Xander + Béatrice
Alexander Bloomingdale ⊹ Beatrice Kane
Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder. Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là. Yves Saint Laurent a toujours eu le sens de la formule et je m'étais rapidement approprié ses paroles. Pas tout à fait dans le sens premier qu'il leur avait donné, j'en ai peur. J'aimais autant habiller les femmes que les déshabiller. Entourer leurs corps d'étoffes que les recouvrir du mien. On n'allait pas me jeter la pierre pour ça. Après tout, tout le monde y trouvait son compte non ?
Tandis que je reposais en rayon des vêtements essayés un peu plus tôt par des clientes, mon regard dériva vers une des cabines d'essayage. La seule occupée en ce moment. La journée avait été plutôt calme. Les clients s'étaient fait rares, me permettant de m'occuper d'eux de façon plus poussée. Je m'étais donc consacré pleinement à la charmante Béatrice Kane, fraîchement de retour dans le monde des vivants et aussi délicieuse que dans mes souvenirs adolescents. L'époque ou je tondais sa pelouse pendant l'été en profitant des moments où elle s'approchait pour contrôler mon travail pour enlever sensuellement mon tee-shirt n'étaient pas loin. A mon grand regret, il ne s'était jamais rien passé ce qui m'avait toujours laissé une impression d'inachevé. Alala, Madame Kane...
Cela faisait un moment maintenant qu'elle était dans la cabine. Je décidais de m'en approcher, me plaçant de l'autre côté du rideau de tissus.
« Tout se passe bien Madame Kane ? Si je peux vous conseiller ou vous aider, pour quoi que ce soit, n'hésitez pas. Je suis à votre entière disposition. »
Bien qu'elle ne puisse pas le voir, un sourire charmeur avait inconsciemment habillé mes lèvres. Les sous-entendus et le flirt innocent me venaient naturellement en présence du sexe opposé. Je ne savais pas trop ce que cela pouvait bien dire de moi. J'étais un beau parleur, je ne m'en cachais pas. Mais, contrairement à se que beaucoup s'étaient mis en tête, ce n'était pas parce que je flirtais avec une cliente que j'avais forcément envie de les inviter chez moi ensuite. C'était avant tout un petit jeu. Une bonne partie d'entre elles le savaient bien et s'en amusait avec coquetterie. Négligées au fil des années par des époux les prenant pour acquises, elles appréciaient se sentir appréciées et courtisées. Ajoutez à cela une nouvelle garde robe et elle sortait du magasin avec une confiance en elles renouvelée. J'appréciais de pouvoir leur apporter ça. Et, si certaines d'entre elles souhaitaient aller plus loin et bien... il arrivait parfois que je ne les décourage pas. Mais le plus souvent, elles ne voyaient en moi qu'une charmante distraction et les choses n'allaient jamais aussi loin. Cela m'allait, je ne pourchassais pas les femmes. J'ouvrais simplement des possibilités, des chemins qu'elles pouvaient emprunter. A elles de choisir si le jeu en valait ou non la chandelle, si elles voulaient mettre un peu de piquant dans leur vie bien rangée. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 000 WORDS. |