Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent... |
| | Xander | I can't be tamed | |
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| Sujet: Xander | I can't be tamed Mer 1 Nov - 19:32 | |
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Alexander Bloomingdale
✎ IDENTITY CARD.Bonjour à vous. Je m'appelle Alexander Lyman Bloomingdale mais tout le monde m'appelle Xander et je suis âgé de 20 ans. Je suis né un certain 14 février 1964, à New York. Je suis vendeur à mi temps dans une boutique de vêtements, ce qui fait que mon compte est dans le rouge, la plupart du temps. Il m’arrive pourtant d’avoir de grosses rentrées d’argent. On dit de moi que je suis intrépide, sauvage, charismatique mais aussi rebelle, insouciant, égoïste. Sinon je suis célibataire et libre comme l’air. Je pense que c'est tout. Oh, vous ne trouvez pas que je ressemble à Lucky Blue Smith ?✎ LIFE IS LIFE.- Spoiler:
Une maison de banlieue, avec la barrière blanche, la balançoire et tout le tintouin. Une femme impeccablement coiffée et un homme d’affaires plein aux as. Le tableau parfait de la petite famille n’échappant pas au cliché. Car Monsieur fric plein les poches a une jeune et jolie maîtresse. Sa secrétaire, pour rester dans le cliché abject. Et puis un jour, la jolie petite secrétaire s’arrondit et alors que son état s’affiche aux yeux du monde, Monsieur ne la trouve plus si jolie. Pourtant celle qu’il prenait pour une jolie petite niaise n’était pas si bête. Elle a des moyens de pression, de chantage. Et elle sait s’en servir pour obtenir ce qu’elle veut. Un nom. Une simple reconnaissance sur l’acte de naissance pour donner à son fils une chance. Et de l’argent bien sur, pour s’installer ailleurs. Une pension pour vivre confortablement.
Elle avait de l’idée Maman, on ne pouvait le lui reprocher. Ce coup d’éclat a sans doute pris toute son énergie, car, le reste des manipulations qui ont jalonné notre vie, elle m’a laissé les opérer pour son compte. Cerveau machiavélique toujours en éveil, elle a façonné celui que je suis devenu. Mon manque d’empathie, ma vision biaisée du bien et du mal, c’est mon héritage. Je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Non. Je suis juste profondément égoïste. Je n’ai jamais rencontré personne, ma mère mis à part, valant la peine que je fasse passer ses besoins avant les miens. Et j’ai de gros besoins. J’aime être le centre d’attention mais j’ai horreur d’être pris en pitié. Je veux tout, tout de suite et sans avoir à faire d’efforts, comptant sur mon physique et ma chance insolente pour me sortir de toutes les situations. Et quand ca ne suffit pas, je mens, je triche et je piétine quiconque s’obstine à m’empêcher d’atteindre mon but.
J’étais sensé être une assurance vie. Un moyen simple pour ma mère d’être entretenue pour le reste de sa vie. Elle n’avait pas besoin d’un enfant, elle avait besoin d’un capital à faire fructifier sur le long terme. Les avocats de mon père ne l’ont pas vu comme ça. La pension qu’elle espérait a été réduite à presque rien et à seize ans, elle a insisté pour que je trouve un travail à temps partiel en plus du lycée. Il faut s’avoir qu’après son accouchement, elle était revenue dans sa ville natale d’Aster Cove. J’ai beau être né à New-York, je n’ai jamais connu cette ville qui, pourtant, m’attire inexorablement.
J’ai commencé à travailler comme vendeur dans un magasin de vêtements. Mon sens de l’esthétique est plutôt affirmé et je sais mentir comme un arracheur de dents. Je pourrais vendre des frigos à des esquimaux pour peu qu’ils me laissent leur parler assez longtemps. L’argent que je gagnais n’était pourtant pas suffisant. Ma mère n’avait jamais retravaillé depuis ma naissance. Et depuis que mon père nous avait rayé de son carnet de chèque, elle était devenu l’ombre d’elle-même, me pressant par tous les stratagèmes possibles d’extorquer de l’argent à nos voisins, de faire appel à leur pitié. En somme, j'étais le petit gamin à la gueule d'ange qu'on envoyait faire la manche. Cela m’a rapidement dégoutté et j’ai trouvé un autre moyen.
