Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 so you think you can love me and leave me to die (ethan)

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MessageSujet: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyMer 21 Nov - 23:51

ETHAN
&
NANA

So you think you can love me
and leave me to die

La passion au bout des doigts, le frisson sous la peinture qui s’étale sur les traits froids. Visage marqué et regard vidé. Y’a l’inertie dans le reflet de ce miroir délabré. Fresque tachée par les coups de pinceaux brutaux, par les échos des jugements furieux. Poupée maculée par les étiquettes et par les enchères sur son corps martyr. Saveur de sacrifice sur la langue lubrique, existence détachée de cette réalité sadique. Nana, elle est en éclats. Bouts de verre éparpillés sur le sol, poussières d’une vie ternie. Etoile écrasée sur le bitume, encrassée par l’amertume. Plus d’hauteur seulement de la rancoeur. Et le visage disparait sous le dessin des phalanges. Gueule d’ange effacée pour la remplacer par une nouvelle identité. Déguisement qui reflète sa nature, qui s’inspire de ce qu’elle ressent. Les lèvres se peignent de rouge, couleur de la luxure, de cette passion enterrée dans son myocarde nécrosé. Les mèches sont ondulées, feu contrôlé autour de la façade maquillée. Et le regard est amplifié, sourcils haussés, paupières aux teintes édulcorées et les cils faussés. Nana, on l’oublie juste pour une nuit, on la reconstruit par cette image de déni. Certains crieraient à la monstruosité, d’autres comprendraient tout en restant muet.
Car la différence doit rester sécrète.
Lâches qui préfèrent être las que montrer leurs audaces.
Le monde ne tourne plus rond, mais ça a rien de nouveau quand on persiste à rester con.

Et le corps disparait. Silhouette féminine au milieu des carcasses masculines. Les courbes dénudées mais aucune pudeur dans la pièce fermée. Seulement du respect, de l’excitation et de l’agitation. Car cette nuit c’est leur expression. Leur liberté qui se joue sous les lumières bipolaires. Un moyen de s’évader, de s’amuser tout en démontrant leurs opinions bien ancrés. Monstres de foires qui divertissent leurs bourreaux avec ironie. Ignorants qui ne savent pas qu’ils ont crée chacun d’eux avec leurs mots blessants et leurs murmures oppressants. Parias fiers d’être là et de se défendre après les fracas. Vengeance aux effluves du karma. Ce soir ils sont rois et reines face à ses pantins désarticulés qui se font manipuler par la société.
Et ils vont leur montrer.
De quoi ils sont faits.

Puis le tissu frôle la chair, moule les formes et capture le corps. Corset serré et poitrine remontée. Nana elle est toute en sensualité, préparant son numéro de cabaret. Et les lumières s’éteignent, la mélodie remplace la cohue et le silence arpente le club misère. Heure du jugement. Requiem de l’atmosphère qui se tend. Et elle apparait la poupée, sur la scène avec sa légèreté et son sourire entier. Les hanches s’abandonnant sous le rythme dément, la carcasse se mouvant sous les regards à moitié admiratifs et corrosifs. Elle oublie la jolie, elle brille de sa folie. Se berçant sous le son lancinant, elle apparait la beauté avec artifices et délices. Un air de défi dans ses prunelles claires. Provocation dans les yeux et enjeux dans le divertissement.
Regardez moi à présent.
Telle que je suis vraiment.


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MessageSujet: Re: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyLun 26 Nov - 2:04



