Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)

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Sandra Karcy
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Sandra Karcy
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MessageSujet: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyLun 5 Nov - 13:13


Nom de code : [Rapprochement imminent]


« Oh, allez Kennyyyy ! »

Regard de chien battu, moue aux lèvres et mains jointes en une supplique, tu observes les traits de ton fils avec l'envie de le faire céder. Ce soir, Aurelianne est en vadrouille et seul restera Evan. Ton petit cœur a besoin d'être gardé et tu n'as « apparemment » trouvé personne pour le surveiller.

« Rien qu'une fois... ! J'ai rencontré quelqu'un et-... »

Temps de silence. Devrais-tu dire à ton fils que tu fréquentes un jeune homme, depuis quelques temps ? Rien que du sexe, pas de sentiments, mais putain que ça détend.

« Disons que j'ai des choses à lui raconter. Il FAUT que tu me gardes Evan ! Rien qu'une fois... ! »

Au fond de toi, tu sais que ce qui retient Kenny, ce sont ses doutes, innombrables, jamais dénombrés, insondables, jamais exprimés.

« T'en es totalement capable, Kenny... Et puis j'ai BESOIN de voir ce mec. Tu peux pas m'arracher ça... »

Dernière moue, dernière danse, soudaine relance, capitulation de l'ennemi. Le plus difficile vient d'être accompli, Scarlett acceptera sans soucis.

21 heures. Kenny sort de sa chambre en même temps que tu quittes la tienne. Ses sourcils sont froncés, les tiens sont détendus, tu attrapes ton sac à main et claque une bise sur la joue de ton grand.

« Evan est au lit, le repas chauffe sur le feu, c'est une recette de mon ami, tu sais ? Celui qui m'aide en cuisine, donc tu peux manger sans risque. Merci encore, mon cœur. Bonne soirée ! »

Un sourire s'accroche à tes lèvres tandis que tu files en direction de ta voiture. Ton plan est parfait. Dans dix minutes, Scarlett rentrera avec le double des clés que tu lui as filé et la soirée « Rapprochement imminent » pourra enfin commencer. Au programme : film idéal pour une étreinte, popcorn à foison, repas bourré d'aphrodisiaques, dessert au chocolat et à la crème chantilly et préservatifs discrètement posés sur un meuble avec un post-it.

« Je sais que tu n'es pas gay, Kenny, c'est pour ça que je te demande de porter ça. »


Tout sera parfait, rien ne peut échouer. Le ronronnement de la voiture pourrait être le tien. Ton regard rencontre un rétroviseur dans une œillade machiavélique et tu t'enfuis dans la nuit. Ce soir, tu profiteras des caresses de ton amant tandis que Kenny et Scarlett se découvriront une passion commune, indéniable et absolue.

Le mieux dans tout ça ? Kenny vit ici et Scarlett n'osera pas quitter Evan des yeux avant ton retour. Parfait.

( Pando )
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Kenny Holland
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMer 7 Nov - 12:11

Scarlett  &
Kenny
( guest star : Sandra Karcy)  


Nom de code : Rapprochement Imminent
Il est 21h et Kenny ignore toujours pourquoi, comment il a cédé. Sandra semble détenir toutes les clefs de son esprit, parvenant autant à le désamorcer qu’à le faire obéir, et cela le terrifie au moins autant que ça le déroute. Il ne sait tout simplement pas comment lui refuser quoique ce soit. Il ne sait tout simplement pas comment lutter contre sa douceur, contre sa bonne humeur, contre ses yeux de chien battu et ses moues taquines. C’est ainsi qu’il s’est trouvé à garder un bébé – un bébé, se répète-t-il, ahuri – pour la soirée. Elle a beau lui assurer qu’il en est capable, il est persuadé de son côté qu’il va le casser en l’effleurant. C’est tellement fragile, à cet âge, un gosse. C’est tellement frêle, tellement petit, et lui est tellement brutal, tellement gigantesque et puissant… Un frisson d’horreur le parcourt et c’est en soupirant qu’il quitte sa chambre, adressant un regard faussement mauvais à Sandra lorsqu’elle se plante face à lui. Il fait semblant de ne pas être submergé par les informations, fronce le nez à la mention de Ferretti.

« Ouais je sais qui c’est ton cuisinier, ouais. Allez, va coucher avec ton mec. »

La gêne qu’il lit sur le visage de la jeune mère le satisfait. Il croise les bras, la toise d’un sourire narquois, puis la laisse partir, luttant contre l’étrange sentiment qui lui bouffe la poitrine. Ce n’est pas de la jalousie. Il n’est pas jaloux. Il ne considère pas Sandra comme ça… plus. Et tant mieux pour lui car cette dernière a eu tôt fait de lui couper métaphoriquement la queue.

Kenny laisse un soupir percer ses lèvres tandis qu’il dévale les escaliers, s’enfonçant dans la cuisine pour remuer le plat qui chauffe paisiblement dans la poêle. Les odeurs crépitent contre ses narines, dénuées de l’habituelle senteur de cramé qui accompagnait trop souvent les créations de Sandra. Un rire lui échappe à cette idée, il goûte tout de même pour vérifier qu’il ne va pas avoir besoin de se déplacer. Ça le fait chier de l’admettre, mais Ferretti est bon. Suffisamment bon pour apprendre un peu de cuisine à la catastrophe ambulante que la maman de la maison peut se révéler être dans cette pièce. Son regard se perd sur les couleurs chaleureuses de la sauce. Il songe combien Sandra le prend pour plus goinfre qu’il ne l’est. C’est quoi, ces quantités ?

Il baisse le feu d’un geste machinal avant de s’éloigner, se dirigeant déjà vers Evan. Il sait qu’il va passer la soirée à le fliquer, tout en ayant parfaitement conscience qu’il est ridicule. Ce n’est pas comme si le petit garçon allait fuguer pendant la nuit ; il peut tout juste marcher. C’est l’idée d’échouer qui le tourmente, de ne pas être à la hauteur des attentes de Sandra, de la décevoir et de perdre ce quelque chose qu’elle a dans le regard quand elle s’adresse à lui. Il ne le supporterait pas. Il a besoin que tout se passe bien.

« Tu restes sage, hein, p’tit monstre ? »

Evan, lui, il n’en a rien à foutre de ses inquiétudes. Il dort et il se moque bien du monde, innocent et tellement plein de confiance aveugle que cela lui fait peur.

« Putain, Holland, qu’est-ce que t’es con… »

Il mord son soupir et va s’affaler devant la télé, l’allumant machinalement avant de zapper, longuement, hésitant à brandir ses feuilles de dessin pour passer le temps plus facilement. Maintenant qu’il a conscience de ne pas pouvoir sortir, ça lui manquerait presque.  

Pando
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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMer 7 Nov - 15:22

    Il n'avait même pas été question de refuser. Quand Sandra m'avait demandé de lui rendre un service en gardant Evan, dire non ne m'avait même pas effleuré. Elle avait besoin d'un coup de main et avec toute l'aide qu'elle m'avait apporté, je savais que je ferais n'importe quoi pour elle. En plus, j'étais disponible ce soir là. De toute façon, si ce n'avait pas été le cas j'aurais fait en sorte de le devenir mais la question ne s'était même pas posée.

    Cela faisait quelques semaines maintenant que j'avais commencé la fac. L'aventure s'était révélée plus compliquée que prévue. C'était un autre monde, moins encadré où il fallait de nouveau faire ses preuves. J'étais plutôt habituée à me laisser porter par le courant. Mais Dieu merci, Connor était là lui aussi et nous avions pris nos marques ensemble. Ou plus exactement, il avait pris ses marques et j'avais suivi le mouvement. Je ne me retrouvais pas dans cette insouciance légère qui accompagnaient mes camarades. Je n'avais pas voulu rejoindre de sororités (merci mais non merci) ni l'équipe de cheerleading universitaire. Je me concentrais sur mes études d'arts appliqués, rentrant dès que je le pouvais et participant aux quelques soirées étudiantes où Connor me traînait. J'étais là sans être là. J'avais le sentiment d'avoir laissé une grande part de moi à Aster Cove et de ne pas vraiment être à ma place lorsque j'étais à Bates.

    Cette fois, Aurelianne ne serait pas là, il n'y aurait donc pas de campagnes D&D à remporter. Il n'y aurait que l'adorable petit Evan que je n'avais pas vu depuis ma rentrée. J'étais en totale adoration devant cette petite bouille d'amour. J'avais apporté mon carton à dessin contenant quelques esquisses de mon projet de fin de semestre. On devait représenter une pièce, un espace qui reflétait qui nous étions. Pour moi qui n'en avait aucune idée, c'était un véritable calvaire. Ce n'était pas du dessin d'art, c'était sensé être fonctionnel, donner une idée de notre vision mais pour cela, fallait-il déjà en avoir une. Enfin bref, j'aurai tout le temps de me prendre la tête avec ça pendant qu'Evan dormirait.

    Je me garais donc dans l'allée de la maison familiale avant d'attraper mon carton sur le siège arrière, les clés de Sandra dans mon sac et de me diriger vers la maison voisine. Le cliquetis de mes talons vint perturber le silence ambiant et j'accélérais le pas jusqu'à la porte. Me voilà arrivée.

    Depuis Lost Pine, l'obscurité me terrifiait plus que je ne voulais bien l'admettre. C'est donc d'un geste rapide que je fais tourner les clés dans la serrure avant d'entrer dans la maison et de refermer derrière moi. Quelques pas hésitant et je remarque que la télé est allumée, un regard vers le canapé et me voilà face à face avec Kenny Holland. Qu'est-ce que , quoi ? Des connexions se perdent, ma bouche s'entrouvre, mes bras se relâche et mon carton à dessin amorce sa chute, entrant en contact avec mon pied dans un bruit mat.

    « Aoutch. »

    Le son m'échappe et je reste bouche bée face à l'apparition. Muette de stupéfaction, rien d'intelligent ne me vient à l'esprit tandis que mes sourcils se froncent d'incompréhension et que mon regard se tourne vers les clés dans ma main et le salon environnant. Pas de doute, on est bien chez Sandra. Ça ne m'éclaire pas plus sur le fait que Kenny soit là lui aussi.

    « Heu... Salut ? »

    Oui, bravo Scarlett. Ça c'était de l'entrée en matière. En même temps, j'avais l'impression d'être entrée dans la cinquième dimension. Pas que voir Kenny me déplaisait, au contraire. Mon traître de cœur et les loopings qu'il était en train de m'infliger pouvait en témoigner. C'est juste que je ne comprenais toujours pas ce qu'il fichait là. Je ne savais même pas qu'il connaissait Sandra. Encore moins assez pour être posé sur son canapé et les explications que cela pouvait susciter ne trouvaient pas leur chemin dans mon esprit. Avoir l'air normale. Faire comme si tout était tout à fait normal. Je savais le faire non ?

    « Hum... Sandra m'a demandé de garder Evan pour la soirée. »

    Rajouter 'et toi qu'est-ce que tu fais là' serait sans doute plutôt impoli. Je laissais donc une porte ouverte en espérant qu'il réponde à ma question en attendant, je laissais mon carton à dessin au sol tout en lissant d'une main les plis de ma jupe, comme à chaque fois que je me retrouvais dans une situation gênante. C'était quoi ce délire?
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Kenny Holland
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMer 7 Nov - 21:36

Scarlett  &
Kenny
( guest star : Sandra Karcy)


Nom de code : Rapprochement Imminent
Par-delà le bruit de la télé, quelque chose attire son oreille. C’est le son de clefs pénétrant une serrure, le son de quelqu’un qui rentre à la maison, et Kenny hausse un sourcil à l’adresse de la porte qui, pour quelques secondes encore, reste close. Sandra ? Déjà ? A-t-elle oublié quelque chose ? Le jeune homme est pourtant persuadé qu’elle a fait très, très attention à ne pas se montrer étourdie – c’est qu’elle doit être en manque, la jeune mère. Une pointe de curiosité, honteusement pincée d’angoisse, vient caresser son cœur et il se redresse légèrement sur son, non, sur le canapé.


Les secondes passent et, finalement, une silhouette se révèle. Elle a des cheveux d’un blond pâle et une stature bien plus frêle que la femme à laquelle il s’attendait. Ce n’est pas Sandra. Ce n’est pas Sandra du tout. Et s’il en croit le carton qui, immédiatement, vient rencontrer le sol, il n’est pas le seul à se perdre dans le désarroi.

« Scarlett ?! »

Mais… Enfin…

« Qu’est-ce que tu fous là ? », s’enquit-il, s’extirpant finalement de sa torpeur pour l’aider à ramasser l’objet tombé.

Les regards se rencontrent, il lui offre un semblant de sourire sous la surprise qui l’inonde. C’est… C’est une situation pour le moins incongru qu’il affronte. Il ne comprend pas pourquoi son interlocutrice est étonnée de le voir. C’est elle, non, qui vient squatter à l’improviste ? Il lève un sourcil amusé face à sa salutation déroutée, ébouriffe machinalement sa chevelure parfaitement coiffée.

« ‘Lut ouais. »
« Hum... Sandra m'a demandé de garder Evan pour la soirée. »

Quoi ? Là, Kenny fronce les sourcils. Sérieux ? Avant qu’il ne puisse y réfléchir, une caresse de douleur engloutit son visage. Donc Sandra ne lui fait pas confiance, au final, si ? C’est ça, ce délire ? Elle n’a pas osé lui di-
Non. Non, elle a fait pire. Elle a fait bien pire que ça. La compréhension lui arrache un grognement de dépit tandis qu’il lève les yeux au ciel. C’est pas possible d’être aussi…

« Nan mais j’hallucine… »

Un soupir lui échappe. Il soulève finalement le carton et lance une question silencieuse à Scarlett pour savoir où il doit le poser, songeant à combien toute cette mascarade est incroyable. Un putain de rendez-vous. Sandra lui a organisé un putain de rendez-vous improvisé. Elle est sérieuse ? C’était donc ça, les quantités astronomiques de nourriture, l’étrange insistance sur la nécessité qu’il garde Evan ?

« Elle me fait délirer, putain. J’te jure. »
, continue-t-il, laissant un éclat de rire secouer ses épaules.

Kenny lance un regard à Scarlett, sourire aux lèvres et exaspération dans les yeux.

« Tu crois qu’elle a fait quoi, hein ? Moi aussi j’suis censé garder Evan ce soir. »

Il secoue la tête, amusé, incapable d’y croire encore. D’où sort-elle cette idée, sérieusement ? Le bal de promo ? Sans doute. Ce serait bien son genre, songe-t-il. Tout de même, il ne l’aurait pas pensée capable d’inventer un tel stratagème. Sandra continuera-t-elle toujours de l’étonner ? Une part de lui ne peut s’empêcher d’être certaine que oui, et ça ne le dérange pas plus que ça.

