Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 sweet dreams are made of this (ethan)

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MessageSujet: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyLun 3 Déc - 11:26



sweet dreams are made of this



who can lie for the statue ? who can lie, for the worst is over ? carry your legacy when the words become your, when the story builds you then who will find you there?


Some of them want to use you - L’alcool brûle la trachée. Gorgées ambrées qui s’immolent dans la carcasse frêle. Liquide pernicieux qui s’écoule dans le gosier, qui crame chaque nerf sous la liberté. La drogue salvatrice s’infiltre dans les membres ankylosés, dans cette silhouette moulée. Petite poupée avale ses pêchés. Le regard clair un peu troublé sur le verre à moitié rempli, les mèches brasiers cachant le visage maquillé. Nuit d’errance dans ce bar démence. Abandon des règles à la con. Pour une soirée à se cacher dans les draps d’un inconnu, pour se perdre dans les bras d’un fracas. Rousse éperdue dans un chemin bien trop connu. Elle dérive sur l’équilibre de la dépravation, un sourire scotché à sa bouche pleine. Apparence blême d’une affamée, d’une beauté à la recherche de la chair. Plaisir amer, chaleur précaire. Besoin d’être effleurée, de se brûler sous un corps brisé. Look d’écolière pour réveiller les pervers. Les jambes sont découvertes, la poitrine masquée par la dentelle. Elle joue la gamine avec le feu pour oublier les enjeux. Masquer ce visage dans ses fantasmes. Alors elle attaque quand la lune se fait opaque. Seuls les astres pouvant la juger pour ses vices répétés. Elle se tient là Nana. Sur le comptoir de cet endroit dérisoire. Les silhouettes dansant derrière elle, quand elle se donne du courage pour reprendre les armes. Puis elle disparait dans l’amas de silhouette, pour trouver une carcasse à laquelle se raccrocher. Un pion à déplacer sur son grand échiquier. Et on vient la trouver la poupée, quand les hanches se mettent à bouger et que des reins viennent enlacer ses courbes. Le piège se renfermant sur l’inconscient qui attrape la venimeuse dans cette danse dangereuse. Puis tout s’effrite quand il apparait lui. Démon du passé qui refuse de se contenter des souvenirs. Brun qui a besoin sans doute de se crever avec quelques bières pour oublier la misère. Bourreau du lycée, voleur de palpitant et pilleur de dignité. Il s’accapare ses pensées au moment même où il dépasse cette porte d’entrée.
Car y’a ses mots qui refusent de s’effacer.
Ces syllabes lâchées sous la lâcheté.
Vas y casses toi alors !

Elle s’est cassée la poupée. Mais il revient toujours pour la tourmenter. Comme s’il savait comment l’atteindre pour mieux l’étreindre. Connard à l’effet dévastateur. Enfoiré créateur de rancoeur. Il se pose au comptoir pour éteindre le feu de ses pensées, commandant d’un regard discret. Puis ses yeux viennent se poser sur la marée humaine, de corps enlacés et l’ambre se paralyse dans les prunelles claires. Echange silencieux. Jugement dangereux. Et elle défait les enjeux. Quand elle attrape la mâchoire de son pantin pour lui dévorer les lèvres sous l’ivresse. Un sourire carnassier quand elle continue de fixer Ethan sous ce baiser passionné. Car elle veut le briser la poupée. Le détruire le martyr.
Juste pour lui prouver, qu’elle, elle l’a enterré.


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyMer 5 Déc - 16:10


SWEET DREAMS ARE MADE OF THIS
ethan & nana
J’avais envie de lui dire à quelle point elle était belle l’autre soir. Grâce qui captive, qui enchante. Mais à la place j’avais cette colère qui débordait. Cette satanée connerie qui me suivait toute ma vie. Ça me collait à la peau, me donnait une réputation qui m’allait bien. J’avais vraiment envie de lui dire à quelle point je voulais me racheter auprès d’elle, me faire pardonner, la caresser. Maladresse qui me presse. Incompréhension qui se lit sur mon visage écorché. Tout s'embrase. J'ai des idées noirs. J'embrasse mes rêves. J'ai des cauchemars. Je m'assois sur ce plancher tout pété. Je marmone les hits qui passent à la radio. Vile échappatoire. Je continue à fixer ce plafond. J'ai l'impression qu'il va tomber sur moi. Claire de lune qui entrait sans gêne dans la pièce. La radio tourne encore, je regarde par la fenêtre. Faux-fuyant et je me prends la porte. Subterfuges accompagnées d'excuses. Je me ments à moi-même. Comme si j'étais simplement quelqu'un que tu as connu. Un visage à oublier. J'avais froid. Je ne pouvais que m'en prendre à moi-même. Il n'y avait pas d'issus pour moi. Tourmants incessants. Culpabilité qui ronge de l'intérieur. Même après tant d'année. Rires moqueurs qui me hantent. C'était comme ça qu'on devenait cool, disait-on. Qu'on avait du succès. Qu'on voguait de lits en lits. Pour s'amuser. Je marche dans cette obscurité pénétrante. J'ai encore ce goût amer de la bière ingurgitée plus tôt entre ces quatre murs qui me voyaient me torturer. Ce n'était pas suffisant. J'avais besoin de noyer mon désaveu dans autre chose, au milieu d'une foule qui veut oublier. Au milieu d'ombres qui se dérobent sur la piste.