Mais tu sais, j'aurais aimé qu'entre nous tout soit doux. L'heure elle passe et finalement tout n'est que douleur. L'amour je connais pas vraiment ça. J'étais vraiment nul à chier. Des regrets, des remords, j'en ai plein. Le soleil s'est couché il y a pas mal de temps déjà, et cette inquiétude règne toujours sur Aster Cove. La ville elle a changé, je le sentais. Mais c'était trop chimérique pour que ce soit réel. Surréalisme incessant, brouillard environnant.
so you think you can love me and leave me to die
J'aimerais que tu couches avec lui ça me ferait du bien d'avoir un peu plus mal.
Mains qui me prend la tête, je pense trop. Je termine ma cigarette, je n'arrêtais pas de penser. Échappatoire dans ce tabac destructeur. C'est trop le bordel dans ma tête de toutes façons. Idylle fantomatique, romance fantastique. Il y avait cette nana qui me rappelait à quelle point je merdais. Sur un fond d'un classique de Michael Jackson, je marchais dans la rue avec une bande de copains. Casses-toi juste entendais-je crier au loin. Comme s'il voulait battre en rythme. J'observais du coin de l'oeil, souriant. Cette même bande qui m'entourait au lycée. On ne s'était jamais vraiment séparés, c'est ça les amis non ? Fausse peur qui nous entourait, la brume faisait son apparition. Mains dans les poches, blouson en cuir, sourire charmeur. Le kit pour sortir en soirée. Un côté je-m'en-foutisme assumé, celui qui faisait craquer toutes les filles environnante. Je n'avais pas tellement changé du lycée en vérité. Mais j'aimais ça, et je n'y pouvais rien. Me voilà dans cette rue animée de la ville. Il y a foule. Jeunesse indécante, danses incessantes, et ces filles faciles. On ne pensait à plus rien autour. Ceux qui m'accompagnent rient à pleins poumons, on profite de cette vie. On se regarde entre potes, se demandant quelle fille aura le plaisir de finir la nuit chez nous. On remonte nos jeans et on s'élance. On avait l'air d'avoir un bel avenir dis donc. De toutes façons la magie n'allait pas opérer chez moi, je restais dans cette distillerie, surement jusqu'à la fin de ma vie. Disons que je n'y réfléchissais pas vraiment. La fête battait son plein mais je croisais le regard de mes potes qui me fixaient bizarrement. Il y avait ce club de drag queen assez discret derrière moi. "Oh nan les mecs." Je soupirais, ils m'exaspéraient parfois, mais on se ressemblait d'un autre côté. "Vous êtes pas sérieux." C'était sans issue. Alors j'y entrais contre mon gré, me frottant la nuque. J'entrais, poussé par les autres. Calme violent, j'ai perdu ma boussole. Un peu étourdi par la pression, par l'atmosphère, mon regard tombe sur cette rousse qui attire toute l'attention. Air familier, bien trop familier. Je détourne le regard, pensant avoir trop bu pour la reconnaitre. Comme si je la voyais partout. Hallucinations qui me hante. C'était pourtant bien réel. Tout devenait flou autour de moi, je n'entendais plus les gars rire, se moquer. Mes yeux restaient fixés sur cette danceuse, gracieuse et brutale. Bousculé de partout, j'en oubliais ceux qui m'avaient entraîné là-dedans. Puis tout allait trop vite, je me retrouvais encore en train de fixer cette scène désormais vide. Cerveau vidé, adrénaline qui me pompe. Je tentais de reprendre mes esprits, et décidais de me rendre directement dans les coulisses d'un pas marqué. J'avais cet air abassourdi quand j'entrais dans une pièce. Je la voyais telle une poupée, pomponnée. De plus en plus essouflé, je respirais fort. "Nana ? ..."

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MessageSujet: Re: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyLun 26 Nov - 7:35

ETHAN
&
NANA

So you think you can love me
and leave me to die

A ton avis ça ferait quoi si je t’offrais le même sort que tu m’as fait à moi ?
A ton avis est ce qu’un jour tu m’expliquera pourquoi tu m’as foutue en éclats ?


Y’a le silence plus bruyant que les chuchotements, les voix qu’on ne contrôle pas, celles bien trop fortes pour êtres tues, celles bien trop virulentes pour arriver à les démembrer. Passé lointain, mirage incertain d’une dévotion faussée. Elle y pense à chaque fois la comète, quand elle se met en scène pour tous ses regards perdus, pour ces corps étendus. Est ce que vous aussi vous avez subi ça? L’humiliation, la trahison. Est ce que c’est pour ça que vous êtes là ? Pour atténuer les murmures incohérents dans vos songes oppressants. Pour accepter votre différence, vos vices de démence. Les questions flottent sous la mélodie et sous la folie. Dans cette pauvre fille qui vend un divertissement pour tous ces errants. Et elle n’aura jamais de solutions pour toutes ces inéquations. Juste cette satisfaction de prôner sa liberté malgré ses pêchés. De prouver qu’un corps n’est pas qu’un reflet, qu’un sexe bien déterminé. Car c’est ce qu’il y a l’intérieur qui importe, cette âme entrelacée dans la chair, cet esprit qui a subi la misère. Expiation au moyen de la diversion. Autrefois, elle s’effaçait loin des regards par peur d’être jugée. Aujourd’hui, elle attirait  les yeux pour montrer ses plaies. Sa réelle identité malgré le maquillage bien figé sur son visage poupin.
Alors regardez moi.
Bien droit.
Sous vos rires fracas ou votre curiosité dégât.
Juste regardez moi.