Ca a commencé au lycée. De petits paris de rien du tout pour commencer. Mettre des pétards dans le pot d’échappement de tel professeur. Voler la reprographie du contrôle de maths. Le tout contre rémunération. Puis les choses sont devenues plus dangereuses. Combien de coups je pouvais prendre en restant stoïque. Combien de secondes je pouvais rester sur une voie ferrée alors que le train arrivait. 20 dollars par minute que je tenais avec des glaçons dans la main, une cigarette contre le bras… Mais Aster Cove n’était pas vraiment le meilleur endroit pour tout ça. J’ai étendu mon cercle d’action dans les villes voisines en participant à des courses de voitures de nuit. Les mises étaient intéressantes et j’étais doué. Cela me permettait de payer les factures. M’occuper de mon épave de mère. La seule personne dans ce monde à qui j’accordais de l’importance malgré tout. Ou plutôt malgré rien.
C’était une de ces nuits. Une nuit de course comme les autres. La boucle passait du village voisin à quelques kilomètres avant l’entrée d’Aster Cove. Et puis, un imprévu. Un véhicule qui n’aurait pas du être là à cette heure tardive. J’ai réussi à l’éviter mais ce n’était pas le cas de mon adversaire du soir. Ils se sont percutés de plein fouet. Pas de survivant. Pas de témoins directs. C’est du moins ce que pense la police. Je ne me suis pas éternisé sur les lieux. Je faisais quelque chose d’illégal. J’avais les poches pleines de billets. Je n’ai donc pas appelé les secours, persuadé que quelqu’un parmi les personnes venues assister à l’arrivée de la course finirait par le faire. Je suis juste parti, sans demander mon reste. Ce n’est que le lendemain que j’ai appris que les deux conducteurs étaient morts. Depuis, je ressens un léger pincement en y repensant. Eprouvant ainsi le remord pour la première fois. Pourtant, je n’ai pas causé l’accident. Je l’avais évité. C’était l’autre qui l’avait percuté. Mais rien à faire, je ne parviens pas à effacer les images de cette nuit tournant en boucle dans ma tête comme coincé dans une spirale dont je ne peux me défaire. Mais cela finira bien par disparaitre, n’est ce pas ?
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C O D E ️ A L K A S E L T Z E R - Spoiler:
| Prénom Nom | NOM : King, un nom dont elle est très fière car elle le tient de son père, ce héro. PRÉNOM(S) : Scarlett comme la plus célèbre des jeunes filles du sud dans la littérature et Ruby comme la pierre qui surmonte la bague de fiançailles que le père de Scarlett avait offert à sa mère. ÂGE : 18 ans depuis peu. LIEU ET DATE DE NAISSANCE : Scarlett est née en Alabama, la patrie de sa mère et plus précisément à Montgomery. STATUT CIVIL : Célibataire. Elle a bien tenté de se mettre en couple l'année dernière mais ça ne s'est pas très bien fini. PROFESSION / NIVEAU D'ETUDE : 12th grade et reine de beauté. Elle vient d'être élue Miss Teen Maine et se prépare pour Miss Teen USA. CLASSE SOCIALE : Aisée sans pour autant être riche. Sa mère est issue d'une vieille famille du SUd qui n'a jamais accepté qu'elle épouse un Marines. REPUTATION : "Scarlett, on dirait une poupée. Elle est vraiment jolie. Dommage qu'elle soit si cruche". Voilà ce qui revient le plus souvent quand on parle de Scarlett. En fait, elle est loin d'être bête. D'ailleurs son GPA est bien audessus de la moyenne. Seulement voilà, elle est timide et s'emmêle les pinceaux quand elle parle. Il n'en a pas fallu plus pour qu'on la classe parmi les jolies blondes écervelées. CRÉDIT AVATAR : swan. |
The sound of Teardrops on pillows?...Tis the sad sound of a heart breaking C'était encore le même rêve. Ca fait six ans maintenant que j'ai recommencé à vivre et plus seulement à survivre et pourtant, l'ombre me guette à chaque instant. Dans des petits détails insignifiants comme quand ma mère oublie que j'ai dix-sept ans et qu'elle vient m'embrasser avant d'aller se coucher en me disant que le marchand de sable ne va pas tarder à passer. Ou encore quand Lonnie me tire les cheveux. Parfois c'est une odeur, une tournure de phrase. Et dans ces moments là, le sourire et la joie de vivre que j'arbore comme une armure se craquellent. Mais, j'ai de l'entrainement. Je relègue les souvenirs dans le fin fond de ma mémoire. Déni, mon meilleur ami. Mon fidèle compagnon. Personne ne doit savoir. Jamais. Tout mon équilibre est basé là-dessus. Sans ça, tout s'écroulerait. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à réaliser comment tout cela à dérapé. Qu'est ce que j'aurais pu faire pour l'empêcher. Mes sourires cachent mes Pourquoi? Mes tenues impeccables cachent ma honte. Mon silence cache ma culpabilité. Et mes joues, qui parfois rougissent cachent un infime espoir. Mais pour mieux comprendre tout ça, il faut revenir huit ans en arrière Le 8 juin 1977 Dear Diary, Je ne sais pas trop pourquoi je fais ça. Maman m'a offert ce journal pour mon anniversaire. J'ai eu 10 ans hier. Lonnie a tellement mangé de gateau qu'il a été malade. Il n'a jamais été très doué pour savoir quand s'arrêter. J'aurai voulu que Papa soit là mais il était en mission. Les Marines, ça ne rigole pas. Apparemment ce journal, c'était son idée. Il sait à quel point je suis timide. Il voulait que je puisse poser mes mots sur le papier jusqu'à ce que je sois prête à les dire à voix haute. C'est Maman qui me l'a dit. Dans deux semaines, j'ai un concours! Je vais pouvoir mettre la jolie robe que j'ai trouvé avec Maman l'autre jour. J'ai hâte! Et peut être que cette fois je vais pouvoir me faire des amies. Elles étaient toutes tellement jolies quand j'ai assisté au concours l'année dernière ! J'ai hâte! Le 15 juin 1977 Dear Diary, Je l’ai croisé aujourd’hui alors que Maman m’emmenait chez le coiffeur. Seulement je me suis mise à compter les pavés plutôt que de le regarder. Il est plus vieux, mais quand je le vois mon cœur bat plus fort. C’est un Freshman et… je ne sais pas. C’est bête mais le simple fait de le voir rend ma journée un peu meilleure. Maman avait l’air heureuse aujourd’hui. C’est rare depuis que Papa a été déployé. S’occuper de moi pour ce concours a l’air de lui faire du bien. Le 23 juin 1977 Dear Diary, C’était formidable. Je n’ai pas gagné mais c’était génial. Je me suis fait une amie, Eva. Elle habite avec son père dans une autre ville, pas très loin d’Aster Cove. Elle prévoit de faire tous les concours prévus cette saison et j’avoue que moi aussi. Maman est d’accord. Elle a beaucoup discuté avec Monsieur Sandman (le père d’Eva) et on dirait qu’il a chassé ses derniers doutes. A moi les couronnes ! Le 3 mars 1978 Dear Diary, Aujourd’hui, Maman n’a pas pu m’accompagner au concours à cause d’une fuite d’eau dans la cuisine. Elle a demandé à Monsieur Sandman s’il pouvait nous déposer. Le trajet avec Eva a été très amusant. J’aurais voulu qu’elle vienne à l’école à Aster Cove. Je n’ai pas tellement d’amies là-bas, entre les entrainements de gym intensifs pour les concours et mes absences répétées. Eva me tire vers le haut et m’aide à gagner confiance en moi. Nous ne sommes pas en compétition, on s’épaule et chacune se félicite des victoires de l’autre. J’ai eu une grosse crise de stress juste avant mon passage. Monsieur Sandman a été très gentil avec moi. Il m’a proposé de ne regarder que lui pendant toute la compétition, pour oublier la pression des juges. Et c’est vrai que ça m’a aidé. Eva est arrivée première et moi deuxième. Son père était tellement fier qu’il nous a pris l’une après l’autre dans ses bras. Il a presque failli m’étouffer. J’aurais tellement voulu que Papa soit là. Il me manque. Le 6 mai 1978 Dear Diary, Papa est revenu ! Il a eu une permission et on a pu partir manger une glace au Diner. Ça faisait super longtemps et tant pis si ça fait fille à son papa. On a beaucoup parlé des concours. Papa n’aime pas trop ça mais il m’a dit que tant que ça me rendait heureuse. Il a aussi dit que le fait que cela occupe Maman était une bonne chose. Avec Maman, ils ont invité Eva et Monsieur Sandman. Ce n'était pas la première fois qu'il venait à la maison mais il n'avait jamais vu Papa. Maman le considère comme son ami et elle voulait que Papa le rencontre. Ça c’est bien passé, je crois. J’ai surtout passé mon temps avec Eva. Alors que Papa et Maman débarrassaient la table, il est venu cherché Eva. Quand il m’a dit aurevoir, il a posé sa main sur ma taille. J’ai trouvé ça un peu bizarre, mais bon, il a fait la même chose avec Eva en