Les gens m'ont toujours dit fais attention à ce que tu fais
Et ne te promène pas en brisant le coeur des jeunes filles
Et ma mère m'a toujours dit fais attention à qui tu aimes
Et fais attention à ce que tu fais parce que les mensonges peuvent devenir la vérité.


Cette mélodie qui trottait dans ma tête pendant que je traînais des pieds. J'entre dans cet antre bourdonnant. Et ils se croient vraiment heureux ceux que j'observe se dandiner ? C'est reparti pour un tour, un verre de plus et ça ira. Tu la sens cette chaleur ? Celle qui caresse ta peau. Celle que j'envie. Alors je reste assis, fixant mon verre. On a juste peur d'être seul. La solitude je la connais bien, et je la tiens bien dans ma main. Ce creux de main saigné, blessé à force de griffer. Et pourtant on fait le fier, on se sent fort en regardant ce tableau de chasse qu'on pense mériter. L'air perplexe, je me tourne vers cette foule qui ne pense plus à rien. Moi tu occupes toutes mes pensées. Je n'arrive pas à te chasser. Et voilà que tu apparais. Bouche bée, je la fixe pendant qu'elle galoche un autre. Provocation méritée. Est-ce que tu me mérites ? J'y pensais tous les jours. Bon à rien. Je regardais dans le vide qui reflétait ma vie. J'aurais pu être mieux de l'autre côté. Dans ce bas fond sans nom. Pour mieux être bouffé. Je savais bien qu'il y avait un truc à gauche de ma poitrine mais je ne savais pas m'en servir. Hébètement voyant, je détourne le regard après quelques instants à me faire mal. Impulsions qui viennent me frapper, me réveiller. Je ravale d'un coup le reste de ma boisson. Chlore improvisée. À quoi elle jouait ? Je n'allais pas lancer les dés, sachant que son pion allait me dépasser. Je reposais mon verre brusquement, et me dirigeait vers les toilettes pour hommes. Tête prise entre mes mains, c'était comme s'il y avait une issue mais que je ne la voyais pas. Quelques minutes passent sans qu'elles soulagent. Je ne pouvais pas me cacher ici éternellement. Cheveux ébouriffés, pas de la sortie franchie, allait-elle avancer son pion jusqu'à moi ? Que nous réserve cette soirée ?


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyJeu 6 Déc - 16:59



sweet dreams are made of this



who can lie for the statue ? who can lie, for the worst is over ? carry your legacy when the words become your, when the story builds you then who will find you there?


Some of them want to use you - Baiser lubrique, danse sadique. Cadence éternel entre le perdant et le gagnant. Rôles inversés à chaque fois. Pions déplacés pour infliger les plaies. Echiquier tremblant où le roi et la reine se foutent en sang. L’amour est mort y’a longtemps. Quand la fierté a pris la place de la complicité. Quand les sourires se sont changé en pleurs face à la rancoeur. Coeur à l’envers et têtes de travers. Je vais te bousiller comme tu l’as fait. Vengeance méritée, rancune multipliée par les années. Nana elle veut jouer les indifférentes, elle veut se faire cannibale face à l’instable mais ses actions prouvent son équilibre bancal. Besoin d’attention, désir à la con. De lui prouver des choses insensées, de le narguer en devenant les étiquettes qu’il lui avait collées. La traînée n’a aucune pitié. Plus de culpabilité pour celui qu’elle avait aimé, mais quand il se lève pour s’échapper à cette vision, y’a son palpitant qui manque un sursaut. Douleur dans les prunelles écarquillées, peine infime dans les pensées livides. C’est à cause de toi que je fais ça. Créateur de cette atrocité, marionnettiste abusé par sa poupée. Elle se recule un peu la beauté de ce gars qui la tient dans ses bras. Assez pour s’excuser et retrouver ce comptoir isolé. Envie de se détruire, de ravaler ses émotions pour ne plus rien sentir dans ce corps malsain. De taire les nuisances de sa clémence. Car elle ne lui pardonnera pas, elle ne le peut pas. Pas après tout ça… Pas après les fracas et les plaies encore infectées. Hématomes indélébiles, ancrés dans la chair comme un rappel du calvaire. L’éclat de dentelle elle se veut cruelle. Mais elle fait pitié car elle est paumée… Alors elle commande un dernier verre avant de retourner à son quotidien misère. Juste pour évincer cette situation sans solutions.

