Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] :

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MessageSujet: Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] :   Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] : EmptyJeu 11 Jan - 20:36


Bartholomew Caldwell Ft. Jimm Pillsbury

Une Aide Considérable

Georgie McGalaan avait disparu depuis un an et demi. Les trois mousquetaires n'existaient plus. Gabriel Mayfair et Jimm Pillbury traînaient toujours ensemble. L'ambiance demeurait moins à la fête. Les deux garçons conservaient une tristesse monstre qu'ils tentaient de cacher à autrui. Ils ne désiraient pas qu'on les juge ou qu'on les observe comme des bêtes de foire. Or, par moment, il était difficile de conserver une existence normale. Les gamins essayaient de comprendre ce qui s'était passé. Les habitants de Aster Cove imaginaient des théories bidons d'enlèvement ou de simple disparition, voire de fugue. Les deux amis voyaient plus loin. Ils croyaient au surnaturel. Pour eux, la réponse se situait dans cet élément. Alors, ils devaient creuser. Ils s'épuisaient beaucoup à tenter de trouver la solution, mais surtout à chercher leur meilleur pote. A la maison, Jim ne montrait pas sa souffrance. Sa mère était tellement accrochée à son fiston chéri qu'elle l'aurait envoyé chez un psychologue pour l'aider. Il ne pouvait pas se confier à elle. Elle le visualisait encore comme un bébé et elle craignait toujours le pire pour lui. D'ailleurs, elle le surprotégeait depuis la disparition de Georgie. Il rencontrait un couvre-feu mais aussi des consignes strictes. La situation le désarçonnait. Or, il ne pouvait rien dire. Il ne souhaitait pas stresser sa mère car il la respectait beaucoup. A l'école, il s'effaçait de plus en plus. Il se dirigeait beaucoup à la bibliothèque pour terminer des nouveaux puzzles que Georgie aurait apprécié. Il révisait plus que de nature alors qu'il avait des grandes facilités, il ne connaissait pas la nécessité de sortir à tout-va ses cahiers. Il désirait se cacher, se rendre invisible. En même temps, il réfléchissait à la manière de retrouver Georgie mais aussi à la théorie du surnaturel. Il avait arrêté le sport, il ne courait plus et ne participait plus aux compétitions pour le prof de sport. Son image d'intello se creusait de plus en plus et les autres l'ennuyaient de plus en plus. Il s'en fichait. Il ignorait ces paramètres, Gab l'aidait pas mal à ce niveau. Avec le temps, le gamin se sentait de moins en moins en face avec le monde actuel. Il se marginalisait et la situation pesait énormément. Il souhaitait plus que tout revoir son ami. Il ne parvenait absolument pas. Il devenait irritable. Cela se prouvait encore une fois lors du cours d'anglais. En effet, un camarade le saoulait. Il s'amusait à faire des dessins représentants Gerogie et Jimm en mode « amoureux ». Il se moquait du lien des trois garçons. Il venait d'écrire « Jim + Georgie » et il gribouillait un cœur. Sans plus attendre, Pillsbury qui ne tenait plus, se levait à la hâte. Il n'avait jamais été violent ou méchant mais présentement, il n'en pouvait plus. Alors, il choisissait de donner un coup de poing sur le visage de son assaillant. Jimm ne possédait pas de force, il était petit et fin. Le gamin, n'en revenant pas, préférait se défendre. Il se levait à son tour pour attraper Little Jim et le mettre par terre. Il donnait des coups de pieds. Énervé, mais incapable de se défendre, le petit tentait de se relever. Il offrait des coups au vent. Il ne ressentait pas la douleur. Tout tournait mal dans le cours de Caldwell alors que Pillsbury appréciait et respectait tant ce professeur : ce n'était pas voulu. Comment allait réagir ce dernier ? En colère, Jimm ne pouvait pas pensait à sa culpabilité.



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MessageSujet: Re: Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] :   Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] : EmptySam 13 Jan - 21:03

