Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.

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JSWKEWRAS
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MessageSujet: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 13 Oct - 2:15



La douleur est infinie, absolue. La mort semble arriver, presque douce dans la promesse qu'elle fait à l'oreille de Bartholomew. Plus de souffrance. Plus que le froid, tenace, qui mord déjà sa peau et qui semble se raffermir à mesure que passent les secondes. Tout devient noir.

Lorsque Bartholomew rouvre les yeux, plus rien n'est pareil. Le monde semble inexplicablement délabré, comme si l'apocalypse avait frappé durant son inconscience. La poussière est tenace et les voitures de l'allée ont visiblement subi l'usure de plusieurs décennies de non utilisation. Et puis il y a le froid, aussi. Glacial, qui saisit l'âme et qui frigorifie jusqu'à raidir tout le corps. Aucune des maisons qui bordent la route ne semble accueillante. Certaines semblent même habitées par des choses qu'on préférerait ne jamais croiser. Des craquements, sinistres, terribles et terrifiants, se font entendre à intervalles irréguliers. Au loin, un hurlement de douleur retentit avant de brusquement s'achever. Bartholomew Caldwell n'est plus sur terre. L'Enfer vient de lui ouvrir ses portes.

Bienvenue dans l'Upside Down.

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Disparition de Bartholomew Caldwell (2)
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyJeu 18 Oct - 18:20

Est ce que c'était ça l'enfer ? Debout en plein milieu de la rue déserte, je serrai contre moi mes bras pour me protéger du froid. Mais j'avais l'impression d'être gelé de l'intérieur. Un geste donc inutile. J'étais complètement perdu. Je me souvenais de l'accident de voiture, du monstre qui avait pris mon apparence puis sauté dessus. Je m'étais ensuite réveillé dans cet endroit lugubre et froid. Je n'avais cela dit aucun souvenir que l'Enfer ressemblait à une version apocalyptique d'Aster Cove. Car c'était bien ce schéma là qui se trouvait devant mes yeux. Des véhicules usées, donc certainement inutilisable et je n'avais pas vraiment envie d'aller vérifier. Qui sait si il n'y avait pas une de ces créatures cachés à l'intérieur.
Les maisons étaient très loin de donner une impression rassurante et j'étais persuadé d'avoir vu une ombre bougé à la fenêtre de l'une d'entre elle. J'ignorais donc tout bonnement où j'étais...Ou bien...est ce que c'était là qu'était passé les disparus ? Avec de la chance, ils étaient encore vivants, avait réussi à se protéger de la bête dans son antre. Je devais bouger, déjà pour ne pas finir frigorifier. Un hurlement semblable à celui d'un cri de douleur se faisait entendre au loin. De quoi me donner encore plus la frousse. Je n'étais déjà pas très rassuré...Je jetais un dernier regard sur la voiture qui était retourné dans l'allée, à ma maison dans laquelle je m'étais senti en sécurité jusqu'à présent. Du moins, ça ressemblait à mon foyer mais ça ne l'était pas.
La boule au ventre et le coeur battant, je me mettais en route vers l'hôpital. Ca me paraissait être l'endroit le plus plausible pour croiser un être humain. De toute façon, peu importe où j'irai je verrai assurément un démon, vu que j'étais dans leur "monde" ou peu importe comment l'appeler. Je devais cependant garder un minimum mon sang froid pour ne pas faire une attaque. Je sentais déjà une migraine affluer...
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 20 Oct - 16:41



Le monde est étrangement silencieux. Seul le vent souffle, siffle et mord les peaux qui s'y confrontent. Les rues sont désertes, inhospitalières. La maison que tu as toujours connu n'a plus rien de rassurant. Ici, c'est d'ailleurs quelque chose qui n'existe pas, la sécurité. Personne ne relâche jamais son attention, et pour cause. La mort est partout, sous les traits de cette brise qui te frigorifie déjà, sous ceux de cette voiture décharnée sur laquelle il serait si facile de se couper ou peut être davantage sous la forme de la créature assoiffée de sang qui te guette, là-bas, dans l'ombre.

Elle a tout d'un homme, lorsqu'on regarde sa silhouette pour la première fois. Son corps semble un peu décharné, ses bras sont un peu longs, mais qui es-tu pour oser la juger ? Ses genoux s'arquent presque violemment. La pauvre, elle souffre certainement. Sa démarche est particulière. Elle tient à peu près de celle du zombie, et pourtant, cela t'effraie davantage qu'un mort-vivant. Son visage, lui non plus, n'a rien d'humain. Il n'y a ni yeux ni nez. Rien qu'une bouche béante, remplie de dents acérées. Mais pour l'heure, elle n'est qu'une silhouette vaguement dessinée par la pénombre.

Le chemin vers l'hôpital est encore long, mais tu n'as pourtant croisé personne. Tes pas résonnent, ton cœur semble battre un peu trop fort et tu n'es accompagné que par le vent, rien que le vent, ce vent qui te déchire et repousse tes avancées. Deux pas n'en vaudront qu'un, dans l'artère où tu viens de t'enfoncer. Et c'est peut-être ici, que se cache la mort, finalement. Se glisse-t-elle derrière ces tentures, là-bas, dans le magasin de draperies qui t'a toujours semblé inoffensif, avant ce jour ? Ou plutôt derrière le fourgon de livraison, que tu reconnais pour l'avoir croisé bien des fois dans la réalité ? La réalité, dis-tu ? Mais Bartholomew, la réalité n'est nulle part ailleurs qu'ici. Tu n'es pas dans un rêve, pas non plus dans un cauchemar. Tout ce qui t'arrivera par ici sera inéluctablement vrai. Par vrai, peut-être devrais-tu comprendre douloureux...