Et l’alcool brûle ses lèvres, anesthésie la carcasse pour nettoyer toutes les impuretés de cette âme bafouée. Infâme vérité, atroce réalité. Elle ne peut même plus scruter son reflet. Le verre se repose sur le bar tandis qu’elle tend quelques billets avant d’attraper son sac pour s’échapper. Et le bourreau il sort de sa cachette en retrait à l’instant même où elle se détourne vers la porte d’entrée. Regards échangés, silence complet. Elle n’attend plus la poupée, elle trace sa route vers la sortie pour éviter la moindre folie. Corps déambulant jusqu’aux lampadaires bipolaires, là où la lune guette d’un oeil amer, elle se pose Nana quelques secondes pour s’allumer une clope. En plein milieu de la nuit quand les gens bien sont endormis. Elle se permet cette liberté de s’enfumer l’esprit. D’aspirer son déni en quelques bouffés. De reprendre simplement le cours de sa vie sans lui.


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyVen 7 Déc - 2:59


SWEET DREAMS ARE MADE OF THIS
ethan & nana
Il n'y avait plus de lumière, l'électricité a pété. Enfin dans ma tête. Puis le temps était compté. On voyait le sable s'egrainer petit à petit dans ce grand sablier. On le regarder s'effiler, sans rien faire. On était impuissants. Pauvres âmes malheureuses. Lourdes âmes sales. Pendant ces dernières années, depuis que j'ai quitté le lycée d'Aster Cove, je pensais pouvoir oublier. Je pensais pouvoir passer à autre chose. Et pourtant elle ne quittait pas mes pensées. Et Aster Cove a changé depuis.. L'atmosphère s'était alourdie. J'étais comme un fantôme qui erre dans le brouillard qui habillait la ville. Je n'étais qu'un bandit qui cherchait un sens à sa vie. Mais je la foutais en l'air, comme tout autour de moi. Il y avait cette rousse aussi. Je l'avais cassée la poupée, je l'ai brisée et le temps ne guérissait pas les blessures. On guerroyait à la place. Je me trimbalais avec des pansements sans qu'ils soient d'une utilité certaine. Je me baladais avec tandis qu'elle fuyait. Personne ne pouvait me sauver. Personne ne pouvait nous sauver. Je continuais d'être debout, presque à genoux. Prêt à m'afaler sur ce canapé usé. Ce soir j'avais envie de m'endormir devant cette petite télévision qui tentait de me divertir. Finalement je choisissais de me noyer dans cette mare ambrée. J'en avais marre. En chemin, et bien souvent, je regardais ce ciel assombri. Est-ce qu'Il était là le monsieur là haut ? Est-ce qu'Il nous entendait ? Je traînais encore des pieds. De toutes façons tout était trop bizarre dans cette ville pour que je m'en préoccupe. Je m'en foutais en fait, ce n'était que des foutaises. Qu'ils viennent me chercher s'ils veulent plonger Aster Cove dans le noir. C'est ma ville, celle que je connais par coeur, alors je plongerais avec. Je tourne encore mon doigts autour du bord de ce verre qui m'observait. Évidemment, je pensais à cette nana. Je devrais m'en foutre. Je devrais jouer les gros durs. Mais il y avait toujours cette question qui me trottait dans la tête. Et si elle disparaissait un jour ? Qu'est-ce que je ferais à ce moment là ? Comment le vivrais-je ? Tourments incessants, tourments qui me hantent. Je veux les chasser.

Tu crois toi à l'amour ? Celui qu'on voit dans les films. Parce que moi non. C'est de la pure connerie tout ça.

 Et les gorgées se suivent. J'ai presque cette envie de déguerpir le plus vite possible. Est-ce que je tiens vraiment à elle ? Apparemment. Le temps nous a séparé, et la distance nous a rendu silencieux. Il y a toujours ce froid, et en même temps comment lui en vouloir. J'avais tout foutu en l'air. Je nous avais foutus en l'air. Et maintenant je ne peux plus la remplacer. Et ça bourdonne encore dans cet endroit isolé du monde, détaché de cette réalité mordante. Fausse échappatoire dans lequel je tombe volontier. Les toilettes pour s'isoler, pourtant sans issue pour s'évader. La porte elle se referme derrière moi, tandis que je croise ses prunelles si douces. Et la voilà qu'elle se fait la male, la belle. D'un pas irréfléchis, je me dirige vers cette sortie, la suis. Il m'en faudrait beaucoup plus pour que je tombe dans cette ivresse désirée. Maintenant c'était elle que je désirais. Instant d'hésitation. Impulsion qui prend le dessus. Brutalement, vigoureusement, mes lèvres retrouvaient les siennes, mes mains réchauffant ses joues. Ça ne durait qu'un instant, oubliant cette clope qui sert d'échappatoire.

