussi... »
Le sourire qui mangeait toujours ses lèvres se teinta d'un peu plus d'amour qu'il ne l'était déjà. Après ça, leurs deux mains se lièrent, comme elles l'avaient fait des centaines de fois, comme elles le feraient des centaines d'autres fois. Il l'aimait, cette femme, et les mots qui quittèrent les lèvres de celle-ci peu de temps après ses vœux de Saint-Valentin ravirent son cœur sans doute plus qu'ils ne l'auraient dû. Elle était son étoile, son soleil, son oxygène et son énergie vitale. Sans elle, il n'était rien. Sans son sourire en guise d'avenir, celui-ci s'ombrageait terriblement. En fait, il n'était pas certain que celui-ci existe, si elle n'en faisait pas partie. Evie était entrée dans sa vie à la manière d'un courant d'air. Elle avait caressé chaque aspect de son existence, puis le courant d'air était devenu tornade et avait bouleversé jusqu'à la moindre de ses habitudes. Depuis, elle était une part de lui-même qu'il se refusait un jour à perdre.
« Je sais que tu m'aimes. Moi aussi, Evie. Si fort que tu n'en as pas idée. »
Et tant pis s'il était mièvre, tant pis si on les entendait, tant pis si on les jugeait, tant pis si on les enviait. Non, tant mieux, même. Tant mieux si on enviait leur bonheur aux allures d'idéal. Walter s'en moquait. Walter ne rêvait que d'elle à ses côtés pour toute l'éternité. Et rien ni personne ne l'empêcherait de faire d'Evie la femme la plus heureuse du monde durant toute une vie. Il hocha simplement la tête aux mots qui suivirent les siens, se perdant dans les yeux de cette femme qu'il aimait sans doute trop pour les bonnes mœurs. Peu importait l'avis des autres. Seul le sien comptait.
« T'es en train de me transformer en ménagère, Walter, t'en as conscience ? Ça craint. Je vais avoir besoin d'un autre tatouage pour cacher ça. - Tu seras parfaite, tatouée, ménagère ou les deux à la fois. »
Encore une fois, la réplique était mièvre, mais il s'en moquait. Il rêvait d'une vie tranquille, où Evie et lui s'occuperaient de leurs bambins qui riraient aux éclats et courraient dans toute la maisonnée pour éviter le bain. Ils sauteraient par dessus le chat qui fuirait en feulant de crainte et seraient poursuivis par un gros chien plein de poils qui japperait de bonheur. C'était simple, c'était heureux, c'était tout ce que Walter souhaitait, tout ce à quoi il aspirait et tout ce à quoi Evie semblait désormais aspirer. Ce furent sans doute ces mots qui donnèrent envie à Walter d'offrir plus rapidement son cadeau que sa belle, plus tôt qu'il ne l'avait prévu, aussi. Mais alors qu'il ouvrait la bouche pour lui demander de clore son joli regard, Brenda revint, un plateau recouvert d'assiettes sales à la main.
« Z'avez choisi les jeunes ? »
Non. Enfin lui savait ce qu'il voudrait, mais Evie semblait n'en avoir aucune idée. Un sourire amusé mangea rapidement ses traits lorsque la belle trouva une excuse à leur offrir. Brenda, pas dupe, se teinta du même amusement et se tourna donc un peu plus vers Walter.
« Que veut monsieur Bishop... ? - L'habituel, Brenda, s'il te plaît. Double bacon cheeseburger et frites au cheddar. Avec supplément cornichons. »
Brenda nota scrupuleusement la commande et il sembla même à Walter qu'elle souligna son supplément cornichons. Il l'aimait bien, Brenda. Elle était toujours aux petits soins, et cette femme qui n'avait jamais eu d'enfants avait la fibre maternelle pour toutes celles qui ne l'avaient pas. Evie, face à lui, consultait frénétiquement son menu pour se donner une excuse, et lorsqu'il vit son regard s'illuminer, Walter sut. Il sut qu'elle avait trouvé non pas son repas mais une de ces merveilleuses idées dont elle avait le secret. Avec Evie, la routine n'existait pas. Avec Evie, chaque instant était une nouvelle expérience, une aventure qu'elle lui offrait et qu'il aimait comme la plus douce de toutes les ivresses.
« En fait non, c'est mon cher et tendre qui va décider de mon plat. Et de ma boisson. Je me bouche les oreilles, je ferme les yeux ! »
Ce fut comme une évidence. Au moment où Evie prononça ces mots, Walter hocha la tête. Ce fut comme un signe divin, comme une impression, absolue de providence, que le moment était venu.
« Ça marche Evie. »
Il vérifia qu'elle n'entendait ni ne voyait rien, puis fit signe à Brenda de se taire en posant un doigt sur ses propres lèvres. Alors, doucement, il fouilla dans sa poche et en extirpa un écrin d'une rare beauté. Alors, doucement, il quitta le confort de sa banquette pour venir poser genou à terre aux côtés d'Evie. Alors, doucement, il ouvrit la petite boîte pleine de promesses qu'il tenait en sa main.
Le cœur au bord des lèvres tant celui-ci battait fort, l'émotion au coin des yeux tant ces mots comptaient pour lui, il se permit de caresser la jambe d'Evie pour que celle-ci lui dévoile son regard. Lorsque ce fut fait, il prit une inspiration et relâcha ces mots qu'il contenait en lui depuis des semaines.
« Evie Knott, ce soir, je voudrais que tu acceptes à nouveau de devenir ma femme. Ça fait neuf ans que tu l'attends, ça fait neuf ans que je te l'ai demandé pour la première fois et deux ans que cela aurait dû être mené à bien. Ça fait depuis toujours que je t'attends, et j'ai la certitude de vouloir vivre à jamais à tes côtés. J-je... Je veux que tu portes mon nom, Evie. Je veux que tu soies la mère de mes enfants, et si je te fais à nouveau cette demande ce soir, c'est parce que je voudrais t'épouser cette année, dès que renaîtra le printemps. Je t'aime, Evie Knott. Épouse-moi. »