Autour d’un milkshake les aster coviens ont pour habitude de se retrouver à n’importe quelle heure sous les néons capricieux de Bob qui tient le diner depuis son ouverture. Le diner fut le théâtre de nombreuses querelles adolescentes, qu’elles soient amoureuses ou pas, c’est ici que les frites maison de vos amoureuses baignent dans la glace à la vanille surplombant une boisson laiteuse et glacée, vous y avez vécu ou y vivrez les premiers flirts, les premiers chagrins, le diner a tout connu, et surtout il en verra passer, des catastrophes.

Quelques bateaux amarrés, du sable gris, des silhouettes floues au loin, vous qui scrutez l’océan. La crique est un lieu solitaire où les esprits viennent se vider, par tous les temps car même dans la tempête, la crique est le témoin d'événements peu banals, on la redoute parce qu’elle rappelle de mauvais souvenirs d'enfance ou effraie, tout simplement. Ce n’est pas l’endroit le plus accueillant, c’est certain.

Il s’élève depuis la crique, on le remarque, blanc, noir et rouge, au loin, il est planté sur une colline, après une longue route sinueuse et pas moins rocailleuse. C’est ici que les âmes perdues s’attardent quand le temps le permet, il est le meilleur allié des bateaux et peut être le votre si vous n’avez plus nulle part où aller.

Depuis son ouverture le drive-in attire les foules tous les vendredis soirs pour « le marathon de l’horreur », une terrible rencontre où tous se rejoignent à bord de leurs belles Cadillacs pour profiter du spectacle. L’air est frais, le goudron vieillit bien et la toile géante vient tenir tous les petits curieux en haleine. Le drive-in, on y voit les plus jeunes se faufiler entre les bagnoles et les autres sont occupés à se jeter du pop-corn ou à se rouler des pelles. dans les deux cas le cinéma y est toujours roi.

Hôtel au nom poétique, le Neptunéïdes surplombe la mer et livre un paysage à couper le souffle à ceux qui ont la chance d'obtenir une chambre avec vue sur la baie. Les autres se contentent des lumières de la ville, impatients, sans doute, de quitter le lieu de leur rencontre avec Morphée. Les chambres sont neuves, les matelas confortables, le petit déjeuner est savoureux, parfois même un peu trop copieux et ne coûte que 7$ de plus que la réservation initiale. Au pied de l'hôtel, un sentier permet même de rejoindre la plage. Souvent complet l'été, il accueille quelques résidents permanents en hiver, artistes égarés dans le regard océanique ou nomades accomplis. Le prix des chambres varie énormément selon les saisons, il est donc de bon ton de passer un coup de fil avant de venir, au risque de payer un peu cher à votre arrivée.