Que suis-je devenu ? Je suis désolé..


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyVen 7 Déc - 15:17



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Some of them want to use you - Fuite précipitée, besoin de respirer, elle fugue la poupée. Loin de l’agitation et de la condamnation. Pour se préserver, faire semblant qu’elle ne l’a pas croisé. Ce foutu enfoiré qui semble savoir où elle erre le calvaire. Repère erroné, fantôme du passé. Quand vas tu me laisser ? Elle quémande la beauté pour une trêve, un semblant de paix dans son échappée. Car elle ne veut plus le scruter, plus le sentir à proximité. Désir de solitude, de ce vide béant. Celui où elle se perd volontairement pour taire les chuchotements de ses pensées misères. Songes détraqués, mal piratés qui ne cessent de la rabaisser. De lui murmurer qu’elle risque de sombrer. Besoin d’air, besoin d’espace. Les regards s’élancent et les coeurs se balancent. Attention volée, précipitation entamée. Laisses moi m’évader. Reine déboussolée, elle se rue à l’entrée.

Et elle disparait sous la lune opaque, là où les astres comptent ses désastres. Terrain de jeu obscur où elle parfait son usure. Beauté cruelle, gamine faite de dentelle. Y’a qu’ici qu’elle se sent elle même. Sous les néons bipolaires et le froid amer. Dans le silence parjure sur le bitume ordure. A trainer des pieds tout en observant le monde de ses grands yeux écarquillés. Univers détraqué, société aveuglée. Et Nana elle devrait être terrifiée de se balader seule dans les ruelles mal éclairées. Car les monstres guettent la moindre opportunité. Mais elle continue d’avancer, une cigarette entre ses phalanges serrées. L’inconscience débordante, l’innocence clémente. Puis y’a l’agression, la collision tant espérée autrefois mais qui à présent ne provoque plus d’émoi. La brutalité dans le mouvement, les joues entre les doigts. Il se trouve là le bourreau tout contre elle, les lèvres accrochées à sa bouche pleine. Acte du désespoir, premier baiser rasoir. Elle sursaute la gamine sous la chaleur soudaine, sous le coeur qui s’éprend de rapides battements. Puis y’a le recul violent, les bras qui repoussent le corps, la haine qui se dessine dans les prunelles blêmes. Et ce poing qui s’écrase sur la mâchoire, cette violence accumulée, cette envie de le fracasser. « Putain me touches pas ! » Et le venin qui s’écoule des lippes rougies, la haine qui se mélange au mépris. Déni d’avoir encore de l’affection pour lui. Puis elle explose la jolie sans retenue ou non dits. « Connard tu crois quoi ? Que je vais te pardonner après tout ce que tu as fait ? » Implosion imminente, goupille enlevée, carnage prématuré. Elle a envie d’hurler Nana jusqu’aux fracas. De crier jusqu’à ce que sa voix ne puisse plus supporter. Destruction spontanée et émotions en ébullition. « T’approches plus de moi ! » Et cette ultime menace, cette conclusion agace. Elle ne veut plus la poupée, elle ne peut plus encaisser.  Elle a besoin d’oublier tout de cet enfoiré, de vivre de son côté.
Pour ne plus jamais se briser.
Pour être en sécurité.







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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyVen 14 Déc - 0:24

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ethan & nana
 Le temps défilait à une vitesse folle. Et au fur et à mesure, ma culpabilité ne disparaissait pas. Je ne suis pas un poète. Je ne suis pas une fleur. Il y en avait une devant moi et je crois qu'elle a fané à cause de moi. Ce monde il nous enfonce, nous fait croire qu'il y en a un autre. Je suis perdu, nous sommes tous perdus. On cherche du divertissement, quelque chose qui peut nous faire oublier. Besoin d'une évasion, d'un échappatoire. Mais il y aura toujours quelque chose pour nous ramener à cette dure réalité. Je ne suis pas non plus un roi, ni un sage. Loin de là. Pack d'os vides, je respire mais je m'essouffle. Je cours mais je ne sais pas où je vais. Je n'arrive plus à contrôler. Je suis seul. On avait l'impression de délaisser notre âme, d'errer, de vivre sans en être intéressés. On laissait couler ce temps. On laissait les choses se passer, sans regarder ce qu'il y avait derrière le décor. Là dans ce bar, tout le monde avait l'air de s'amuser. Les rires étaient bruyants, les ivrognes aussi. Ils vivaient. La foule s'emportait, mais on s'en foutait. Mais ce bar me rappelait aussi à quelle point j'avais merdé. Adolescent insouciant, qui voulait faire son fier. Montrer qu'il n'était pas une mauviette, et qu'il plaisait. Puis c'était pour s'amuser.. Les années passent, et la douleur est encore là, elle se tord, elle se mord. Les années passent et je m'agenouille, je prends de l'âge et mes genoux sont écorchés. Je veux me faire pardonner parce que la maturité a frappé à ma porte.

