RP de Groupe - On the highway to hell

Rappel du premier message :

Minuit l’heure du crime. Connor traverse la plus grande salle en hurlant, une baguette de bois frappant les métaux rouges qui entourent la salle de tous les côtés. Entre deux cris il répète à Jack que « Cette soirée était déjà géniale » mais aussi qu’Elle « Allait tout envoyer direct dans le futur si tu vois ce que je veux dire Kane! » Sa voix se fatigue déjà et le gamin des Spencer-Kane se gratte le crâne en traversant à son tour le hall où se mélangent des machines aux allures bizarres mais immenses, des tonneaux en bois énormes.

D’abord il regarde au plafond les guirlandes de papier-mâché suspendues, il rigole un coup dans son costume de pingouin qu’il aurait pu facilement tirer à son paternel. Il n’avait pas enfilé de déguisement, parce que ça allait bien avec son personnage: Insupportable. -

La distillerie serait le clou du spectacle, il s’en doutait, Jack. C’était son oncle qui avait eu pitié de lui et jugé - qu’il avait bien le droit de s’amuser un peu, parce que c’était le bal de promo, après tout! - Jack regardait Connor se trimballer à droite à gauche et disposer avec quelques acolytes des boissons alcoolisées d’un côté, des douceurs de l’autre, comme si tout le monde était encore en état de se bourrer la gueule.   Tout résonnait mais surtout, il y avait des bassines remplies de pommes et une piste de danse improvisée en plein milieu de la distillerie. Jack se mit à fixer le plafond qui était très haut d’ailleurs, il avait invité toute la ville, même si techniquement toute la ville était une exagération.

« Rappelle-moi encore une fois, qui a gagné? » Il a ouvert les grilles quelques minutes plus tôt, que tout le monde puisse garer sa petite caisse, que les gens se ramènent bras dessus, bras dessous, Connor réajuste le matériel sur la petite scène au fond du complexe où apparemment un groupe mystérieux compte jouer jusque pas d’heure. - « Kenny Holland, Scarlett King. » articule-t-il. Jack hausse les sourcils avant d’éclater de rire. « Ah mais quel canard celui-là, allez, Connor, tire sur la porte histoire qu’on les laisse entrer! »

Jack le plus beau a écrit:: → Si tu croyais que c’était la meilleure soirée de ta vie, « le bal de promo » et bah tu t’fourres le doigt dans l’oeil ça faisait que commencer bienvenue dans le domaine Spencer.
→ Il est minuit trente et les spots lumineux éclairent le terrain de la distillerie du petit Kane qui accueille tout le lycée sans broncher, et ouais on entretient une popularité ou on l’fait pas.
→ L’alcool coule à flot et si vous éclatez un des barils pendant l’after-party, il y a peu de chances que Jack ou Connor vous reprennent à l’ordre.
→ Alex a prévu d’affoler vos oreilles en accueillant un groupe sur scène pour le reste de la nuit, les « Acid Possums »
→ En cas de vomi sur vos vêtements, Jack n'est en aucun cas responsable, d'ailleurs il vous vomira probablement dessus.

RP de Groupe – On the highway to hell

Sans les verres plongés à répétition dans le punch, il serait convaincu de plusieurs choses à ce stade de la soirée, la deuxième en réalité. Ce n’était jamais, ô combien jamais une bonne idée de lancer une partie de « jeu de la bouteille » alors que la plupart des gosses sont incapables de dire vraiment sur qui le goulot a posé ses contours ivres. Jack rit comme un phoque, parfois son coude glisse de son genou et il se cogne sur le revers de sa main, soutenant son menton pâle du mieux qu’elle peut. Car il sait que maintenant chaque partie de son corps est indépendante et qu’il peut s’effondrer sans que ça ne lui fasse quoique ce soit.

Quelques minutes auparavant, il s’était étiré sur le micro, en panthère des villes, utilisant son accent insolent pour les guider là où il voulait, maintenant il les voyait s’asseoir, se glisser, attendre. Jack bénissait les alcools et ce qui lui remplissait le crâne de bonnes idées comme celle qu’il venait d’avoir. Mais voilà il fallait également noter une chose, les regards lancés vers Jack auraient pu être accusateurs, dédaigneux, amoureux, il ne savait faire la différence. Une fois le breuvage dans le système, ça ne comptait plus, toute attention était la bienvenue.

La ligne de ses sourcils se froisse lorsque les yeux sont attirés ailleurs, mais il se redresse tant bien que mal. « Il se passe quoi? » Jack observe, Jack se démène pour allumer de nouveau sa vision et suivre celle des autres, ces pseudo-paniques le prennent dans un coin de l’estomac, mais ce n’est pas assez, il n’a pas décollé. Kane va à la suite de Kenny et de King, là, ses ondulantes blondes semblent prendre tout le paysage, Jack remet sa veste en place et remarque que ce n’est décidément pas la sienne. Il était presque convaincu par les cris résonnant.