CRAC.

Le bruit du verre sur lequel on marche se fait entendre. Au loin derrière toi se dessine cette curieuse silhouette presque humaine. Elle avance vers toi et les ombres sont trompeuses. D'ici, tu ne verras pas la mort qui s'approche. Sauf si tu te montres assez méfiant.

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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 27 Oct - 17:54

Déjà que d'habitude, j'avais l'impression que quand j'avais besoin d'aller quelque part c'était au bout du monde. Présentement, c'était encore pire. Et encore je n'avais pas souvenir que l'hôpital était aussi loin normalement. Est ce qu'il était à la même place dans cet étrange univers ? Peut être que pour éviter que leurs invités, ne se soignent, ces créatures avait déplacé le bâtiment. Il était peut être même pas là où je me dirigeais. Avec ce froid et ce vent qui me faisait avancer à la vitesse d'un escargot, je serai surement mort d'hypothermie avant d'y arriver. Je peinais grandement à mettre un pied devant l'autre, et à lutter aussi contre l'envie d'aller me mettre au "chaud" dans un bâtiment. Même le magasin là bas, ne me disait rien qui vaille. Et encore moins les camions que j'avais pourtant croisé tant de fois dans mon autre vie. Une vie plus vivante. Car je n'avais croisé aucune âme qui vive depuis mon réveil. Rassurant ? Oui et non. Au moins pas de demodog ou sa mère en vue. Mais pas non plus de traces humaines.

Alors que je marchais difficilement dans une ruelle, bruit de verre se faisait entendre. Je me retournais, plissant les yeux pour essayer de distinguer la forme qui se tenait au loin. Debout. Mais ça ne voulait rien dire vu que la plante géante en était capable aussi. L'inconnu s'approchait de moi. Une équation que je n'étais pas capable de résoudre, alors dans le doute mieux valait courir...
Je forçais donc mes jambes à se lever, à courir tant bien que mal malgré le vent. Pas vraiment très longtemps, juste le temps de sortir de la ruelle. Épuisé, je m'arrêtais pour reprendre mon souffle. Je devais trouver quelque chose pour me défendre. Il y avait une boutique à quelques mètres, peut être que là dedans j'y trouverai mon bonheur, ou mon malheur. De toute manière, j'ignorais si j'allai rentrer un jour...
C'était donc avec le peu de courage que je disposais encore que je poussais la porte de la papeterie.
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ASTER_COVE
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 27 Oct - 17:54

Le membre 'Bartholomew Caldwell' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyLun 29 Oct - 21:12



Le monde s'écroule et disparaît sous les décombres d'une humanité inexistante. Le monde n'est qu'un souvenir dont seules subsistent les ombres. Le monde s'est effacé et les rares témoins de cet univers sont autant de condamnés. Errer dans ces rues désertes peut très rapidement signifier la fin si l'attention ne se porte pas là où il faut.

Errer dans ces rues n'est pas l'apanage des humains. Et Bartholomew, en fuyant comme il l'a fait, vient de s'accorder quelques instants de répit, une longueur d'avance non négligeable.

La papeterie, refuge précaire qui a pourtant le mérite d'exister, est un ensemble de feuilles abîmées par la pluie et par le froid, réduites à une sorte de poussière étouffante. Il ne fait pas bon rester là. Le  lieu n'est pas idéal pour se défendre et les rayons de fournitures scolaires éparpillées sur le sol ne suffiront pas à le protéger. Sur le sol, un carnet. Sur le sol, quelques mots qui se sont perdus avec le temps.

« ...-ur 75 : Je viens de terminer ma dernière conserve. Les haricots rouge n'ont jamais été ma tasse de thé, mais je n'ai jamais rien trouvé d'aussi bon de toute ma vie. Désormais, mes jours sont comptés. Je suis coincé ici, de toute façon, je ne peux plus me déplacer. »

« Jour 76 : Ce matin, j'ai vu tourner deux des chiens sans visages autour de la papeterie. Je me demande si ce n'est pas à cause du sang que j'ai commencé à cracher. J'espère ne pas les avoir alertés, je ne pourrai pas lutter contre un nouvel assaut. Je n'ai plus rien pour me défendre, mon fusil n'a pas survécu à la dernière attaque. Pitié, si Dieu peut toujours m'entendre depuis les enfers, laissez-moi rien qu'un jour de plus. »

« Jour 77 : Les monstres ne m'ont pas retrouvé. Ma respiration est de pire en pire, j'ai de plus en plus mal et me déplacer me coûte énormément. Je ne sais pas si je passerai la nuit. De toute façon, je n'ai plus rien à manger. Si d'aventure, quelqu'un trouve ces notes, qu'il se serve dans mes réserves. Elles sont dans l'arrière-boutique. Si je ne suis plus là mais qu'elle est pleine, c'est que je ne reviendrai pas. »


