Fantômes dans la brume [ft Bart] (terminé)

Il m'avait fallu batailler des pieds et des mains pour convaincre le directeur du lycée de m'autoriser à faire sortir mes élèves. Je pouvais comprendre qu'après les disparitions, il fallait se montrer prudent mais ce n'était pas une raison à mes yeux pour rester calfeutrer chez soi. Ces jeunes avaient besoin de s'aérer un peu la tête et de voir autre chose que les murs de l'établissement et un tableau. De plus, je n'y allait pas tout seul mais avec un connaisseur de la forêt. J'avais déjà emmené mes élèves en sorties avec des parents d'élèves mais ils étaient trop restrictifs. Joshua était mon ami mais aussi un bon enseignant dans son domaine. On allait de toute façon pas très loin, juste à la crique.
Vous me direz, quel rapport avec ma matière ? J'étais professeur d'anglais pas de science ou autre matière qui justifiait une petite classe verte. Et bien c'était tout simplement, que je voulais que leur cerveau laisse place à l'imagination. Même si ils n'étaient plus des enfants mais des adolescents, ils restaient tout de même en eux cette petite graine. Qu'on perdait souvent en vieillissant et que je désirais leur faire garder le plus longtemps possible. La consigne avait été très clair : écrire un poème ou un texte sur ce que ce lieu leur inspirait. L'eau, les bateaux échoués sur le rivage sous cette température hivernale.
Cela n'empêchait pas ces petites têtes d'en savoir plus sur la nature qui les entouraient. Même si ils n'en discuteraient surement pas avec leurs parents ce soir en rentrant des étoiles de mer. Enfin, tel un père qui accompagnait ses enfants à la plage, je les regardaient marcher sur le sable. Veillant tout de même à ce que l'un d'entre eux ne finisse pas malencontreusement dans l'eau. Je n'étais pas certains de réussir à le sauver - au pire de couler même avec dans ma tentative. Pas que je ne savais pas nager mais j'étais rapidement épuisé. Surtout pendant l'hiver, je tombais vite fait malade. J'étais obligé de m'emmitoufler comme si il faisait moins quarante. Bonnet sur la tête, écharpe autour du cou et gants aux mains dans les poches de mon énorme manteau. On ne voyait simplement que mes yeux avec toute cette couche de vêtements.
Joshua reprenait l'un de mes élèves qui s'étaient aventuré sur une barque. Évidemment, ces gamins étaient en pleine crise et se foutait royalement de ce qu'on pouvait bien leur dire. Je souriais sous mon camouflage aux paroles de mon ami.

- Au fond, nous sommes nous aussi toujours des enfants non ?

Rétorquais je avant qu'un petit cri ne se fasse entendre. Une de mes élèves venaient de se faire piquer par un oursin en voulant le ramasser. Sérieusement, ses parents lui avait jamais appris à se méfier de tout ce qui était piquant ? Même moi, je ne prenait pas mon hérisson dans les bras.

- Alice, combien de fois je vous ai dit de ne rien toucher avec vos mains ?

Heureusement que je les connaissaient et que j'étais prévoyant. Je faisais descendre mon sac à dos de mes épaules avant de l'ouvrir pour en tirer une petite boîte à pharmacie que je tendais à Joshua.

- Tu peux t'en occuper ? Je suis un peu coincé

Demandais je en faisant tourner ma main ganté.

Même si je connaissais pas vraiment Joshua, j'avais un doute sur le fait qu'adolescent il était un garçon sage et studieux. Non, à vrai dire je le pensais plus casse-cou mais je pouvais aussi me tromper. Quant à mon enfance et bien....au vu des parents que j'avais, j'étais un peu limité pour faire des fêtes ou quoi. En vérité, je devais souvent compter sur mon meilleur ami de l'époque pour pouvoir aller m'éclater avec les jeunes de mon âge. Et alors si je faisais, ne serait ce qu'une bêtise, c'était sur et certains que mes parents l'apprenaient dans l'heure qui suivait. Et alors là je vous racontais pas les sermons que je me prenais - et que j'écoutais à moitié tellement c'était répétitif. J'étais populaire au lycée oui, au grand damne de mes parents qui aurait préféré avoir un fils exemplaire. Je les avaient déçus jusqu'au bout avec le divorce et aucun petit enfant à l'horizon.

