Higher | Raphaël

Richie glissa sur la glace avec grâce et assurance. Le garçon n'avait jamais réfléchi à l'image qu'il pouvait renvoyer et le centre névralgique des critiques qui pesaient sur ses frêles épaules. On avait beau répéter ces mots, il avait rien dans les attitudes du jeune Goldwater qui aurait présumé d'une attirance pour la gent masculine. Comme tous les garçons de son âge, il aimait jouer sous la pluie et revenir couvert de boue de la tête aux pieds. Faire des courses de vélos jusqu'à sentir son cœur sur le point de sauter hors de sa cage thoracique. Il aimait - peut-être - trop faire des farces et piéger ses frères. Il n'aimait pas ranger sa chambre et pouvait manger une tarte à la cerise entière à lui seul.

Cependant, une fois sur la glace, les étoiles s’alignaient. Comme ce double axel qu'il exécuta à la perfection. Il avait cette douceur dans ces mouvements, la façon dont le garçon agitait les mains. Il donnait l'impression de caresser la glace, de lui offrir tout l'amour de ce monde, même si ce mot était encore inconnu pour Goldwater. Il ne connaissait rien de l'amour, mais sous l'impulsion de la musique, il avait ce charme et cette candeur si loin de la masculinité qu'on lui reprochait de ne pas avoir. Comme cette bande de primates qui l’insultèrent une nouvelle fois à haute voix. Richie fit semblant de rien entendre et passant devant ces bourreaux tout en dérapant. Une vague de glace sauta sur leurs visages ce qui les fit tous hurler avant de décamper.

« Bon, prêt les filles ? On va faire des petits ateliers ? »

Richie s'adressait à des petites filles en tenue adorable avec leurs mamans venues derrière les regarder. Depuis, la disparation de sa mère, c'était Richie qui s'occupait de la maintenance des cours de patinage.

« Allez, on prend sa meilleure copine et on commence à patiner en arrière. »

Le patineur aux plusieurs trophées mit en application ses paroles et se mit à patiner en arrière, avec facilité déconcertante et surement énervante. Richie fit signe à Raphaël. Il trouvait cela adorable qu'il accompagne sa petite sœur. Goldwater connaissait son camarade à travers les cours de théâtre. C'était toujours des moments agréables et amusants. Cela faisait du bien d'avoir ces moments à partager, loin des primates et des brimades. Richie arrêta un instant d'observer ces petites princesses en jupette pour se rapprocher de Raphaël.

« Ta sœur est adorable et plutôt douée. Mais, pourquoi je te vois jamais sur la glace ? Est-ce que le grand Londerwood ne serait pas patiner ? »

Raphaël s’était levé tôt ce matin, mais avec quelques difficultés. Il n’avait jamais été un adepte de se lever tôt. Quant à Elisa, elle était déjà parti depuis deux heures au moins pour jouer dans la rue avec des copines.

Raphaël s’habilla et alla chercher sa sœur qui était dans la rue justement, il ajouta tout en rentrant de nouveau dans la maison.

- " Elisa, dépêche toi, c’est l’heure ! N’oublie pas que c’est ton jour d'entraînement ! "

Une fois que l’adolescent ait pris sa douche et fut fin prêt, Elisa termina son sac avec les affaires de patinages, ensuite tous les deux partirent vers le Café où ils prirent leur déjeuner. Car oui, en bon Londerwood, il faut toujours manger avant un entraînement parole de bon Londerwood justement.

Raphaël se prit un petit chocolat chaud tandis qu'Elisa se prit un croissant et un jus d’orange. Il regarda de temps en temps l’heure sur l'horloge du Café. Il n’avait pas trop envie que sa sœur soit en retard lors de son jour d'entraînement et pour une fois, il n'était pas le dernier à finir son déjeuner.

- " Tu as bientôt fini ? Il faut que nous partions, le cours va commencer. "

Une fois le dejeuner d'Elisa terminer elle donna le feu vert à son frère pour partir, une fois devant la patinoire, Elisa abandonna son frere pour rejoindre les vestiaires.

Raphaël rentra donc seul dans la patinoire de là, il fut ébloui par la performance de Richie qui réalisa une figure incroyable, en l'observant Raph réalisa qu'il n'arriverait pas à la faire lui-même, ignorant jusqu'au nom de la figure justement

Finalement, le cours commença enfin, Raph fit un grand sourire d'encouragement à sa sœur, puits voyant les signes de Richie, il lui fit aussi signe tout en restant sur les rebords de la patinoire en l'écoutant amicalement.