Haussant les épaules, il pose le carton à l’endroit attitré et désigne le canapé à sa nouvelle compagne. Un rire réchauffe sa voix, lorsqu’il s’exprime :

« Bah écoute, autant t’installer, non ? J’vais chercher à boire. Tu veux quoi ? »

Il se dirige dans la cuisine tout en la questionnant, d’un pas souple qui parviendrait presque à faire oublier le bandage qui ne s’est toujours pas détaché de son mollet. Ses doigts ouvrent d’eux-mêmes la porte du frigidaire. Il regarde à l’intérieur. Eclate de rire.

« Mais elle est pas sérieuse, putain… Viens voir ! »

L’hilarité l’emporte et il désigne les plats, ô combien raffinés, qui trônent sur les divers compartiments. Préparés, semble-t-il, exprès pour eux. C’est que Sandra a poussé son concept jusqu’au bout.

« T’étais au courant de ça, toi ? », s’enquit-il.

Vues les réactions de Scarlett, il se doute que non, mais bon. Avec sa colocataire du moment, visiblement, on n’est jamais à l’abri de rien.


Pando
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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyJeu 8 Nov - 16:50

C'était tout simplement surréaliste. Je ne savais toujours pas bien ce que je faisais là, avec Kenny, en plein milieu du salon de Sandra. En fait, je ne savais même pas ce que je fichais là tout court vu qu'apparemment Evan n'était pas tout seul. Et cette interrogation trouva écho dans la bouche même de Kenny tandis que je balbutiais une salutation ridicule. Les choses allèrent de mal en pire lorsque j'exposais les raisons de ma présence ici. Kenny avait l'air... Blessé ? L'expression était passée fugitivement sur son visage si bien que j'aurais pu avoir rêvé mais, non, j'étais persuadée d'avoir bien vu. Pourquoi ma phrase avait provoqué un tel émoi, par contre, je n'en avais aucune idée. J'avais l'impression de prendre un film en cours de route et de ne rien saisir de l'intrigue et c'était franchement désagréable. Comme s'il me manquait des pièces pour réellement saisir ce qu'il se passait ici. Le profond dépit que Kenny afficha ensuite accompagné d'un 'non mais j'hallucine' ne m'aidait absolument pas. J'étais gênée, je ne savais plus trop quoi faire de moi. De toute façon, j'avais donné ma parole alors il était hors de question que je bouge d'ici avant le retour de Sandra.

Ramassant le carton, je répondis à la question muette de Kenny quand à l'endroit où le déposer – au moins mon cerveau n'était-il pas encore totalement décédé, c'était rassurant – en désignant un coin de mur. De toute façon, il n'était plus question de travailler ce soir, avec Kenny aussi proche, je serais tout simplement incapable de me concentrer. C'était une chose de le voir dans un centre commercial, au lycée ou en soirée, c'en était une autre de me retrouver seule avec lui dans une maison. Ca, mon traître de corps l'avait très bien intégré. Mon compagnon d'infortune était à la fois hilare et désespéré mais il semblait avoir mieux saisit ce qu'il se passait que moi. J'aimerai qu'il me fasse part de ses trouvailles car, de mon côté, j'étais complètement larguée.

Quand il éclaira enfin ma lanterne, je dus cligner trois fois des yeux avant que mon cerveau n'imprime la nouvelle. Elle nous avait demandé à tous les deux de garder Evan. Il n'y avait pas moyen qu'elle se soit trompée de date vu l'insistance et l'emphase qu'elle avait mis sur le jour et l'urgence de la situation. Elle n'avait quand même pas osé ? Par réflexe, un de mes mains vint masser ma tempe tandis qu'un soupir m'échappait. Évidemment qu'elle avait osé. Comment et pourquoi, ça, je n'en avais aucune idée. Elle était pleine de surprises, mais celle ci était quand même bien gênante. J'en étais donc rendue à ce qu'on doive piéger les hommes pour avoir des rendez-vous ? Je devrais sans doute me sentir vexée mais je savais que Sandra avait sans doute organisé cette rencontre avec les meilleures intentions du monde. Elle était comme ça et j'étais incapable de lui en vouloir, quand bien même je me sentais totalement mortifiée. Je ne savais pas quoi dire et tout ça se passait de commentaires. Kenny semblait plus à l'aise que moi face à cette situation abracadabrante. Il arrive même à en rire tandis que de mon côté, j'en étais presque rendue à vouloir me cacher sous la table. Je cachais mon trouble pour répondre à sa question.

« Un soda. N'importe lequel. »

Je n'étais pas censée en boire mais j'avais vraiment besoin de remonter mon taux de sucre si je ne voulais pas avoir l'air encore plus cruche en tournant de l’œil. J'avais à peine eu le temps de m’asseoir sur le canapé et de me dire que Kenny avait quand même l'air très à son aise chez Sandra qu'un profond rire attira mon oreille. Je ne me faisais pas prier pour rejoindre Kenny et découvrir la cause de cet éclat. Je reste un instant sonnée face à la profusion de nourriture et, face à l'absurde de l a situation, je rejoins Kenny dans son éclat de rire. Mes nerfs, mis à rude épreuve depuis mon arrivée, avaient lâchés si bien que ce n'est qu'avec la question suivante que mon hilarité se coupe brusquement.

« Du tout. En fait, je ne savais même pas que vous vous connaissiez. On est voisines donc ce n'est pas la première fois que je la dépanne quand elle ne trouve pas de babysitter. »

Pour le plus grand déplaisir de ma mère d'ailleurs. Je ne comprenais pas son antipathie manifeste pour Sandra. C'était d'un ridicule ! Si elle savait qu'à quelques mètres à peine d'elle, on m'avait organisé un rendez-vous arrangé avec Kenny Holland... Je n'osais même pas imaginer l'enfer qu'elle ferait pleuvoir sur Sandra.

« J'adore Sandra mais je ne sais pas trop jusqu'à quel point je dois me sentir vexée qu'elle se sente obligée d'organiser mes rendez-vous. Je suis un cas si désespéré ? »

Je fis une petite moue faussement boudeuse avant de rire à nouveau. Il valait mieux prendre cette situation invraisemblable avec légèreté. Et puis, c'était fait maintenant alors autant en profiter. Je n'allais pas me plaindre de devoir passer une soirée en sa compagnie.

Curieuse, je regardais plus en détail les plats que Sandra nous avait laissé.

« On dirait qu'elle s'est donnée du mal. Ça me donne faim en tout cas. »

J'adressais un sourire chaleureux à Kenny profitant de cette atmosphère détendue et avisait la nourriture sur la cuisinière.

« Besoin d'un coup de main en cuisine ? »

Une soirée, seule, avec Kenny Holland. C'était vraiment en train d'arriver.
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyLun 12 Nov - 9:54

Scarlett  &
Kenny
( guest star : Sandra Karcy)


Nom de code : Rapprochement Imminent
Kenny hoche la tête en entendant les explications de Scarlett, la situation prenant progressivement plus de sens à la lumière des intentions de Sandra. Et c’est vrai, au final, que la jolie blonde a dû se penser bien plus légitime à se trouver là que lui en pénétrant la maison. Vivre avec la jeune maman a fini par devenir si logique, si simple dans sa tête qu’il en a oublié combien son emménagement est récent. C’est que c’est facile, de rester ici. C’est apaisant, c’est sain, tellement plus calme que cet environnement de tension auquel il est tant habitué, et il se prend trop souvent à souhaiter d’avoir grandi ici, comme ça, bercé dans la bonne humeur de la maîtresse de maison, libre de s’exprimer, aimé. Peut-être alors que tout aurait été différent.

Décidant de ne pas prêter attention aux regrets qui titillent son cœur, le jeune homme hausse les épaules et, sortant deux cannettes de DrPepper du réfrigérateur, lui lance un regard jovial en lui tendant la sienne.

« Ouais, je crèche ici en ce moment. J’me suis engueulé avec mon frère. Puis bon, ma mère étant ma mère… »

Nouveau haussement d’épaules. Il cache tranquillement le pincement dans sa poitrine en ouvrant sa boisson. Le sifflement si singulier du gaz s’échappant de sa prison a quelque chose de réconfortant et il se concentre dessus, esquissant une première gorgée. C’est un discret signe qu’il préférerait ne pas s’aventurer sur ce sujet, jamais. Il a pleine conscience que les ménagères de la ville connaissent trop bien sa ratée de génitrice, mais il préfère se conforter dans l’idée qu’il n’est pas associé à elle. Qu’il n’est pas ce gamin qui est devenu ce qu’il est – à comprendre : un moins-que-rien – à cause de l’éducation, ou plutôt de l’absence d’éducation de sa mère.

La remarque de Scarlett lui arrache un rire. Il manque de s’étouffer sur sa boisson, ramène péniblement une main devant sa bouche tandis que son hilarité s’échappe, adresse un regard pétillant à la demoiselle.

« Peut-être que tout ça fait partie d’un plan machiavélique pour traumatiser ta mère. Imagine la tête qu’elle tirerait si elle te voyait en couple avec moi ! »

L’idée même l’emporte de nouveau dans l’amusement, et il poursuit sur ce même ton malicieux, s’adossant au comptoir de la cuisine :

« C’est qu’elle en veut à ta daronne, Sandra. J’crois qu’elle lui a fait quelques crasses nan ? »

Laissant un énième éclat de rire lui échapper, il remue distraitement le plat qui bouillonne paisiblement dans la poêle. La question de sa compagne du soir le fait secouer la tête, doucement, son regard fixé sur la sauce qui bulle, mélodie des odeurs.

« Nan t’inquiète, j’me débrouille en cuisine, puis avec le repas qu’on nous a préparé je sais même pas si on aura faim pour tout ça. Au moins, ce n’est pas elle qui a fait tout ça. »

Un sourire malicieux et tendre se glisse sur ses lèvres, éclaire son regard.

« Parce que sinon c’est pas un rendez-vous qu’elle nous a organisé, mais un meurtre discret. T’imagines les unes des journaux ? ‘’Le Roméo et Juliette moderne : deux jeunes gens s’empoisonnent lors d’un ultime repas.’’ »

Le ton qu’il emploie pour déclamer le titre est volontairement théâtral, joueur dans tous les aspects de la chaleur dont il émane. Il rit doucement en reposant le couvercle sur la poêle, coupant cette fois-ci le feu pour être certain de ne pas brûler le plat qui, miraculeusement, a survécu aux mains de Sandra.

Nouvelle gorgée de DrPepper, il lance un regard à la blondinette, lui décoche un sourire.

« On fait quoi, on se mate un film ou on commence par bouffer ? »

Ses pensées s’échappent le temps d’un silence. Un air taquin fait pétiller ses traits, soudain, et c’est un sourire malicieux qu’il adresse à son interlocutrice. De toute évidence, il a une bêtise à dire, de celles qu’il jette si souvent à Sandra et dans lesquelles celle-ci tombe, systématiquement.

« Enfin vue la quantité de trucs qu’on a à ingurgiter, tu risques de ruiner ton régime, donc je te conseille de tout me laisser… »


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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMer 14 Nov - 17:23

J'attrape la canette tout en écoutant les explications de Kenny, éclairant ainsi d'un nouveau jour une situation qui m'échappait jusque là. Que Sandra l'ai invité à venir vivre avec elle ne me surprenait pas plus que ça. Elle était comme ça, d'un altruisme désarmant et avec bien plus d'instinct maternelle que la plupart des ménagères d'Aster Cove qui lui menaient la vie dure. Combien d'entre elles se seraient contentées de me juger silencieusement alors que je rentrais mes chaussures à la main, le pas hésitant et des larmes plein les yeux ce fameux soir ? Et pourtant, Sandra était sortie, elle m'avait consolée et ne m'avait plus laissée depuis. C'était pourtant si facile, de fermer les yeux, d'oublier mais non. Pas pour Sandra. Et c'est ainsi qu'elle avait gagné une place indélébile dans mon cœur.

A mon tour, j'ouvrais mon DrPepper et laissait la pression s'en échapper tandis que l'écho des mots de Kenny se perd sans que je cherche à rebondir dessus. Ce n'est pas difficile de sentir que c'est un sujet délicat et qu'il ne souhaite pas en parler. J'en connais déjà les grandes lignes. Ce n'est pas comme si ma mère et ses amies se gênaient vraiment pour discuter du cas de Madame Holland et de ses rejetons. Cela m'avait toujours prodigieusement agacée. En grande partie car je n'étais pas sure que ma mère aurait fait mieux s'il était arrivé quelque chose à mon père. Elle avait déjà tendance à s'enfermer dans son propre monde et à ne pas faire attention à ce qui pouvait nous arriver alors qu'est-ce que cela aurait été si l'amour de sa vie avait disparu ? Mais l'hypocrisie n'avait jamais fait peur à Annalee King.

Le changement de sujet est opportun tandis que je commente le petit plan de Sandra. Cela fait rire Kenny et ce simple fait m'entoure d'une douce chaleur. J'aime l'idée d'avoir pu chasser, même un peu, l'ombre que la mention de sa mère avait fait passer sur son visage. En fait, j'aimerai le rendre heureux, tout simplement, mais c'est sans doute un peu présomptueux de ma part. D'ailleurs, lui aussi me fait rire. Un rire vrai et sincère, pas un de ses rires de façade que j'ai trop souvent utilisé au fil des ans. C'est si facile quand il est là que s'en est presque effrayant. Je pourrais bien trop vite m'y habituer. D'ailleurs, je me suis déjà accoutumée à sa présence. Cela devient facile maintenant, de parler avec lui, de rester à ses côtés. Depuis notre rencontre à la boutique de comics et ensuite le bal de promo, je n'ai plus cette envie de me cacher ou cette crainte de me ridiculiser. Je suis juste... moi. Peu importe ce que cela peu bien vouloir dire. Et ça fait du bien. Mais, bien sûr, comme il l'a souligné, si ma mère entendait parler ne serait ce que de cette soirée, elle risquait d'en tomber dans les pommes.

A la mention de la campagne que ma mère avait lancé contre Sandra, une grimace m'échappe. J'ai honte de ses actions mais, quand elle a une idée en tête, ma mère est instopable. Seul mon père pourrait avoir une quelconque influence sur elle mais il ne restait jamais suffisamment longtemps pour que cela ait un véritable impact. Je laisse passer un léger soupir avant de répondre.