l’entrainant vers la cuisine pour saluer mes parents. Le 17 mai 1978 Papa est reparti ce matin. C’est bête, mais quand il s’en va, c’est comme s’il emportait le soleil avec lui. Maman est toute triste. La seule chose qui lui a arraché un sourire, c’est lorsqu’on a fait les derniers essayages de ma robe pour le concours de demain. Une vraie merveille, Eva ne va pas en revenir ! J’ai hâte de voir sa tête. Je vais rater le test de littérature mais on m’a autorisé à le passer après demain. Du coup, révisions, révisions. D’ailleurs, il faut que je m’y remette. Le 20 juin 1978, Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Eva n’a pas voulu me parler après le concours. On s’est disputé ce matin. Pendant que Maman était partie chercher un café, Monsieur Sandman s’est proposé pour m’aider à enfiler ma robe. Il y avait toute une série de petits boutons à l’arrière que je ne pouvais pas atteindre moi-même. J’ai accepté. Seulement, il a commencé à passer ses mains sur mon dos nu. Il a dit que c’était un massage parce que j’étais tendue mais ça n’a fait que me crisper un peu plus. Je me suis débattue et il est parti, agacé. Maman est revenue et a refermé les petits boutons. Une fois préparée, j’ai voulu aller retrouver Eva mais elle m’a à peine regardé. J’ai fini par me planter devant elle. C’est là qu’elle me l’a dit. Son père m’avait trouvé impolie et ne voulait pas que j’ai une mauvaise influence sur Eva. J’ai failli en pleurer. En fait, je pleure en ce moment. Je crois que j’ai perdu mon amie. Le 1er juillet 1978, Je me suis réconciliée avec Eva ! Maman m’a dit que parfois, même quand on avait rien fait de mal il fallait savoir ménager la sensibilité des autres et s’excuser quand même. Je ne lui ai pas parlé de l’incident de la robe. Juste qu’Eva et moi on s’était disputées. J’ai donc pris le téléphone et ai appelé chez les Sandman. Monsieur Sandman a accepté mes excuses sans problème et a commencé à me raconter sa journée. J’ai mentionné plusieurs fois que je voulais parler à Eva mais il n’a pas voulu me la passer avant la fin de 20 minutes de conversation. Il voulait savoir à quoi ressemblerait ma prochaine robe, ce que je comptais porter comme accessoires. C’était curieux. Peut-être qu’il était un peu malade car sa voix était étrange. Quand il a fini par me passer Eva, c’était comme si on ne s’était jamais disputées. Apparemment je lui avais manqué autant qu’elle m’avait manqué. Tout s’arrange. Le 18 juillet 1978, Maman a intégré un drôle de comité. Des mères aux foyers se retrouvent pour organiser des événements caritatifs. Apparemment ça lui rappelle le Sud. En ce moment, elles veulent restaurer l’Eglise. Du coup, même si elle continue de me chercher mes robes, elle ne peut plus m’accompagner à tous les concours. Quand elle m’a dit que Monsieur Sandman m’emmènerait en compétition, je n’ai pas pu m’empêcher de soupirer. Cela n’a pas plu à Maman. Elle m’a dit qu’il était très gentil et nous aidait beaucoup lorsque Papa n’était pas là et qu’elle n’avait pas élevé une ingrate. Je n’ai pas osé lui dire qu’il me mettait mal à l’aise. C’est vrai qu’il n’avait fait que nous aider. 27 aout 1978 Ce week-end, Eva et moi avons un concours très important. Le plus important de la saison. Ca fait un moi qu'on s'entraine. Les sélections et la finale se passent sur deux jours. J'ai préparé un enchainement de gymnastique rythmique. J'espère que cela plaira aux juges. Maman ne pourra pas être présente cette fois. Je vais faire la route avec Eva. Le concours est à l'autre bout de l'Etat alors j'espère qu'elle aura de la conversation pour durer tout le trajet. Ah! J'entends Maman et Monsieur Sandman discuter en bas. Quelle journée! Entre le voyage et les éliminatoires en soirée c'était terrible. J'avais mis une jolie robe rouge. Elle était vaporeuse et s'arrêtait au dessus du genou et j'ai adoré faire ma performance sur scène. Jamais je ne m'étais sentie aussi vivante. Avec Eva, on a toutes les deux été sélectionnées! C'était super. On vient de commander au room service. On dort dans la même chambre et son père a sa propre chambre communicante. Eva m'a dit qu'il était au bar de l'hotel avec d'autres parents (oui le concours se passe dans un grand