- " Je t'avoue que le grand Londerwood n'a jamais patiné. "

Il fit un grand sourire tout en rajoutant malicieusement.

- " Quel dommage, que je n'ai pas un professeur pour m'apprendre "

Quoi moi, inciter Richie à m'apprendre à patiner comme pour le théâtre, non jamais une idée pareille ne m'a traversé l'esprit, enfin, je l'avoue un petit peut

Richie offrit ce sourire malicieux avec cette moue enfantine alors que les paroles de son camarade de club de théâtre glissèrent jusqu'à son oreille. Il n'avait aucune surprise dans son regard. Ce sport restait presque exclusivement féminin. Il fallait voir les murs de sa chambre, ceux-ci étaient recouverts de grandes patineuses. Ce qui avait toujours rassuré son père, quand aux rumeurs portées en ville sur son fils. Toutes ces jeunes filles à la plastique parfaite dans des robes prêt du corps. Son père était certain que Richie n'avait d'yeux que pour les filles comme tout Goldwater qui se respectait.

Richie se tourna vers Élisa et se mouilla la lèvre inférieure. Il patina jusqu'à la petite princesse et se positionna derrière elle, l'empêchant de faire une mauvaise chute.

« Tu as entendu ? Je vais devoir faire quelque chose ? On peut pas le laisser comme cela ? »

Toutes les petites filles miaulèrent à l'unisson et se mirent à taper dans leurs mains pour encourager le garçon restait en retrait. Richie, les mains dans le dos, se mit à patiner tout autour de la barrière où était placé Raphaël. Il termina par lever les mains au ciel.

« Je suis désolé le peuple a parlé. On t'a pas dit ? C'est pas une démocratie ici. »

Notre lycéen sauta de la glace au plancher des vaches. Il plaça les raclettes sous ses patins et se tourna vers son ami. Il lui indiqua de ne pas bouger, sans prononcer un mot, juste par un signe de la main. Il monta quatre à quatre les marches jusqu'à la caisse et notre cher petite tête brune disparu entre les étagères. Il revient quelques minutes après, plusieurs paires de patins sur ses épaules. Il les déposa aux pieds de Raphaël comme un contrebandier qui serait venu déposer tout son trésor.  

« Je ne savais pas quelle taille tu faisais ? Mais, j'avais une petite idée. Tu te souviens lors d'une improvisation, on nous avait demandé de nous mettre pieds nus ? Et, moi, comme un idiot j'avais marché sur une écharde. »

Son voisin devait-il être inquiet que celui-ci est prit le temps de regarder ces pieds ? Richie ne pensait pas à mal. Après tout, ils étaient des garçons en pleine croissance. Toujours à l’affût de pouvoir se comparer. Personnellement, Richie trouvait qu'il avait des petits pieds, ce qui pouvait être mignon dans certaine bouche, mais notre lycéen ne voulait pas être mignon. Il voulait déjà être un homme, avoir des pieds de géant et du poil au menton.  

« Alors, petite astuce, il faut que cela te maintienne la cheville, mais il faut pas que tu touches le fond. En général, je prend une pointure au-dessus de la mienne. Ton pied va gonfler et après tu pourras plus le retirer. Je te laisse imaginer demain au lycée si tu viens avec des patins que tu n'aurais pas réussi à retirer.  »

Que voila une situation gênante même pour le grand Raphaël, observant toutes les filles qui l'acclamer enfin plutôt qui étaient en état d'excitation, Raphaël ne pus s'empêcher de rougir comme une tomate avant de finalement reprendre son caractère neutre en regardant Richie partir vers ce qui ressembler de loin à une remise ou plutôt à un vestiaire, de toute façon Richie lui ayant spécifié de ne pas bouger,

Il resta donc de marbre tout en souriant aux petites filles de temps en temps avant qu'elle ne poursuive leurs amusements, finalement Richie revenue avec des paires de patins, il est vrai que Raph fut impressionné par la manière dont Richie prenait la situation au sérieux; le pauvre Raph avait déjà une boule au ventre qui pointer le bout de son nez, l'idée de glisser sur la glace l'effraya légèrement enfin, il reprit son souffle en écoutant Richie qui lui remémorer de bon souvenir théâtrale.