Il n'y a aucun jour supplémentaire. Le carnet a certainement été abandonné là. Ou alors, quelque chose de bien plus sinistre est arrivé à son propriétaire. Celui-ci ne révélera rien de plus, par ailleurs. Le reste des pages est trempé, et l'écriture miraculée n'a survécu que sur ces quelques lignes, silencieux témoignage de la vie d'un homme. Pas d'identité, rien d'autre que le récit de sa fin, sans doute, et cet héritage dont Bartholomew devra faire bon usage. L'arrière boutique est déserte, à l'exception d'un buffet, renversé par les éléments ou par celui qui avait trouvé refuge ici. Sur le sol, quelques boîtes de conserve vides s'alignent, ainsi qu'une tâche d'un brun sale, vieilli par le temps et de mauvais augure. Un placard éventré laisse entrapercevoir ce qui pourrait être une couverture poussiéreuse ou un manteau sur lequel des gouttes de ce même brun s'éparpillent. Son propriétaire a été clair et désormais, tout ce qui se trouve ici appartient à Bartholomew.

Néanmoins, il lui faudra se dépêcher, car de l'autre côté du mur, dans la papeterie qu'il vient tout juste de quitter, le bruit d'une porte qu'on ouvre se fait entendre, suivi par celui de feuilles que l'on piétine. Ce n'est peut-être que le vent, mais dans le doute, peut-être faudrait-il sortir par cette fenêtre, étroite mais qui a le mérite d'exister ? De toute façon, il n'y a rien pour se défendre ici. C'est désormais une certitude.

Disparition de Bartholomew Caldwell (2)
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyJeu 1 Nov - 17:03







Béatrice, elle est arrivée à un moment où tous les jours se ressemblent. Les quinze premiers étaient atroces, le trentième a signé le début d’une sorte de routine, la centaine passée l’a secoué et après une année, elle a juste arrêté de compter. Son cerveau si parfait, ses neurones si bien organisés ont cessé de fonctionner, elle n’agissait plus que par instinct. Fuir le monstre, ne pas faire de bruit, se cacher, courir, courir encore plus vite mais surtout, il ne faut pas laisser la fleur démoniaque éclore. Et à mesures que les traces de pas d’un passé proche s’effacent dans le sang et la poussière, les souvenirs des captifs se bousculent dans une danse macabre. Il n’y a que le contact du tissu abîmé de la veste décousue de l’adjoint du shérif qui l’encre un tant soit peu dans la réalité de ce monde parallèle.

La peau si parfaite de Béatrice Kane, celle dont toutes les mères de familles étaient jalouses, est tâchée depuis longtemps d’un mélange de sang et de boue. Un gris brunâtre qui se mêle aux hématomes sur tes bras, les coupures refermées, les bleus fatigués sur ses genoux, le rouge qui agresse l’épiderme gelée. Le blond des cheveux a perdu de sa superbe, mèches emmêlées, mèches agressées, la Reine solaire un peu éteinte quitte l’abris où elle s’est réfugié ces derniers mois pour partir en chasse. La faim dévore son estomac, plus que le froid et la crasse.

La chance semble même lui faire de l’oeil puisqu’elle réussit à s’emparer d’un sac de fruits défendus. Peut être était-ce sa punition divine, au final ? Pourrir dans un endroit froid, lugubre, avec pour seule nourriture un présent du diable. Le fait est que maintenant qu’elle logeait dans cet enfer glacé, cela faisait bien longtemps qu’elle avait abandonné l’idée de voir apparaître un ange salvateur.

Ce n’est pas un battement d’ailes qui attire son attention mais bien un mouvement humain. Les créatures de Lucifer ne se déplacent pas avec autant de dextérité, quand bien même la démarche de cette silhouette semble affaiblie. Le sac bien accroché à son épaule, Béatrice s’avance discrètement jusqu’à la sortie de la supérette où elle était cachée. Elle voit l’ombre humaine s’engouffrer dans la papeterie en boitant. Un coup d’oeil sur la ruelle déserte avant de la traverser aussi rapidement et discrètement que possible.

Elle pousse la porte de l’établissement délabré, ne plisse même plus les yeux tellement elle est habituée à la pénombre. Ses pieds écrasent les morceaux de papiers éparpillés, elle croit se souvenir qu’un homme avait élu domicile dans cette cachette mais qu’il avait été dévoré. Ou alors, elle confondait avec la vieille de la bibliothèque ? Elle n’était pas sûre, elle ne l’était plus depuis longtemps et qu’importe.

Toujours sur ses gardes, Béatrice s’avance un peu plus dans la boutique, le dos courbé, sourcils froncés, essayant de capter le moindre bruit de respiration. Elle en était sûre, elle savait que ce n’était pas cette créature de Satan, elle le reconnaissait entre mille. Elle pénètre doucement l’arrière boutique après avoir sortie sa lampe torche. La lumière est discontinue, elle a beau tapé dessus, les piles continuent de jouer les capricieuses, arrachant un soupire agacé à la mère de famille.


