To die would be an awfully big adventure - Warrenn

Ce fut là son premier surnom, tiré du roman éponyme de Burroughs... Cette appellation fut certainement la seule un temps soit peu positive à laquelle Warrenn eut droit ! Adorateur des animaux et de la nature, il avait été tout à fait logique pour ses petits camarades de classe de le renommer ainsi. En ce temps, le jeune garçon ne s'était pas complètement détaché de la sociabilisation... Il était cependant aisé de remarquer sa distance avec les autres élèves. Oh évidemment, Warrenn savait se montrait joueur et amusé -c'est un tempérament qu'il aura su entretenir tout le long de son adolescence- seulement son attention était bien plus souvent tournée vers l'extérieur. Vers la verdure et les animaux... Il était récurrent de retrouver le petit Bishop les mains en sang, couverts de morsure de serpents. Le garçon semblait parfois trop intrigué par les couleuvres de son jardin. Il n'aura jamais retenu la leçon !


Un second surnom qui lui fut offert durant ses années de collège ! Warrenn était en ce temps-là un élève plutôt bon en cours bien que distrait... Sa tête se retrouvait bien plus souvent rivée vers la fenêtre que sur le tableau... C'est durant cette période que le garçon se découvrit un tempérament acerbe et cynique. Il était question en premier lieu de répondre aux élèves malveillants qui souhaiterait l'extraire de ses rêveries... Le collège n'était définitivement pas un lieu propice à la marginalité, pourtant nous pourrions dire que Warrenn s'en était bien sorti ! Crachant sa répartie et ses vérités sur quiconque osait le déranger, il fut finalement laisser tranquille, mis à l'écart avec ses livres documentaires... En ce temps, certains élèves populaires s'amusaient parfois à se lancer des défis en se frittant avec le jeune Bishop. Il s'agissait là de véritable joutes verbales, terminées quelques fois par des coups au menton...


Voilà un surnom qui aura particulièrement bien collé à la peau de Warrenn. Un surnom qui encore aujourd'hui fait entendre parler de lui ! C'est au lycée que le jeune homme dégota cette perle rare... De l'association de "weed" et "weirdo", Warrenn était désormais remarqué dans l'établissement comme un "putain de hippie". Le garçon ne connaissait en rien ces termes, et ne s'apparentait que très peu à une telle culture... Il fallait dire cependant qu'il le cherchait bien : Warrenn avait pris l'habitude de constamment marcher pieds nus... Un état d'esprit qui lui valut les remontrances de bien des personnes -ses parents les premiers-. Les élèves du lycée auront rapidement fait d'assimiler ce caractère paresseux et beaucoup trop posé à une consommation de marijuana... Si ces deux facteurs n'avaient certainement aucune liaison, Warrenn avait bien pris l'habitude de côtoyer les milieux louches de la ville, fumant à ses heures perdues.


C'est à l'âge de dix-neuf ans que le garçon contracte les premiers symptômes d'une leucémie. Son teint se pâlit, sa carrure s'amaigrit et sa santé se fait de plus en plus branlante... Les plus curieuses commères d'Aster Cove auront vite fait d'apprendre la nouvelle. C'est une sale image que Warrenn propage sur les Bishop, à tel point que l'on tente de faire taire les rumeurs... Pourtant, les faits sont là, tout le monde le voit, tout le monde le sait. Le jeune homme se rend une fois par semaine à l’hôpital, forcé de suivre une chimiothérapie à coup de médicaments plus violents les uns que les autres... Le cancer aura su se calmer pendant les quatre années qui suivirent, mais le garçon restait bien maladif. Il fut tout à fait aisé pour les gamins malintentionnés de lui trouver un surnom en adéquation avec sa condition... "Futur cadavre" reste plus rare, mais les plus téméraires et mauvais se feront une joie de lui offrir cette appellation de très mauvais goût.


Un surnom assez peu utilisé en réalité... Seule sa famille le désigne comme tel. Une honte pour les Bishop. Un jeune homme que l'on tente de cacher, de couvrir afin de garder une image propre ! Il faut dire que Warrenn sut se forger un tempérament bien en dehors des conventions de sa famille... Anarchiste, défiant les codes sociaux à chacune de ses paroles et de ses actes... C'est avec un tel comportement qu'il se retrouve parfois au commissariat, pris en charge par son malheureux cousin Walter. À les voir l'un face à l'autre, il est plutôt difficile de les imaginer appartenir à la même famille... Une mince chose les lie cependant : l'un a échappé à la mort, l'autre tombe irrémédiablement dedans.