Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 « I don't know where to begin » LizxEvans

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MessageSujet: « I don't know where to begin » LizxEvans   « I don't know where to begin » LizxEvans EmptyVen 3 Aoû - 2:38


I don't know where to begin


La nuit dans la forêt se répète encore et encore dans ma tête. J'ai les images qui m'envahissent. Transporté à l'hôpital, je me suis renfermé immédiatement dans ma chambre. Refus total de parler aux autres, ne laissant que les médecins approcher. Oksana avait disparu de ma vue et j'étais pétrifié à l'idée de savoir qu'il avait pu lui arriver quelque chose. Quelque chose de pire qu'à moi, qu'aux autres que j'ai vu se faire bouffer autour de moi.

Les images de Pénélope me reviennent en tête, ce sang, ces cris, ces douleurs. Et puis le ou les disparus. Je sais même plus, tout est trop net et trop flou à la fois. Je suis mortifié, seul dans ma chambre, les murs blancs et le bandage qui rougit à nouveau de sang. Tout se passe très vite, des radios, des médecins qui m’auscultent. Et moi, je reste léthargique. Si quelqu'un mettait un truc pour voir ce que mes yeux voient sur mon crâne, alors il pourrait retracer la soirée, encore et encore. Il verrait des détails, il verrait la peur, et tout le reste aussi. Mais personne ne voit rien, à part moi. On appelle ça un état de choc, il paraît. Je me laisse faire sans broncher, quelques grimaces réflexes pour dessiner la douleur lorsqu'on touche à ma main.

Ma main, ma putain de main. Mes yeux se baissent lentement sur cette dernière alors qu'on m'enfonce une seringue entre les doigts. Je hausse un sourcil, déglutis, et puis je tombe. De fatigue, d'épuisement, de plus du tout d'adrénaline. Lorsque je me réveille, j'ai la bouche sèche, vraiment trop sèche. Je tousse un peu, regarde autour de moi et j'y vois flou. Pendant une seconde, j'imagine mes parents, tenant ma petite sœur dans leurs bras. Juste là, à mon chevet. Un souvenir qui s'évapore lorsque la porte s'ouvre pour qu'une infirmière la franchisse. Je sursaute et lui demande ce qu'il s'est passé. Elle me montre ma main, une attelle et des pansements à tout va. M'explique qu'on a du m'opérer, les tendons étaient touchés. On a trafiqué tout ça et puis j'ai dormi pendant une journée. Elle dit que je me suis réveillé et que j'ai appelé plusieurs personnes. « Papa », qu'elle dit d'abord. elle demande si on doit appeler mes parents et je réponds non. Puis elle parle d'une Oksana et d'une terreur qu'ils ont eu du mal à calmer. Et mon cœur se serre, mes yeux s'embuent. J'ai peur, peur de l'avoir perdue à tout jamais.

Alors je négocie, lentement, douloureusement. Je me retrouve face à plusieurs médecins qui me demandent de ne pas quitter l'hôpital. Ma main était dans un sale état et mes crises de paniques leur font peur. Je pourrais faire une connerie, suite à un tel choc, qu'ils disent et répètent. Mais moi je m'en fous. C'est elle que je veux voir, elle que je veux retrouver. Alors je signe des décharges pendant des minutes interminables et me retrouve un bras en écharpe dehors. Une poche de médicaments contre la douleur sous le bras et aussi des consignes très strictes à respecter sur ma convalescence. Mais je m'en fous, déjà parti loin, n'imaginant que la brune dans une situation désespérée, je file à mon appartement. Les vêtements que je porte sont dégueulasses. Tâchés de sang, du mien et sans doute pas que. Peut-être un peu des monstres qui nous ont attaqués, peut-être aussi un peu des autres, je sais plus trop. Alors je file sous la douche, avale des pilules pour tenir le coup, tenir jusqu'à la retrouver.

Et puis, à peine sorti de la douche, j'entends quelqu'un frapper à la porte. Un toc toc incertain et mon cœur s'arrête, je glisse sur le carrelage, en caleçon et t-shirt, encore trempé de la douche. C'est elle, forcément elle. J'ouvre la porte brusquement et mes yeux s'écarquillent. Ils fixent la brune face à moi et mon cœur ne sait plus s'il doit battre ou exploser. Ce n'est pas elle, pas celle que j'attends.

Je déglutis, lentement, le temps que tout monte au cerveau. Que son regard fixe le mien de cette manière si particulière, si unique. Elle m'a toujours regardé de la sorte, il n'y a qu'elle, qui puisse le faire ainsi. Je m'éloigne lentement de l'encadrement pour mieux la regarder. La dernière fois que je l'ai vue autrement qu'en photo dans une lettre des parents, c'était y a tellement longtemps, presque une vie avant celle ci. Je commence à trembler un peu, la douleur me rattrape et ma putain de vie aussi. Une énorme claque dans la gueule alors qu'avec toute la délicatesse dont je suis capable je me lance difficilement. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Bravo, belles premières paroles après une décennie. « Il s'est passé quelque chose avec les parents ? J'avais dit de me contacter qu'en cas d'urgence. T'as perdu ton téléphone ou quoi ? » J'enchaîne, débite sous l'angoisse. « J'peux pas rester en plus j'ai un truc à faire. Alors dis moi, qu'est-ce que tu fous là ? »