Raphaël trouve sur le coup le fait que Richie est une idée de la taille de ces pieds étranges, enfin bons en quoi cela dérange après tout Raph regarder bien lui-même fille comme garçon alors il n'avait pas vraiment à faire de commentaire.

- " Tu as sûrement une bonne intuition, après tous mes pieds son de taille moyenne cela sera donc plus que simple, la paire standard me convient, je pense. "

Après avoir observé gentiment Richie déballer son lot de patins, Raph tout en l'écoutant donner des conseils, enfila deux paires avant de finalement trouver enfin la bonne taille ou pointure cela dépend de votre point de vue.

- " Merci pour le conseil Richie, il est vrai que venir en patins au lycée reste une idée inconcevable ... Bon, alors comment je commence "

En bon curieux, Raph ne perdit pas une minute de plus, effectivement sans écouter Richie, il mit un pied puis le deuxième sur la glace, il commença avec grande difficulté effectivement, il resta à quelques centimètres de la rambarde avec les bras levés pour tenter de garder de l'équilibre, ce qui pour l'instant fonctionna enfin de là à bouger pour avancer pas pour l'instant.


- " Oh … Oh…. je bouge plus … j'arrive à tenir ! heu ... who … "

Raphaël bougea légèrement les bras dans plusieurs sens pour éviter de tomber, la chute serait sûrement drôle enfin, pas pour Raph qui finirait sur la glace en mode écraser sans aucune forme de pitié pour son pauvre corps ...

Richie avait toujours été impressionné par l’aisance de son camarade sur les planches de leurs cours de théâtre. Raphaël avait cette aura qui attirait l'attention et le regard. Peut--être que celui-ci serait un grand acteur une fois qu'ils seraient adultes, qui sait ? En tout cas, le jeune Goldwater n'était en rien surpris de voir l’hystérie féminine gagner la glace. Toutes les petites filles, sauf sa propre sœur, devait être amoureuse du lycéen ? Amoureuse, comme une petite fille de cet âge peut être amoureuse d'un garçon plus âgé.

Richie se demanda un instant si sa remarque n'était pas gênante, mais il l'oublia vite en aidant son camarade en enfilant la paire de patins qu'il lui avait rapporté. Comme un prince charmant, qui déciderait de chausser sa prétendante avec un genoux à terre il lança :

« Votre pied, monseigneur. J'espère que cet humble patin conviendrait à votre seigneurie. »

Richie abandonna un petit rire, satisfait de sa bêtise, comme il pouvait l'être en général. Ce garçon enjoué, qui aimait faire le pitre que cela soit sur les planches, en cours ou sur la glace. Il aida ensuite son camarade à se lever.

« Avance. Je te tiens, t’inquiète. Et, dans un premier temps, prend mes gants, si tu tombes et qu'une lame de patin passe cela serait gênant. Tu fais pas de piano ? »

Richie retira ses gants et les enfila de force sur les mains de son voisin. Il évita par la même occasion de faire des blagues douteuses sur la masturbation. Ils ne se connaissaient pas assez et des oreilles chastes pouvaient les entendre.

Le professeur laissa son élève poser un patin sur glace. Il évita de se moquer de lui alors que Raphaël se tenait encore à la rambarde. Il lui montra plutôt l'exemple en se lançant en avant et en faisant deux trois pirouettes avant de revenir à lui.

« Allez, prend mes mains. »

Richie tendit avec assurance ses mains vers Raphaël, lui offrant ce regard que pour rien au monde il ne le laisserait tomber.

« Promis, il n'y a aucune fille du lycée. Si on tombe, c'est ensemble et tu resteras leurs idoles. Je vanterais des mérites dés demain. »

Encore une fois, ce n'était pas une taquinerie de la part du jeune Goldwater, juste une tentative de rassurer son élève. Il savait que les filles - pour l’avoir entendu dans les couloirs - avait toutes lancer leurs dévolues sur Londerwood.  

Que voila une drôle de façon d'aider à mettre des patins cela fit presque penser à une des pièces où Raphaël jouer, il avait toujours préférées jouer dans les pièces se déroulant au Moyen Âge, européen du moins, le Moyen Âge n'ayant jamais laissé de marque aux États-Unis, alors la petite scène de Richie lui rappela vaguement l'histoire de Cendrillon, notamment avec les paroles anciennes, Raph lui ajouta donc de manière malicieuse.