- J'étais curieux, donc je suppose que je suis bien placé pour savoir que c'est difficile parfois de résister

Aujourd'hui j'étais un peu plus tranquille et savait me contenir. Bien qu'il me plaisait parfois de me laisser aller à découvrir de nouvelles choses. Je ne parlais bien évidemment pas de drogues ou autres substances illicites. J'ignorais ce que ça ferait avec mon état actuel, mais surement pas bon ménage. Enfin, ces gosses étaient encore dans l'âge de l'insouciance, celui où ils pensaient qu'ils avaient encore une longue vie devant eux alors qu'il suffisait juste d'un claquement de doigt pour que tout s'arrête. Ou de se faire percuter par une voiture - au choix. Et en occurrence là c'était l'épine d'un oursin. Assez naïve pour craindre les paroles de Joshua. Pauvre petite. Au moins, elle ne toucherait plus jamais à un oursin de sa vie. Après ce léger petit accident, le calme était revenue sur la petite plage. Seulement occupé par les chuchotements des adolescents et le vent glacial qui venait parfois jouer avec des chaînes. Avec en arrière plan, l'eau qui venait lécher le sable et l'ombre fantomatique qui la happait de plus en plus.

- Tu as raison, je n'ai vraiment pas besoin d'en perdre en cours de route

Soufflais je avant de crier en direction des élèves.

- Rapprochez vous de nous s'il vous plait ! Le brouillard est en train de venir !

Si certains m'avait tout de suite écouté et était même venu se coller un peu trop près de nous deux, d'autres en avait que faire de ce que je venais de dire. Heureusement que ce n'était la majorité. Évidemment, Teddy faisait parti du lot des petits rebelles et faisait comme si il n'avait rien entendu. Ah, j'allai finir par avoir des cheveux blancs à force. Je les aimaient ces gosses, quand ils étaient obéissants.

- Teddy, Jimmy, Chloé, Barbara, Jason !

Les interpellés avaient tourné la tête vers moi. Au moins ils reconnaissaient leur prénom, c'était déjà ça. Je ne savais pas ce qui se passait dans leur tête, et je regardais inquiet la brume qui venait à présent engloutir la plage.

- Venez ici dépêchez vous !

Est ce que j'avais l'air d'une mère hystérique ? Surement. En tout les cas, ça les faisaient rire mais pas moi. Soupirant, je laissais mes autres élèves au soin de Joshua pour aller m'occuper de ces délinquants.

Jusqu'à présent je n'avais jamais perdu un seul élève. Bon d'accord, une fois, j'en avais oublié un dans les toilettes du théâtre où on était allé voir une pièce. Mais heureusement je m'en étais rendue compte en comptant les élèves lorsqu'ils montaient dans le bus. Je m'étais égosillé la voix comme un fou - et passer surement pour tel à l’accueil - en criant le prénom de l'absent. Ce dernier avait finit par apparaître et m'avais demandé ce qui se passait. Je m'étais bien retenu de lui en foutre une - et de le serrer dans mes bras aussi tellement j'avais eu peur. Un kidnapping ça pouvait aussi arriver.
Bref, le principal c'était que j'avais ramené tout le monde vivant à Aster Cove avec un petit secret entre nous. Parce que tel que je connaissais le directeur, si il avait appris ce petit soucis ca en aurait été finis de mes petites sorties.
Et là, ça recommençait. J'en avais perdue une. Même si la petite troupe avait certifié que Alice était juste derrière moi je ne voyais rien. Pas une seule crinière blonde à l'horizon. Faut dire aussi que de l'horizon il n'y en avait plus vraiment à cause de la brume. C'était une vraie purée de poix. Les autres élèves étaient allés se mettre à l'abri dans une vieille cabane. Je n'avais pas du tout envie de les chercher ensuite partout sur la crique.