Vraiment, une palme d'or sur ce coup là. J'ai mal, tellement mal. Pas qu'à la main, au bras entier, au cœur, au crâne. J'ai mal de la voir là et pendant un instant, pour la première fois, j'oublie Oksana. Je me concentre sur ma sœur et sans doute la mort qu'elle amène avec elle. Parce qu'elle ne peut être venue que pour ça, n'est ce pas ? Quelqu'un est mort, sinon je vois pas.
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MessageSujet: Re: « I don't know where to begin » LizxEvans   « I don't know where to begin » LizxEvans EmptyDim 12 Aoû - 15:54

Elle avance dans la rue sans même réfléchir. Un peu paumée. Pour la première fois depuis longtemps hésitante quant à l’une de ses initiatives. Elle qui a toujours fait preuve de confiance en elle à chaque prise de décision en vient à douter. Un sentiment mitigé, auquel elle n’est pas habituée. Et ça lui tord l’estomac. Elle a quitté le travail plus tôt. Elle a fait en sorte que rien ne puisse se mettre en elle et celui pour lequel elle a tout quitté prématurément. Elle a mis un certain temps à se décider à rendre visite à son très cher frère, bien que ce soit pour lui qu’elle a déménagé en premiers lieux. Il faut croire que le détachement dont ils ont toujours fait preuve l’un envers l’autre a bel et bien des conséquences. Ce sont plus que des années qui les séparent. Bien plus que la distance. Ils n’ont jamais vraiment se trouver, se lier. Aujourd’hui encore, Liz ressent les effets de cette enfance si différente qu’elle a vécu en grande partie sans son frère, et lui sans elle. C’est certainement ce qui la rend à présent si hésitante, le moment venu, alors qu’elle semblait pourtant bien décidée et résignée lorsqu’elle a quitté la maison familiale.

Le chemin n’est pas très long, entre le magasin et l’appartement de l’aîné. En y réfléchissant bien, elle aurait pu le croiser des dizaines de fois déjà. Il faut croire que le destin ne cherche définitivement pas à les réunir, d’une quelconque manière que ce soit. Soupire flanqué d’un sourire en coin quand la pensée frôle l’esprit de la demoiselle. S’en est presque ridicule. Elle se demande bien pourquoi elle s’acharne. Lui qui s’évertue à prendre toutes les mesures possibles pour ne plus rien avoir à faire avec elle et ses parents, et elle qui lui coure après. Dans quel but ? Elle même ne le sait pas vraiment. Il a toujours été discret, nonchalant à son égard. Et elle, ne désire que le voir réagir. Hurler. L’envoyer paître. Sourire. N’importe quoi. Mais quelque chose qui les relie. Elle se demande parfois si leur différence d’âge joue réellement un rôle ou si c’est juste sa présence qui pose problème. Ou l’attitude du scientifique qui pousse au détachement. Des questions comme celle-ci, elle en a des dizaines. Des dizaines qu’elle n’a jamais eu l’occasion de lui poser. Des réponses restées en suspend. Plus maintenant.

La dernière adresse qu’il leur a laissé devrait-être la bonne. Elle l’espère. Elle doit l’être. Auquel cas, sa colère n’en serait que décuplée. Il avait promis de ne pas les laisser complètement sans nouvelles, de leur communiquer son adresse, sa vraie adresse. Un moyen de le contacter. Juste en cas d’urgence, qu’il a dit avant de se tirer. S’ils n’avaient pas encore compris qu’Evans ne voulait plus les voir, les choses sont désormais très claires. Elle secoue la tête, Liz, en franchissant la porte de l’immeuble. Elle se répète le numéro d’appartement en boucle, pour ne pas l’oublier. Pour ne pas se tromper. S’éviter une déception de plus. Elle bloque une seconde devant la porte massive. Sachant que derrière se trouve celui qu’elle n’a pas vu depuis plus longtemps que ce n’est raisonnable. Les phalanges heurtent le bois dur, un geste mal assuré. La respiration est saccadée, une boule de stress commence à se former, les traits tirés sont de plus en plus marqués par l’appréhension. Autant de signes extérieurs qui disparaissent instantanément lorsque son frère ouvre la porte. Plante ses yeux écarquillés dans les siens.

« - Moi aussi je suis contente de te voir », raille-t-elle alors que ses prunelles sombres analysent la silhouette de l’aîné. Encore trempé, le teint pâle. Il fait peur à voir. « - Et toi ? T’as perdu le tien ? », lui renvoie-t-elle machinalement. La question n’a pas de sens. Elle n’a pas appelé parce qu’il n’appelle pas non plus. Revers de la médaille. « - Tu comptais sortir en caleçon ? Le climat est certes agréable mais je ne te pensais pas aussi extravagant ». Elle ne retient aucune parole. Les débite à mesure qu’elles lui viennent. À quoi bon ? Ça fait des années qu’elle ne dit rien. « - La famille d’abord, pas vrai ? » C’est ce qu’elle aurait aimé pouvoir constater. Sachant pertinemment qu’ils ne partagent pas ce point de vue. Pas avec leur famille, quoi qu’il en soit. Sans lui demander quoi que ce soit, Liz se fraie un chemin à l’intérieur, pénètre dans l’appartement. Quelques pas plus avant et elle se retourne vers l’aîné, dubitative lorsque ses yeux se posent sur la main blessée. « - Qu’est-ce qui t’es arrivé ? », demande-t-elle finalement alors que son visage ne peut s’empêcher de prendre un air beaucoup plus concerné. L’effet Evans opère déjà sur les nerfs de la cadette.
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