« Ma mère n'aime pas qu'on lui résiste et avant que Sandra n'achète la maison elle était à deux doigts d'obtenir du maire qu'elle soit rasée. Un projet de son comité d'architecture ou je sais pas quoi. »

Je hausse les épaules en un geste d'impuissance fataliste. Les lubies de ma mère étaient pour moi un mystère.

« Le fait que je m'entende bien avec Sandra n'a pas du aider. Enfin je suppose. »

Pas besoin d'être un génie pour comprendre que ma mère n'approuvait pas notre relation. Elle était jalouse et ne s'en cachait pas. Me demandant à chaque fois que je passais voir notre voisine ce que je pouvais bien avoir à lui raconter. Derrière les reproches, je sentais aussi comme un relent de peur et je comme si souvent depuis des années, je me demandais ce que savait ma mère exactement. Avait-elle des doutes ? Des soupçons ? Une vague impression ? Mais je n'avais jamais trouvé le courage de le lui demander.

« De toute manière, ma mère ne jure que par Braden ou Jack. Elle a toujours pas compris que les sportifs de lycée c'était son truc à elle, pas le mien. »

J'échange alors un regard complice avec Kenny avant de poursuivre.

« Sur ce point là au moins, je ne compte pas la laisser gérer ma vie. Pour le reste, j'y travaille encore. »

Comme il affirme pouvoir se débrouiller, je regarde Kenny s'occuper du plat. C'est calme, c'est paisible et cette agréable sensation perdure tandis que je sirote ma boisson. Je m'adosse au meuble de cuisine pour me mettre plus à l'aise et sent mon cœur fondre un peu plus tandis qu'il se tourne vers moi pour me sourire. Il faudrait vraiment que je fasse attention si je ne veux pas finir la soirée à l'état de guimauve. Son sourire est contagieux et j'y répond sans même m'en rendre véritablement compte.

« On peut peut être commencer par manger, comme c'est déjà prêt. »

Un silence, un air malicieux, je me demande bien ce qu'il me prépare. Quand enfin, la bêtise quitte ses lèvres, je le pousse gentiment de la main – à peine de quoi le faire bouger vu notre différence de force – me découvrant plus joueuse que je n'aurais cru pouvoir l'être.

« Hé ! Mon régime peut survivre à un repas ! En fait, vu les privations que j'endure le reste du temps, c'est toi qui devrait tout me laisser. »

L’œil pétillant, je le défie du regard de me contredire.

« Mais, je suis d'humeur charitable alors, si tu es sage, je partagerai. »

Je tâche du mieux que je peux de garder mon sérieux mais un éclat de rire fini par m'échapper. Pour ne pas laisser Kenny faire tout le travail, je me met en quête des assiettes et ouvre un placard avant de me mettre sur la pointe des pieds pour les attraper. J'étais venue suffisamment souvent pour ne pas tâtonner et trouver ce que je cherchais. Une fois la vaisselle en main, je me tourne vers mon camarade baby-sitter, ne sachant ou mettre la table face aux différentes options.

« Cuisine ou salon ? »

Une fois la réponse de Kenny obtenue, les couverts vinrent rejoindre les assiettes tandis que je dressais la table.
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyLun 19 Nov - 10:14

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j'ai fait une bêtise le texte reviens plus tard ~


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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyJeu 22 Nov - 12:33

Cela m'ennuyait à chaque fois que ma mère passe pour un tyran auprès du voisinage (et même d'une bonne partie de la ville en fait). Bien sur, je ne pouvais pas nier le fait qu'elle l'était un peu mais maman n'était pas que ça. C'était surtout une femme qui souffrait. Qui pensait qu'avec les années, son amour parviendrait à faire oublier à mon père sa vocation, ou au moins le faire choisir une carrière plus stable tout en restant dans l'armée. Une femme désespérémment amoureuse qui se languissait de son homme et qui n'avait rien trouver de mieux pour s'occuper en son absence. De mon avis, elle aurait mieux fait de se trouver un travail mais ce n'était pas ainsi qu'on faisait les choses dans sa famille. Sur ce point au moins, elle avait fidèlement suivi le schéma que ses parents lui avaient inculqué. Maman King était comme ça et rien ne saurait la changer. J'avais appris à en rire avec indulgence avec T.J. qui se perdait parfois dans des imitations hilarantes de notre mère.

Sourires et discussions légères s'enchainent, cette soirée étant placée sous le signe de la bonne humeur. Alors que Kenny propose d'annoncer à ma mère que je vais me mettre en couple avec lui, je manque de m'étouffer avec ma gorgée de DrPepper. Pas tant pour la réaction – sans doute horrifiée – qu'aurait ma mère que parce qu'il ne s'imagine même pas à quel point j'ai pu en rêver. A quel point cette simple évocation me transforme en midinette avec des papillons dans le ventre. Moi qui pensait jusque là que ce n'était qu'une expression débile pour vendre des livres à l'eau de rose... Je sens mes joues rougir – ça faisait longtemps – mais Kenny a déjà changé de sujet avant de se concentrer sur le repas. Tant mieux ? Tant mieux. Quand il est prêt de moi et que ses yeux se plantent dans les miens, j'ai l'impression d'avoir la même capacité de réflexion qu'après deux litres de vodka.

Quand il me dit que c'est à moi de vivre ma vie et de ne pas laisser ma mère me la dicter, je sais bien qu'il a raison. C'est aussi ce que dit Sandra. Ce que me rabache T.J. depuis des années. Il y a tant de choses que je ferais si je n'écoutais que moi. Sans penser aux conséquences, à ce qui pourrait se passer après. Sans avoir peur de briser aucune espérance, aucun début de relation. Je ne parle pas ici seulement de mes relations avec ma mère. Si je m'écoutais, je capturerais ses lèvres des miennes pour lui montrer à quel point je m'en fiche de la crise cardiaque que ce rendez-vous arrangé provoquerait certainement chez ma mère. Mais pour cela, il faudrait un courage que je n'ai pas et prendre le risque de gâcher une soirée agréable en sa compagnie.

Le ballet des taquineries reprend alors. Sans surprise, Kenny ne se laisse pas faire et défend vaillamment son droit à une part de la divine nourriture. Je lui adresse donc un sourire joueur avant de le contredire. Elle est légère cette joute et elle me fait du bien. C'est facile de le taquiner et j'aime qu'il surenchérisse. Je hausse un sourcil interrogateur en le voyant se poster devant le frigo. Je me mords la lèvre pour éviter d'éclater de rire devant son garde à vous militaire. Ou est-ce qu'il veut en venir ? Je tâche de rester sérieuse en demandant ou placer les assiettes mais ne peut me contenir plus longtemps face à sa courbette et son vocabulaire précieux. Du temps que je reprenne mon sérieux, il a déjà recommencé enchaînant geste théatral et courbette. Un sourire aux lèvres, je prends un air guindé avant de le suivre dans sa plaisanterie.

« Très Cher, j'accepte avec joie et vous laisse le plaisir de me divertir. »

Mes yeux pétillaient de malice. J'avais parfaitement conscience du double sens de ma phrase. Je ne flirtais jamais, c'était une des choses qui agaçaient Mackenzie. Je n'en avais jamais ressenti le besoin, ne savait même pas comment on faisait et pourtant... Inconsciemment peut être, c'était ce que je venais de faire. Sans chercher à découvrir l'impact de mes mots, je me dirige vers la table pour y poser les assiettes avant d'être intercepté par mon chevalier du soir, hilare.

D'ordinaire, je déteste qu'on m'appelle 'Princesse' ou qu'on me considère comme une petite chose fragile. Chez lui, je sais bien que c'est pour plaisanter et surtout, l'entendre me donner des petits noms, même pour rire, est étonnamment agréable.

Son rire est contagieux et bientôt, je me retrouve dans le même état que lui tandis qu'il en profite pour me voler les assiettes. Je tente de les récupérer tandis qu'il me bloque le passage et nous continuons de rire. Je ris si fort que je finis par être obligée de me poser sur une chaise le temps de reprendre ma respiration. Essuyant une larme d'hilarité orpheline de mes yeux, je me tourne à nouveau vers Kenny.

« Une idée de film à regarder ? »

Mon regard se fait ensuite suspicieux tandis qu'une pensée me traverse.

« A moins que Sandra ai aussi planifié ça. Elle a l'air d'avoir tout prévu. »

Oui, c'est bien son genre d'avoir planifié cette soirée avec une rigueur toute scientifique. Anticipant actions et réactions menant à la création de son précipité, à savoir notre relation à Kenny et moi.
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyJeu 29 Nov - 11:24

Scarlett &
Kenny
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C’était facile, au final. Ils riaient, flirtaient, vivaient avec une simplicité fluide qui les épargnait de la cruauté du monde. En cet instant, il n’y avait plus de disparitions, plus de cauchemars, la maison des Karcy comme une bulle de candeur au cœur du chaos. Un foyer. Le mot avait toujours été lointain, presque étranger, pourtant Kenny se prenait parfois à sentir sa langue brûler de l’employer, à l’arrêter tout juste avant qu’il ne s’échappe de ses lèvres orgueilleuses. Et même s’il ne le prononçait jamais, les pensées demeuraient et régnaient en maîtresses silencieuses sur son esprit en quête de paix. C’était facile, d’oublier qu’ici n’avait pas toujours été chez lui, ne l’était que temporairement peut-être. C’était facile, de se sentir à la maison dans cet endroit où tout était plus doux. C’était facile, de traiter Scarlett comme s’il la connaissait depuis des années.

Peut-être était-ce simplement qu’ils avaient la même vision des choses, de la vie, un désir commun de cesser la guerre, de cesser de se battre. Peut-être était-ce simplement qu’ils n’étaient pas si différents, ou peut-être était-ce précisément cela. Au fond, on s’en moquait, et l’heure n’était pas à la philosophie. Kenny s’amusait, Scarlett aussi, et c’était le principal. C’était, supposait-il, ce que Sandra désirait. Ça, et… Enfin bref.

Il alla ouvrir la porte du réfrigérateur pour en sortir un plat, une entrée complexe qui lui fit hausser un sourcil tandis qu’il l’amenait à table. Son regard détailla les ingrédients qu’il parvenait à distinguer à la recherche de ce qui le dérangeait. Tout avait l’air très bon, en soi, et il ne comprenait pas ce qui l’arrêtait. Distrait, il posa l’assiette en haussant les épaules.

« Je t’avoue que ça ne m’étonnerait pas, mais je ne sais pas ce qu’elle a bien pu en fai- »

Une pile de cassettes. Sur le côté du canapé. Enorme. Il éclata de rire.

« J’ai rien dit, on a du choix apparemment… »

Il laissa sa compagne s’occuper des films tandis qu’il finissait de mettre la table, s’affalant finalement dans une chaise pour mieux finir sa canette, observant les alentours. Son regard tomba sur le carton que Scarlett avait porté en arrivant – victime de sa surprise, le pauvre – et il ne put s’empêcher de pencher la tête, curieux, cœur pétillant d’une malice enfantine.

« Il y a quoi, dans ton carton, au fait ? »

C’était plus fort que lui. Il avait envie de légèreté, ce soir, et il se doutait bien que le contenu dont il parlait n’avait rien de dramatique. On ne venait pas faire du baby-sitting avec la boîte de Pandore dans sa poche, normalement. L’idée le fit rire. Il adressa un sourire taquin à son interlocutrice, patientant pour la réponse, son regard parcourant de nouveau leur futur repas. Bon sang, il avait faim.

Puis soudain, la révélation. C’était ce genre de détail stupide qu’on apprenait une fois et qui restait prisonnier de l’esprit pour une raison obscure, faisant son grand retour lors des plus inopportuns des moments. En l’occurrence, il s’agissait d’une réalité dont il se serait bien passé. Un grognement de dépit lui échappa et il s’affaissa dans sa chaise, grimaçant.

« Nan mais j’hallucine… Si tu me dis qu’elle nous a mis des comédies romantiques en suggestion je vais faire un meurtre, par contre. »

Des aphrodisiaques. Quasiment chacun des putains d’ingrédients présents sur les plateaux était un aphrodisiaque.



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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMer 5 Déc - 0:09

C’était si facile ici. Je n’avais pas à faire comme si tout allait bien. Je ne ressentais pas cette pression de sourire constamment, d’être gaie et avenante parce qu’on n’en attendait pas moins de moi. Non, mes sourires étaient sincères et je n’avais pas eu à me forcer une seule fois. C’était une bulle, une parenthèse qui me faisait du bien. Loin des attentes de ma famille, loin des soucis universitaires, loin de cette vie d’adulte que je devais essayer de dessiner tout en ayant depuis longtemps perdu l’enfant en moi. Pas de questions futiles ou de pensées parasites, juste la promesse de passer un bon moment.

La table était mise et Kenny venait de ramener une entrée. Une entrée ! Sandra avait définitivement vu les choses en grand et nous proposait le menu complet avec entrée, plat et dessert. Il faudrait vraiment que je la remercie. Je pourrais peut-être lui apporter des muffins ou des brownies le week-end prochain. Je demandais ensuite à Kenny ce qu’il souhaitait regarder tout en lui faisant part de mon intuition sur l’intervention de Sandra à ce niveau là également. Son éclat de rire en plein milieu d’une phrase m’obligea à lever la tête afin de suivre son regard. Oh ! Effectivement. Il y avait une pile immense de cassettes à côté du canapé. Nous n’avions plu qu’à piocher dedans.

Je m’approchais afin d’observer la vaste collection à notre disposition. D’un côté on pouvait trouver des films d’horreur comme The Shining ou Vendredi 13 – rien que de regarder le carton des VHS et j’en avais des sueurs froides – et de l’autre des films romantiques comme Footloose ou seize bougies pour Sam. Sans surprise, je connaissais la plupart des films de cette dernière catégorie. Je mettais donc de côté les moins fleurs bleues d’entre eux avant de sélectionner au hasard quelques films d’horreur. Je n’y connaissais rien mais mon instinct me soufflait qu’il y avait plus de chance que je me retrouve à en regarder un que Pretty in pink.

C’est ce moment que Kenny choisi pour m’interroger sur mon carton à dessin. Je l’avais complètement oublié. Ma petite sélection de VHS, sous le bras, je m’approchais du mur afin de récupérer l’objet de ses attentions. Je ramenais le tout au niveau de la table. Posant les VHS d’un côté et sortant une de mes esquisses de l’autre. Hésitant un peu à lui montrer mon dernier essai.

« Bon… Avant tout, je suis en arts appliqués pas en arts plastiques donc le dessin, c’est loin d’être ma majeure. »

Une fois ces précisions de contexte abordées, je reprenais, pas vraiment confiante.