- Elliot ! Je te charges de les surveiller

Malgré son jeune âge, c'était une grande perche à lunettes. Il avait redoublé une fois et c'était le plus âgé du groupe. Pas que chez les adolescents le respect envers leurs ainés existait à 100% mais bon. Il fallait bien quelqu'un pour pour faire le surveillant pendant que Joshua et moi on allait chercher Alice. J'attendais tout de même d'être certains qu'ils étaient tous à l'abri avant de me tourner vers Joshua.

- Bien sur qu'on va la chercher ! Tel que je la connais elle serait capable de se faire mal en trébuchant sur un cailloux

Mon ami avait bien dû remarquer que cette jeune fille était maladroite. Et pleurnicheuse aussi. Elle avait cru mourir rien qu'en se piquant avec un oursin. Enfin bon, ça n'allait pas être de la tarte de la voir là dedans. Ca existait pas les lampes de torche anti brouillard ? Je soupirai, vérifiant que j'étais bien protégés et tendait ma main ensuite vers Joshua.

- J'ai pas envie de te perdre là dedans

N'importe qui pouvait se paumer dans la brume. Ou même sans d'ailleurs. Je n'avais pas du tout un bon sens de l'orientation et je m'étais souvent perdu quand j'étais petit dans les magasins ou même sur le chemin de l'école quand je ne voulais pas monter dans la voiture du chauffeur. Dire" j'ai pas envie que tu me perde" serait donc plus juste mais le but n'était pas de faire paniquer le zoologiste. Une fois liés comme les 5 doigts de la main, c'était partie pour les recherches et l'égosillement.

- Aaaaliiiiiiice ! Réponds nous ! Aliiii....aie

Je manquais de peu de me rétamer, mon pied s'était retrouvé coincé dans un filet de pêche. Comment il était arrivé là celui là ?

Heureusement que mes élèves ne me voyais pas comme ça. Ils connaissaient surtout le professeur super cool et qui n'hésitait pas à venir les défendre. Que penseraient ils en apercevant cette même personne se faire tenir le poignet comme un enfant ? Surement qu'ils rigoleraient ou trouverais peut être ça mignon quelque part. J'en savais trop rien vu que de toute façon il n'y avait que Joshua et moi dehors. Et Alice, caché quelque part. J'espérais vraiment qu'il ne lui était rien arrivé. Même si on se trouvais sur la crique, un sanglier pouvait très bien débouler d'une certaine manière. Le monde ne tournait tellement plus rond depuis que j'étais arrivé ici. Heureusement que mon ami était là pour me remonter le moral et me permettre de ne pas paniquer. Je n'imaginais même pas l'effroi dans lequel je serai si il n'avait pas été là. Enfin si, je le voyais très bien. A courir partout sur le sable, tomber comme un idiot plusieurs fois sans jamais abandonner. Car ça pour sur que j'étais têtu. Quand j'avais quelque chose en tête il était impossible de me faire changer d'avis. C'était bien pour cela que je réussissais toujours à obtenir l'accord du directeur pour mes sorties. En même temps, il devait en avoir marre de voir ma tête toutes les heures derrière la porte de son bureau. Ce n'était pas du harcèlement mais ça s'en rapprochait.
Bref, j'étais bien content d'avoir Joshua à mes côtés. Et effectivement, que ça soit Alice qui ait disparu n'était pas si étonnant que cela. Bien que j'aurai préféré qu'elle ne soit pas envolé comme par magie. Il y avait tellement de disparus à Aster Cove, que je me sentirais très mal si on ne la retrouvait pas rapidement. Et ses parents allaient me tuer, par la même occasion.

