Annunziata Garaffi ◘ il mondo è matto perché

Qu’est-ce que le destin !? Il existe sans doute autant de conception du Destin qu’il existe d’hommes et de femme sur terre. Certains vous diront que la vie n’est qu’une longue succession de hasards heureux et malchanceux alors que d’autres vous assureront mordicus qu’en réalité tout a été prévue d’avance par un Dieu, une entité sorte d’entité omnisciente… Annunziata n’a évidemment pas la question à toutes ces questions, tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle n’existe que grâce à un heureux concours de circonstances. Combiens y-avait-il de chances pour que Fabrizio Piovanlli, alors jeune séminariste abandonne les Ordres pour se marier avec Sarah, jeune étudiante américaine qu’il venait de croiser devant l’Eglise de la Santissima Annunziata !? Sans doute pas beaucoup voir aucunes… Mais c’est ce concours de circonstances qui donna naissance à Annunziata qui passa les premières années de sa vie à Florence, dans la plus belle ville du monde, elle monta tout de suite un certain intérêt pour les arts et l’architecture pour le grand plaisir de sa mère qui rêvait de la voir devenir l’artiste qu’elle n’avait pas pu être. Malheureusement après quelques années, les jeunes parents furent obligés de partir s’installer à New-York City.

Ce départ fut vécu comme un réel déchirement par leur enfant qui ne s’adapta pas réellement à la vie new-yorkaise. Est-ce dépaysement où simplement l’appât du gain qui poussa Fabrizio à se rapprocher de la mafia italienne et à sombrer dans l’illégalité ? Nul ne le sera sans doute jamais, mais cette nouvelle vie permis à la petite famille de quitter le Queens pour le New Jersey avant d’inscrire Annunziata dans une école privée réputée pour ses résultats exceptionnels. Nôtre Histoire aurait pu s’arrêter les Dieux, le Destin, le Hasard… appelez ça comme vous voulez, changea la vie des Piovanlli, lors d’un braquage de banque, Fabrizio fut rattrapé par la police qui le mis face à un dilemme : finir sa vie sous les barreaux où acheter sa liberté en racontant tout ce qu’il savait sur le monde du crime organisé. Effrayé à l’idée de perdre sa femme et sa fille, il décida de choisir la deuxième solution et intégra rapidement le programme de protection des témoins du FBI.

Annunziata alors âgée de dix-huit ans fut atterrée par l’annonce de son père, en plus de perdre son nom de famille, elle allait également devoir abandonner ses amis, sa famille et tout recommencer dans un trou perdu au milieu du Maine. L’intégration fut difficile pour cette jeune adulte qui adorait la Grosse Pomme et son agitation quasi permanente, heureusement sa route croisa rapidement celle de Joshua, un gaillard un peu plus vieux qu’elle qui ne fit pas attention à son accent italien assez prononcé ainsi qu’à son sale caractère et qui commença à l’amener avec lui lorsqu’il chassait le « monstre » dans les forêts et les campagnes qui entouraient la ville. Il y eu pas mal de rires, des disputes et même quelques baisers… Puis le grand enfant quitta le pays pour faire ses études ! Loin d’être fleur bleue, Nunzia ne se laissa pas abattre par ce départ et elle quitta Astre Cove pour retourner à Florence, dans sa ville natale où elle entama des études d’arts dans le but d’un jour devenir conservatrice de musée. Elle fit d'ailleurs quelques stages au magnifique Musée des Offices et se rêvait conservatrice de cet endroit hors du commun.

Là-bas elle s’épanouit et aurait adoré pouvoir passer le restant de ses jours dans cette ville magnifique dans laquelle elle s’épanouissait et se sentait totalement à sa place. Malheureusement la mère d’Annunziata tomba gravement malade et celle-ci fut obligée de revenir aux Etats Unis d’Amérique pour s’occuper d’elle et soutenir son pauvre père dans ce moment compliqué. Le retour à Astre Cove fut assez compliqué, puisque malgré ses diplômes et ses nombreuses qualités, elle mit du temps avant de trouver un vrai boulot et c’est finalement un vieil ami à elle qui lui permis de trouver un poste en tant que bibliothécaire dans une petite bibliothèque de quartier. Ce n’était bien évidemment pas le métier dont elle rêvait, mais cela lui permis tout de même de mettre de l’argent et de trouver un petit appartement en centre-ville. C’était sans compter un propriétaire peu scrupuleux, qui après quelques mots, décida d’augmenter brusquement le loyer de son appartement, une méthode de voyou qui poussa la belle italo-américaine à passer une demander de locataire dans le journal local et contre toute attente, ce fut Joshua, son premier amour, qui répondit à cette petite annonce… Le brave gaillard était devenu zoologiste et il était désormais à la recherche de bestioles, qui en réalité n’existait pas, mais au moins il avait un salaire et l’aidait à payer ce fichu loyer qu’elle était incapable de régler seule.