« Pour mon projet de fin de semestre, mon prof de design a demandé à ce qu’on lui présente un design d’intérieur. En fait, il veut qu’on crée quelque chose qui reflète notre personnalité. Notre ‘vrai nous’ comme il dit. »

Je retournais donc mon dessin pour laisser voir l’esquisse d’une chambre faite de couleurs pastels, le tout rageusement gommé à moitié au point de laisser des bouts de gomme incrusté. Je fis une petite moue mi agacée-mi désabusée.

« Une pièce qui me ressemble. J’ai déjà du mal à savoir ce que c’est le vrai moi alors le transposer en pièce… »

J’éclatais de rire face à l’absurdité de la situation. Il me restait quelques mois pour résoudre cette énigme aussi n’en étais-je pas encore à m’arracher les cheveux sur ce projet. Puis, tandis que Kenny avait son épiphanie concernant la composition de nos plats, je restais le regarder avec de grands yeux face à son changement d’humeur. Apparemment il venait de découvrir un autre petit tour de Sandra qui m’échappait. Sans compter que j’allais devoir enfoncer le clou.

« Et bien en fait… »

Je lui présentais alors ma sélection de films, un vague sourire d'excuse aux lèvre tout en me retenant d’éclater de rire face à son air dépité.

« Comédie romantique ou film d’horreur ? »

S’il vous plait Seigneur, pour m’éviter des cauchemars atroces ce soir, faites qu’il soit en secret un grand fan de romance et que sa menace de mort à l’encontre de Sandra soit seulement pour avoir exposé ce péché mignon. Pitié ? Afin de faire comme si je n’étais pas au supplice en attendant sa réponse, je prenais une bouchée de l’entrée, sans me rendre compte que Kenny pour sa part n’y avait pas encore touché. Il faut croire que la nervosité avait eu raison de mes bonnes manières ou que je me sentais suffisamment à l’aise avec lui pour laisser tomber la perfection.
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyJeu 13 Déc - 11:52

Scarlett  &
Kenny
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« Bon… Avant tout, je suis en arts appliqués pas en arts plastiques donc le dessin, c’est loin d’être ma majeure. »

Kenny tente de contenir l’enthousiasme qui menace de contaminer sa posture, hochant silencieusement la tête. Son cœur, pourtant, bat plus fort contre sa poitrine, et il ne peut s’empêcher de fixer la boîte incriminée tandis que Scarlett en sort son matériel. La jeune femme a plus que jamais son attention.

« Une pièce qui me ressemble. J’ai déjà du mal à savoir ce que c’est le vrai moi alors le transposer en pièce… »

Il l’écoute d’une oreille, ses mains parcourant les esquisses avec précaution, ses yeux glissant sur les dessins tandis que ses doigts frôlent certaines formes. Sa pomme d’Adam danse alors qu’il déglutit dans un effort pour ravaler l’excitation primaire qu’évoque sa passion cachée. Garder un visage neutre lui demande bien plus de concentration qu’il n’en faudrait, et il lui faut un temps avant de rencontrer de nouveau le regard de Scarlett.

« Pourquoi tu n’essaies pas de te dessiner toi, du coup ? »

Quelques secondes s’échappent. Il jauge la réaction, retient avec difficulté les chevaux de son empressement,  tente de donner une image nonchalante sans vraiment y parvenir. Il craque un peu trop rapidement à son goût.

« Je veux dire, pourquoi tu ne te poses pas devant une feuille avant de, je sais pas, juste, laisser couler ? Tu penses à toi, à ce que tu es, à ce que tu ressens, et tu vois ce que le crayon te répond ? Peut-être que ça te donnera une indication pour ta pièce, tu vois ? »

Lui ne voit pas du tout. Ce qu’il dit n’a aucun sens, il est en train de passer pour un illuminé et l’idée le frustre absolument. Un éclat de rire lui échappe. Il hausse les épaules :

« Enfin moi j’y connais rien à ton truc, du coup c’est sans doute de la merde mais bon. »

Son regard se détourne par réflexe, tombant de nouveau sur les petits plats posés sur la table et il se fait un malin plaisir de les détailler. La révélation qu’il obtient ne le satisfait qu’à demi. Pas du tout, en fait.

« Nan mais j’hallucine… Si tu me dis qu’elle nous a mis des comédies romantiques en suggestion je vais faire un meurtre, par contre.
- Eh bah en fait… »

La jolie blonde présente quelques titres à son visage dépité, une expression presque désolée au visage. A ce stade, Kenny ne sait pas s’il doit rire ou pleurer. Sandra est exceptionnelle, il n’en a jamais douté, mais ses tendances exubérantes ne manquent décidément pas de le prendre de cours. Ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose.

Dans tous les cas, une chose est sûre : il est absolument, résolument hors de question qu’il regarde de nouveau Footlose. S’il est forcé de rester assis devant une comédie romantique une heure de plus au cours de sa misérable existence, il est persuadé que sa peau se couvrira de boutons. Ou pire. Secouant la tête, il détourne son attention sur les films intéressants. Un sourire taquin bourgeonne presque instantanément sur ses traits.

« Dis-moi, Scar… T’as déjà vu The Shining ? »


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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyDim 16 Déc - 11:22

C'est assez étrange. Cette tension qui s'est installée tandis que je montrais mes esquisses à Kenny. Pas une mauvaise tension du genre de celles qui planent avant une dispute. C'était plutôt quelque chose d'indéfinissable. Comme si un dialogue était en cours, sans qu'aucun mot ne soit prononcé et sans que j'en saisisse réellement toutes les subtilités. A vrai dire, il semblait plutôt concentré et c'était assez surprenant. En général, quand j'en parlais autour de moi, j'avais le droit à quelques hochements de tête et on me conseillait de ne pas trop me prendre la tête. C'était en tout cas ce à quoi j'avais le droit avec T.J, ma mère ou encore Connor. C'était la première fois que quelqu'un me proposait une solution concrète aussi restais-je un instant interdite. Me dessiner moi ? Il présumait beaucoup trop de mes capacités artistiques pour le coup. Dessiner un meuble, passe encore, je me débrouillait avec les volumes mais les personnes, ça c'était complètement hors de ma portée. Ma surprise devait sans doute être plus manifeste que ce que je croyais – ou passait donc ma maîtrise de mes émotions quand j'étais en sa présence?- car il poursuivit tandis que je rassemblais encore mes pensées. Je l'écoutais avec attention, étonnée de certains choix de mots. 'Vois ce que le crayon te répond'. C'était du vocabulaire d'artiste. Je ne savais pas dans quelle mesure mais il était évident qu'il savait de quoi il parlait, contrairement à ce qu'il me disait. Je laissais échapper un sourire malicieux, penchant la tête sur le côté. Que me cachais donc Kenny Holland ?

« Tu parles comme un artiste. Mais je pense que j'ai compris. Et, tu sais quoi ? Je vais essayer ta méthode. Je te dirais si ça marche. »

Le regard de Kenny est fuyant puis vint son éclat concernant les comédies romantiques. Je l'informe rapidement que si, Sandra a bien prévu des comédies romantiques mais pas seulement. Je le laisse examiner les cassettes tout en picorant dans mon assiette parce que la route et toutes ces émotions m'ont donné faim. Inconsciente du caractère aphrodisiaque des plats, tout ce que je retiens, c'est que c'est vraiment très bon. Et soudain, alors que Kenny reprenais la parole, je manquais de m'étouffer avec ma gorgée de Doctor Pepper, rattrapant le coup en le masquant derrière une petite quinte de toux. Seigneur, j'avais réussi à éviter ce film depuis sa sortie mais il semblait que je n'allais pas pouvoir y échapper plus longtemps. Pour être tout à fait franche, ce n'était pas tant The Shining en particulier que les films d'horreur en général. J'étais très bon public et la moindre ambiance effrayante pouvait me mettre dans un tel état de frayeur que je sursautais au moindre bruit, agrippant les bras ou me cachant derrière l'épaule de toute personne à proximité. Si je ne voulais pas passer pour une trouillarde, il allait falloir que je prenne sur moi cette fois. C'est donc d'une voix un peu plus faible que je répondais :

« Non. Je ne l'ai jamais vu. »

Il était assez évident que je venais de signer mon arrêt de mort par cette simple petite phrase.

« On mange le repas avant le film et le dessert pendant ? »

Avec un peu de chance, une overdose de sucre me permettrait de ne pas mourir de peur. Sans compter que cela retarderait un peu l'échéance. Il faudrait aussi que j'aille jeter un coup d’œil pour voir si la petite merveille dormait bien. Evan était vraiment un gamin adorable.
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyDim 23 Déc - 22:40

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Kenny
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« Tu parles comme un artiste. Mais je pense que j'ai compris. Et, tu sais quoi ? Je vais essayer ta méthode. Je te dirai si ça marche. »

Kenny ne répond rien, hoche la tête et s’empresse de changer de sujet. Il se concentre sur autre chose, baissant les yeux, craignant que son visage ne trahisse le mélange d’embarras et de panique qui s’est frayé un chemin jusqu’à son cœur. Artiste. Le jeune homme ne sait que faire du mot jeté à son adresse, préfère l’ignorer au final. Pourtant, c’est d’un sourire dont il ne parvient pas à se défaire et il se dit que ce n’est pas si grave. Vu la tournure de la conversation, il pourrait être dû à n’importe quoi, à tout, à eux et à cette soirée si bizarre qu’il a cessé de tenter de comprendre.

« Oh, vraiment… ? »

The Shining. Un film, un monument, un cauchemar. Lui-même en a fait quelques sueurs froides, à l’époque où il l’a vu, et il en garde quelques souvenirs terribles. Tout est bon à prendre dans l’œuvre – l’ambiance, le ton, les acteurs, les horreurs – et il ne peut se résoudre à ne pas la dévoiler à Scarlett. Difficile toutefois de juger des avis de la demoiselle : celle-ci se contente d’acquiescer, proposant de manger avant de s’infliger le long-métrage. Avec un peu de chance, elle sera terrifiée et il aura l’occasion de bien s’amuser. C’est tout ce qu’il se souhaite. Sadique ? Fier de l’être, songe-t-il d’un air amusé.

« Oui, mangeons. Je crois que le plat est encore chaud. Tu as fini ton assiette ? »

Il se lèche les doigts avec délectation, s’interrogeant brièvement sur les effets de la nourriture aphrodisiaque sur le court terme, terminant toutefois son assiette avec enthousiasme. Le moment est léger et il en accepte la caresse avec insouciance. Un sourire nonchalant traîne sur ses lèvres tandis qu’il débarrasse la table, remuant au passage la poêle où trône leur plat de résistance. Il ne peut pas l’enlever à Sandra : ça sent bon. Les odeurs subtiles d’épices provoquent une synesthésie délicieuse ; ses papilles crépitent et le font saliver. Il a hâte de manger.

« On mange tout de suite ou tu veux une pause, demande-t-il, appétit d’oiseau ? Fais gaffe, si tu me dis d’attendre, je vais croire que t’as peur de mater le film… »

Le sourire se devine dans son ton malicieux, son amusement palpable jusque dans l’autre pièce où l’attend sa compagne du soir. Il est ravi. Il est de bonne humeur. Pour une fois d’ailleurs, rien ne semble pouvoir parvenir à entacher ce bonheur. Il compte bien en profiter, en abuser peut-être.

« Au fait ! », glisse-t-il.

Il fait passer sa tête par l’embrasure de la porte de la cuisine. Oh, il sent que ça va être drôle…

« Tous les ingrédients de l’entrée étaient aphrodisiaques. »

Sourire goguenard, Kenny retourne aux fourneaux en sifflotant après avoir observé la réaction de son interlocutrice. La pauvre ne s'y attendait sûrement pas, lui commence à s'en amuser. Sandra, après tout, ne lui laissera jamais le luxe de la routine. Il faut bien s'y habituer, suppose-t-il, et ce n'est pas une corvée. Il adore cette femme du plus profond de son âme.


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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyLun 24 Déc - 1:43

J'avais bien senti m'être aventuré en terrain glissant mais ce sentiment a fondu comme neige au soleil tandis que se poursuivait la conversation. Peut être aurais-je du insister mais ce n'était pas dans ma nature. Je laissais bien souvent aux autres le soin de diriger la conversation, comme si au fond, je craignais que ma bouche ne finisse par se mouvoir de sa volonté propre et révèle au monde mes sombres secrets. Il était rare que je me sente assez en confiance pour prendre l'initiative mais, quelque part, j'aimerai bien en être capable un jour, avec lui. Si mon âme n'avait pas été si abîmée, j'aurais eu envie de lui ouvrir la porte et, qu'enfin, quelqu'un puisse découvrir qui j'étais vraiment derrière les artifices qui me protégeaient du monde. Pouvoir baisser ma garde au delà des parures et des peintures de guerre, de ces concours menés comme des campagnes afin de mieux m'oublier et satisfaire le monde. Pour laisser de moi une image lisse et impersonnelle qui cacherait les défauts et les fêlures.

Kenny a fait son choix et ce soi, ce sera The Shining. Le simple fait de devoir regarder un film d'horreur me terrorise et l'excitation à peine masquée de mon compagnon de soirée ne me dit rien qui vaille. J'ai la vague impression qu'il m'a tendu un piège dans lequel je viens de tomber allègrement. Pourtant, rien ne pourrait ternir mon bonheur ce soir. L'entrée est délicieuse et je me régale et la compagnie meilleure encore. Je pourrais bien supporter mille maisons des angoisses juste pour admirer son sourire et que cette petite parenthèse dure encore. C'est à peine si je remarque que mon assiette est presque vide lorsqu'il m'en parle.

« Presque. C'est délicieux. »

La dernière bouchée épouse mon palais tandis qu'un léger trouble me fait déglutir alors que je l'observe se lécher les doigts en toute innocence. Sentant qu'une rougeur traîtresse risquait d’apparaître sur mes joues, je reprenais conscience en me débarrassant de mon gilet.

Alors que Kenny s'occupe de la table, je vérifie rapidement que tout va bien du côté d'Evan, cet insouciant bambin dont la vue, comme d'habitude, me réchauffe le cœur. Il y a à la fois tant de fragilité et de force chez les enfants de cet âge que j'en demeure chaque fois impressionnée. Fidèle à son habitude, Evan est profondément endormi, sage comme une image. Je retourne alors au salon juste à temps pour pouvoir répondre à la question de Kenny, même d'ici l'odeur est merveilleuse et me met l'eau à la bouche.