Bonjour ? Il y a quelqu’un ? Montrez-vous ! Je ne vous veux aucun mal …
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyVen 2 Nov - 18:20

L'intérieur de la papeterie était bien différent de celui dans le vrai monde. C'était un vrai bazar et surement que le propriétaire aurait fait une syncope en voyant toutes ces feuilles et ces fournitures sur le sol. Il hurlait déjà rien que si on remettait un article au mauvais endroit...
Je m'étais arrêté au milieu de la boutique, tendant l'oreille pour guetter le moindre bruit suspect. Mais à part celui du vent, je n'entendais rien, pas de grognement ni de pas glissant sur le nouveau sol feuilleté. Je soupirai de soulagement, accueillant avec joie ce petit répit et aussi de ne plus sentir ce vent affreux sur ma peau. J'avais toujours froid, certes, mais beaucoup moins. Je remarquais un carnet sur le sol, qui faisait un peu tâche et l'ouvrait au milieu. Je devais plisser les yeux pour y voir quelque chose. Lisant à la lenteur d'un escargot. Il s'agissait visiblement d'une sorte de journal de bord. Un disparue des années 70...Qui malheureusement semblait ne pas avoir survécu...Vu le ton employé à la dernière date, il n'était pas très positive...Il avait parlé de la réserve, un endroit où il stockait de la nourriture et pourquoi pas, aussi des vêtements chauds ?
Je gardais le carnet dans ma main et me dirigeais vers l'arrière de la boutique. Il y avait bien les vestiges d'un passage humain. Des boîtes de conserves vides, un buffet renversé et un placard éventré dont dépassait un tissu. De toute manière le pauvre homme qui avait écrit dans ce carnet n'allait surement pas revenir...Et il avait été clair en ce qui concernait son héritage. Tout ce que je pouvais faire c'était garder ce carnet et si je rentrais le confier à la police. Peut être qu'elle trouverait l'identité de la victime. Et sa famille pourrait faire son deuil...
J'ouvrais doucement la porte du placard, pour en sortir un manteau qui avait l'air très chaud. Et aussi très grand par rapport à ma morphologie. Au moins je ne risquais pas d'être serré là dedans. Un rapide essayage permettait de valider mon hypothèse - à part à un sac poubelle je ne ressemblait pas à grand chose mais ce n'était pas l'utilité première dans ce monde. Si on faisait fit de la tâche macabre, ce n'était pas si mal ~

Je sursautais lorsque la porte de la boutique venait de s'ouvrir. Est ce que c'était cette "chose" qui me suivais ? Avalant difficilement ma salive, je regardais autour de moi, tombant sur l'étroite fenêtre. Est ce que j'allai réussir à passer ? J'étais maigre mais avec mon bol...Remarque mieux valait tenter que de se faire bouffer. Alors que je comptais m'aider du buffet pour atteindre ma petite sortie de secours, une voix se faisait entendre. Ah si cette créature pensait m'avoir deux fois ! Elle se mettait le doigt dans l'oeil !
Mais si il s'agissait vraiment d'un être humain ? Féminin qui plus est, et une voix que j'avais déjà entendue...De toute manière, je risquais de tomber sur une bestiole si je sortais...
Je glissais le carnet dans la poche de mon nouveau manteau et attrapais une boîte de conserve en guise d'arme. Si j'arrivais à viser la tête...Doucement, je sortais de ma cachette, distinguant une silhouette dans l'obscurité - si on mettait de la côté la lampe de poche qui faisait oui-non.

- Qui êtes vous ? Combien font 6 fois 7 ?

Petit clin d'oeil à mon ami Christopher avec ce petit calcul mental. En espérant que ces créatures démoniaques étaient nulles en mathématiques.
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyMar 6 Nov - 23:33


L’ampoule de sa lampe torche fait sa capricieuse, inventant son propre alphabet morse en clignotant follement contre les murs sales de l’arrière boutique. Il faudrait qu’elle trouve d’autres piles car l’obscurité n’était jamais bon signe dans cet enfer gelé. Le feu, la lumière, c’était la seule façon de se protéger, éloigner le mal personnifié, brûler les ailes de ces Icare monstrueux.

Ce n’était pas la première fois que Béatrice venait en aide à une âme perdue dans les ruelles lugubres de cette dimension parallèle. Les échanges de regards apeurés, les mains tremblantes tendues en espérant un retour, les coeurs qui transpirent à l’unisson. Et les pieds mordent la poussière dans une folle course, le seul espoir d’une survie suffit à leur donner l’énergie de continuer. Et pourtant, les chemins se séparent, les gens disparaissent, meurent, parfois même sous les yeux impuissants des plus faibles.

Béatrice, elle s’est toujours vu comme une rose. Pétales rouges, délicats, épines malignes, qui font couler le sang si les plus curieux sont trop impatients. Pourtant, après trois ans passés ici, dans cette bulle d’insécurité, l’épouse Kane ne s’est jamais senti aussi forte. Qu’importe les blessures, la crasse dans les cheveux, elle pourrait mordre un de ces chiens maléfiques de ses propres dents si ça pouvait la sauver. Elle avait apprit à être féroce en cas de danger, à laisser ses manières de Lady dans sa poche pour faire couler le sang sur ses mains.

Mais la voix masculine qui s’exprime enfin -lui confirmant que c’était bien un être humain- la déconcerte. Qu’est-ce que c’était que cette question ? Elle en aurait presque l’égo touché tellement cette technique était ridicule. Elle s’approche un peu plus, tenant sa lampe folle comme une arme.


Quarante deux, mais est-ce vraiment le moment de faire des mathématiques ?


Après quelques pas, elle finit enfin par faire face à cet homme mystérieux dont la voix ne lui était pas inconnu. La blonde fronce les sourcils, plisse les yeux en distinguant les traits de Monsieur Caldwell dans la pénombre, sa faible lumière venant faiblement éclairer le visage de celui qu’elle a connu comme étant le professeur de ses jeunes enfants.