- J'espère juste qu'elle va bien

Soufflais je inquiet. A trop penser aux autres je ne faisais pas attention à moi même et naturellement je venais de m'emmêler les pieds dans un filet. Alalala. Sur le coup ce n'était pas vraiment drôle, mais le rire de Joshua venait finalement me faire sourire à mon tour avant de le rejoindre dans son hilarité. Plus de peur que de mal comme on disais.

- Ah ça, je ne dis pas combien de fois je me suis pris la porte de la classe !

A croire qu'elle avait une dent contre moi celle là. En vérité elle avait un soucis de blocage et évidemment, se refermait sur mon visage à chaque fois que j'avais les mains prises. Mais bon, rien de bien méchant. La preuve, ma tête était totalement inerte de toutes blessures. Ce petit interlude avait cependant fait du bien, mais il était temps de revenir au recherche. Joshua proposait d'aller voir le phare. Ma foi. C'était comme suivre l'étoile la plus brillante. Peut être qu'à travers cette brume, Alice avait suivi le clignotement de la lumière comme point d'accroche.

- Ca ne coûte rien d'aller jeter un oeil...Tant pis pour le piège ! Mais on est d'accord qu'on reste ensemble ? J'ai jamais compris pourquoi dans les films d’horreurs ils se séparaient...On est plus fort à plusieurs que tout seul non ?

Après ce n'était que du cinéma. Il n'y avait pas forcément de logique là dedans. Le but était juste de donner des sueurs froides aux spectateurs. Je ne croyais pas non plus aux légendes urbaines même si il y avait des gens qui s'amusait à les reproduire. Le plus angoissant de toute façon c'était cette brume qui m'empêchait de voir à des kilomètres. Je ne pouvais que me fier à mes oreilles et d'ailleurs...Je sursautais en entendant quelque chose. Comme un espèce de glissement. Involontairement je me rapprochais de Joshua. Je n'étais pas un trouillard mais si il y avait des serpents par ici...Ou autre chose de dangereux.

Pour sur qu'on y voyait pas grand chose avec toute cette brume. J'espérais donc qu'on allait dans la bonne direction mais je faisais confiance à Joshua pour cela. Il était un expert après tout non ? Pas en guide forestier mais en nature, tout ça. Et puis personnellement je n'avais jamais été jusqu'au phare. Qu'est ce que j'irai bien y faire ? Comme quoi il y avait une première fois à tous. Néanmoins je préférais entrer dans un vieux phare sinistre que de tomber dans une eau froide. Pour le moment mes pieds touchaient terre, bien que l'herbe me paraissait un peu molle. Peut être était ce dû à l'humidité du brouillard ? Je n'en savais trop rien. J'étais juste professeur d'anglais. Et actuellement j'avais la sensation d'être un adolescent complètement paumé et plus le vieux quarantenaire cool et blagueur. J'étais tellement pas séparé que j'étais obligé d'avoir la certitude que Joshua n'allait pas me laisser tomber comme une vieille chaussette. J'avais aussi glissé une petite référence au film d'horreur.

- Parce qu'y a un scénario ?

Rétorquais je à sa réponse. Il y avait vraiment des scénaristes derrière ce genre de films ? Pourtant pour moi, c'était toujours la même chose. Un méchant poursuivaient les héros de l'histoire et ils mourraient - presque - tous. Honnêtement, la météo actuelle serait parfaite pour voir débarquer un fou avec une hache. Pas que je désirai mourir décapiter. Déjà, j'allai crever de fatigue et c'était bien pour la sureté d'Alice que je tenais encore sur mes deux jambes. Le phare me paraissait à des années lumières et d'ailleurs la sienne, me semblait pas plus proche qu'il y avait dix minutes. Un effet d'optique ? Car c'était impossible que nous n'ayons pas avancé depuis tout à l'heure. C'était donc avec joie que j’accueillais les pierres du bâtiment. Joshua aussi visiblement étant donné son soupir de soulagement. J'avais chaud derrière mes couches de vêtements. Après avoir regardé à travers une fenêtre, mon ami proposait d'entrer. Dans un lieu qui avait l'air hanté par un fantôme ? Mais avec joie.

