Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent... |
| | Guerre Froide - ft. Jason Haven | |
| Auteur | Message |
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Admin Messages : 395 Emploi : En quête de lui-même. Branleur, sinon. Sur ton walkman : Billy Idol - Hot In The City | Sujet: Guerre Froide - ft. Jason Haven Lun 1 Oct - 12:48 | |
| Rage. Furie. Le souffle court, l'adrénaline brûlant les veines glacées. La poitrine serrée. Le cœur broyé. Emprisonné. Besoin d'air. Kenny s'enfonce dans la forêt avec toute la vitesse dont il peut faire preuve, ignorant la douleur qui remonte progressivement le long de sa jambe blessée, ignorant le froid qui mord ses joues, ignorant même la peur que lui inspirent d'ordinaire les lignes fantomatiques des arbres de Lost Pine. Ses pensées sont trop brouillon pour se perdre dans ses souvenirs, égarées déjà dans la colère qui l'étouffe. Il bouillonne. Il fulmine. C'est un sentiment qui dévore tout, engloutit jusqu'à ses doutes pour le sublimer dans la Haine qu'il porte soudain au monde.
« Ingrat.»
Son frère est un enfoiré. Il le déteste. Il l'exècre. Le mépris qu'il lit dans ses yeux, toujours, le rend fou. Une merde. Il n'est qu'une merde dans l'esprit de son aîné, et cette idée le rend malade. Possédé par la violence, il ne se rend pas compte qu'un grognement de rage s'échappe lentement de sa gorge. Il se retient tout juste d'envoyer voler une motte d'herbe humide par un coup de pied vengeur. Son corps entier est tendu, perclus de désirs sanglants que rien ni personne ne pourra assouvir en ces lieux. C'est peut-être tant mieux.
« T'as pas changé, après tout ce temps, hein ? Tu te prends toujours pour le roi du pétrole. Mais t'es plus rien là, Kenny. T'es qu'un gosse qui ne fait rien de ses journées. »
Connard. Connard connard connard connard... Mike est un enfoiré. À quoi bon l'accueillir, si c'est pour le recevoir comme ça ? À quoi bon l'héberger, si c'est pour le rabaisser ? Kenny est décidé : il n'y retournera jamais. Mieux vaut encore la présence fantomatique de sa mère, absente mais pas dérangeante. Au moins la leçon est-elle apprise : ne pas faire confiance à celui qui se prétend son aîné, ne pas se laisser endormir par ses propositions, ne pas croire en ses paroles.
Il avance dans la forêt, plus loin, avec une ardeur nourrie de colère. Les arbres ne sont que de frêles silhouettes à ses côtés, rendus flous par la vélocité dont il fait preuve. L'énergie qui pulse dans ses membres s'échappe avec virulence, dévorant tout le reste. Il ne peut pas s'arrêter, ne le pourra pas avant d'y être forcé. Il le sait. S'il le pouvait, il courrait. Cette impossibilité n'est qu'une frustration de plus dans l'océan de colère qui ronge ses entrailles.
C'est finalement sa jambe qui le fait céder, après une vingtaine de minutes de course. La douleur manque de faire céder son genou, et c'est tout juste s'il parvient à se retenir, s'accrochant à la paroi bétonnée d'un bâtiment abandonné. Un gémissement de souffrance se heurte à la barrière de ses lèvres. Son souffle devient haletant. Fébrilement, il reconnaît le bunker du vieux Sam. Peu importe. Si son corps s'arrête, son esprit lui continue de ruer, de hurler, de faire vibrer en lui une incontrôlable furie. Son repos forcé ne fait qu'empirer son état. La nervosité grimpe, et le ronge, le détruit de l'intérieur. Son esprit ne tiendra pas longtemps. Il le sait. Déjà, il se sent prêt à exploser. Colère, rage, angoisse, panique, son corps ne fait plus la différence et sa gorge se serre à chaque seconde qui passe sans pouvoir agir.
Évacuer. Il a besoin d'évacuer.
Poussant un soupir fébrile, il lance un regard aux alentours. C'est alors qu'une silhouette se détache de la verdure environnante, humaine, envoyée là par un destin miséricordieux qui a décidé de lui offrir une belle occasion de passer ses nerfs. Il se redresse et avance, vers elle, d'un pas décidé et énergique, la souffrance qui irradie sa jambe oubliée au profit de sa haine. Elle la nourrit même, l'anime d'une tension nouvelle et bienvenue, une tension qui change de celle, plus dangereuse, qui gangrène sa trachée.
Lorsqu'il reconnaît Jason Haven, un sentiment victorieux envahit sa poitrine.
Il ne lui laisse pas le temps de réagir : empoignant son col d'un geste vif, il l'amène à lui avec une douloureuse virulence, son visage déformé en une grimace de colère. Son regard noir se plonge dans celui, azuré, de sa nouvelle victime.
« Qu'est-ce que tu fous là, toi ? », susurre-t-il.
Il n'en a rien à faire. Il s'en moque. Inconsciemment, il cherche une excuse pour lui casser la gueule. Inconsciemment, il cherche une justification à sa rage. Il veut se venger, répandre sa furie sur le monde qu'il déteste. Et la putain de gueule d'ange de Jason semble être un parfait punching ball.
« Répond-moi ! »
Sa voix n'est qu'un grognement presque animal, et il secoue le garçon avec violence, conscient pour autant qu'il ne lui a pas laissé le temps de s'exprimer. Il s'en fout. Le pouvoir qu'il ressent est grisant. Il a le contrôle. Il a le contrôle sur tout ici et la sensation le soulage, l'apaise, le calme plus que toutes ses séances inutiles chez un psy qu'il refuse d'écouter.
Contrôle. Calme. Paix.
Il resserre son emprise sur le col de Jason et attend patiemment la suite.
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| | | | Sujet: Re: Guerre Froide - ft. Jason Haven Dim 14 Oct - 14:39 | |
| La forêt, lieu de son arrivée, lieu de cette folle nuit de juin. Les crocs se tissent en une sorte de sourire alors qu'il parcourt un sentier, à la recherche d'une nouvelle proie. Cette fois, il ne se contentera pas d'un écureuil. Non, cette fois, il veut dévorer quelque chose de bien plus gros, bien plus nourrissant... Comme les jeunes qu'il croit deviner à environ cinq cent mètres de lui. Mieux encore, il s'agit de CE jeune, celui qu'il souhaite tuer de toutes ses forces. Animé d'une haine qu'il ne se connaissait pas, le monstre se glisse à l'assaut d'un buisson. Doucement, il se camoufle. Doucement, il se fond parmi les ombres. Doucement, il avance. Lorsqu'il n'est plus qu'à quelques mètres, il bondit sur l'humain qu'il déteste. Le tuer. Le dévorer. Il en meurt d'envie, et cette fois, il ne lui échappera pas. - Citation :
→ Ce rp n'ayant pas été vacciné, il est victime d'une attaque ! Comme d'habitude, il s'agit d'un tirage au sort. → Nous nous chargeons de faire apparaître le demodog dans votre rp en environ 200 mots. Vous pourrez ensuite le faire réagir comme bon vous semble, il pourra même partir. Vous avez le droit, cependant, d'envoyer un mp pour que nous fassions réagir le demodog pour vous si vous voulez une action aléatoire à laquelle vous ne vous attendez pas. → Amusez-vous bien et pour toute question, n'hésitez pas !
| Demodog, troisième rencontre. |
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