Et ils la regardent la poupée sans oser, la pudeur dans les mentalités, l’horreur de la réalité. Ils contemplent la destruction brutale, la danse létale. D’un joyau éraflé, condamné à perpétuité pour une erreur de parcours. Pour une bêtise d’adolescente, sans possibilités d’échange. Qu’une gamine qui bouge ses hanches pour exorciser sa violence. Et Nana elle donne tout ce qu’elle a. Sous les lumières bipolaires et la mélodie fière. Abandon total sous le rythme infernal. Quelques minutes au paradis avant de retrouver sa vie. De se noyer dans le déni. Encore et encore. Même routine morose aux saveurs ecchymoses.
A fuir le quotidien délabré, à effacer les traits d’un môme qu’elle essaie d’enterrer.
Car il a cessé d’exister, le jour où il l’a jeté en pâture face à ces gamins affamés.

Puis la mélodie se stoppe et l’ange disparait derrière les rideaux délavés. Car son tour vient de passer. Travail terminé et retour à la réalité. On l’accueille entre applaudissements et rires la poupée, et elle se laisse emplir de ce bonheur éphémère avec aucun goût amer. Un sourire brillant sur ses lèvres pleines, des étincelles crépitant dans son regard clair. Joie insatiable, quiétude cannibale. Instant simple mais si important aux yeux de l’enfant. Et pourtant… Y’a cet écho qui vient, cet appel au loin qui détruit le rictus serein, qui hante le visage poupin. « Nana ? … »

Et tout s’échappe en un claquement de doigts.
Toute la sérénitude, toute l’amplitude…
Il ne reste que cette amertume.

« S’il vous plait, vous pouvez lui demander de sortir ? » La voix se casse, l’audace disparait. Elle quémande la poupée dans un murmure discret qu’on dégage ce putain d’enfoiré. Et elle fuit la jolie. Loin de lui. Loin de ce fantôme du passé qui refuse d’avancer, qui ne cesse de la briser. Gamin qui a réussit à s’emparer de sa vie par fierté, pour être félicité. Elle ne veut même pas le regarder. Trop de dégoût dans le myocarde nécrosé, trop de haine pour la contrôler. Et l’agitation la prend, panique dans ses mouvements, impulsivité dans ses retranchements. Elle se démaquille rapidement la môme, se frotte la peau avec empressement avant de se rhabiller et de sortir en furie par la porte de derrière. Mais elle ne va pas s’en sortir vraiment ce coup ci, quand elle tombe sur cette bande d’abrutis. Les amis de lycée d’Ethan. « Oh mais c’est Owsley, la traînée du lycée ! » Les mots commencent à siffler, l’insulte aisée et l’envie de s’amuser. « Qu’est ce que tu fous ici ma jolie ? Y’a un bar à putes pas loin ? Parce que si tu fais des heures supp moi je suis intéressé. » Et la colère monte de plus en plus dans le corps abîmé. Les poings se fermant, les dents grinçants. Elle ne se démonte pas la beauté, face à l’élocution dépravée et le clin d’œil dégueulasse que ce connard lui fait. Et déjà le venin s’écoule de sa gorge serrée quand elle rétorque sans réfléchir la martyr. « Crois moi connard même si j’étais une pute, je te toucherais pas avec un bâton. » Et la pression monte d’un cran. Quand le mec fait le grand. « Sale garce, je vais te… » Il s’approche l’inconscient et ses potes le retiennent rapidement. Tandis qu’elle sourit elle, folie passagère et tendance suicidaire. « Tu vas faire quoi ? » Elle attend simplement son jugement. Cet instant où tout va déraper et qu’elle va se briser.
Encore.
Pour le plaisir de se faire mal, pour se venger de ceux qui l’ont rendu si bancale.