Monsieur Caldwell ? C’est moi, Béatrice Kane, la mère de Jack et Sally.


C’est un semblant de sourire qui étire ses lèvres quand elle évoque ses précieux enfants. Toutes ces nuits de froid interminables, ils étaient bien les seuls à la faire tenir, plus que sa gloire, plus que sa renommé, plus que Ryan. Ils étaient sa seule source de courage.
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 10 Nov - 19:51

Ma technique n'était pas vraiment la meilleure pour débusquer si c'était une vraie personne ou non qui tenait cette lampe torche. C'était aussi la seule que j'avais trouvé en trente secondes en étant à la fois terrifié et frigorifié. Il fallait pas non m'en demander trop. De toute manière, mon interlocutrice avait répondu juste, suivit d'une petite remarque. Qui était assez juste il fallait l'avouer. Est ce qu'une de ces créatures sortiraient un truc comme ça alors qu'elle se trouvait chez elle ? J'avais un sérieux doute sur la question. J'avais peut être un véritable être humain devant moi. Un léger rire nerveux avait fini par sortir de mes lèvres.

- Haha non pas vraiment

L'heure était plutôt à celle de trouver une sortie pour retourner chez les vivants. Si bien sur il y en avait une mais si il y avait une entrée...Quoique cela faisait plus d'un an maintenant que des gens étaient coincés ici - si il s'agissait de disparus. Ce qui n'était pas non plus une bonne nouvelle.
J'entendais les pas s'approcher et retenait involontairement ma respiration et serrait plus fort la boîte de conserve. La lumière venait éclairer mon visage et je fermais les yeux pour ne pas finir aveugle.

- Madame Kane ??

Est ce que j'étais surpris ? Bien évidemment. La jeune femme avait disparu depuis quelques années, ne donnant aucun signe de vie. Ce qui était normal à présent, vu qu'elle était coincé dans cet univers. J'étais soulagé de la savoir en vie et aussi d'avoir enfin de la compagnie. C'était donc sans aucune pudeur que je franchissais la distance qui nous séparait tous les deux pour la serrer dans mes bras.

- Je suis si content de vous voir !

On ne se connaissait pas. Enfin, c'était juste une mère d'élève rien de plus. Mais ma joie était pourtant cent pour cent sincère en cet instant.
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyDim 18 Nov - 17:56


Béatrice en était bien consciente, du temps qui s’était écoulé depuis sa disparition. Dans l’obscurité de ce monde, elle imaginait parfois les adolescents que ses enfants étaient devenus. Elle imaginait Jack, la silhouette renforcée, allongée, filant comme une étoile sur le terrain, souvenir d’un Ryan s’élançant crosse en main, les cris d’une Béatrice accompagnant les pom-poms colorés. Elle imaginait Sally, couronne sur la tête, une reine du lycée comme sa mère l’avait été, la lettre A étant la seule qui ponctuait ses copies. Sally et ses longs cheveux soyeux, ses yeux qui pétillent. Ses enfants, dépassant ses espoirs les plus fous, elle ne pouvait s’empêcher de rêve de cet avenir radieux qu’ils pourraient avoir.

Le contact la crispe, au début. Cet univers laissait peu de place aux marques d’affection, la chaleur d’un corps se perdait dans la fraîcheur de l’ombre. Béatrice mets un temps avant de rendre cette étreinte innocente, savourant ce contact humain qu’elle n’avait pas connu depuis plusieurs mois, voire des années.

Je ne peux pas en dire autant, pourtant …

Si le fait de savoir qu’un habitant que l’on croyait mort est bien vivant peut en réconforter certains, les nouveaux venus dans cette dimension ne sont jamais les plus chanceux. Béatrice l’a bien compris, qu’ici, la vie ne tenait qu’à un fil, qu’il fallait l’arracher des doigts de ces créatures, la saisir entre ses griffes sans jamais la lâcher. Une course constante contre la montre, une course pour tenter de suivre le rythme, de saisir la survie dans son état le plus pur, animal qui transforme l’homme, la créature au corps humain qui dévorent les membres dans un craquement désagréable, le sang des deux espèces indissociables qui s’entremêle.

Béatrice déglutit en regardant Barth. Il avait l’air si vivant alors qu’elle semblait sortir des tréfonds de l’enfer. Elle resserre la sangle de son sac et fouille brièvement les lieux du regard.

Il ne vaut mieux pas rester ici très longtemps …

La blonde semble soucieuse. Maintenant, ils étaient deux, cela leur offrait beaucoup d’avantages mais également un certain nombre d’inconvénients. Mais elle n’avait pas le temps de penser à ça. Il fallait décamper le plus vite possible.

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JSWKEWRAS
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyJeu 22 Nov - 16:21



Trop tard.
Il est trop tard.

Dehors, le monde est mort. Le bruit du vent soudain s'est tu et plus rien ne semble résonner, à l'exception de vos deux respirations. Celles-ci sont terribles par le bruit qu'elles produisent et brusquement, l'impression que quelque chose vous a trouvé vous glace jusqu'à l'os.

Trop tard. Il est trop tard.

Alors que vos souffles se mêlent et s'emmêlent, produisant un brouhaha diffus au milieu de ce silence horrifiant, la certitude s'imprime dans vos esprits. Quelqu'un vous regarde. Vous sentez le poids de son attention sur vos deux corps. Ça a quelque chose de terrifiant. Ça a quelque chose de mortifiant. Pourtant, il ne semble rien y avoir. L'ambiance s'épaissit, s'alourdit, prend des airs étouffants et s'insinue par tous les pores de votre peau. Soudain, un craquement.