A chaque fois que je faisais l'appel, j'avais ce nom. Ce nom que je ne prononçais plus depuis plus d'un an. Au tout début de la disparition de Georgie j'avais commencé par ne plus faire l'appel. De toute façon, ses camarades en avaient profité pour sécher les cours avec l'excuse du "traumatisme". L'habitude était cependant revenu au bout d'un mois. Pas parce que j'avais perdu l'espoir de revoir un jour la bouille de cet enfant en face de moi - mais parce que ça aidait aussi mes autres élèves à aller de l'avant. C'était ce que m'avais expliqué la psychologue scolaire. J'étais un homme optimiste et pour moi, tant qu'il n'y avait pas de corps il y avait encore de la vie. Cela pouvait paraître stupide mais c'était ma philosophie. Je savais que je n'étais pas le seul à espérer.
Je m'étais donc levé ce matin, pour donner des cours comme d'habitude. Le sourire aux lèvres et l'impatience d'apprendre des nouvelles choses à l'avenir des Etats Unis. Dis comme ça, ça faisait un peu peur vu le niveau de certains. Pourtant ils n'étaient pas idiots, ils avaient tous des capacités mais certains ne les utilisaient pas à bonne escient. La disparition d'un être cher pouvait aussi être la raison d'un soudain changement de comportement. Mais jamais je n'aurai imaginé que Jimm en fasse partie. Sans que je ne comprenne ce qui venait de se passer, ce dernier s'était levé pour frapper son voisin de table.

- Hé oh on se calme ce n'est pas le club de boxe ici

Je m'étais rapidement dirigé vers eux, attrapant Jimm par la taille pour l'éloigner de son camarade. J'avais l'habitude d'intervenir en cas de pépin, les lycéens étaient vraiment des immatures à cette époque. Ils s'en prenaient toujours à ceux qui ne rentrait pas dans le moule. En l’occurrence j'ignorais ce qui avait pousser le jeune Pillsbury à en venir aux mains. Normalement, je devrais l'envoyer dans le  bureau du directeur mais je détestais ne pas être au courant de ce qui se passait dans mon propre cours. Et puis habituellement Jimm était un élève calme qui ne posait aucun soucis.

- Helena, emmène Luke à l'infirmerie s'il te plaît

Je laissais l'adolescente se charger de conduire le blessé pour avoir des soins. Je relâchais enfin Jimm, lui ordonnant de s'asseoir à sa place. Vu ce qui venait de se passer, les autres n'allaient pas réussir à se concentrer et chuchoter entre eux pendant tous le reste du cours.

- Bon, le cours est terminé aller tous dans la cours...sauf toi Jimm

J'allai surement avoir une interrogation de la part du directeur pour savoir pour quelle raison j'avais libéré mes élèves plus tôt, mais ce n'était pas important. Une fois tout le monde sortie, excepté Pillsbury, je m'asseyais à la place du camarade qu'il avait blessé. Ses affaires étaient encore là et je tombais sur un dessin. Je levais un sourcil face au coeur qui encerclait le nom de Jimm & celui de Georgie.

- C'est donc ce gribouillage qui t'a mis dans tous ces états ?

Lui demandais je en lui montrant la feuille. Si c'était le cas, j'étais un peu déçu. Je ne voyais rien de scandaleux là dedans.
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MessageSujet: Re: Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] :   Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] : EmptyDim 14 Jan - 18:50


Bartholomew Caldwell Ft. Jimm Pillsbury

Une Aide Considérable

Jimm Pillsbury venait de franchir une limite. Ses nerfs lâchaient complètement et il usait de violence devant toute la classe mais surtout devant le professeur qu'il respectait tant. L'adolescent ne pouvait jamais s'exprimer face aux autres. Sa mère était trop présente. Elle chouchoutait et elle choyait son fiston comme jamais. Si elle connaissait le réel état de son enfant, elle rencontrerait la dépression, la peur et la panique. Elle enverrait son fils chez le psychologue. Little Jim ne souhaitait pas être considéré comme fou, aliéné. Ses camarades le charriaient déjà assez. Ils trouveraient un motif de plus pour rigoler de lui. Seul Gabriel Mayfair restait à l'écoute car il partageait la même souffrance que Jimm. Ce dernier ne supportait plus cette pression. Georgie lui manquait horriblement et ne pas connaître le vécu actuel de son ami le torturait. Il imaginait que quelque chose de surnaturel se tramait, la bizarrerie s'invitait à Aster Cove mais quoi ? Et comment pouvait-il l'aider ? La fermeture d'esprit des habitants le dérangeait. Ils pensaient avoir raison concernant cette disparition. Ils oubliaient presque ce gamin perdu. Jimm ne comprenait plus rien et il n'était plus en phase avec le monde qui l'entourait. Présentement, il pétait littéralement un câble et il s'affichait publiquement. Petit et fin, il ne gagnerait pas contre Luke mais s'il pouvait le faire taire, il serait déjà un peu plus soulagé. Pillsbury réussissait à se relever. Or, il lui était impossible de cogner son camarade. Monsieur Caldwell le retenait par la taille. Il ordonnait à tout le monde de se calmer. La classe était énervée et l'ambiance devenait pesante. Jimm continuait à donner des coups dans le vent. Il ne réalisait pas ce qu'il faisait. Plus tard, il culpabiliserait d'avoir obligé Bartholomew à subir ce contexte gênant. Le professeur d'anglais gérait parfaitement bien la situation. Il exigeait qu'une élève accompagne Luke à l'infirmerie. Le gamin s'en sortirait avec un simple œil au beurre noir. Luke était bien plus grand, costaud et fort que Jimm alors il avait eu le dessus. Le meilleur ami de Georgie souffrait au niveau des côtes à cause des coups de pieds reçus. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Il venait de perdre le contrôle. Caldwell obligeait l'ado à rejoindre sa place. Little Jim respectait cette consigne. Il baissait la tête, ne souhaitant pas être observé comme une bête de foire. Des larmes coulaient le long de ses joues. Les autres élèves avaient le droit d'aller en récréation. Des cris de joie se faisaient entendre, ils osaient même remercier Jimm qui n'en menait pas large. Le professeur s'installait à la place de Luke. Il pouvait observer le dessin de ce dernier. Rien de bien méchant certes, mais il s'agissait de la pique de trop. Bartholomew, avec son look atypique, posait une question à son interlocuteur. Pillsbury préférait haussait les épaules. Il n'était pas encore enclin à discuter. Il fixait sa table et il tentait d'essuyer ses larmes. Doucement, il commençait à réaliser la situation.