« Jess… » Il suit, reprend où le magnéto affolé de Holland s’est arrêté. « Jessica? »

Il se tient au milieu de la pièce, les silhouettes volent, Jack n’arrive pas à dire ce qui se déchire dans l’air, les cris ou… la bestiole, en train de sauter de table en table…. La bestiole?

« OH PUTAIN. »

L'alcool a repris ses droits une fois que l'adrénaline se fut échappée de mon corps. C'est peut être encore pire maintenant en fait. Je ne sais pas, je ne suis plus du tout en état de déterminer mon taux d'alcoolémie. Trop élevée sûrement. Il faut au moins ça pour que la peur s'en aille. Et cette sensation est délicieuse, grisante même. Peut être même vaguement dangereuse dans l'ivresse qu'elle procure, différente néanmoins de la torpeur éthylique qui l'accompagne.

Le jeu va bientôt commencer et, pour une fois, je compte bien y participer. Etre une adolescente comme les autres, qui joue à des jeux idiots parce qu'elle le peut et qu'elle n'a peur de rien, arborant l'insouciance de la jeunesse comme une armure de protection contre le monde. Parce que bien sur, dans l'esprit d'un adolescent normal, le plus grand danger d'une fête c'est de se retrouver à vomir aux pieds de la personne qui te plait. Du moins c'est ce que j'imaginais. On ne m'avais pas vraiment laissé l'occasion de le découvrir. Maintenant que mon cerveau m'avait débranché d'avec la peur, j'étais bien décidée à en profiter. Le fait que Kenny soit à proximité était un bonus non négligeable.

Un bruit sourd attire d'un seul coup mon attention. Je n'aime pas les bruits inattendus dans la nuit, ils n'annoncent jamais rien de bon. En voyant le monstre qui peuple mes cauchemars depuis des semaines, ma bouche réagit plus vite que mon cerveau et s'ouvre en grand tandis que je fixe le monstre.

« Je savais bien que c'était pas un loup... »

Avec cette réalisation vient la peur. Le réveil de l'adrénaline qui se fraie à nouveau son chemin dans mes muscles engourdis par l'alcool. J'essaie de me mettre debout avec une maladresse effarante. Je retombe avec lourdeur, mon corps ne semblant pas vouloir coopérer. Je jette un regard inquiet à Kenny qui semble encore prostré. Sauf qu'il se réveille d'un seul coup et se rue sur moi, manquant de tomber et me redressant avec une force que je n'avais pas anticipée. J'atteris la tête la première contre son épaule, mon front heurtant son épaule tandis que ma main libre s'accorche un bref instant à sa chemise pour conserver mon équilibre. Quelque degré de différence dans l'angle avec lequel j'avais percuté son corps et je me serais sans doute cassé le nez. Maman aurait été furieuse. J'aurais sans doute une bosse, mais j'espérais qu'elle puisse gérer ça. Ces pensées futiles me permettaient de rejeter au loin la peur. Du moin en partie car les cris de Kenny me faisaient reprendre contact avec la réalité. Il fallait fuir ou la bestiole nous dévorerait. Comme Diana.

Jess, il fallait trouver Jess. Comme un écho à mes pensées, la voix de Kenny résonna pour demander où elle était. Je me concentre, les mots sortants en même tant que j'y réfléchissais.

« Reese. Elle était partie s’asseoir avec Reese. »

Je tourne la tête, l'alcool ruinant mon sens de l'orientation. Enfin, on était dans une distillerie, il n'y en avait pas trente-six des chaises. Mon regard parcoure la salle, rapidement tandi que la terreur reprend ses droits et que je m'accroche un peu plus fort à mon sauveur du soir. Parce que lui saura quoi faire, n'est ce pas ? Les cris fusent de partout, les corps s'agitent, se heurtent, s'écrasent même dans un mouvement de chacun pour soi.

La bête est là, elle veut chasser. Et son gibier, c'est nous. Elle n'a que l'embarras du choix parmi les corps alcoolisés qui se ruent vers la sortie. Moi tout ce que je veux, c'est protéger Kenny et Jessica. Braden aussi. En fait, je ne veux voir personne souffrir, personne mourir. Il faut faire quelque chose pour que ce cauchemar s'arrête. Je me tourne vers Jack que j'ai entendu crier.

« Jack... JACK ! Dis moi qu'il y a une autre sortie. »

Je scanne une dernière fois la zone avant de repérer les boucles brunes de Jessica et de secouer le bras de Kenny avant de pointer le mien dans sa direction.