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MessageSujet: Re: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyMar 27 Nov - 16:28



 Tu crois que tu peux me lancer des pierres et me cracher au visage ? Tout était rouge. Il y a ce bourdonnement incessant. La foule qui se tord, mon âme qui se mêle. J'avais envie de me casser de là mais je ne pouvais pas. De toute façon, le vent souffle... Tout était gris. La musique tape dans ma tête et je n'arrive pas à voir clair. Ça ne m'étais jamais arrivé auparavant, sauf qu'auparavant, elle n'était pas là. J'entends à peine les rires de ma bande. Des rires flous en fond, qui résonnent dans ma tête. Tout se bouscule. Voilà que la terreur chante dans ces rues obscures, abîmées par les traces de nos pas.
so you think you can love me and leave me to die
J'aimerais que tu couches avec lui ça me ferait du bien d'avoir un peu plus mal.
Et donc tu penses pouvoir vivre sans moi ? J'attends que la pluie tombe. J'attends un coup de poing, un poignard en plein coeur parce que je l'ai clairement mérité. Un monstrueux spectacle. Société bornée, cachée, crachée. "Hey Ethan tu mettrais laquelle dans ton lit ?" J'entends encore des rires moqueurs. Quel gamin. Ils n'avaient pas changés depuis le lycée. Mais avais-je vraiment changé moi ? J'avais l'impression d'être restée ce même connard immature, ado insouciant. J'avais l'impression de m'être perdu en chemin. Sociale pression, dans cette routine qui nous colle à la peau, cette routine qui nous enfoui. La musique elle cache toutes ces impurtés, elle cache ce bruit de fond violent. Bandit qui se cherche une raison de vivre. Un sourire charmeur conviendra pour cacher cet intérieur sale, fausser cette envie de tout dégommer et recommencer. Regard vide. Elle est entrée si facilement dans ma tête. Ma tête qui est en feu autant que cette ville est plongée dans le noir. Vas-y danse encore jolie poupée, parce que tu me fait tourner la tête. Délicate violence, douceur brutale. Et ça n'ira pas mieux demain. Regard dans ce vide qui m'attend. Je n'avais pas pensé être aussi déboussolé en entrant dans ce club. C'était parti d'une plaisanterie banale, une envie de s'amuser entre potes, de ne plus penser à rien.

Mes nuits s'écourtent de plus en plus. Boulot, dodo, comme on dit. La vie c'est pas un jeu d'arcarde, pourtant je tiens toujours les manettes, j'appuie toujours sur les boutons. Ah game over, mec. Elle ne veut même pas poser ses prunelles sur mes yeux brûlés. "Non.. n- attends !" La chaleur disparaissait, pour laisser place au froid environnant. Je tape contre se mur avec mon poing. Cri insinctif qui sort comme pour évacuer cette culpabilité qui me ronge. Comment pourrais-tu me faire pardonner ? Comment pourrais-je me rattraper ? Est-ce que toi aussi tu penses à moi la nuit ? Parce que moi à chaque fois que je traîne de lit en lit, je vois ton visage.

Rage apparante quand je m'approche de mon groupe face à la rousse. Vieilles cicatrices qui s'ouvrent à nouveau. Mots qui ne valaient rien du tout pour nous. Dis-le moi, qui te prendra dans ses bras autre que moi. "Hé tu la traite encore de pute et crois moi tu auras à faire à moi ! Tu te crois encore au lycée ?" Dents qui grincent. Je m'interpose. Gamineries qui ne nous quittent pas, réputation à tenir. Rage environnante encore une fois, la bande devient électrique. Éclectique. "Et depuis quand tu la défends Ethan ?!" - "Laisse tomber.. Casse toi.." Faiblard qui portera toujours ce masque. Je suis désolé mais on dirait que ce soir je suis tombé amoureux.. Qu'est-ce que tu crois qu'il devrait arriver maintenant ? Lèvres mordillés qui recherche un refuge pour la nuit. Je n'étais qu'un pauvre type de toutes façons. Elle ne voulait plus me voir, c'était foutu.