« Pas besoin de pause. J'ai tellement faim que si tu me dis d'attendre, je risque de te mordre ! »

Un rire m'échappe sans que je ne cherche vraiment à le retenir. Parce que c'est de plus en plus facile de me laisser aller. Et que j'aime ça, aussi, même si au fond je sais que c'est dangereux et que je ne devrais pas. Kenny s'amuse et ça me rend heureuse. C'est plaisant de pouvoir tout oublier, le temps d'une soirée sans avoir recours à aucun anesthésiant éthylique. D'habitude, c'est en m'engourdissant que je peux passer une soirée sans peur, à rire de tout. Pourtant ce soir, alors que tout semble s'exacerber, je ne ressens aucune peur, aucun malaise. Même ma gêne, pourtant bien présente au début semble avoir reflué. Enfin, jusqu'à ce que Kenny m'annonce ce que je viens d'ingurgiter et que je me perde dans une quinte de toux après avoir avalé de travers mon DcPepper.

« Tu plaisantes, j'espère ? »

Ma discussion avec Sandra, quelques semaines plus tôt me revient en mémoire tandis que je bougonne pour moi même, encore un peu sous le choc des révélations de Kenny. Me rendant petit à petit compte que le projet de Sandra allait bien au delà de ce que j'avais imaginé. Elle prenait les choses beaucoup trop au pied de la lettre. Vraiment trop.

« Elle est pas possible. Vraiment. »

Mais mes mots sont contredits par mon expression, beaucoup plus douce. Mon regard reflète mon affection sans borne pour cette femme qui a fait pour moi ce que personne d'autre avant elle ne s'était donné la peine de faire. Elle avait vu de l'autre côté du miroir. Elle m'avait tendu la main avant que je ne chute et ne l'avait plus jamais lâché depuis. Elle avait recueilli l'enfant perdue qui sommeillait en moi et lui avait offert le plus beau des cadeaux, elle m'avait regardé droit dans les yeux, dépouillée de tout artifice et avait accepté chacune de mes cicatrices, chaque plaie encore à vif. Et mon cœur avait embrassé l'idée qu'à présent je n'étais plus seule.

« Pas le plat et le dessert aussi, quand même? »

J'imaginais déjà la tête que ferait ma mère si cette histoire parvenait un jour à ses oreilles. Sa fille laissée seule dans une maison vide avec un garçon et un banquet de plats aphrodisiaques. Les relations de voisinage déjà tendues risquaient de devenir polaires. Raison de plus pour qu'elle n'en ai jamais vent.
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMar 25 Déc - 1:19

Scarlett  &
Kenny
( guest star : Sandra Karcy)


Nom de code : Rapprochement Imminent

La réaction de Scarlett ne le déçoit pas. Ses rires se perdent dans la toux de la jeune femme, qui tente tant bien que mal de respirer par delà le DrPepper qui obstrue ses voies respiratoires. Kenny n'éprouve aucune compassion et n'en témoigne d'aucune, se moquant allégrement de la gêne qui rougit les joues de la demoiselle. Oh, si seulement il avait eu un appareil photo à disposition...

« Oh non... C'pour ça qu'il ne faut pas qu'on regarde de film romantique. »

C'est faux. C'est archi-faux et tous deux le savent, mais le mensonge est bon enfant et la taquinerie omniprésente. Le regard noisette pétille d'une malice renouvelée. Il lance à sa partenaire un sourire amusé, hochant la tête à son affirmation.

« Sandra quoi. Le jour où elle deviendra prévisible sera l'apocalypse, je suppose. »

Il espère que cela n'arrivera jamais. Sandra est une flamme qui brille fort dans la vie de ceux qui l'entourent, aussi puissante que fougueuse, imprévisible et indomptable, et personne n'aura jamais le droit de l'éteindre. Si Kenny s'écoutait, il tenterait même de faire grandir le brasier afin de le faire devenir incendie. Mais là n'est pas le sujet et Scarlett a tôt fait de le rappeler à l'ordre de sa question, à la fois innocente et inquiétante. Le jeune homme lance une oeillade suspicieue au plat, qu'il hume quelques secondes avant de hausser les épaules.

« Franchement, j'en sais foutrement rien. J'ai juste reconnu le gingembre et ça m'a mis la puce à l'oreille, pour l'autre. Après, le chocolat est un aphrodisiaque donc le dessert en a sans doute mais... »

Il relève les yeux vers son interlocutrice, laissant sa voix se perdre et son sourire grandir. Le jeu revient aussi naturellement qu'il s'en est allé, et la malice reprend ses droits sur son empire de liesse. Kenny adresse un clin d'oeil à sa compagne.

« Mais ne t'en fais pas, tu ne devrais pas trop avoir le temps d'y penser devant le film... »

Les mots sont volontairement dramatiques, son ton joueur glissant sur la provocation tandis qu'il se tourne vers les fourneaux, dont il éteint le gaz. Il sort ensuite deux assiettes, dans lesquelles il dépose leur repas avec attention. Tout cela sent trop bon pour être servi en bouilli, après tout. Il prend donc soin de ne pas ruiner la présentation, prenant quelques secondes supplémentaires par cette manœuvre, mais parvient à ses fins sans trop foirer. Il s'en satisfait, du moins.

« Allez à table ! »

Il s'installe avec nonchallance, s'affalle devant son plat et lance un regard à Scarlett. C'est curieux, comme le temps les a rapproché, naturellement et sans heurs. Il se souvient presque difficilement du temps où la jolie blonde n'avait pas été là, d'une manière ou d'une autre, présente dans les événements qui se jouient depuis son retour parmi les vivants.

« C'est drôle, songe-t-il à voix haute, j'ai l'impression de te connaître depuis longtemps. Alors que non, au final, mais voilà. »

Depuis sa disparition, les choses ont changé. Il a changé, peut-être, et c'est comme une nouvelle vie qui lui a été offerte. Si, pour l'instant, il a l'impression de ramer, il espère que les rouages de cette existence lui reviendront bientôt. Il aimerait que le temps vienne de se reposer, après tant d'années de lutte. Ce soir s'impose un peu comme une trève au fond, un temps de pause et de détente au cœur des tumultes d'Aster Cove, la ville aux démons de brume.


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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptySam 29 Déc - 0:32

Kenny se moque allègrement de moi et je ne peux pas lui en vouloir. Je dois avoir l'air bien ridicule les yeux écarquillé et secoué d'une quinte de toux tant son annonce m'a surprise. C'est gênant en fait, tout simplement. J'aurais beau prétendre le contraire, les aphrodisiaques et surtout, tout ce que ce mot sous-entend, ça me met mal à l'aise. Et le fait que cela me mette mal à l'aise m'énerve car j'aimerai mieux qu'au contraire, ça me rende curieuse comme beaucoup des jeunes filles de mon âge. Mais je sais bien que jamais Sandra ne m'aurait mis dans une situation dangereuse. Et puis c'est Kenny. Pour une raison qui dépasse toute logique, il m'a toujours plus intriguée qu'inquiétée. Alors, toutes les noires pensées qui auraient pu paralyser l'instant s'effacent. Parce que comme d'habitude, il a le pouvoir de tout anesthésier d'un sourire. Je n'explique que de cette manière le fait que n'ai pas fuit à toute jambe dès qu'il avait été décidé que nous regarderions un film d'horreur. L'idée m'angoissait toujours autant, et il fallait vraiment que je tienne à cette soirée en tête à tête pour avoir accepté. Aussi, je décide de ne pas m’appesantir sur la question et de plutôt profiter des instants qui me sont offerts. Pourtant, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur cette histoire d'aphrodisiaque. J'en situe vaguement les effets mais leur puissance m'est inconnu et bon... ce n'était pas comme si le jeune homme en face de moi ne m'attirait pas déjà en temps normal. Sans que je ne puisse arrêter mes mots, la question s'échappe de mes lèvres.

« Mais s'il y en a partout... Ca va faire quoi au final ? Enfin, je situe l'idée générale mais ça ne peut pas être si puissant que ça, si ? »

Pas que je m'inquiète des réactions que je pourrais avoir. Non. Pas du tout. Et puis j'avais mangé plus que mon compte de gâteau au chocolat et ce n'est pas pour autant que je m'étais sentie différente. C'était du grand n'importe quoi tout ça. Et il ne me rassurait pas avec ses sous-entendus sur le film. Je savais déjà bien que j'allais au devant de profondes souffrances, pas la peine d'en rajouter !

Du coin de l'oeil, j'observe Kenny manœuvrer les assiettes et je dois avouer qu'il se débrouille plutôt bien. Mon père et mon frère marchaient sur des œufs dans la cuisine de ma mère. En dehors de ses rations, je n'étais même pas sure que mon père sache cuisiner quoi que ce soit et TJ lui, était incapable de faire bouillir de l'eau sans mettre le feu à la gazinière.

Une fois l'assiette pose devant moi, je remercie Kenny avant d'inspecter son contenu d'un œil suspicieux. Le soucis étant que, ne connaissant pas les aliments aphrodisiaques, je n'étais pas vraiment plus avancée. Laissant ma suspicion au placard, je décidais de vivre dangereusement et de savourer ce plat potentiellement libérateur d'hormones. Je ne le regrettais d'ailleurs pas car c'était vraiment délicieux.

Ca me fait toujours aussi drôle de dîner en compagnie de Kenny. Surtout parce que c'est étrangement naturel alors qu'il y a encore quelques mois à peine j'étais encore tétanisée quand il était dans les parages. Lui aussi à du le ressentir car ces mots suivants font étrangement écho à mes pensées. Je haussais nonchalamment les épaules, essayant vainement de ne pas m'embrouiller dans ce que j'allais dire.

« En fait, je te connaissais de vue depuis un moment. Je devais avoir quoi... Huit ou neuf ans la première fois que je t'ai croisé ? Tu ne te laissais pas marcher sur les pieds et ça m'a marqué. Mais c'est vrai qu'on n'avait jamais parlé avant la boutique de comics. »

Il y avait d'ailleurs tant de gens que j'avais côtoyé sans jamais réellement m'arrêter pour apprendre à savoir qui ils étaient vraiment. Avant Mack, j'étais bien trop timide pour cela et ensuite, je m'étais perdue dans une bulle protectrice mais étouffante qui avait éclatée avec cette nouvelle année et la mort de la Triade.

« Je pense qu'aller chercher ce comic pour TJ aura été une de mes meilleures idées. »

Un franc sourire anime mes lèvres, mes joues se teintent légèrement et un petit rire presque nerveux m'échappe. C'est vrai, sans cela, nous n'en serions peut être pas là aujourd'hui et je n'aurais jamais franchi le pas pour commencer à lui parler alors que j'y pensais depuis des années. Que j'avais été dévastée par sa disparition. Ma mère disait toujours que les premiers béguins étaient les plus violents et, le mien m'avait statufié pendant de nombreuses années. Et parce que discuter avec Kenny avait ce pouvoir de me mettre sur pilote automatique pour tout ce qui n'était pas lui, je m’aperçus avec stupeur que mon assiette était déjà vide.
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyJeu 3 Jan - 22:21

Scarlett  &
Kenny
( guest star : Sandra Karcy)


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Les bruits de la table se mêlent à ceux des paroles, jeu de ping-pong bien roulé qui leur permet de faire défiler le temps sans le sentir passer. Kenny s'amuse des paroles de Scarlett, de ses interrogations surtout. À vrai dire, il a les mêmes.

« Je t'avoue que j'en sais rien, j'ai toujours pensé que c'était des conneries. On verra si j'avais raison, je suppose, vues les doses qu'elle nous a filées. Et putain quoi, j'hallucine que Ferretti soit dans le coup. J'pensais qu'c'était le genre de mec trop sage, t'sais ? Genre le mec qui couche une fois par an ''par amour'' et tout. Tu parles... »

Un éclat de rire incrédule fend ses lèvres. Il monte jusqu'à son regard et l'illumine tendrement tandis que le garçon se penche sur le repas, hume les senteurs qui lui grimpent au nez depuis l'assiette. Le doigt se trempe dans la sauce et frôle la langue avide, il écoute Scarlett lorsqu'elle lui débale des vérités inattendues.

Instant de silence. Une paire d'yeux surpris va à l'encontre de ceux de la demoiselle. Il la regarde, il l'observe, cherchant semble-t-il à jauger ses dires. Dit-elle la vérité ? « Ca m'a impressionnée. » Il ne sait comment le prendre. Si ce qu'elle entend par ne pas se marcher sur les pieds revient à son attitude de l'époque, il a pleine conscience que sa définition entend des poings, des coups, du sang et des insultes. Et il a du mal à croire que la jolie fille devant lui, si douce et propre sur elle, puisse admirer de telles actes et y faire ainsi référence. Ni avec jugement, ni avec dédain, ni même avec une forme mal placée de compassion mais avec... admiration ? C'est ridicule. Impossible. Il ne peut l'entendre.

« … Sérieux ? Je t'impressionnais à me bastonner comme un malade ? »

Il y a ça, et puis il y a l'idée sous-jacente, celle qui s'est glissée entre les mots pour ne pas trop se faire remarquer. L'aveu, à demi-mots, qu'elle le connait depuis bien plus longtemps que la réciproque n'est vraie. Kenny se retrouve avec cette vérité entre les mains, un peu inconfortable dans son imposance, ne sachant trop que penser d'elle et de ses implications. C'est... C'est beaucoup. Son cœur enfle un peu dans sa poitrine, d'une pression étrangère dont il ne sait quoi faire. Ou peut-être lit-il trop dans ce qui n'est, au fond, pas grand chose ? C'est sans doute ça. L'idée le rassure. Il se conforte dedans.

Mais Scarlett, ce soir, est décidément plus libérée et ses paroles sont bien décidées à l'atteindre dans la part de lui-même qui manque d'amour-propre.

« Je pense qu'aller chercher ce comic pour TJ aura été une de mes meilleures idées. »

Arrêt sur image. Le jeune homme lève vers elle un regard surpris, franchement surpris – quelle idée incongrue au fond que celle de l'apprécier à ce point ? Le temps cesse et se délite avant de reprendre son cours, laissant une couleur joviale colorer les joues du garçon, dont les lèvres sont saisies d'un beau sourire touché. Il ne peut l'arrêter. Il ne peut stopper l'émotion qui vient frôler les meurtrissures de son cœur et, peut-être, l'apaiser un peu. C'est donc ça, le pouvoir des mots ?

« Ouais... Merci... »

Il ne sait pas répondre à tout ça. Il ne sait pas quoi dire. L'éloquence, lui en est dénué, n'utilise les phrases que pour parler et jamais pour s'exprimer, pas vraiment, jamais pour de vrai. Alors dans ces moments, les mots se disloquent contre sa langue et le rendent idiot, bête de ne savoir dire. Il regarde, regarde et espère que ça suffit, se concentre sur autre chose parce que le poids des phrases pèse trop fort sur sa poitrine.