Vos gorges se serrent et vos yeux cherchent en vain la provenance du son qui résonne à l'infini. La tête vous tourne alors qu'une étrange odeur de fleur fanée se répand tout autour de vous. Le monde se brouille et au loin, la porte de la librairie s'ouvre presque avec douceur.

Trop tard.
Il est trop tard.

Le bruit de feuilles froissées se glisse en vous en même temps que l'impression d'une mort imminente. Désormais, l'étrange senteur est de plus en plus proche. La silhouette se dessine par l'embrasure de la porte. Humanoïde et terriblement inquiétante. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne vous trouve.

La fenêtre est votre seule chance. Mais alors que le silence est d'or, alors que la peur s'insinue par toutes les fissures de la bâtisse, alors que l'odeur, entêtante, se respire à plein nez, vous le remarquez. Petit, inoffensif à priori. Deux ailes plus noires que la nuit, battant tranquillement de celles-ci dans un bruit de craquements.

Papillon noir. L'odeur du trépas comme un bouquet de fleurs fanées. La sortie est bloquée, mais le monstre vous barre l'entrée.

Qui de la chair putréfiée ou du crâne arraché aura votre préférence... ?

Trop tard. Il est trop tard. Et la mort, déjà, caresse votre horizon. Demain sera un autre jour, ou alors vous ne le verrez jamais plus.

Trop tard. Il est trop tard.

Disparition de Bartholomew Caldwell (2)
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyDim 25 Nov - 19:47

Du point de vue de Béatrice c'était sur que me voir, n'était pas une bonne nouvelle. Ça signifiait que le démon m'avait eu aussi. Je n'avais pourtant pas dit mon dernier mot et comptait bien retourner dans le monde réel. J'avais encore beaucoup de choses à faire, deux adolescentes à m'occuper et je comptais bien remplir mes promesses.

- Ca vous rassure sur un point peut être : l'entrée n'est pas bloqué

Déclarais je avec un sourire qui se voulait réconfortant. En ce moment difficile et surtout compliqué, il fallait bien se rassurer comme on pouvait. Bien que honnêtement, j'étais bien d'accord qu'il ne fallait pas rester ici. J'ignorais ce qui m'avait suivi tout à l'heure mais, ça ne devait pas être très loin. Alors que j'amorçais un mouvement vers l'entrée de la boutique je me rendais compte que quelque chose clochait. Un silence effroyable était présent. Plus aucun signe de vent. Quand tout était ainsi calme, dans les films, ça puait. Le sentiment d'être observé n'arrangeait en rien la panique qui commençait à me gagner. J'essayais de d'inspirer et d'expirer calmement, car ce n'était vraiment pas le bon timing pour faire un malaise.
Pour couronner le tout, une odeur pourrie venait assassiner mes narines, et il ne m'avait fallu qu'une seconde pour comprendre, que l'ombre là bas était la même que celle qui m'avait suivi dans la ruelle. Menace qui bloquait la porte et alors que je votais pour la fenêtre, celle ci se retrouvait envahi par un papillon surement mortel. Oh joie. Zombie ou insecte ? Le monstre qui se tenait sur ses deux pieds ne m'avait pas couru après. J'avais envie de croire que c'était un bon détails pour nous. Il était surement plus difficile de toute façon d'échapper à un truc qui volait. Attrapant le poignet de Béatrice, je dirigeait la lumière de la lampe vers les rayons détruits. Détruits mais pas vides.

- A défaut d'avoir de quoi couper une tête, on peut toujours se lancer dans le jeté d’agrafeuse. En espérant que mister zombie soit sensible à ça

Après tout le jour de l'enterrement d'Amélia, la créature avait été battu par une boîte de biscuit. Pourquoi ne pas rêver que celle qui bloquait l'entrée ne serait pas déboussolé en recevant des projectiles en ferrailles ? Ou je pouvais toujours me servir de mon nouveau manteau comme bouclier et foncer sur le zombie. L'aveugler et ainsi Béatrice pourrait en profiter pour s'enfuir.
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyJeu 20 Déc - 20:01


Les yeux de Béatrice se fondent un moment dans ceux de Bartholomew. Il avait raison sur un point, après tout : S’il avait pu entrer, ils pourraient très bien en sortir également. Il en était de même pour Walter Bishop et Georgie McGalaan. Les disparus qu’elle avait elle-même cotoyé ici, dans cet univers alternatif où la survie est la seule chose qui importe. La blonde se ronge mécaniquement l’ongle du pouce, ravagé par l’anxiété de ces trois dernières années. Elle ne semble pas aussi réceptive qu’elle l’aurait voulu face à l’optimisme du professeur.


Hum. Oui. Mais pour combien de temps, encore ?


Béatrice s’enfoncent un peu plus dans ses pensées. Elles voyaient de plus en plus de silhouettes humaines se mêler aux ombres des quartiers glacials. Cela voulait-il dire que la brèche était instable ? Probablement. Dans ce cas-là, elle avait peut être une maigre chance de retrouver ses enfants et son mari. Mais il y avait également une possibilité pour que le portail ne s’ouvre plus du tout, comme un quota de chance qui se serait épuisé. Rien que d’imaginer ne pas faire partie des plus méritants, la blonde en avait mal à la tête.