hôtel). Ah! Le room service arrive. J'arrêtais ensuite ma lecture. Les pages suivantes étaient déchirées. Grossièrement. Comme si quelqu'un avait passé sa colère dessus. Et c'était bien le cas. J'avais essayé dans de fois au cours des années de coucher sur le papier ce qui m'était arrivé cette nuit là. J'en étais toujours incapable. Le Père Patrick me disait toujours que je ne pourrais exorciser mes démons qu'en leur faisant face. Qu'en me taisant, je ne faisais que laisser grandir la Bête en moi et qu'un jour, elle me dévorerait. Il n'avait cessé de m'inciter à porter plainte. Mais je ne pouvais pas. Ce n'était pas mon secret qui risquait de me tuer. C'était de faire face à la vérité. De laisser ma famille découvrir ce qui m'était arrivé. Je savais qu'ils ne s'en relèveraient pas. Alors je devais être forte pour eux. Et puis j'avais bien trop honte de ce que j'avais pu faire pour déclencher ça. Il devait bien y avoir une raison non? Après tout, il m'a bien dit ce soir là, et toutes les autres fois, que c'était de ma faute.
Le soir avant la Finale du Concours, avec Eva, on s'était gavé de popcorn en écoutant de la musique. Nos voisins de chambre étaient même venus toquer à notre porte pour nous demander de baisser le volume. Nous étions allées nous coucher le sourire aux lèvres et j'étais certaines de passer un week-end merveilleux. Comme je m'étais trompée.
Au milieu de la nuit, je m'étais réveillée assoiffée. Alors que j'allais me chercher un verre d'eau dans la salle de bain commune, j'avais entendu comme des gémissements dans la pièce à côté, la chambre de Monsieur Sandman. A l'époque, j'avais cru qu'il était malade ou qu'il souffrait, alors en bonne chrétienne (ou crétine selon le point de vue), j'avais entrouvert la porte. Ce moment hante encore mes cauchemars. Il était là, assis sur son lit, nu, un de mes tee-shirts pressé contre son visage et son autre main... Non, je ne peux même pas en parler. Mes souvenirs de cette soirée, de ce qui s'est passé après ça, sont toujours aussi décousus. Ils me reviennent par bribes, par sensations, par images. Il m'avait vu et j'avais scellé mon destin. C'est ce jour là qu'il a basculé. Que le père un peu étrange de ma meilleure amie est devenu mon bourreau. Encore aujourd'hui, je me demande si tout n'aurait pas pu être évité si j'étais sagement restée dans mon lit.
Je l'avais aguiché avec mon short de pyjama et mes sourires provocant pendant le concours. C'est ce qu'il avait dit en m'attrapant par les cheveux. Je me souviens qu'il sentait la sueur, le stupre et le gin. Une combinaison qui, encore aujourd'hui me donne des hauts le coeur. Je me souviens de la douleur, de l'intrusion. J'ai eu beau me débattre, sa main me baillonait tandis qu'il répétait que je n'aurais pas du le séduire comme ça. Que toute ma famille serait déçue de moi. Il me demandait si j'avais pensé à Eva en me comportant comme une traînée. Je ne comprenais pas. Qu'est-ce que j'avais fait? C'était la danse? J'avais dit ou fait quelque chose de déplacé? Sa voix se faisait parfois douce et parfois brutale, à l'image de son comportement.
Et, alors que tout mon être avait fini par se réfugier loin, très loin, dans un endroit où l'horreur et la douleur n'existait plus, il fini par libérer ma gorge. Je n'étais plus qu'une coquille vide, mon esprit brisé et mon âme en miettes. Et c'est alors qu'il m'offrit le chemin du déni. Il me promit de ne jamais en parler. Que ce serait notre secret. Que jamais mes parents ou Eva ne découvriraient ce que j'avais fait. J'avais tellement peur de les décevoir que je hochais la tête. Tremblante, je regagnais la salle de bain. Je m'arrêtais quelques instants devant le miroir pour observer mon reflet dans le miroir. Qui était cette inconnue? Je restais figé pendant je ne sais combien de temps puis, prise d'une frénésie soudaine, je verrouillais les portes de la salle de bain, des deux côtés. Je me plaçais sous le jet d'eau brulante, me frottant la peau au savon, me la griffant jusqu'à laisser des marques sanglantes. Mes larmes l'eau et le sang se mêlaient alors que je me laissais glisser le long de la paroie de la douche. J'entourais mes jambes de mes bras tout en me balançant d'avant en arrière.