« Putain, j'ai même pas commencé. »

Il rit alors. C'est un rire chargé de sentiments qu'il ne saura jamais prononcer et qui progressivement s'allègent, s'envollent et éclatent dans les airs comme l'hilarité qui reprend le dessus de la conversation. Kenny tente d'oublier les émotions et mange avec enthousiasme, avec juste quelque chose de changé, une posture plus détendue, un regard plus doux peut-être. Il s'agit là, sans doute, de l'un de ses moments qui défilent et s'imposent avec tranquilité, modifiant la vie avec candeur. Il sait soudain avec certitude. Ici. Ici, il ne sera pas méprisé. Et ça fait du bien.

« Fallait me dire si t'avais hâte de commencer, ça peut s'arranger tu sais ? »

Il lèche ses doigts pour conclure sa phrase et son plat, toujours amusé, toujours hilare, puis file au frigo en intimant à sa compagne d'allumer la télévision. C'est l'heure. Il a hâte. Il a hâte de manger son dessert, calé au fond du canapé trop confortable avec une jolie blonde à son bras. La survie de ce dernier est peut-être en cause, quelque part le sait-il, mais ce n'est pas important. Plus que content, Kenny est satisfait. Ce n'est pas un sentiment courant.

S'emparant des petites assiettes déjà présentées, il glisse deux nouvelles cannettes sous son bras et va s'installer, rapide, excité, son enthousiasme rendu avide par la légèreté des instants. Bruit du verre contre la table. Les plats sont déposés à la hâte tandis qu'il va glisser la cassette de Shining dans le magnétophone. Roulement des mécaniques. L'écran change de couleur. La musique s'installe dans la salle. Et même l'angoisse sourde qu'elle distille déjà ne peut l'empêcher de se détendre sur le cuir offert du sofa. Sa posture une fois de plus se relaxe, il place un bras derrière la tête de Scarlett par réflexe.

« Et moi aussi. », murmure-t-il, caché derrière le film.

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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptySam 5 Jan - 11:27

Je ne m'étais pas rendue compte d'à quel point j'avais besoin de ça. Une vraie conversation, sans avoir besoin de surveiller toutes mes paroles, sans chercher à dire exactement ce que voulait mon interlocuteur et lui renvoyer l'image qu'il avait envie de voir. Avec Kenny je pouvais être moi et c'était un peu étrange sachant qu'il était la personne à qui j'aurais du avoir le plus envie de plaire. Mais il y avait quelque chose chez lui. Ce quelque chose qui m'avait tenu à distance pendant des années mais qui aujourd'hui me permettait de lui parler sans artifices.

Apparemment, il ne sait pas non plus quels seront les effets des substances que Sandra eut nous voir ingérer. Comme la mère de famille ne faisait jamais rien par hasard, je m’inquiétais quand même un petit peu du résultat. Sa remarque sur Ferreti m'arrache un petit rire.

« Comme quoi, on ne sait jamais ce que cachent les gens. »

J'aimais le voir rire. Ce son est apaisant et me réchauffais le cœur. Kenny méritait d'être heureux. Il méritait tellement plus que les épreuves que la vie avait mis sur son chemin. Alors que j'essayais de lui expliquer la première fois que je l'avais aperçu, il joua dangereusement avec ma concentration tandis que sa langue venait au contact de la sauce qu'il avait prélevée du bout du doigt. Soit les aphrodisiaques étaient bien plus efficaces que ce que j'avais imaginé, soit j'étais définitivement perdue. Aucune de ces deux hypothèses n'était très rassurantes. Concentration Scarlett, concentration !

Kenny semble sincèrement surpris par ma révélation. C'était comme s'il avait du mal à appréhender le compliment ou plutôt l'idée en elle même. Sa question, dubitative me fit prendre soudainement conscience que, peut être, je n'étais pas la seule dans cette pièce à ne pas beaucoup m'aimer. C'était presque comme s'il attendait une condamnation. Comme s'il avait déjà été juge et partie et qu'il espérait qu'on lui donne sa sentence. Je ne pouvais lui offrir ni absolution ni jugement. J'étais bien mal placée pour ça. La première fois que je l'avais observé, j'avais principalement ressenti de la curiosité. La suivante, mon monde avait déjà explosé et le voir extérioriser sa colère me donnait l'impression qu'il pouvait terrasser des dragons. Il se battait quand j'étais incapable de le faire. C'était un peu idiot rétrospectivement, mais mon cerveau d'enfant l'avait associé à un Archange, mais ça, il n'était pas question que je le lui dise.

« La première fois, j'étais surtout curieuse. Après, hum... Disons que j'aurais aimé être avoir le courage de me battre aussi. » Me rendant subitement compte que ce genre de déclaration pouvait plomber une ambiance en quelques secondes, je décidais de la balayer d'une plaisanterie. « Mais bon, je n'ai ni les muscles ni la technique pour ça. » Je mimais quelques mouvements de boxe léger et désordonnés – il ne s'agissait pas de renverser la table avec de grands gestes – consciente d'avoir l'air passablement ridicule.

Ma bouche se décida ensuite à fonctionner plus vite que mon cerveau, lâchant une vérité qui me laissa passablement rougissante. Kenny a l'air surpris, presque choqué. Je me demandais à ce moment si je n'étais pas allée trop loin. Je ne regrettais rien ceci dit. Je n'avais fait qu'énoncer une vérité. Un petit silence s'était installé et c'est avec soulagement que je vois un sourire éclairer de nouveau son visage. Comme j'aimais ce sourire ! Son jumeau vint orner mes propres lèvres et je ne pouvais détacher mes yeux de lui. Il ne dit rien mais je pouvais sentir au fond de moi que mes mots l'avaient touché et tandis que mes joues rosissaient, je le contemplais toujours. Et je les sentais, les papillons dont tous les livres et les films romantiques nous vendaient à nous les filles. Ils étaient bien là, prêts à s'envoler.

Putain, j'ai même pas commencé. Cette exclamation me fit cligner des yeux et revenir à la réalité. Mon sourire s'élargit tandis que je pointais ma fourchette dans sa direction.

« Je t'avais prévenu que je pouvais tout manger ! »

Je le rejoins dans son hilarité jusqu'à ce que mon rire se perde dans un petit hoquet surpris. Le film, je l'avais oublié avec tout ça. Tristesse et désespoir. Et le voilà qui recommence à se lécher les doigts. Est-ce qu'il le faisait exprès ? Mais cette fois, la perspective du film d'horreur me calmait instantanément. Je n'étais pas rassuré, la dernière fois avait été un vrai calvaire mais c'était aussi une occasion de passer du temps avec Kenny. Qu'il ne s'étonne juste pas si à un moment ou à un autre du film, je m'agrippais à lui.

Suivant les instructions de Kenny, je me dirigeais vers l'écran de télévision afin de l'allumer. Je me pose ensuite sur le canapé, attendant le retour de mon hôte. Je l'observais mettre en place nos assiettes et placer la cassette dans le magnétoscope.

Le film se lançait. Paysage et musique dramatique apparaissent à l'écran. Rien que je ne puisse gérer, à l'abri et protégée par la chaleur de Kenny que je sentais près de moi, son bras derrière ma nuque. Je profitais qu'il n'y ai encore rien de terrifiant pour avaler quelques bouchées du gâteau au chocolat que je venais de poser sur mes genoux. Une petite merveille surtout en sachant que je n'avais pas mangé de gâteau depuis des mois. Cette soirée était sûrement un excès de bien des manières mais un excès que j'étais plus qu'heureuse de faire, n'en déplaise à ma mère. Les noms défilaient au générique et j'avalais péniblement ma salive en lisant celui de Stephen King. Oui, j'allais définitivement passer un moment difficile. Si la musique angoissante n'avait pas suffit à m'en convaincre, ce nom là suffisait amplement. Heureusement, me sentir si proche de Kenny était un bon anesthésiant, si bien que j'avais failli raté les mots presque imperceptible qu'il avait prononcé. J'espérais avoir bien compris tandis que je rosissais de plaisir.

Rapidement prise dans l'intrigue, j'observais avec un agacement croissant le personnage principal accepter de s'installer dans un lieu propice aux tragédies quand, à sa place, je serais retourné chez moi sans me retourner après avoir entendu parler de triple homicide et de suicide. Et le gamin et son ami imaginaire bizarre ne me disait rien qui vaille non plus. J'amorçais donc de façon inconsciente une subtile opération de rapprochement, me décalant de quelques centimètres vers Kenny.

Mes yeux s'écarquillèrent ensuite au moment où un torrent de... Est-ce que c'était du sang ? S'échappa d'un ascenseur et que deux fillettes apparurent à l'écran. Cela ne dura qu'un instant avant que l'on n'en revienne aux paysages. J'en profitais pour continuer à déguster ma part de gâteau. Il ne me restait que deux bouchées lorsque les protagonistes commencèrent à parler cannibalisme. Une quinte de toux m'échappa tandis que je jetais un regard dépité à ma part de gâteau. Impossible de terminer maintenant. Ils m'avaient coupé l'appétit.

Je tachais de me redonner une constance en ne laissant plus rien paraître de mon trouble pendant plusieurs minutes mais le retour des fillettes terrifiantes me crispa quelque peu. Quand la voix de l'employé de l'hôtel commença à résonner dans la tête du petit garçon, je n'y tint plus et j'attrapais la main de Kenny. Tant pis si je passais pour une trouillarde, ce genre de films n'était définitivement pas pour moi et j'avais besoin de contact pour m'ancrer de nouveau dans la réalité. Toutes ces histoires de Shining et d'ami imaginaire ne me disaient rien qui vaille. Et puis le truc de l'ami imaginaire qui demandait à un petit garçon de ne pas raconter quelque chose me mettait mal à l'aise.

J'observais avec appréhension l'homme demander au garçon de ne pas entrer dans la chambre 237 et, il ne fallait pas être scénariste pour deviner qu'il ne respecterait sans doute pas ce souhait. Mais, pour être parfaitement honnête, celui qui me mettait le plus mal à l'aise dans toute cette histoire, c'était le père. Je n'aimais pas son regard. En fait, il ne me plaisait pas tout court.

Alors que le petit garçon approchait sa petite main de la poignée de la porte 237, j'avais déjà enfoui mon visage contre le torse de Kenny tout en regardant l'écran du coin de l’œil. Pourtant, rien de terrifiant ne se produisit ce qui me conduit à rougir à vue d’œil.

« Désolée. »

Avec tout le sang qui était monté vers mon visage depuis mon arrivée dans cette maison, j'allais finir par faire une rupture d'anévrisme.
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Kenny Holland
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyDim 13 Jan - 23:57

Scarlett  &
Kenny
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Nom de code : Rapprochement Imminent
Il ne faut que quelques minutes à Kenny pour comprendre qu'il va beaucoup s'amuser en regardant ce film. Pas que le scénario s'y prête, non, bien au contraire. Ce n'est pas de cela dont il s'agit, mais bien des réactions de sa compagne. Celle-ci, loin du calme olympien qui l'accompagne d'ordinaire, fixe l'écran avec une intensité qui ne lui ressemble qu'à demi, alternant entre bouchées de gâteau et moue angoissée.

Il ne peut s'en empêcher : lorsqu'après la scène de cannibalisme elle dépose son assiette, il éclate de rire. Taquin, il la pousse gentiment de l'épaule qu'il a placée tout contre elle.

« Bah alors, je croyais que tu pouvais tout manger ? »

Sa voix roule contre sa gorge en un ronronnement grave, rendu léger par son amusement. Nouveau rire, il dépose un regard pétillant de malice sur l'écran où défilent les décors étranges aux motifs des 70s. Lentement, l'ambiance se réinstalle en son cœur, sombre et pesante. Il tente à son tour de ne pas craindre l'étau qui se resserre sur les personnages, lui qui sait déjà ce qui les attend. La tâche est rendue plus aisée que prévu par Scarlett, dont les mimiques n'ont de cesse de le divertir, et il ne peut contenir les sourires moqueurs qui s'emparent trop souvent de ses lèvres. Méchant ? Il ne le niera pas.

Les événements s'enchaînent et son gâteau décède. Le screamer devenu culte des jumelles provoque à ses côtés une crispation qui rend la sienne invisible, et il se laisse gentiment faire lorsque la jolie blonde cède à ses envies de prendre sa main. Réflexe : il entrelace leurs doigts sans s'expliquer pourquoi, ne cherche pas à y lire plus que nécessaire. La compagnie est agréable et quel gentleman serait-il de refuser l'étreinte d'une demoiselle en détresse ? L'idée lui arrache un rire mais il ne fait pas de commentaire, peu désireux de briser l'atmosphère du film et ce qu'elle semble provoquer chez sa compagne.

Oh, ça ne manque pas.

Le rictus de Kenny ne fait que croître à mesure que le gamin se rapproche, idiot qu'il est, de la chambre 237. Scarlett paraît, pour sa part, persuadée que le pire des monstres s'y cache, et il ne retient pas l'éclat de rire qui lui échappe lorsqu'elle se rue dans ses bras pour se préserver de l'horreur. Qui ne vient jamais.

« Désolée. »

Il ne lui répond que par l'hilarité, ébouriffant ses cheveux dans un geste tendre et amusé. Le rouge qui marque les joues de la jeune femme n'est qu'un bonus à son humeur déjà bien plus légère que d'ordinaire. Le sourire qui lui mord les joues est radieux – trop, sans doute, pour quelqu'un qui regarde Shining. Il s'en fout.

Ce n'est qu'une fois l'euphorie passagère estompée et l'intrigue reprise que les songes de Kenny se prennent à errer. À errer dangereusement d'ailleurs, ses sensations se redirigeant vers la zone de son cœur qui se tient pressée à Scarlett. À ses hanches fines et à sa poitrine, chaude, collée contre ses côtes. À sa propre main, placée par réflexe le long de ses reins.

Le garçon se ressaisit juste à temps et maintient brusquement son regard fixé sur la télé, ses pensées résonnant en un mantra désespéré de n'y pense pas, n'y pense pas, n'y pense pas. Il jure vengeance sur Sandra une bonne douzaine de fois, se concentre sur l'écran dans l'espoir de doucher les envies qui le titillent. En vain. Jurant dans l'intimité de son esprit, Kenny laisse son regard traîné sur la jolie blonde et ses courbes avantageuses, profitant qu'elle soit restée blottie contre lui pour demeurer discret. Il passe ainsi à côté de toute la séquence où Jack part en quête de la chambre 237 à son tour, séduit par une belle jeune femme. Non, lui redresse les yeux pile à temps pour tomber nez-à-nez avec une grand-mère nue, poursuivant le père de famille.

Parfait, songe-t-il brièvement en sursautant.
Au moins le problème a-t-il disparu.