Ou alors était-ce un mauvais présage ? L’air est étouffant. Cette atmosphère pesante, Béatrice ne la connaît que trop bien. Elle fait signe à Barth de se taire, se rabattant sur la seule issue, la fenêtre. Mais l’odeur si particulière et les couleurs qui papillonnent devant la seule sortie raidissent le corps de la femme. Elle a un mouvement de recul brusque, saisissant le bras de Barth fermement.


Pas par ici, non, non.


Elle se rabat donc sur l’autre sortie, s’abaissant, adoptant une démarche plus discrète. Il fallait faire vite, rester silencieux. La remarque de son nouveau compagnon de galère la fait travailler. Elle déglutit et répond plus bas.


Pourquoi pas … Il y a peut être des débris de verre près de la vitrine de la boutique ? Pour le moment, on se contentera des agrafeuses.


Béatrice attire donc Barth avec elle, silencieusement, se rapprochant des étagères renversées. Il fallait qu’ils fassent très attention, ils n’auraient peut être pas de seconde chance...


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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyJeu 27 Déc - 17:34

Pour combien de temps ? Aucune idée. Mais il y avait des disparues qui étaient bien revenu dans le monde des vivants, alors pourquoi pas nous deux ? Il suffisait de garder espoir, même si du côté de Béatrice il semblait n'y en avoir plus beaucoup. Il ne fallait pourtant pas se laisser décourager. Un jour, une porte s'ouvrira ou un trou, que sais je encore, qui nous permettra de sortir de ce monde diabolique. Si possible avant de finir dévorer par un monstre à quatre pattes ou seulement à deux pieds.

- Aucune idée !

Déclarais je honnêtement. Mais pas sur un ton défaitiste. Je n'étais pas Dieu, je ne savais pas tout. Et si je l'étais jamais je me serai envoyé ici. Se retrouver coincé dans une papeterie entre un zombie et un papillon, c'était vraiment une belle galère. Car oui, ma sortie par la fenêtre s'était vu bloqué par un insecte qui sentait la mort à plein nez. De l'autre côté, la voie normale était bouché par un espèce d'humanoïde salement amoché. Et bien sur, aucune arme pour se défendre à part une boîte de conserve dans ma main et un paquet de cigarette dans ma poche. Même pas un petit briquet pour mettre le feu. Des fois que, ces créatures, n'appréciaient pas les flammes.
A défaut donc, d'avoir quelque chose de convenable, je regardais autour de moi à la recherche d'une idée. J'étais professeur de théâtre, l'improvisation c'était censé être mon truc. Je proposais donc d'utiliser les agrafeuses qui restaient pour les jeter sur l'ennemi. Ce n'était de toute façon pas une feuille de papier qui risquait de faire mal. Bien qu'il m'était déjà arrivé plusieurs fois de me couper un doigt avec.

- Ce monde est tellement chaotique que ça ne m'étonnerai pas


Chuchotais je par rapport au débris de verre. Je suivais ensuite Béatrice le plus discrètement possible en marchant sur la pointe des pieds. Les étagères étaient renversés sur le sol. Entre les stylos, les gommes et autres fournitures il était compliqué d'y voir clair. Je fouillais à tâtons, sentant quelque chose de métalliques sous mes doigts et brandissait fièrement une paire de ciseaux à bout ronds. Oh. C'était pas une agrafeuse ça. Je le gardais tout de même, le glissant dans ma poche de mon nouveau manteau. On savait jamais si il y avait besoin de couper quelque chose. Je repartais donc à l'assaut des fouilles, finissant par trouver l'outil. Je me tournais ensuite vers Béatrice.

- Vous en avez trouvé ?


Je savais pas trop combien il fallait d'agrafeuse pour désorienter un zombie.
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyDim 30 Déc - 0:39




Craquement dans l'ombre. Le monstre sent, entend ses proies qui cherchent à le fuir. Dressé de toute sa hauteur entre eux et la sortie, il se sait seul maître à bord, se sait possesseur de leurs vies et est bien décidé à faire d'eux les réceptacles prochains de sa progéniture à venir.

Le murmure des voix lui parvient aux oreilles et l'attention qu'il porte à l'une des étagères retournées se fait plus assidue. Il écoute, entend, perçoit le moindre craquement et ose un pas sur l'amas de feuilles froissées. Peut être brisées, aussi.

« … -vez trouvé ? »

Là. D'un mouvement certainement trop rapide pour l'oeil humain, le monstre s'élance puis attaque, détruisant l'abri de fortune du malheureux binôme.

Désormais, ils sont à sa merci. Désormais, il va pouvoir exaucer son désir le plus cher. Les tuer.



Disparition de Bartholomew Caldwell (2)
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptyLun 31 Déc - 0:36


La présence de la créature, Béatrice la ressentait jusque dans ses tripes. Ce genre de sensation qui pèse sur tout le corps, sur l’esprit, qui l’écrase pour emporter avec elle toute la confiance dont l’humain peut disposer. Elle ronge le courage pour semer la peur, tel un virus qui se propage entre les tissus musculaires. Et le coeur souffre, se contracte pour faire taire ses pulsations criardes.