J'ai emporté ton paradis..

Un poignard contre une mauvaise plaisanterie enfantine. Gamineries empoisonnées. Poignard en plein coeur qui essaie de se réparer. En vain. Poignard que j'ai tenu en main. Poignard qu'elle a fait sien. Vengeance que j'ai surement mérité. Vengeance que je voulais retrouver sur ces lèvres. Sale égoïste. Impatience et sentiments non assumée. Je n'arrivais plus à rêver. C'était fini. Un je m'en-foutisme total. Je fuis mes responsabilités, j'évite le face à face. Combien de temps ça allait durer ? Je n'en savais rien. Bandit qui n'avait rien compris à la vie. Je m'abandonne sur ce lit, avec cette rue qui servira de matelat. Douce violence, je me voile la face. Mais dans ce silence mordant, je l'avais vraiment bien mérité. Puis voilà quelques sons brûlants. "Non.. Mais tu vois je suis un égoïste. Qu'un putain d'égoïste de te vouloir toi en fait." Yeux remplis de colère, de déni, et de culpabilité. J'ai froid. Et je tourne le dos. Laissant ces mots en l'air. Mains dans les poches, je traîne des pieds, m'éloignant de plus en plus du bar. Parce que plus personne ne veut d'un bandit qui vole des coeurs. Plus personne ne veut d'un pauvre gars.

Mais maintenant je ne peux pas être celui que tu veux.
Nos corps et nos âmes se heurtent.
Danse au clair de lune
Où toutes les étoiles sont alignées.
Oh you and I.



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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptySam 22 Déc - 1:59



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Some of them want to use you - La violence éclate dans les mirages, l’impact flagrant sous la haine qui s’étend. Car y’a plus rien pour les retenir vraiment. Ces deux gosses qui ont grandi mais qui n’oublient pas tous les fracas. Souvenirs ancrés et vengeance jamais exaucée. Tu m’as brisée. Pourquoi tu veux recommencer ? Et lui qui revient ainsi. Lui qui essaie encore d’emprisonner son déni. Pour une libération en apesanteur, pour déculpabiliser son coeur. Je voulais pas, crois moi. Elle ne le croit pas Nana. Elle ne le croit plus depuis longtemps. Quand ils n’étaient encore que des enfants et qu’il a fait le serment. Serment de la blesser pour une réputation. Contrat signé pour un pari délabré. Elle a subi la jolie bien trop pour panser ses maux à cet égoïste. Lui qui ose la retenir pour se pardonner. Mais le mal était déjà fait depuis des années. Quand elle s’est foutue en l’air car elle ne ressentait que cette colère. Quand elle s’est couchée entre des draps pour donner sa première fois à un connard. Quand elle est devenue tout ce qu’on a voulu d’elle. Elle s’est détruite la folie. Pour survivre. Alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Quand tout ce qu’elle avait désiré, c’était qu’il vienne l’aider. Qu’il essaie de la sortir de ce merdier qu’il avait lui même crée. Mais il n’était jamais venu. Il avait juste regardé le carnage comme un divertissement en ricanant. Car un casanova ne défend pas ses proies. Il les file simplement à ses gars. Dégoût total pour ce minable. Rage abyssal envers ce putain d’animal. T’attends quoi maintenant ?
Qu’on se pardonne et qu’on recommence…
Mais c’est pas possible mon ange.

Alors elle crache son venin l’usure, elle pourrit l’ordure. Sans songer au mal qu’elle peut lui offrir dans ses mots martyrs. Car il le mérite ce malsain. Toute cette souffrance, toute ces vérités qu’il n’a jamais pu s’avouer. Car ça fait trop mal de se remettre en question, de se repentir pour ses actions à la con. Et elle frappe la poupée. Elle tente d’infliger, de le dégouter de son visage poupin pour qu’il la laisse enfin en paix cet enfoiré. Qu’il continue de s’enfermer dans sa réalité. Celui du mensonge qu’il s’est crée pour arriver à ses fins.
Car il ne peut pas effacer ce masque dégueulasse.
Avouer qu’il est consumé par sa propre crasse.