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MessageSujet: Re: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyMer 28 Nov - 1:02

ETHAN
&
NANA

So you think you can love me
and leave me to die

« Non.. n- attends ! »

Y’a que le silence qui résonne à ses tympans, que la conscience qui hurle sans précédents. Casse toi Nana avant qu’il te foute encore en éclats. Alerte oppressante, sécurité tremblante. Le corps se compresse sous la détresse, les membres se tétanisent sous l’emprise. De ce gamin qui n’a rien fait, qui a laissé couler toute l’horreur sur cette môme intimidée. Dix ans maintenant. Dix ans à se contenter de la survie plutôt que de la vie. Car ça l’a marqué la jolie. L’écho des surnoms déplaisants, des non-dits oppressants. L’humiliation, l’abandon. Toutes ces choses qu’on contient à l’intérieur de peur que ça explose une fois dehors. Et elle a envie de crier la poupée quand il ose la rattraper comme si de rien n’était. De se venger pour les années volées. Si seulement tu avais ouvert ta grande gueule pour me défendre plutôt que de te vanter, on s’en serait peut être tirés… Mais Ethan il est resté muet. La bouche cousue et le sourire tordu. Trop attaché à sa réputation plutôt qu’à ce pari à la con. Prêt à écraser la beauté pour être admiré. De quel droit osait-il revenir pour lui rappeler toutes les plaies ? Les séquelles bien cachées, bien ancrées dans la chair entamée. Alors Nana elle ne peut pas rester là. Bombe sur le point d’imploser, cerveau qui va disjoncter. Besoin d’air, besoin d’espace.

Elle s’échappe la gamine par l’arrière, un goût amer sur sa langue lubrique, la gorge compressée par les insultes sadiques. Puis l’ironie, le sarcasme de ce karma qui ne la lache pas. Et les étiquettes qui retombent, le passé qui s’encombre. Nana la trainée. Nana la timidité qui baissait sa culotte pour exister. Y’a tout qui explose en un instant. La pression montant sous les provocations et les libertés prises. La docile n’est plus si soumise. Alors elle l’ouvre la poupée sans peur des retombées. Car elle ne peut plus supporter cet acharnement particulier. La timide a grandi depuis, et elle n’a pas peur de montrer sa folie.

Les mots s’éclipsent dans le silence dément, les attaques s’enchainant. Et ça fait même plus mal au fond, y’a que de la lassitude dans les tréfonds de son corps abime. Jusqu’à ce que la sentence glisse… Menaces diurnes sous la lune opaque, le jeu prend un autre tournant. Car ils ne sont plus des enfants. Et il réapparait le crevard. Pour se repaitre de ses restes. Pour admirer la destruction sur le point d’implosion. Toujours là pour enfoncer la lame dans le palpitant nécrosé. Vas y finis moi enfoiré. « Hé tu la traite encore de pute et crois moi tu auras à faire à moi ! Tu te crois encore au lycée ? » Mais ce n’est pas la lâcheté qui reprend le dessus, c’est l’incompréhension qui brise la cohue. Il la défend l’inconscient, contrôle son pote en un instant. Et les phalanges se resserrent rapidement dans les poings de la jolie. Quelle foutue ironie ! « Et depuis quand tu la défends Ethan ?! » Le sourire s’étend lentement sous les dires de l’ignorant. « Laisse tomber.. Casse toi.. » Et la voilà cette lâcheté. Celle qu’elle attendait pour s’en rassasier. Opportunité qu’elle ne va pas loupée. Car y’a toujours cette vengeance inachevée, ce besoin de le blesser comme il l’a fait. Elle attendait Nana simplement qu’il ose lui donner les dès pour relancer les hostilités. Et elle le fait avec ce sourire entier. « Non il a raison pourquoi tu me défends ? » Le regard rencontre les prunelles de l’insolent. Pour la première fois depuis longtemps. Haine qui se découle des yeux sanglants. Le visage change en un instant. Et c’est le carnage qui s’étend, l’humiliation qui se découle du bord de ses lèvres pleines. Tu as voulu jouer, pas de soucis, laisse moi gagner. « Est ce que la culpabilité vient enfin te rappeler quel connard tu es ? Car c’est y’a 10 ans que tu aurais du ouvrir ta gueule pas maintenant. Alors ne te fais pas pousser des couilles que tu n’as pas. » Et il n’y a aucune pitié dans la verve cannibale. Dans l’éloquence bestiale. Que de la violence brutale sous les yeux médusés, que du dégoût craché à la gueule cassée. Car il est l’heure de payer. L’heure d’accepter qu’elle ne lui pardonnera jamais. « Allez bien tous vous faire foutre et toi particulièrement. » La langue glisse sur la lèvre inférieure et elle se détourne simplement la poupée pour tracer. Car y’a que cette indifférence après la démence. Que ce néant et cette excitation malsaine. De lui faire autant de mal. De lui infliger la condamnation capitale.
Pour toute la souffrance engendrée, pour les pots cassés qu’il n’a jamais essayé de réparer.