Je suis restée dans cette salle de bain toute la nuit. Je n'osais pas fermer l'oeil ou retourner dans mon lit. Malgré tout, après m'être réfugiée dans un coin de la salle de bain, j'avais fini par m'assoupir. Ce sont de violents coups contre l'une des portes de communication qui me réveillèrent. Eva avait besoin de la salle de bain. A demie éveillée, j'allais lui ouvrir, inconsciente du choc que j'allais lui faire éprouvée. J'étais complètement débraillée, mon short portait des traces de sang, mes cheveux ressemblaient à un nid de pie et mes yeux étaient complètement explosé.
Catastrophée, Eva parla d'aller chercher son père pour qu'il appelle un médecin. La simple mention de cet homme provoqua chez moi un haut le coeur et je me ruais vers les toilettes pour rendre le contenu de mon estomac. Eva était maintenant sure que j'étais malade et il ne fallu pas longtemps pour qu'on m'envoie à l'hôpital. Etant donné que j'avais gardé un silence religieux sur "l'incident" et compte tenu des marques sur mon corps, les médecins avaient conclu à une crise de panique due à la compétition. Maman est venue me chercher et, pendant quelques mois, il n'y a plus eu de compétition. Mes conversations avec Eva se faisait de plus en plus rare et je la laissais s'éloigner. Notre lien ne serait plus jamais le même car je ne pouvais plus supporter la présence de son père.
Pourtant, bien vite, la mélancolie commença à refaire surfasse sur les traits de ma mère. La frénésie de la préparation des concours lui manquait. Elle avait toujours été mon roc et mon pilier lors des concours mais, je me rendais compte à présent qu'elle en avait eu plus besoin que moi. C'est pour elle que je suis reparti bon gré mal gré à la chasse aux couronnes. Pour elle et pour préserver le secret, que je supportais SA présence. Pour Eva, que je dissimulais ma peur derrière un sourire et pour moi que je faisais comme si rien n'étais arrivé. Pendant les concours, j'étais la Scarlett que chacun voulait voir, véritable Caméléon et femme aux milles masques. A l'école, j'étais Scarlett la greluche timide mais au sourire contagieux. La fille avec qui l'on voulait bien être ami mais dont on n'était pas trop proche non plus. La fille qui gravitait autour des populaires car une jolie fille est toujours un bon faire valoir.
Mon seul rayon de lumière, ma lueur d'espoir, c'était ce garçon qui avait réussi à préserver la dernière miette de mon coeur. Un amour-admiration à sens unique pour quelqu'un qui n'était pas un mec bien. Certainement pas le gendre idéal tel que ma mère le définissait. Un esprit libre qui n'hésitait pas à imposer sa loi même si je n'approuvai pas toujours la façon dont il le faisait. Jamais je ne lui parlais. Je ne faisais que l'observer de loin. J'étais bien trop timide et surtout, je ne voulais pas être déçue.
Une nouvelle année scolaire avait commencé et j'étais encore moins à l'aise avec les gens que je ne connaissais pas qu'auparavant. Surtout les garçons. Je le cachais tant bien que mal mais, à une exception près, plus ils se rapprochaient de devenir des hommes et plus ils me terrifiaient. J'avais peur de leur envoyer de mauvais signaux alors je préférais tout simplement ne rien faire du tout.
Les concours étaient devenu un calvaire. J'étais malade à en mourir avant chaque représentation. Il me suffisait de croiser le regard de cet homme ou tout simplement de me dire que d'autres m'observaient pour me retourner l'estomac. Et pourtant, je me brossais les dents, rajustait mon maquillage et plaquait un sourire resplendissant sur mes lèvres avant de monter sur scène. Rien ne m'était arrivé, rien ne pourrait me briser. Si je le répétais assez fort, je finissais par y croire. Et puis, pour chaque essayage, chaque passage au toilette, j'avais toujours un ouvre lettre aiguisé sur moi. Protection peut être dérisoire mais qui fini par me servir lorsqu'IL tenta de nouveau quelque chose. J'étais jusqu'alors parvenu depuis des mois, par divers stratagèmes à ne pas me retrouver en sa présence. Et voilà qu'il faisait irruption alors que je me changeais. Reprenant le même discours que lors de cette fameuse nuit. Alors qu'il attrapait une nouvelle fois mes cheveux, je portais la main sur la table basse et lui plantait le coupe papier dans le bras avant de m'enfuir. En quittant la pièce, je percutais Eva dont le regard passa de son père à moi, plein d'incompréhension.