Ma mère, elle ne va rien savoir ?
Il jetait un coup d'oeil furtif à l'attention du professeur. Elle ne va pas le supporter, pardon, je ne voulais pas... . Il se concentrait sur sa trousse maintenant, il était mal à l'aise et il fallait qu'il se calme. Il sentait que Caldwell était à l'écoute. Il paraissait si différent des autres adultes, plus accessible. Pourquoi ? Jimm pensait qu'il méritait une belle punition mais il avait peur de la réaction de sa mère. Il avait été trop loin, il le regrettait.



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MessageSujet: Re: Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] :   Une aide considérable [Bartholomew Caldwell] : EmptyMar 16 Jan - 18:35

Jimm n'était pas connu pour sa violence. J'étais donc bien étonné de son comportement. Je mettais ça sur le compte de la disparition de son meilleur ami. Surement l'adolescent n'avait il même pas bien dormi depuis ce fameux jour. Où était il ? Que s'était il passé ? Des questions que les parents de Georgie devaient se poser ainsi que ses amis. Je n'étais ni l'un ni l'autre, mais j'étais moi aussi préoccupé par cette histoire. Je n'étais pas du genre à croire aux fantômes et à tout ce qui était surnaturel mais...peu après mon arrivée à Aster Cove il y avait eu ce brouillard étrange qui avait bien duré avant de disparaître comme par enchantement. C'était assez suspicieux. Et puis après il y avait eu des disparitions, sans aucune trace ni aucun indice. Des habitants avaient pris peur et s'étaient empressé de déménager. Peur de quoi ? On ne savait même pas ce qui se passait dans cette ville. Si tout ça était lié à un tueur en série ou autre chose de totalement loufoque.
Mon rôle en tant que professeur était de rassurer mes élèves, les plus jeunes, comme Jimm. Leur dire que tout allait bien et que la police faisait son travail. Et aussi de gérer les petites bagarres de lycéens. Heureusement, il n'y avait pas eu de blessures graves. Surtout pour une chose aussi ridicule qu'un dessin.

- Je ne peux pas te le garantir, la mère de Luke risque d'aller voir la tienne pour se plaindre. Je ne peux que te défendre, si tu m'expliques ce qui s'est passé par la tête...Ca ne te ressemble pas de frapper un camarade de classe

Je le voyais qu'il regrettait son geste, la tête baissé et les yeux larmoyants. Ah, ça me brisait mon petit coeur de voir mon élève ainsi. Je soupirai, fouillant dans la poche de mon pantalon avant de poser devant lui une petite boîte de smarties. La chocolat c'était bien pour remontrer le moral des enfants.

- Tiens, prend ça et arrête de pleurer, je préfère quand tu souris

Le secouai légèrement la boîte, faisant s'entrechoquer les smarties à l'intérieur comme un maracas. Après il aimait peut être pas ça mais ce n'était pas écrit sur son front. Et puis même si je n'étais qu'un professeur, je désirai que mes élèves soient heureux dans cet établissement. J'en faisait surement beaucoup trop d'ailleurs à ce sujet...

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