the wasted years, the wasted youth, the pretty lies, the ugly truth † Billie

(NOM) Morrison, c’est le blase oppressant, l’identité des mémoires amères et des calvaires, la familiarité et l’étrangeté. Le monstre protecteur et le souvenir hantant d’un foyer prêt à tout pour enfermer la princesse perturbée dans sa tour en apesanteur. (PRÉNOM) Billie, c'est cette poupée qu'on regarde en retrait face à sa folie élaborée. Celle qui hurle sans cesse pour profiter de cette vie autrefois volée. Celle qui danse sans songer aux conséquences. Prunelles dilatées et clope entre les lèvres pincées, y'a la mort qui lui tourne autour à la jolie pour parfaire sa tragédie. Mais Billie c'est aussi, cette fragilité et sans doute cette naïveté, cette orpheline qui vient de nulle part et de partout en même temps, l’astre au milieu des désastres. Apocalypse après l’éclipse. (ÂGE) Dix sept hivers à contempler les galères. (STATUT CIVIL) La solitude pour parfaire les sentiments contraires, le trou béant à la place du palpitant. Poupée qui a la cage thoracique compressée à chaque journée, comme un poids délabré pour écourter ses respirations et réduire ses os en poussières. Pas l’envie ni le désir de s’attacher, l’amour n’est qu’un alibi pour tromper l’inertie. Connerie qu’on vante comme un paradis mais qui résonne comme un enfer dans les tympans de la fière. (MÉTIER) Trop jeune pour voler encore de ses propres ailes, mais enfermée dans cet asile de dentelle. Billie, c’est cette lycéenne qui s’en fout de tout, qui envoie chier les gens avant qu’ils ne crachent leurs jugements. Poupée fière qui n’a pas peur de se défendre, ni de mordre, elle traine ses pieds sans but précis ni envie. (CLASSE SOCIALE) Y’a pas assez d’argent dans les poches, pas assez de billets pour s’en sortir convenablement. Classe moyenne. Entre misère et stabilité, les Morrison s’en sortent à moitié. Mais pour combien d’années ? (LIEU DE NAISSANCE) 14 mars 1968. Aster Cove. Date de la condamnation. Premiers pas de la môme aux saveurs du calvaire. (PARTICULARITÉS) Atteinte d'analgésie congénitale, malédiction infernale. Douleur morphine, souffrance muette. Incompréhension face à l’inertie, face au vide de sa carcasse quand elle se blesse. Et cette malformation des os qui pourrait faire croire qu’elle sort d’un freakshow. Bosses au niveau du dos, comme les ailes arrachées d'un ange déchu. Billie t’es un monstre qu’on s’efforce de cacher. (COPYRIGHT) fiche (moonshadow), icons (tweek).

 Billie, c'est l'espoir quand il fait tout noir. Celle qui rêve de s'élever plutôt que de s'écraser. Elle ouvre trop sa bouche parfois, car elle refuse qu'on la rabaisse encore une fois. Billie, c'est cette gamine qui flirte avec le vide pour avoir un peu d'adrénaline. Prête à se jeter la gueule la première sur le bitume pour ressentir un peu d'amertume. Car elle veut vivre à se meurtrir. Car elle veut abuser de chaque plaisir pour effacer les années martyrs. Cajolée entre des murs blancs pour contenir le monstre oppressant. Billie, c'est qu'une enfant, qui boit, qui se drogue, qui se perd de temps en temps. Un peu différente à cause de sa malformation, mais juste une môme qui a besoin de frissons... {FICHE}

－ boys don't cry －

non j'ai braqué personne, planté personne, buté personne
mais j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit, tout simplement

－ bubblegum bitch －

j'ai fait des choses que j'regrette suffisamment
suffisamment pour y penser tout l'temps