Putain d'aphrodisiaques.

Pando
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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyLun 14 Jan - 22:18

Oui, comme je l'avais affirmé à Kenny, j'aurais pu me délecter du gâteau voir même en prendre une deuxième part mais malheureusement pour mon estomac sensible, les description de chair dévorée me coupaient automatiquement l'appétit. J'avais une imagination visuelle assez développée. Il suffisait de me décrire une scène pour que je l'imagine dans le détail. Un peu comme quand TJ m'avait raconté avoir surpris nos parents en posture équivoque alors qu'il rentrait plus tôt de sa sortie aux Arcades lors d'une des rares permissions de mon père. Mon frère s'était senti obligé de partager cette vision traumatisante. Oui, j'avais tendance à bien trop imaginer. Et le ronronnement grave de la voix de Kenny si proche de mon oreille ne m'aide pas. Vraiment pas. J'aime ce son, qui trouve un écho dans mon cœur et peut être même un peu dans mon corps même si je ne veux surtout pas penser à ça. L'intrigue du film m'y aide, peu rassurante voir même terriblement angoissante. Je m'y perd, vivant le film plus que le regardant. La peur me fait attraper la main de Kenny, ses doigts s'entrelacent aux miens et je passe de l'Enfer au Paradis. Regarder ce film avec lui, c'est une montagne russe permanente ou se mêlent peur et contentement, chaud et froid, angoisse et désir. Mon cœur cogne fort mais je ne saurais même pas dire qui du film ou de l'homme lui fait le plus d'effet.

Terrifiée à l'idée de ce que j'allais voir dans la fameuse chambre, je m'étais littéralement jetée sur Kenny. Sauf que ce maudit gamin ne l'a même pas ouverte. Voilà donc que je me retrouve pressée contre lui sans raison apparente alors que le sang me monte au visage et que je balbutie une excuse. Évidemment, cela ne pu que le faire éclater de rire. Je préférais ça plutôt qu'il me repousse. Monstre ou pas, ridicule ou non, j'étais bien là, dans ses bras. J'affichais une moue dépitée tandis qu'il m'ébouriffait les cheveux. Pour la grande scène de la fille forte, on repasserait. Mais il souriait, alors je m'en fichais. J'étais bien trop contente de pouvoir rester là. Maintenant que j'avais trouvé ma place. Son contact me rassurait. C'était étrange car, en règle générale, le contact, surtout masculin, me faisait plutôt l'effet inverse. Je me souvenais de mes sursauts lorsque Billy m'approchait sans que j'ai pu m'y préparer, de la distance que je laissais entre nous. Là, je ne ressentais pas le besoin de me forcer. J'avais naturellement cherché du réconfort dans ses bras. Seulement, la proximité de nos corps avait quelque chose de distrayant et j'avais bien du mal à me concentrer sur Jack et sa mauvaise humeur. Pauvre Wendy, elle n'avait vraiment pas mérité ça. Ce grossier personnage aurait mérité une bonne paire de baffes. J'étais pourtant la première à prendre sur moi et à attendre que les humeurs des autres passent – j'étais amie avec Mackenzie tout de même – mais quand même. Et son regard fou par la suite ne me disait rien qui vaille. Je me collais donc un peu plus à Kenny. Si je continuais à ce train là, j'allais finir sur ses genoux avant la fin du film.

Le retour des jumelle angoissantes me fit légèrement sursauter. Et voilà qu'elles parlaient maintenant. Les voir toutes ensanglantées me fit cligner des yeux comme pour m'assurer que je ne rêvait pas. Ça me fichait la chair de poule tout ça. J'aurais bien imité le petit garçon en plaquant mes mains devant mes yeux mais un petit reliquat de fierté m'en empêchait. Fierté mise à mal quelques instants plus tard alors que le père répétait comme un mantra les mots 'à jamais'. Puis vinrent les 'jamais je ne pourrais te faire du mal' qui m'obligèrent à fermer les yeux pendant quelques secondes. Ou peut être une minute. J'avais déjà entendu ces mots. Cette intonation. Et je ne voulais pas suivre cette route. Comme pour me sortir de mes sombres pensées, voilà que la porte de l'angoisse était ouverte. Je me jetais pas sur Kenny cette fois, attendant de voir la suite. Pas franchement plus rassurante vu que le père rêvait d'assassiner toute sa famille. Joie et bonheur. Il voulait me déprimer à vie avec son film ? Les marques sur le cou du petit bonhomme me font hoqueter. Je redresse la tête juste le tant que voir que le regard de Kenny est fixé sur l'écran de télévision. Je me reconcentre sur l'hallucination bizarre de Jack jusqu'à ce qu'il parte en quête de la chambre 237. La suite fut passablement gênante. Ce n'est pas que voir des corps féminins nus me dérangeait. Les coulisses des concours de miss m'avaient vacciné à ce niveau là. Mais tout le jeu de séduction que véhiculait cette scène alors que j'étais collée contre le seul garçon qui me faisait de l'effet, aphrodisiaques ou non, n'était pas innocent, loin de là. Je n'osais même pas regarder dans sa direction, de peur que mon visage ne reflète les drôles de sensations que j'éprouvais, préférant rester concentrée sur la télévision. Ne pas penser à ce que ça me ferait de sentir ses mains sur mon corps et... OH SEIGNEUR. Mon nez se plissa de dégoût face à la peau en putréfaction qui venait d’apparaître et au corps de la grand mère qui poursuivait le protagoniste. Cette fois, je cachais carrément mon visage contre la poitrine de Kenny. Toute pensée déplacée m'ayant quittée dans la seconde. Cette vision allait hanter mes cauchemars. Je ne serais même pas surprise qu'un cri de terreur m’ait échappé mais je ne pouvais être catégorique à ce sujet.

« Ton truc risque de me traumatiser à vie des baignoires. »

Tout danger semblant être évité, je relevais doucement la tête, pas franchement pressée de m'éloigner de mon principal point de réconfort alors que Jack faisait encore des siennes et se perdait au doux pays des hallucinations. Je n'aimais pas du tout la direction que prenait les pensées de ce Jack.

Mon angoisse était à son comble alors que des pages et des pages de la même phrase sous différentes formes s'étalaient sous les yeux de Wendy, j'avais le pressentiment que quelque chose de terrible était en marche. Sans même m'en rendre compte, je m'étais accrochée au tee-shirt de Kenny et murmurait « Non, non, non. », sursautant en même temps que Wendy criait. Ce type me terrorisait. Il était hors de question que je lâche mon seul rempart contre cet horreur et je crois bien que je n'aurais pas pu me coller plus contre lui que si on avait fusionner. J'aurais tout le temps d'être affreusement gênée plus tard. Là, j'avais trop besoin de ce contact.

Et puis finalement, ce fut Wendy qui donna un coup de batte dans la tête de Jack. Mais malheureusement tout ne s'arrêta pas là. Elle n'avait pas frappé assez fort. La victime ne frappait jamais assez fort. J'alternais les moments ou je cachais mon visage de ceux ou je regardais d'un œil tandis que Wendy se rendait compte qu'on lui avait retiré tout échappatoire, courant partout avec son couteau à la main, impuissante. Au fond, peut être que si elle m'agaçait autant depuis le début du film, c'était parce que nous n'étions pas si différentes. Toujours pelotonnée contre Kenny et jetant définitivement aux oubliettes ma fierté, je fis glisser une de mes mains derrière son dos jusqu'à l'encercler de mes bras comme s'il était ma bouée de sauvetage. J'avais besoin d'un câlin donc autant lui montrer l'exemple. C'était de sa faute si j'étais dans un tel état. Je n'allais jamais réussir à rentrer jusque chez moi de nuit après ça. J'aurais fait un arrêt cardiaque avant d'atteindre la porte d'entrée. Dans un dernier effort de volonté, je levais les yeux vers Kenny. Espérant y trouver un peu de courage, comme s'il était le magicien dans le Magicien d'Oz. J'avais toujours trouvé qu'il était courageux. C'était ce qui m'avait toujours attiré chez lui. J'avais besoin de ce courage, pour qu'il m'inspire. Ou juste qu'il me regarde, pour le moment, ça suffirait.
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyDim 20 Jan - 23:56

Scarlett  &
Kenny
( guest star : Sandra Karcy)


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« Ton truc risque de me traumatiser à vie des baignoires. »

Un petit rire essoufflé échappe à Kenny tandis que ses épaules se dénouent lentement. Oui, oui, lui aussi a été traumatisé par l'imagerie dérangeante du film, mais la tension qui s'échappe de son corps est toute autre. Heureusement, au final, que la carcasse flêtrie et décomposée de la grand-mère court en boucle dans son esprit. Il ignore comment sa situation aurait pu se résoudre sans cela, ou plutôt il l'imagine, et il ne peut que remercier les cieux de ne pas l'avoir plongé dans pareille humiliation. Une dernière fois, il jure silencieusement vengeance sur Sandra.

« Petite nature... », glisse-t-il quelques instants plus tard, son amusement sincère.

Les minutes suivantes se déroulent bien. Le jeune homme se moque allègrement de Scarlett, dont les négations répétées ne font que rendre l'inéluctable plus angoissant pour elle. Il faut avouer que la scène est angoissante. Les dizaines de pages remplies d'une même phrase déclinée à l'infini, comme dans un éternel cercle vicieux, la musique qui s'affole et le regard terrorisé de cette femme qui se confronte enfin au fait que son mari n'a plus rien de saint d'esprit... Lui aussi était glacé, lors de son premier visionnage. Heureusement ce temps est révolu et le voici libre, libre de rire de l'horreur qui émane de la petite blonde. Celle-ci se blottit contre lui, toujours plus fort, toujours plus près, s'accrochant à son T-shirt dans un dernier élan de peur.

Un frisson déchire son échine. Ses yeux s'écarquillent. Il sait que c'est mort. Puis les mains se glissent, fourmillent jusque dans son dos tandis que le visage de sa compagne se tourne contre son torse. La respiration qu'il prend est trop brutale, trop rapide pour être naturelle. Sa gorge se fige. Sa langue s'assèche. Il comprend soudain pourquoi on associe aphrodisiaque et circulation sanguine.

Merde.
Merde merde merde merde merde.
Sandra va le payer. Il le jure sur son édition limitée de Spider-Man.

C'est fou comme les sens se développent dans certaines situations, a-t-il le temps de songer. Il est certain que percevoir ainsi le corps pressé contre le sien n'a rien de naturel ou de normal. Il a trop chaud. Son estomac papillonne vers le bas.

Putain. De. Bordel. De. Merde.

Ses paupières se ferment un instant, plissées à l'extrême tandis qu'il tente de faire revenir l'image de la grand-mère morte. Sa peau froissée. Ses doigts bleutés. Ses seins translucides. Inspiration, expiration. Kenny fait revenir la scène à plusieurs reprises dans sa tête. Compte à l'envers jusqu'à quinze, puis recommence. Cela prend quelques minutes au cours desquelles il ignore pompeusement ce qui se déroule à l'écran, trop concentré sur des problèmes qu'il refuse de voir se développer.

Lorsqu'enfin il ouvre ses yeux de nouveau, c'est avec la conviction d'être apaisé. De ne pas avoir à se préoccuper de ses... soucis, avant un petit moment. Il se félicite de sa maîtrise, ose même un sourire.

Et croise le regard effarouché de Scarlett.

À l'écran, Jack se libère tandis que Dick Hallorann parvient à l'hôtel. Lui est prisonnier de son propre Enfer, et le film paraît soudain interminable. Il déglutit.

« Oui ? »

Sa voix est un peu rauque, un peu grave, et ses pupilles sont peut-être un peu dilatées. Rien d'irratrapable, espère-t-il en silence. Il doit simplement changer de sujet. Un sourire bourgeonne lentement sur ses lèvres à cette idée. Ses traits se concentrent de nouveau ; on croirait qu'une ombre a brièvement plané sur son visage. Il passe de nouveau sa main dans les cheveux de Scarlett – mauvaise idée, putain, mauvaise idée.

« T'as peur ? »

Déglutir, de nouveau. La regarder. Lancer une oeillade à l'écran. Une effusion de sang, des cris. La dernière ligne droite leur tend les bras. Kenny prie pour qu'elle soit brève.

Il ignore combien de temps il pourra tenir le coup.

Pando
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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyLun 21 Jan - 14:13

Totalement inconsciente des tourments auxquels faisait face Kenny, je restais collée tout contre lui, à tel point que je me demandais si je n'allais pas finir par avoir l'empreinte de son corps contre le mien. Pas que ça me dérangerait vraiment en cet instant précis mais, une fois la peur passée, je risquais de trouver cela affreusement gênant. Je frissonnais. De peur ? Peut être. Ou peut être mon état n'était-il pas étranger à cette proximité. En fait, c'était sûrement un savant mélange des deux car mon angoisse était à son comble tandis que j'essayais de croiser le regard de Kenny.

Sa voix grave résonna alors, m'ancrant dans le réel, m'aidant à me rappeler que tout cela n'était qu'un film et que rien n'était vrai. Je ne m'écartais pas pour autant. J'étais trop perturbée pour pouvoir lui répondre tout de suite. Le film n'était qu'une des raisons à cela. Nous étions près, si près. Plus près que je n'aurais jamais imaginé l'être de Kenny Holland. Plus près que ma mère ne l'aurait jamais toléré d'ailleurs. Je l'imaginais presque ouvrir la porte d'entrée à la volée et faire un scandale avant de mimer un évanouissement. J'étais bien contente de ne pas avoir hérité de son côté tragédienne. Si je lui ressemblais physiquement, niveau caractère, je tenais plutôt de mon père.

Le jeune homme avait brièvement eu l'air un peu étrange mais je mettais ça sur le compte de l'angoisse générée par le film. Peut être n'y était-il pas si imperméable qu'il ne le paraissait après tout.

« Je-... »

Ma réponse mourut sur mes lèvres lorsque sa main se fraya un chemin dans mes cheveux, me laissant une expression hagarde tandis que je frissonnais à ce contact. Définitivement pas de peur cette fois ci. Ce simple geste m'engourdissait en envoyant comme un petit courant électrique dans tout mon corps. Cette sensation de chaleur était étrange mais agréable. Bizarrement agréable. Sans même m'en rendre compte, mes incisives vinrent mordiller ma lèvre inférieure tandis que je levais à nouveau les yeux vers Kenny, un peu intimidée. J'avais toujours tendance à faire ça quand j'étais perturbée. D'ailleurs, en règle générale, je détestais qu'on touche à mes cheveux. TJ le savait, ma mère le savait – c'était la seule raison pour laquelle elle me laissait me coiffer seule – si bien qu'ils avaient arrêté d'essayer. Pourtant, aujourd'hui, la sensation n'était pas désagréable, au contraire. Et j'avais un peu de mal à appréhender ce que ça pouvait bien signifier.