Béatrice cesse de respirer lorsqu’elle entend les pas du démon s’approcher. Sa réponse se perd dans sa gorge, ses jambes tremblent, son corps est déjà préparé à fuir, poussé par cet instinct animal qui ne la quitte plus depuis ces dernières années. Ses doigts fébriles transpercent l’air pour se poser sur l’épaule du professeur. Ils sont cuits.

Si la situation n'annonçait pas sa mort imminente, Béatrice pourrait presque trouver la grâce dévastatrice de cet être des enfers fascinante. Mais l’heure n’est pas à la contemplation, bien que le temps semble tourner au ralenti alors que leur cachette est misérablement détruite. La blonde n’a pas le temps de réfléchir, c’est le moment d’agir où ils vont tous les deux mourir.


COURREZ.


Béatrice pousse alors Bartholomew vers une brèche, avant de saisir une agrafeuse rouillée et la lancer de toute ses forces dans la gueule du monstre en espérant l'étourdir. Elle contourne la créature en empruntant le chemin parallèle à celui de son compagnon de route. Elle n’a que la sortie dans son champ de vision, unique but à atteindre. Ses jambes courent, le plus vite possible, elle ne peut qu’espérer que l’un des deux s’en sortent. C’est dans ce genre de moment que Béatrice regrette de ne pas avoir pu revoir ses enfants, dans ces instants où la mort lui tend les bras, qu’elle n’est plus sûre de revenir, elle espère simplement que Jack et Sally sont heureux.



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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 5 Jan - 19:00

Le temps semblait s'être arrêté au moment où le monstre venait envoyer balader l'étagère derrière laquelle je me cachais avec Béatrice. La peur déjà présente avait atteint son maximum en cet instant, et j'étais bien incapable de bouger devant cette créature qui nous surplombait. Ce n'était que grâce à Béatrice qui m'avait poussé tout en m'ordonnant de courir. Courir, toujours courir. On ne pouvait donc jamais se reposer dans ce foutu pays ? Je n'avais cependant pas le choix si je ne voulais pas finir dévorer car je doutais que notre compagnon soit végétarien.
Sans réfléchir, je poussais sur mes jambes, contournant le monstre qui venait de se prendre une agrafeuse dans la tronche. Il n'y avait plus qu'à espérer que cette petite arme nous donne le temps de fuir et que son ami papillon ne vienne pas lui prêter main forte.

Je suivais Béatrice juste derrière, le souffle haché et mon coeur qui battait trop vite. Je ne devais cependant pas m'arrêter, continuer de courir le plus vite possible vers la sortie. Elle était proche mais tellement loin pour moi. La papeterie n'était pourtant pas si immense mais quand on avait un monstre qui voulait nous tuer juste derrière soi et à deux doigt de faire un malaise, il y avait de quoi le penser. Tandis que Béatrice atteignait la porte, je me sentais perdre le contrôle de mes jambes pour finir par terre. J'essayais de me relever en me tenant à l'étagère qui se trouvait juste à côté. Merde. Je sortais la paire ce ciseaux que j'avais gardé dans ma poche. Je n'avais plus que quelques pas à faire mais j'en étais incapable. Je tenais à peine debout. Si au moins je pouvais occuper le monstre le temps que Béatrice se soit éloigné. Le ciseaux pointé j'étais prêt à crever des yeux ou autres choses.
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 5 Jan - 21:55

Le membre 'UPSIDE_DOWN' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'snimda sed éD' :
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MessageSujet: Re: La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition.   La nuit avale mais ne rendra pas. | Première disparition. EmptySam 5 Jan - 22:09



Les proies répliquent et la faim gronde au creux de son ventre. Les proies répliquent et Il trouve ça intolérable. Ils lui appartiennent. Ils doivent mourir. Le monstre s'apprête à les tuer lorsque la chose l'atteint de plein fouet. Il ne l'identifie pas. Il sent juste la douleur, la morsure de l'arme contre sa chair. Il recule d'un pas, puis gronde violemment, prépare l'assaut mais devine les silhouettes fuir son courroux. Il leur en veut. Il veut leur mort. Sa rage est telle qu'il frappe à l'aveugle, désorienté, dans la pièce. Les coups partent, frôlent Bartholomew sans l'atteindre et le hurlement qu'il libère aurait de quoi faire mourir de peur n'importe qui.

Mourir. Ils doivent mourir. La douleur s'estompe enfin alors qu'il arrache la chose de sa gueule. Il veut se venger. Il veut pouvoir goûter leur peur, goûter leur désespoir et si la femme, coriace et vigoureuse, s'enfuit déjà, il se redresse tant bien que mal. Ses sens lui reviennent. Ses sens l'informent.

L'homme est à terre et ne se relève pas. L'homme est à terre et halète. Le contentement se drape sur ses traits, le rendant plus terrifiant encore. Il avance. Un pas. Il avance. Un second.

Soudain, un hurlement fait écho au sien. Il relève la tête, donne de la voix en réponse.

Le verdict est sans appel. Il doit partir. Il est appelé ailleurs. Il n'a d'autre choix que d'abandonner ses tristes desseins.

La colère qui drape son ventre ne le quitte pas alors qu'il dépasse sa presque victime.

Ils ont de la chance.

Ça ne sera pas toujours le cas.


Car Bartholomew s'en rend compte, maintenant. Il est loin d'être sur terre, désormais. Il est dans un monde à l'envers. Et ses pas s'y perdront peut être à jamais.



edispU nwoD .




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