- Ok

Je répondais d'une voix qui se voulait confiante mais elle était surtout fatigué. Joshua poussait la porte, qui s'ouvrait dans un grincement lugubre. Pour ne rien arranger. Il faisait en plus sombre et le faible éclairage produit par la lanterne, donnait un effet encore plus...terrifiant. Je doutais que Alice ait eu le courage d'entrer là dedans maintenant que j'y pensais mais, on était jamais sur de rien avec les adolescents.

- Juste un coup d'oeil mais je ne peux pas rentrer sans mon élève

Autrement dit. Même si il n'y avait personne ici, je devais continuer de chercher Alice. Prenant mon courage à deux mains, j'entrais dans la pièce. Regrettant de ne pas avoir pensé à prendre des lampes torches. En même temps qui pouvait se douter qu'une brume nous tomberait dessus en plein jour ? Mes yeux commençait cependant à s'habituer à l'obscurité et je distinguais quelques meubles dont ce qui devait ressembler à un bureau, et une chaise juste devant. Jusque là rien d'anormal, mais il me semblait voir quelque chose posé dessus. Je m'avançais, faisant craquer le vieux parquet pour aller me saisir de l'objet, qui l'avais tout l'air d'un livre. Je n'arrivais pas bien à lire ce qu'il y avait écrit dessus. De la poussière venait me chatouiller les narines lorsque je l'ouvrais, me faisant éternuer au moins cinq fois.

- Aaah, j'ai l'impression que mon cerveau va exploser...atchoum !

Et un dernier pour la forme.

Je ne savais pas si c'était censé me rassurer que quelqu'un était venu dans ce phare avant nous. Si c'était l'objectif de Joshua, c'était loupé. La bonne nouvelle aurait été que ça soit Alice mais...il n'y avait que nous deux comme âme vivante dans le bâtiment. Ainsi que ce vieux journal tout poussiéreux visiblement écrit par un ancien gardien. Je lisais en même temps que Joshua, intrigué cela dit par la présence du bouquin alors que tout le reste était rangé dans l'étagère. A moins que la personne venue avant avait cherché quelque chose dans ce journal. Une feuille s'était échappée de ce dernier. Un message qui demandait de détruire les archives.

- C'est vrai qu'on pourrait s'attendre à voir surgir un homme avec une hache d'un coup

Déclarais je en pensant à tous les scénarios qui se ressemblaient. Heureusement, pas de psychopathe en vue ni mon élève disparue d'ailleurs. Ce qui était bien inquiétant en plus d'être ennuyant. Qu'est ce que j'allai bien pouvoir dire aux parents ? Au directeur ? La police allait aussi me sermonner de l'imprudence d'avoir été sur la crique vu la brume qui y sévissait. Autrement dit : j'étais foutu.

- Tu as raison, les élèves doivent s'inquiéter, j'espère qu'ils n'ont pas eu l'idée de quitter la cabane

Avec beaucoup de chance, Alice avait peut être trouvé le lieu et était saine et sauve. Je sortais donc du phare suivit de Joshua. Lorsque soudainement une main agrippait mon bras, me faisant sursauter et pousser un cri de frayeur - qui eut un écho féminin. Je me remettais de mes émotions en quelques secondes, et reconnaissait Alice.

- Alice ! Tu étais passé où ?

Soulagé, je la serrai dans mes bras. Elle n'avait pas l'air blessé mais elle tremblait comme une feuille. Etre toute seule avait dû salement l'effrayer, surtout dans cette brume. Elle finissait par avouer qu'elle s'était perdu, et qu'elle était tombé, se faisant mal à la cheville.

- Ne t'inquiètes pas, on va retrouver tes camarades et ensuite on rentre

Si bien sur, on arrivait à retrouver le chemin. Je n'avais aucun sens de l'orientation alors je comptais sur Joshua pour nous guider. A défaut d'avoir la lumière d'un phare pour le retour.