Mais il essaie Ethan encore une fois, de repentir ses erreurs, de récupérer de sa splendeur. « Non.. Mais tu vois je suis un égoïste. Qu'un putain d'égoïste de te vouloir toi en fait. »  Egoiste ? Clairement. Lache ? Evidemment. Et il se retourne l’errant. Comme si c’était trop à supporter pour lui. Son regard noyé par toutes ses émotions en ébullition. Il fuit, car il ne sait faire que ça. Jouer avec les sentiments pour mieux s’enfuir quand ça devient trop compliqué. Mais la vie c’est compliqué bébé. Va falloir t’habituer. Et Nana elle profite encore de cette opportunité pour l’enterrer. Car elle voudrait hurler à une justice délabrée. « Et encore cette lâcheté… »  Le murmure est violent, la voix dure et le visage glacial. « Tu ne peux pas jouer à la victime quand tu es le bourreau. »  Elle s’acharne l’atrocité, elle ne lui laisse aucun répit. Eclat de dentelle cruelle à l’éloquence damnée. Elle n’est pas prête à la fermer. Pas encore. « Alors vas y casses toi, tu ne sais faire que ça quand ça devient difficile à assumer. »  Elle a fini de lutter. Avec cette conclusion d’acharnée. Car elle ne peut rien faire pour sauver les cendres de cette relation toxique.
Et qu’il a trop merdé.
Pour qu’elle puisse un jour le pardonner.



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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyDim 20 Jan - 22:42

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ethan & nana
 Fleur fanée. Jusqu'à maintenant j'étais incapable de ressentir quoique ce soit, incapable de réparer mes putains d'erreurs. Juste un incapable parce que j'ai merdé. Je me fais une place dans ce monde artificiel, j'ai cette réputation à tenir en place. Un coureur de jupon, un don juan, ça fait monter mon rang. Confiance acquise auprès de jeunes filles éperdues, je voyage de lit en lit et je m'en amuse. Ce n'est que du divertissement, rien de bien sérieux. Je profite de la vie. Puis au final, il y a toujours cette tête rousse, la douce, qui me vient à l'esprit. Tout revient à elle, celle que j'avais perdu. J'avais aimé ne plus me soucier de rien. Retourner avec cette insouciance qui rime avec l'ignorance. Faire comme si rien ne m'importait. C'était un vrai merdier dans ma tête, enfin surtout dans mon coeur si vide. Puis j'ai grandi. Est-ce que c'était ça le problème ? Qu'en faite je me suis rendu compte de ma bêtise, de mon immaturité avec le temps. Mais que maintenant je ne peux plus vraiment réparer mon erreur. Et puis je ne peux pas devenir quelqu'un d'autre. Je n'ai pas réellement changé en réalité. Alors j'avais beau faire les cent mille pas, j'avais beau la renier cette réalité, j'avais beau tenter de m'échapper, de fuir mes responsabilités, ça ne changeait rien. Ça n'arrangeait rien, et elle me fuyait toujours. Comme si c'était sans issue.

Il faisait nuit, on avait un peu bu. Nuisances sonores qui bourdonnaient dans nos oreilles tant que ce cadre faussement bucolique nous rende alcooliques. Il faisait frais, il fallait s'oublier. Oh chérie, tu voudrais partir loin de moi n'est-ce pas ? Parce que je ne suis qu'un pauvre con. Je ne sais pas pourquoi je m'acharne, pourquoi je m'attache, sans retour. Je pourrais simplement tourner la page, comme si c'était si facile. Finalement je nage. Je manque de me noyer, ne voyant plus le large. Je m'agite, je continue de m'éloigner et de m'enfoncer pendant que ce secret continue de peser. Cette réputation n'est plus un secret, il n'y a que certains sentiments que je cache. Du temps, le temps était déjà écoulé, et les cicatrices étaient toujours là. Et maintenant j'en paie le prix. Il n'y avait pas d'autre chemin, plus aucun détour. Je la voyais là, en face. Cette belle rousse que j'ai connu dans les couloirs du lycée. Je ne la voyais pas comme je la voyais maintenant. C'était comme si tout avait changé, ou comme si j'avais changé soudainement. Puis je me retourne. Comme s'il n'y avait plus d'issus, plus de fin. C'était fini pour moi, pour nous, il n'y avait pas de retour possible. "Encore cette lâcheté". Et voilà ces mots, cette vérité qui blesse. Je m'arrête net. Je l'écoute, le dos toujours tourné. Je ris nerveusement. Je souris d'un air irrité. Cette colère qui me prend, qui monte pendant que je me retrouve à nouveau face à elle. "Je ne suis pas une victime, et le monde ne tourne pas autour de toi !" J'étais un lâche oui, je me suis lâché, j'ai presque évacué. Parce qu'au final j'ai menti. Parce qu'au final si, mon monde tournait autour d'elle.. "Faudrait savoir ce que tu veux Nana ! Tu ne me veux pas dans ta vie, alors oui je me casse. Parce que c'est ce que tu veux." Moment suspendu, instant volé, il fait toujours froid.