« T'as peur ? » 

Oui. Du film, de ce que je ressentais. De tellement de chose. Je hochais lentement la tête pour bien lui signifier que, oui, son film me terrifiait. N'arrivant néanmoins pas à masquer le voile sur mon regard et mes pupilles qui reflétaient parfaitement l'état des siennes. Tout un tas de pensées pas vraiment catholiques m'assaillirent, faisant rosir mes joues. Il faut croire que les aphrodisiaques contenus dans le repas me faisaient plus d'effet que ce que j'aurais cru. C'était bien la première fois que je me retrouvais à rêvasser de ce genre de choses en compagnie d'un garçon.

Du coin de l'oeil, j'observais le petit garçon à l'écran se déplacer avec son grand couteau en répétant les mots redrum comme une litanie funeste, ratant le fait qu'il s'agissait en fait du mot murder à l'envers, déconcentrée par la présence électrique de Kenny. Aussi, les coups de hache donnés par le père contre la porte me firent violemment sursauter, m'arrachant un petit cri tandis que je me cachais à nouveau le visage contre la poitrine du jeune homme, raffermissant ma prise. J'osais tourner un peu la tête pour regarder la suite d'un seul œil, prête à le fermer à nouveau à la moindre attaque visuelle. J'étais terrorisée pour la pauvre Wendy, persuadée que sa dernière heure était arrivée. Mais autre chose attira l'attention du psychopathe et il parti en chasse d'une autre victime. Un petit cri m'échappa lorsque la hache pénètra le corps du pauvre homme et mon sursaut fut tel que j'en bondis au point de perdre l'équilibre. Dans mon élan, j'avais dérivé vers la droite et mon front vint heurter la cuisse de Kenny. Résultat des courses, j'étais à moitié affalée sur lui et je n'avais aucune espèce d'idée de comment j'avais bien pu faire mon compte. Perturbée, je restais donc figée quelques instants. Ma volonté de me relever dans l'instant fut mise à mal par l'appréhension et l'angoisse qui montaient crescendo alors que Jack courrait après Danny dans la neige puis par les images de cascade de sang auxquelles se confrontait Wendy. Je me contorsionnais de façon à pouvoir récupérer mes mains afin d'y prendre appui et de me relever. Cela eu pour effet secondaire de me faire m'étaler un peu plus sur le pauvre Kenny.

Rouge brique, je parvins finalement à me redresser, les cheveux en bataille et l'air franchement embarrassée tandis que la mère de famille s'échappait avec son fils et qu'une photographie de Jack prise en 1921 s'affichait à l'écran, signant la fin de mes quasi deux heures d'angoisse. Vu ce qui venait de se passer, je n'étais pas forcément à l'aise. Aussi, je pris un peu de temps pour remettre de l'ordre dans ma chevelure et de me recomposer un visage neutre. On allait à présent éviter de revenir sur le sujet 'je me suis quasiment allongée sur toi mais on va pas en faire tout un plat n'est-ce pas ?'. Autant noyer le poisson et faire comme si de rien n'était. C'était plus prudent. Je grommelais donc à l'intention de Kenny sans pouvoir toutefois me résoudre à regarder dans sa direction.

« Comment je suis censée arriver à dormir ce soir après ça ?  C'était super flippant ! »

Pas aussi flippant que de se faire attaquer par des chiens loups des enfers mais ce soir, rien de tout cela n'existait et nous étions juste des jeunes gens normaux vivant dans une ville normale, dans un monde normal. Du moins c'est ce que j'espérais.
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Kenny Holland
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyMar 29 Jan - 12:07

Scarlett  &
Kenny
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A-t-il déjà fait attention à ce qui se cache dans les silences, à ce qui se transmet dans l'intimité d'un regard, dans le mouvement spasmodique d'une lèvre mordue par des dents avides ? Kenny répondrait que oui, sans hésiter. Il n'en est pas à son coup d'essai dans tout ce qui entoure le sujet de la sexualité et a déjà essayé beaucoup, beaucoup de choses pour son jeune âge. Il sait. Il sait ce que signifient chaque inspiration rendue trop courte, les pupilles dilatées et les bouches qui s'entrouvrent. Il a conscience de ce qui se passe dans un corps qui frissonne contre le sien, sous ses doigts, sous ses baisers.

Autant dire que le regard que lui adresse Scarlett en réponse à ses gestes ne fait rien pour le calmer.

Décharge électrique, l'imagination du garçon fait des siennes, il sait que s'il poussait un peu il pourrait aller plus loin à cet instant précis. Son sang n'irrigue plus son cerveau. Il brûle de céder. Il brûle de saisir ses épaules et de poser ses lèvres contre celle qu'elle torture à coups d'incisives, d'encourager le baiser d'un geste de la langue, de laisser ses mains parcourir les courbes presque trop parfaites. Un frisson d'excitation le déchire, presque violent. Kenny croise les jambes. Déglutit. Souffle. Il bénit le destin de terroriser Scarlett à cet instant, la distrayant du problème plus pressant auquel lui-même fait face.

Inspiration. Expiration.

Le sang gicle à l'écran sous les hurlements de Wendy qui assiste à l'assassinat de son dernier espoir. Il ne parvient à fournir aucune compassion, observant les scènes sans vraiment chercher à les voir, spectateur étranger de ces malheurs. Il a trop chaud. Sa respiration n'est pas tout à fait régulière. Kenny cherche à résister à la tentation qui le consumme, et c'est la première fois, et ça le bouffe. Bon sang, si seulement Scarlett avait la libération sexuelle de Mackenzie, cela ferait bien longtemps qu'il l'aurait allongée sur le canapé.

Respire, putain, respire.

Peine perdue. La jolie blonde est apparemment plus concentrée que lui sur le film. Ce n'est pas une bonne chose. Impressionnable qu'elle est, la scène sanglante la terrorise, la fait sursauter, provoque l'apocalypse. Kenny tressaute lorsque le front de la jeune femme heurte sa cuisse, n'ose même pas regarder la scène de peur de tout faire foirer. Une littanie de jurons percute ses lèvres. Il la retient tout juste, coince sa respiration à la place, ne peut empêcher ses yeux de s'écarquiller. Il force ses pupilles à se gluer à l'écran, au sang, à ne pas penser à la position qu'ils tiennent tous deux. Respirer, respirer, respirer. Sandra va le lui payer.

Sous les gestes de Scarlett, il demeure pantin, contenant tant bien que mal les frissons qui bourgeonnent dans le sillage de ses mains. Il veut qu'elle se remette en place, vite, le plus vite possible. La scène du labyrinthe le laisse profondément indifférent. En fait il ne la suit pas du tout. La jeune femme s'étale plus encore sur lui, il regarde le plafond en priant tous les dieux auxquels il ne croit pas.

L'instant de supplice dure deux minutes qui se déguisent en heures. Il se demande s'il tiendra, est persuadé que non, mais elle se redresse et son corps entier se détend. Rouge pivoine, Scarlett serait un spectacle amusant s'il n'avait pas profondément envie d'aggraver son cas. Putain... Soupirant, Kenny passe une main fatiguée sur son visage chaud. Le film est terminé.

« Comment je suis censée arriver à dormir ce soir après ça ?  C'était super flippant ! »

Le sang du jeune homme n'a pas effleuré son cerveau depuis plusieurs minutes et la question met un moment à traverser la brume qui a englouti son esprit. Il parvient toutefois à émettre un petit rire essoufflé, murmurant d'une voix rauque un « J'te l'avais dit qu'il était bien... » tout aussi peu convainquant. Il lui semble bien vite évident qu'il a besoin de se sortir de son état de transe tout juste contrôlé.

Le silence plane quelques secondes avant qu'il ne se lève, rigide mais dénué de son souci précédent. Enfin presque. Rien de visible à priori, du moins l'espère-t-il.

« Je reviens vite fait, tu veux un truc à boire ? »

Il s'avance vers la cuisine en marmonant qu'il va voir Evan rapidement. Le temps de passer par la salle de bain, histoire de se mettre un coup d'eau glacée sur la tronche. D'un pas rapide, il se faufile dans le couloir. Trop rapide. Là, non loin de l'escalier, un petit meuble dont on oublie toujours l'existence se tient. Kenny est trop peu concentré pour se rappeler de sa présence. Sa hanche droite le heurte de plein fouet tandis qu'il passe.

Éclat de douleur.
Juron.
Les pieds de bois tanguent.

Le jeune homme pose ses mains à plat sur la surface boisée. L'action stabilise l'ensemble, mais pas avant qu'un objet ne tombe. Réflexe : il se penche, ramasse sans réfléchir, trop occupé à lire le post-it qu'il vient de découvrir.

« Kenny, je sais que tu n'es pas gay, c'est pourquoi je te demande d-... »

Sa voix meurt tandis qu'il comprend la tournure de la phrase et reconnaît la texture sous ses doigts. Des capotes. Celles-ci se sont déroulées à mesure qu'il se redressait et pendent désormais mollement du bout de sa main. Il y en a bien cinq. Les joues de Kenny chauffent et il écarquille les yeux, la gêne évidente sur son visage tandis qu'il lance un regard à Scarlett.

Et merde.



Pando
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Scarlett King
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MessageSujet: Re: Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny)   Nom de code : [Rapprochement imminent] | (Rp d'introduction au Scanny) EmptyJeu 31 Jan - 22:48

J'aurais pu céder au moindre geste de sa part. Cela n'aurait même pas été une vraie bataille. J'aurais joyeusement capitulé. Je n'avais jamais rien ressenti de tel, jamais désiré quoi - ou qui - que ce soit avec une telle ferveur. Ma peau brûlait qu'il la touche, mes lèvres qu'il les capture. Tellement fort que s'en était douloureux. Tellement fort qu'une sourde inquiétude m'avait forcé à reporter mon attention sur le film afin de ne pas me perdre dans ses yeux. Pour ne rien faire d'idiot comme me jeter à son cou. Je ne voulais pas du tout gâcher cette amitié naissante qui me réchauffait le cœur à cause d'un geste inconsidéré.

Pourtant, sous couvert de me rassurer pendant le film, il n'en demeurait pas moins que mes doigts entraient en contact avec son corps, n'arrangeant pas la tension ambiante jusqu'à ce qu'elle culmine à son maximum alors qu'en un sursaut funeste, je me retrouvais le front contre sa cuisse. Je n'avais pas la moindre idée des pensées qui assaillaient Kenny. Elles étaient pourtant assez semblable aux miennes. Dans quelques temps, peut être serais-je capable de rire de cette scène. Pour le moment, je ne savais plus où me mettre, tentant tant bien que mal de me redresser, prenant peu à peu conscience au cours de l'opération que je ne suis pas la seule à qui cette position saugrenue faisait de l'effet. Qu'était-on sensé faire dans ce genre de situation ? Aucun des livres stupides que ma mère me faisait lire ne répondait à ce genre de question. Il n'y avait pas de chapitre à y être consacré. Peut être dans ces romans aux couvertures suggestives qu'elle cachait dans sa table de nuit... Il faudrait que j'y jette un de ces jours.

Après m'être relevée tant bien que mal, le dénouement final était enfin arrivé et le générique du film défilait tranquillement tandis que j'essayais d’alléger l'atmosphère pleine de non-dits et de tension encore palpable. Il était essoufflé, sa voix était rauque et la mienne ne valait pas mieux. Ce timbre grave résonnait en moi et ma respiration se faisait plus hachée tandis que mon rythme cardiaque s'accélérait. Je n'avais pas l'expérience de Kenny, aussi peinais-je à mettre un mot sur ce qui se passait. Il était évident qu'il m'attirait. J'avais toujours eu le béguin pour lui, mais là, c'était différent. Je le désirais. Et je réalisais à présent que c'était une grande première. Évidement, je me doutais bien que sans les aphrodisiaques, rien de ce que je pensais détecter chez Kenny ne se serait jamais produit. Je n'étais pas le genre de filles qui faisaient tourner des têtes. Pas que je le mérite de toute façon. Il était grand temps de redescendre sur terre. Le silence s'étira jusqu'à ce que Kenny me propose une boisson.

« Je veux bien, merci. »

Sourire et politesse, deux armures que je connaissais bien pour essayer de me recomposer et de rassembler mes pensées confuses. La rougeur de mes joues n'est pas près de me laisser en paix. Du moins, c'était ce que je pensais jusqu'à ce qu'un juron dans lequel perçait un éclat de douleur ne parvienne jusqu'à mes oreilles et que le sang déserte mon visage. D'un bond, je me dirigeais vers le couloir pour voir si Kenny allait bien. Il était en train de lire à mon arrivée et, tandis qu'une partie de mon esprit écoutait sa lecture, l'autre restait bloquée sur ce qu'il tenait dans les mains et dont j'avais l'exclusivité. Apparemment, il s'agissait d'un nouveau cadeau de Sandra. Je restais figée, sous le choc, quelques instants avant d'être prise d'un fou rire incontrôlable. La tête de Kenny était vraiment impayable. C'était la première fois de toute ma vie que je le voyais rougir. Et je l'avais pourtant bien observé. De loin. Il était gêné et c'était vraiment adorable. Enfin, moi aussi, mais c'était beaucoup plus ordinaire. J'essayais tant bien que mal de me reprendre avant de lui dérober le post-it ainsi que l'objet du délit et de reprendre la lecture.

« 'Je sais que tu n'es pas gay, Kenny' – c'est toujours bon à savoir - 'c'est pour ça que je te demande de porter ça'. »

La teinte de mes joues devait à présent se marier harmonieusement avec celles de Kenny. Je levais la main un peu plus haut de façon à me retrouver nez à nez avec les préservatifs et pouvoir les compter.

« Cinq ? C'est pas un peu prétentieux ? »

Je ne me laissais pas souvent aller à ce genre de plaisanterie, en grande partie parce qu'il était rare que je me sente suffisamment en confiance pour ça. Entre mon tempérament discret et mes activités extrascolaires à l'Eglise, on me croyait souvent plus vieux jeu et coincée que ce que je n'étais réellement. Ça m'allait très bien, au moins ainsi, la plupart des gens évitaient d'être trop tactiles. C'était une façon de me protéger.

En ce qui concernait le message de Sandra, il était évident qu'elle avait envisagé toutes les issues possibles à notre petite réunion et aussi qu'elle avait pris un peu trop au pied de la lettre certaines de nos discussions. Je ne savais pas trop si je devais en être fâchée ou lui faire un câlin.
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