Le prédateur est prêt à bondir, digne d’une scène essoufflée de film d’horreur durant laquelle le spectateur oublie de respirer, comme Kane d’ailleurs. Jack se frotte les yeux et revient, remet le cauchemar en route. La voix de Scarlett perce et le réveille aussi vivement que brillerait la couleur qu’elle porte pour nom, elle remue dans tous les sens, le crâne de Jack menace d’exploser, du moins c’est ce qu’il croit. Les bras de Jack se lèvent, il plante les mains dans ses cheveux, ses yeux glissent sur la salle mais il ne fixe rien de particulier, juste le vide, il inspire:

« Il faut appuyer sur l’interrupteur au bout du hall pour... pour l'alarme incendie. Ça lui fera peur. Non? »

Yeux dans le vide, il ravale une nausée, tenté de tirer le paquet de cigarettes de sa poche comme si ça allait lui sauver la vie à ce stade de la partie. D’habitude il avait le temps de prévoir, il choisissait les bons accessoires, vous savez, mettons, une tronçonneuse et surtout d’habitude, les monstres étaient des marionnettes ridicules et pas du tout crédibles mais dont il était fier, incroyablement parce qu’il les adorait ses bestioles en papier mâché.

Le gamin se perd dans ses pensées, en train de se rejouer un bout du dernier court-métrage, planté là alors qu’il se sont sans doute déjà mis en quête du fameux interrupteur.

« Y a pas de porte du côté des réserves, c'est par sécurité, il faut traverser. »

Ils n’ont rien vu venir.

Reese en première ligne est glacée par la terreur, les yeux rivés sur l’invité surprise. Un instant, une micro-seconde, elle pense que c’est une mauvaise blague, un canular monté par les idiots d’Aster High pour offrir une dernière soirée mémorable aux futurs diplômés. L'illusion est de courte durée, engloutie par les rumeurs en ville, l’alerte au danger sonnant dans son crâne, les nombreux films d’horreur ingérés depuis qu’elle sait faire fonctionner un magnétoscope. Un choc électrique parcourt son corps.

« Est-ce que tu peux marcher ? »
Reese se lève et jette son verre. A défaut de courir semble souligner sa question pressante. « Prends appui sur moi. » Sa voix est blanche de frayeur, l’inquiétude lisible dans le regard posé sur la blessée. Reese prend la béquille et se glisse sous l’épaule de Banner, passant un bras dans son dos, l’écueil de la robe de bal rendant l’exercice difficile. C’est quand on a besoin des brutes qu’elles sont ivres de punch et d’euphorie -transformée en une confusion paralysante, à en voir les gesticulations des lycéens en panique.

Les guidant vers la sortie au rythme le plus soutenu qu'elles peuvent avoir, avec leur tandem bancal, elle sera difficilement capable de les défendre, quand bien même elle garde la béquille de Banner contre elle -il lui faudrait plutôt un extincteur, sa place de dernière ligne pour assurer les arrières des troupes, retrouver Sasha, Kane, et Ange et ces autres visages dont elle connaît vaguement le nom.

L’équipe de la bouteille est là ; Kane est là, dangereusement statique, alors que les autres s’agitent. Pas de trace de Sasha. « BOUGEZ-VOUS ET DONNEZ UN COUP DE MAIN ! » beugle-t-elle dans leur direction. A Jessica, aux pauvres idiots qui ne savent plus quoi faire de leurs jambes. Comme si elle n’attendait que ce signal pour se choisir une victime par dessus la musique tambourinante, la bête ouvre les pétales de ses babines dans la direction du cri.

« Faut tout faire soi-même. » La cigarette éteinte est sur le coin de sa bouche et se met à gigoter dans sa complainte pendant que le chaos se poursuit, il est anesthésié à moitié par la chaleur insolente du ponch revisité et de son sucre traitre et enjôleur. Il se penche, mains sur les genoux, inspirant.

Jack se positionne, un gamin s’apprêtant à tenter de battre son record sur la piste de course ne ferait pas mieux, la petite terreur au fond de l’oeil, une grande inspiration, lui voulait tirer sur la poule d’un seul coup et l’abattre. Jack imaginait déjà le mélodieux chant de la sirène, il l’imitait alors que Scarlett et Kenny disparaissaient « WOO-WI-WOO WI-WOO- »

Le cri manquait de le faire disjoncter sur place, puis Jack reconnaissait les traits négligés de Walllis dans la foule mais son coeur accélérait si vite, se prenait les pieds dans les tapis de son enfance, époque où il avait si peur de la chambre vide, des ombres traînant au pied du lit, du lent couinement de la porte sur les centimètres tétanisés. C'était Wallis pas la bestiole, la bestiole? Jack prenait une profonde inspiration, le bruit insupportable de ses converses claquant sur le sol alors qu’il détalait, détalait, détalait, passait pile poile à côté de la bête survoltée.

Elle bondissait! Il se répétait dans le manque de souffle: WI-WOO-WI-WOO et sa course poursuite avec la moitié des gamins de la distillerie s’interrompait face à la vitre de sécurité de l’alarme incendie. Jack ne bougea pas d’abord, et d’un geste vif et brutal, son coude se planta dans le carré transparent et les éclats de verre fin explosèrent au sol, il tira sur la poignée et enfin, l’incendie était déclaré… du moins… ce qu’ils auraient aimé appeler Incendie.

WOO-WI-WOO WI-WOO-WI WOO

Jack le plus beau a écrit:: -> L'alarme incendie a été tirée! La porte principale s'est débloquée automatiquement et commence à se lever!

Sujet: Re: RP de Groupe - On the highway to hell