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptyDim 24 Fév - 22:11



sweet dreams are made of this



who can lie for the statue ? who can lie, for the worst is over ? carry your legacy when the words become your, when the story builds you then who will find you there?


Some of them want to use you - Au bout d’un moment, ça explose tout cette démence. Besoin de faire mal comme cette nuisance. D’apprendre de ses erreurs pour répéter l’horreur. Car ça marche comme ça leurs dégâts. Et y’a des choses qui ne changent pas. Ce besoin de le piquer, cette envie d’avoir son regard ambré sur ses traits. Elle ne comprend pas la belle. Comment cette histoire a pu être aussi cruelle. Comment il a pu l’abandonner pour une réputation damnée. Et derrière la colère il y a cette mélancolie qu’elle ne contrôle pas la jolie. Cette tristesse qu’elle déverse dans sa détresse. Car ça fait mal de le regarder, ça fait mal de se rappeler. Tout ce qu’il y a pu avoir entre les dérisoires. Elle l’aimait Nana comme elle n’a jamais aimé aucun gars. Comme elle n’a jamais su s’aimer elle même. Et elle refuse cette vérité, elle la noie sous son atrocité. Car personne ne payera jamais pour sa destruction. Celle qu’elle a créée pour se venger. Celle qu’elle a dessiné pour l’exposer comme il l’a fait. Si j’avais su je me serais pas approchée. Mais il est trop tard pour regretter, pour compter les points sur ce tableau fictif. Il a gagné Ethan et elle s’est perdue la cohue. Dans ses vices corrosifs, dans ce manège sadique.
Car c’est trop dur de l’avouer…
Qu’elle avait besoin de lui à ses côtés.

Alors elle mord le tort. Elle s’attaque à sa trachée pour l’empêcher de respirer. Comme toutes ses soirées où elle agonisait avec ses larmes salées. Elle confesse sa vérité, face à l’échappatoire aisée. Car il ne sait que courir le martyr. Loin de ses responsabilités, loin de ce qu’il a fait. Ça te fait mal toi aussi de me voir ainsi. Beauté qui perd de sa pureté pour la brutalité. Furie qui oublie son déni. Elle l’agresse, elle s’empresse. Elle peint cette détresse. Reflet cannibale de leur liaison fatale. Et elle le rend coupable pour leur fin bancale. Pour la déchirure de ce palpitant qui ne marche plus vraiment. Puis l’arrêt net, sous les faits divers de sa défaite. Le corps s’immobilise, les jambes se paralysent. Elle attend la poupée l’implosion, l’ébullition. Montres moi cette partie de toi, celle qui m’a repoussée pour que je puisse avancer. Et le rire s’étend dans le silence pesant. Rire nerveux, rire dangereux. Masque qui s’effondre, visages qui se confrontent. Ethan il est prêt à l’achever quand il revient à proximité pour lui cracher au visage tous leurs carnages. « Je ne suis pas une victime, et le monde ne tourne pas autour de toi ! » Et à son tour, elle sourit la jolie. Car elle n’attendait que ça, tous leurs fracas. Une bonne raison de se détacher. Le connard derrière les traits innocents. L’enfoiré qui l’a foutu en sang. « Faudrait savoir ce que tu veux Nana ! Tu ne me veux pas dans ta vie, alors oui je me casse. Parce que c'est ce que tu veux. » Puis le calme reprend doucement, les mots sérieux reviennent pour briser les enjeux. Je me casse si c’est ce que tu veux. Mais elle ne sait pas ce qu’elle veut. Cette gamine au corps souillé, cette môme qui a trop douillé. Femme objet qui n’a aucune idée de ses intentions parasitées. Elle veut comprendre pourquoi il l’a fait. Pourquoi il refuse de se détacher. Pourquoi il continue de la hanter. Et y’a cette fissure qui apparait, cette couverture qui se défait. Quand le regard s’abaisse, quand la gorge se compresse. Perte de repères soudain, équilibre succinct. Et le poing qui frappe une fois contre l’effroi. Puis une deuxième fois sur son torse doucement. Elle frappe l’éclat pour partager ses plaies, pour exorciser cette peine alerte. Et elle craque la. Juste sous son regard chocolat, juste face à ces non dits qu’ils se sont répétés tant de fois. « Pourquoi tu m’as fait ça ? » Et la voix se brise sous la question, le timbre se déchire sous l’interrogation. Car ça la dépasse l’audace. Comment il a pu juste l’enterrer pour son propre intérêt. « Qu’est ce que j’ai fait pour que tu m’humilies comme ça ? » Et elle frappe encore une fois pour qu’il crache ses putains de vérités. Qu’il confesse sa foutue culpabilité. « Dis moi ! » Elle n’était qu’une gosse merde. Qu’une putain d’ado paumée qui était trop timide pour s’intégrer.
Et il l’a jeté dans la gueule des prédateurs affamés.
Sans même se retourner.