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MessageSujet: Re: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyLun 3 Déc - 4:21



Je te supplierais à genoux.
Tout ce que je voulais, c'était toi.
Parfois on veut avoir le contrôle sur tout. Et souvent, on ne l'a pas. Ça nous dépasse. Je regarde au ciel, ce ciel qui devient de plus en plus obscur, et rien. Plus rien. Puis c'était comme si je devais prouver des tas de choses, en vain. Je voulais me prouver des choses à moi même en fait. Autour de moi les apparences sont souvent trompeuses, mais elles veulent dire tellement de choses. Feu incessant qui brûle à l'intérieur, qui brûle autour. Il n'y a pas d'issus. Il n'y a pas pire qu'un coeur brisé, j'en faisais les frais. J'en devenais fou, faisait les cents pas, me disant que c'était foutu. Ça n'avait plus d'importance, tout était de ma faute. Il n'y a pas d'espoir, je me le répétais. Regard vide, mains dans les poches, routine qui alourdit mes épaules. Je me laissais vivre.
so you think you can love me and leave me to die
J'aimerais que tu couches avec lui ça me ferait du bien d'avoir un peu plus mal.
Tu y crois toi au destin ? Parce que moi j'ai du mal. Je te hais, moi non plus. Je t'aime, vas-t-en. Chiens et chats qui se cherchent, qui se fuient. Elle ne voulait pas quitter ma tête. J'avais essayé pourtant. En vain. On perd la tête, et l'atmosphère nous hante. Corps qui s'étend sur le sol, regard qui fixe le plafond, tête qui tourne, tête qui rêve. Je me posais plein de questions. Allais-je rester dans cette situation jusqu'à la fin des temps ? Allions-nous se fuir jusqu'à la nuit des temps ? Resterais-je tel que je suis, un connard, jusqu'à mon dernier souffle ? Fantôme qui me poursuit, toutes ces questions n'allaient pas recevoir de réponses, c'était certain. Ça se confirmait dans cette rue sale, quand la lune nous observait. Elle se moquait surement. Je n'avance pas, je tombe. Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. Et puis c'était pas comme si je misais toute ma vie sur elle. Mais est-ce que je pouvais vivre sans elle ? Mes doutes fusaient. On conduit, on continue de conduire sans repère, et avec les phares aveuglants. Vie allumée. Je t'imagine juste dans mes bras. Je te promets on ne dancera pas un slow. Je t'imagine juste auprès de moi, jouant avec mes cheveux, et moi flirtant avec ta joue, puis doucement avec ton cou. Le bandit il s'accroche, il tente de rester debout. Tensions environnant, brise nocturne qui vient effleurer notre peau. Mais ça continuait à brûler à l'intérieur de nous. Tout allait mal. On ne savait pas ce qu'il se passait dans ce soit-disant autre monde, et ça nous faisait grave flipper. Angoisse qui frappe à la porte. Je me perds sur ce chemin tout tracé. J'étais tendu, nerveux, alors c'était facile de faire bouillir mon sang. Je le déversais sur ma bande. Bug qui survient quand nos regards se rejoignent. "Me remercie pas surtout !" Neon clignotant, rires qui nous entouraient, c'était la fête dans leurs têtes, et le tourmant dans les nôtres. Faire des efforts, ça je me forçais presque à en faire. Et pour finalement rien recevoir en retour. À bouts de nerfs quand la musique bourdonne dans nos oreilles. Regards fusillants, colère apparante. Nous étions brisés. Ça allait prendre beaucoup de temps pour recoller les morceaux. Si l'un d'entre nous prenait cette colle qu'on fuyait. Je tapais mes bras contre moi. "Mais merde Nana ! Ok j'ai été un con, c'est ça que tu veux que je te dise ?" Coeur qui ne voulait pas se recoller. "Tu veux pas de moi c'est ça. Tu me détestes. Ok j'ai compris !" Non je ne voulais pas comprendre en fait, parce que moi je la voulais. "Vas-y casse toi alors !" Poings serrés, regrets instantanés. Les deux corps se tournent le dos, attendant qu'un aimant apparaissent. Mais la fierté était bien trop présente pour que je fasse un pas de plus vers elle.

