wanna be missed - billy

(idle town) Billy, il aime sa ville, il aime Aster Cove parce qu'elle a sûrement le don de le faire exister aux yeux des autres. Billy, il y a tout le monde qui le connaît ici ou qui a au moins entendu son nom de famille. Il aime bien sentir cette sensation, un truc où se mêle le respect, l’intérêt, le désir aussi bien sûr. A.C, c’est la ville qui l'a vu naître tout comme ces ancêtres. Les Bryant, ils se lèguent la même maison, presque devenue manoir, depuis de nombreuses générations. Ils l’agrandissent, la mettent au goût du jour, mais jamais ne l'abandonnent. Les Bryant, ils ne partiront sûrement jamais. (money can't hold you)  Ses parents ont toujours fait attention à son éducation, ils n’ont jamais voulu leur gosse naïf ni même stupide et encore moins faible. Par exemple, sa mère, elle faisait toujours en sorte de venir lui lire une leçon ou une histoire, qu’il fasse jour ou nuit noire. C’était son petit rituel à elle pour se dire qu’elle était là et bénéfique pour son fils, même si parfois, c’était le seul contact qu’elle entretenait avec lui durant la journée. Elle aimait durant ces moments lui faire décortiquer les lettres, elle aimait le voir apprendre et retenir, le voir imaginer et s’évader. Pour le père, s’était quelque chose de plus sportif, pour ne pas échapper aux stéréotypes. Ensembles eux, ils vont voir des matchs, se passent parfois la balle, s’en vont courir ensemble, papa lui disait qu'il faut se défendre, taper en premier, se faire respecter et puis c’est tout. Pas trop le temps pour l’enfant, faut bien gagner de l’argent. Puis, c’est cette même monnaie qui leur a permis de le bercer durant toute son enfance, ils usaient des paquets joliment emballés, des cadeaux qui ont toujours servi à cacher leur absence. Il ne leur en veut pas trop, même si parfois, il les voudrait plus présents. (such a boy) On pourrait facilement se douter que le gosse n'a sûrement jamais été bien entouré, car aussi, non, il n'y aurait pas ce besoin qui se fait sentir : celui de faire plaisir, cette dépendance maladive envers les autres. Le regard de ceux qui le côtoient à une trop grande importance, il est un peu trop dépendant, il est prêt à mentir et tromper pour être toujours du bon côté, ce n'est pas vraiment une question de gentils et de méchants, mais plus de perdants et de gagnants. Ça, c'est d'ailleurs l'une valeur que ses parents ont bien réussi à lui transmettre, ce besoin de victoire, même illusoire. Perdre, c'est pour les autres, tout comme pleurer ou se lamenter, Billy, on le lui a assez répété. Billy, on a toujours voulu en faire un homme et tout le monde est, jusqu'à là,  très content du résultat même si le garçon semble être un peu lasse de tout ça. Il y a des choses qui l'ont toujours déranger dans ces préceptes pourtant trop bien absorbés. (runnin') Billy, il a toujours aimé courir, courir derrière ses parents, courir derrière les oiseaux qui s'envolent trop tôt, courir avec papa parce qu'aussi, non, il ne le voit pas, courir au soir quand il en a marre. Les jambes de Billy, elles sont faites pour le mouvement, faites pour battre le sol jusqu'à s'envoler parce que cette maudite terre ferme, il n'arrive plus à la supporter. Billy, il a ses instants où il échappe à la gravité, où il se défait des responsabilités qu'il sent s'imposer sur ses larges épaules. Billy il est tout aussi doué pour fuir, esquiver les obstacles que pour foncer à leur rencontre.  On dit aussi de Billy qu'il va vite, si vite qu'il arrive parfois à distancer ses propres pensées, celles auxquelles il ne voudrait pas confronter.  Billy, c'est peut-être pour ses raisons qu'il s'illustre aussi bien sur le terrain et la verte pelouse.  (writer in the dark) L'école n'a jamais été son lieu de prédilection même s'il a toujours su s'y conformer, Billy, il ramenait toujours des notes qui pouvaient contenter ses parents. Les matières qui lui ont toujours posé problème sont les matières scientifiques où il ne peut espérer que la moyenne. A contrario, le gosse s'en sort très bien en histoire et en littérature. Lire, c'est quelque chose qu'il apprécie quand il n'a rien d'autre à faire et qu'il serait trop fatigué pour aller s’entraîner. Laissé courir le stylo sur une feuille librement, il le fait plus rarement encore, parce qu'il se dit que ce n'est pas quelque chose qu'il devrait faire. C'est une activité qu'il trouve trop féminine, marquer sur du papier ce qu'il pourrait bien ressentir, ce qui ne voudrait pas sortir sur sa langue, c'est un truc réservé aux femmes, ce n'est pas pour lui.  (pretty little birds ) Si Billy est une personne populaire et qu'il adore ça, il n'est pas pour autant un leader, lui, ce n'est pas de ceux qui dominent, c'est de ceux qui laissent leur place aux plus fortes têtes. Il n'aime pas les responsabilités, il aime ses petites libertés et il ne veut pas les mettre en danger. Billy, il sait toujours où il doit être, ni trop soumis ni trop rebelle, il obéit, mais quand ça le fait trop chier, il n'hésite pas à critiquer. Cela va de même quand quelque chose le dérange trop longtemps, la langue s'agite avec véhémence tout comme ses poings qui savent frapper. Billy, il ne faut pas trop le pousser, il accepte difficilement ce qui irait à son encontre. Billy n'en reste pas moins sympathiques avec les gens qui l'entourent tout le monde le dira. Il est peut-être juste un peu dur avec ses conquêtes qu'il considère comme des choses éphémères, des choses qu'on l'on oublie en fermant les yeux, des choses que l'on remplace en les rouvrant. Peut-être parce qu'elles ne compte pas vraiment.