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (ethan)   sweet dreams are made of this (ethan) EmptySam 16 Mar - 2:35

SWEET DREAMS ARE MADE OF THIS
ethan & nana
 J'ai gagné à un jeu, et je t'ai perdue. Le monde a perdu de son sens, parce qu'il tournait autour de toi. J'avais fait un rêve. Comme un doux rêve. Cela faisait longtemps d'ailleurs. Nos doigts s'entremêlaient. Doucement. Tout était blanc. Mais non, ce n'était qu'un rêve, parce que quand je me réveillais en sursaut, tout devenait de plus en plus noir. Le monde tournait à l'envers. Mais non ce soir là j'avais envie de foutre mon poing dans un mur, et me faire mal. Parce qu'au final ce sentiment m'avait frappé en pleine gueule, sans que je ne m'en rende vraiment compte. Sans que je ne puisse le voir. Nuit noir. Je reste debout. Cette fois ce n'était ni un rêve ni un cauchemar. Les souvenirs restent dans notre mémoire. Ça ne veut pas partir, tout comme l'espoir. Nuit noir, il y a toujours ce petit brouillard. Respiration alcoolisée, je baisse les bras. On court après quelque chose qu'on ne connait pas encore. On se court après. Le lendemain on recommence. On recommence à repenser au passé. Regrets immédiats. Nos prunelles se croisent, ça fait encore plus mal. Pourtant j'ai remué encore plus le couteau dans la plaie. J'ai enfoncé ma bêtise, sans me retourner. Je me sens lourd, comme ce coeur en pierre que je tente de toucher. Il fait froid. Elle danse, parfois je la vois. Il fait chaud. C'est électrique. Éclectique.
Tu veux dire qu'on s'est raté..

 Il suffisait d'un instant de répis, de repli. Ne plus se mentir, et vouloir s'enfuir. On repense à nos premiers instants. J'ai tout gâché, et voilà qu'on reste là, à se chercher, à se casser. Il n'y avait que ces bavardages incessants nous entourant, puis soudain un silence. Le vent nous effleurait. C'était comme si nous étions seuls au monde. Plus rien autour ne comptait. Ça faisait longtemps. Longtemps que je voulais la retrouver. Mais longtemps qu'une certaine peur ne m'avait pas pris au cou. Poing serré, les regrets filaient, et la culpabilité me rongeait. Les années aussi sont passées, mais rien n'avait changé au fond. Je veux casser ce tableau de chasse ridicule, mais ma réputation me colle à la peau. Ma fierté ne veut pas me quitter. Je n'avais plus qu'à faire mes bagages, ne plus revoir cette nana qui m'avait touché le coeur sans que je ne m'en rende compte. Je n'étais pas prêt. Clairement pas. Moi aussi j'ai le droit à ces mots. Violence avec sentiments. Pendant que tu es seule avec tes maux que j'ai causé. C'est un faux échappatoire, je le savais bien. Se perdre dans le noir, chercher l'espoir. Chercher à sortir de cette cage. Être en colère contre soi-même, pour au final se retrouver blême. Pardonne moi Nana, j'ai merdé. Pardonne moi Nana, je t'ai brisée. Pardonne moi de maintenant t'aimer. Résonnances instables dans ma tête. Ça fuse. J'avais besoin d'elle, chose que je ne pourrais admettre. Mes dents grincent quand je me retrouve à nouveau face à cette fille qui m'avait transmise ses maux. Mots virulents qui reviennent au tournant. Mode violente d'endommager l'autre pour mieux s'aimer. Puis soudain, le masque tombe. L'image s'est cassée, on ne joue plus. Laisse toi me frapper autant que tu veux, je le mérite bien. Pourquoi j'ai fais ça ? Silence pesant, je ne savais pas pourquoi. Adolescence insouciante, histoire de faire les fiers. Histoire d'être reconnu, de se donner de l'importance alors que j'étais vide. J'attendais un moment avant qu'une certaine vérité ne vienne me frapper au visage. "J'étais un idiot.." Il n'y avait que ces mots qui sortaient. Facile. "Mais rien ne pourrait réparer mes conneries. Rien.." Mais laisse le temps il pourrait vous donner une chance de vous retrouver. Du temps c'est sûr il lui en faudra pour oublier tous ses préjugés..

1985
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