Je ne l'ai plus jamais vu aux concours et n'ai plus jamais eu de ses nouvelles. Mon bourreau disparu subitement mais les racines du mal étaient profondes. J'avais fini par partager mes douleurs en confession avec le Prêtre d'Aster Cove. Il m'avait trouvée en train de remercier la Sainte Vierge, le visage baigné de larmes. Il m'avait beaucoup aidé à vivre avec ce qui m'était arrivé.
Mon petit frère Lonnie aussi, même s'il n'en avait pas conscience. Je voulais me battre pour lui, tout faire pour que cet incident n'ai aucun impact sur ma vie. L'enterrer dans une boite, bien profondément et ne plus jamais y penser. Mais, on ne peut se duper soit même éternellement. Cet événement hantait mes rêves, sabotait mes relations avec les autres. Depuis Eva, je n'avais plus eu de véritable amie. Des copines, oui. Mais pas de véritables amies. J'avais tenté quelques relations avec des garçons. Celle qui avait duré le plus longtemps s'était terminé un peu avant la rentrée. J'étais prête à franchir le cap, je le voulais. Je voulais surtout me prouver que j'étais encore capable d'être pleinement une femme. Tout se passait bien et là... il a attrapé mes cheveux et tout s'est détraqué. Je me suis débattue comme une folle avant de quitter sa chambre en trombe. Le lendemain matin, alors qu'il m'ignorait superbement, je compris que notre couple était fini. Ca ne m'attristait pas plus que cela. C'est donc avec mon habituel sourire aux lèvres que j'avais passé les portes du lycée.
Alors que je rangeais mon journal intime dans ma table de nuit, je ne savais pas encore que l'année scolaire 84/85, ma dernière année de lycée, ne serait décidément pas comme les autres. | AINSI VA LA VIE |
(c) bird box.
PSEUDO : écrire ici. ÂGE : XX ans. PAYS : écrire ici. BLABLA : écrire ici. AVATAR : écrire ici.
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| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Mer 1 Nov - 19:33 | |
| +1
River : Une cliente. Un relooking. Les menaces de deux armoires à glace. |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Mer 1 Nov - 19:33 | |
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| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Mer 1 Nov - 19:33 | |
| A vous |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Mer 1 Nov - 19:57 | |
| On lance la compet' de celui qui a les plus beaux cheveux ? Plus sérieusement... Il faut qu'on trouve un lien entre nos deux bouchons ! |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Mer 1 Nov - 20:24 | |
| Oh toi, c'est sûre qu'Ange va skouater ta boutique tous les jours de sa petite vie Puis les bad boys elle kiff |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Ven 3 Nov - 22:18 | |
| Laurie > Du coup on a trouvé notre lien sur la CB, je t'ajoute très vite!
Ange > Si Ange est une cliente fidèle elle aura le droit à toute l'attention de Xander. La vente et le style c'est inné chez lui. En plus c'est un charmeur dans l'âme donc il y a de grandes chances qu'il soit très avenant avec Ange, limite à flirter. C'est dans sa personnalité, je pense qu'il a à peu près autant besoin d'attention qu'Ange. |
| | | Admin Messages : 174 Emploi : Assistant du shérif | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Ven 10 Nov - 0:02 | |
| Coucouuu !
Du coup je suis d'accord, ils vont apprendre à se connaître depuis le poste de police. :v
Peut-être que Walter était l'un des flics sur les lieux du drame. Peut-être que le lendemain, Alexander était dans son bureau, et qu'il a entendu Walter parler de l'accident ? Peut-être qu'il s'est un peu énervé et que depuis, Walter soupçonne des choses ?
ça te branche ou pas du tout ?