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MessageSujet: Re: so you think you can love me and leave me to die (ethan)   so you think you can love me and leave me to die (ethan) EmptyLun 3 Déc - 9:56

ETHAN
&
NANA

So you think you can love me
and leave me to die

Mentir, toujours mentir. A jouer les martyrs, ou à entretenir cette distance pour ne pas s’accabler de violence. Y’a cette envie derrière chaque mot, ce désir sanguinolent qui s’écoule entre les syllabes venins. Car elle ne lui appartient pas l’éclat. Elle ne lui doit rien à ce chien. Fini les conneries et les compromis. Fini de redouter les responsabilités, quand le bourreau se tient debout, prêt à la mettre à genoux. Poupée encore atteinte, mais plus éteinte. Bien consciente des plaies et des préjugés qu’on lui a attribué pour une erreur délabrée. Tu voulais qu’on te regarde avec respect, regardes comment je crache à tes pieds. Y’a plus que du dégoût qui découle d’entre les prunelles claires, plus que cette haine précaire. Pour les années volées et les souvenirs ancrés. T’as merdé, faut assumer. Mais ce gars il n’est pas connu pour ça. Erreur faite mais refus de la défaite. Fierté mal placée et égo gonflé. Il ose l’inconscient la provoquer encore un instant. Pour qu’elle le regarde, pour qu’elle le contemple de toute sa médisance. Vaut mieux ça à l’indifférence. Alors il pique, il provoque le choc. « Me remercie pas surtout ! » Et l’ironie qui frise l’hystérie. Le rire qu’elle ne retient pas entre ses canines aiguisés, l’envie de le cogner jusqu’à ce qu’il apprenne à la fermer. Remercier pourquoi ? Pour me défendre 10 années en retard, pour éviter que des connards me frappent ? Il ne sait rien ce vaurien. Il ne sait rien de son quotidien. Habitudes des gestes déplacés, des insultes face à la différence. Elle a choisi la jolie cette vie. Et elle le referait à chaque opportunité. « Tu te fous de ma gueule j’espère ! » Et elle ne cache pas la rage qui remonte la trachée, qui brûle les poumons encrassés par les cigarettes qu’elle s’enchainent à chaque journée. Pas peur de tomber, pas peur de crever. Au moins elle ne se serait pas effacée derrière une image froissée, derrière une réputation délabrée.
Elle aura été elle jusqu’à la condamnation cruelle.

« Mais merde Nana ! Ok j'ai été un con, c'est ça que tu veux que je te dise ? » Puis la fragilité apparait, la fissure derrière le masque bien accroché. L’incompréhension dans les traits face à l’excuse bidon. « Tu veux pas de moi c'est ça. Tu me détestes. Ok j'ai compris ! » Bravo ! Elle applaudit presque l’éclat, face à la vérité qui s’abat. Car il ne l’aura plus jamais entre ses doigts ce gars la. Il a cramé sa chance, il l’a brûlé dans sa déchéance. Fallait réfléchir à deux fois avant de me faire ça. « Vas-y casse toi alors ! » Et il fait sa drama le fracas. Tentative désespérée de la faire réagir la martyr. Mais y’a que de l’indifférence dans les prunelles édulcorées, que le déni dans les pensées ahuries. Et elle ne répond même pas la jolie, car ça servirait à quoi. Elle venait de l’humilier devant sa bande, et il s’enterrait sous les confidences. Les regards d’incompréhension se mêlant sous la confusion. Victoire rêvée. Défaite aggravée.
Et Nana elle se casse avec audace.
Sans un regard en arrière pour l’amer.
Car il n’y a plus rien qu’il puisse faire.



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