Ou alors si tu as une autre idée, go la proposer ! |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Jeu 23 Nov - 2:42 | |
| Je reviens ici pour que tout soit clair j'ai pas voulu le jeu de mot promis Donc, le soir du 14 Octobre (pour que tout concorde ), Scott et Claire découvrent que le cadavre d'Amelia Pyke a été retrouvé Et comme Scott est shady as phoque ( ), et qu'il a fait des keukeus avec Amelia pour rendre Claire jalouse (mais qu'il a rien dit parce qu'elle a disparu et ç'aurait été bizarre ), il pète le pire câble de sa vie Claire a fait un truc banal comme sortir avec Mackenzie et Vicky sans lui dire, Scott fait de la projection et la soupçonne de le tromper, ça part en couilles Xander lui il passe par-là, tout pénard et content d'avoir eu son lot en gambling, et entend des trucs assez violents. Il retrouve Claire en pyjama, sur le coin de la rue avec un mec qui s'enfuit au très loin. La blonde a des sérieux hématomes à la gorge à cause d'un étranglement, et un bras cassé Xander appelle les secours, peut-être l'emmène chez lui (ou en tout cas dans un lieu plus viable ) pour la soigner un minimum avant l'arrivée de l'ambulance. Claire est en état de choc à ce moment par contre, donc elle dit rien, surtout pas à la police. Finalement elle se fait embarquer vers l'hôpital où elle reste deux-trois jours, puis Xander en entend plus parler. Sauf quelques jours plus tard, où Claire l'attend à un endroit que Xander fréquente et qu'elle connaît un minimum (d'où le fait que ça serait facile si il la ramène chez lui, mais avec sa mère je sais pas si ça colle ). Pour le remercier, toussa. Finalement, ils commencent à se rapprocher un peu, parce que Claire peut enfin un peu se confier à quelqu'un d'extérieur à la situation, et qui appellera pas les flics si elle le veut pas (genre la psy à Aster High ). Surtout qu'elle commence à faire bizarre dans l'enquête, la Claire, avec des motifs plausibles pour le meurtre d'Amelia (même si elle le sait pas encore ), la disparition de Walter et le fait qu'elle connaissait bien Georgie/était une figure d'autorité de confiance Et finalement ils deviennent un peu Lady and the Tramp, Claire à la recherche d'émotions un peu plus fortes pour se sentir en vie et Xander qui vit la #hashtag #badboylife Tout colle de ton côté ? Quelque chose à ajouter ? Ce serait trop cool de RP une de leurs sorties d'ailleurs, quand tu seras libre |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Jeu 23 Nov - 16:54 | |
| coucouuu je voudrais bien un petit lien :3 j'ai une petite idée \o Bart pourrait être un client du magasin où travaille Alex, et il passerait des heures à essayer de vêtements et tout, sauf qu'à chaque fois il achète rien ( à part peut être une paire de chaussette ) Du coup à voir si cette attitude exaspérerait Alex ou si il se mettrait genre au défi de faire acheter une tenue complète à Bart Qu'est ce que tu en dis ? =) |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Lun 11 Déc - 8:35 | |
| Bonjour Comme dit hier, je suis venue squatter cette fiche … Bon va savoir pourquoi mais le proxy de mon lieu de travail m’autorise ta fiche mais pas celle de River . Donc ! Les deux se connaissent forcément grâce aux repas qui font rage quit Laurie. Je pense que pour Rita, c’est une aubaine pour la demoiselle : avoir le séduisant Xander sous son toit, ça boost un peu la réputation quand même (+5 points charisme). Après au-delà de l’aspect très superficielle qui lui permet de hairflip devant ses copines et de les narguer un bon coup … Je pense qu’elle apprécierait Xander, il est sympa et sait se faire apprécier. Et même si sa relation avec relation avec Laurie se dégrade, elle glisserait certainement à Xander des petites phrases en faveur de son frère. Pour qu’ils sympathisent un peu. Un minimum. Se tolère au moins, enfin, plutôt que Laurie tolère Xander. Après tout dépend on approfondit le lien si on ne reste qu’en surface pour le moment ou qu’on approfondit. |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Lun 11 Déc - 9:56 | |
| Barth > Ca me dit bien. Xander pourrait y voir un défi à relever ^^
Rita > Je pense qu'on peut rester en surface pour le moment et voir pour développer tout ça en RP? Xander il aime bien les Thompson (même Laurie même si le faire rager enchante ses journées). Pour lui, c'est le modèle familial qu'il a jamais connu. On pourrait voir comment ça évolue pour passer d'une vision la petite Thompson/le bad boy sexy pour qu'ils fassent réellement connaissance sans avoir Larie-mèche-folle qui pète un scandale à côté xD |
| | | | | | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed Mer 13 Déc - 12:53 | |
| DEAL |
| | | | Sujet: Re: Xander | I can't be tamed | |
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