- " Merci, parfaitement à ma taille, Monsieur le valet "

Par la suite, avec à une ellipse temporelle du saint pouvoir du narrateur, je vous embrouille pour vous emmené a  l'extrait du texte précèdent où Raph reste accrocher à la rambarde tout en étant sur la glace.

- " Oh… Oh… Je bouge plus… J'arrive à tenir ! Heu ... Who… "

Puits finalement tout en observant Richie refaire une ou deux figures, Raph ne savait pas vraiment, Richie allait justement beaucoup trop vite pour le pauvre Raph qui essayait de rester en équilibre avant de finalement regarder de nouveau Richie qui approchait, Raph l'écouta avant de rajouter nerveusement à cause de l'idée de plus en plus présente de tomber comme une feuille.

- " Je m'en fiche voyons, que des filles pas ma raison de vivre "

Raph fit instinctivement un clin d'œil à Richie puis finalement, il lui attrapa doucement la main avant de se décrocher de la rambarde montrant en quelque sorte qu'il lui " accordait sa confiance "

- " J'espère ne pas te faire tomber, ou du moins, je vais faire de mon mieux ... Pour t'éviter cela ... "

Raph essaya de trouver le juste équilibre tout en se laissant entraîner ou plutôt tirer par Richie sur la glace, évidemment tout doucement pour éviter de tomber, de toute façon Raph resta bien accrocher aux pauvres mains de Richie qui se retrouver à être serré, Raph ayant peur de finir par terre.

Ce rôle de valet allait comme un gant à notre patineur, qui ne s'en offusqua en rien. Après tout, il avait toujours les petits rôles dans les pièces du lycée, habitué à être au second plan quand il n'était pas juste un objet du décor. Il continua donc de jouer ce rôle de composition. Après tout cela les faisait rire tous les deux et c'était cela qui était le plus important, non ? lls étaient bien trop jeune pour être sérieux.

« Vous m'en voyez ravi, monseigneur. Les gens de la cour vous réclame à présent.  »

L'ellipse temporelle j'en appelle à ton pouvoir pour projeter nos deux héros maintenant au plus proche de cette glace qui n'attendait plus que Raphaël. Richie se mit à rire et tira légèrement la langue en direction de son ami. C'est qu'il en avait des choses à dire, surtout à propos des filles ou plutôt d'une fille.  

« Pourtant, Cat', qui a le cassier à côté de moi, n'arrête pas de parler de toi. » Puis, il lança de façon plus discrète derrière la paume de sa main. « Tu savais qu'elle avait un polaroid de toi dans son cassier ?»

Richie fut à deux doigts de rappeler à son élève de ne pas trop serrer ses mains. Cependant, il ne voulait pas le perturber et préféra garder le silence. Ce qui fut humble de sa part, mais son visage ce fut autre chose. Il ne put s'empêcher de tirer une légère grimace en ne sentant plus le sang arriver dans ses mains.

« Attends, on va faire autrement. Bouge pas. Panique pas. Je te laisserais pas tomber. »

Avec grâce et aisance, Richie tourna sur le côté et se retrouva vite dans le dos de son camarade, le forçant par la même occasion à abandonner ses mains. Sauf, si Raphaël pouvait tourner son bassin à 180 degrés ? Goldwater posa une main de chaque côté des hanches de son ami et commença à le soutenir tout en le faisant avancer sur la glace.

Être où ne pas être un looser en patinage voilà une excellente question, a vraie dire cela paraissez tellement simple en étant spectateur, voilà pourquoi Raph n'avait pas hésité à accepter l'invitation de Richie à essayer pour de vrai enfin une fois sur la glace, et je vous l'assure en bon narrateur.

Raph avait plus peur de se ridiculiser que lors d'un match de foot, c'était tellement plus simple de courir en short moulant après un ballon sur un terrain non-glissant encore que cela dépend de la pluie, pendant les premières minutes Raph écouta Richie avant de répondre.

" Un polaroid de moi, les filles n'arrêteront jamais de me surprendre ... "

Raph fit donc quelques centimètres en tenant les mains de Richie, mais en voyant la grimace, il relâcha légèrement les mains avant de finalement complètement les lâchers, Riche passant derrière lui pour le tenir par les hanches

Raph se laissa faire bien que cela fut d'abord légèrement étrange, à vrai dire, on aurait cru apercevoir une maman qui apprend à son fils comment marcher, d'ailleurs en quelque sorte cela était vrai puisque Raph apprend à patiner pour la première fois, bien que le début fût chaotique, la situation commença enfin à se stabiliser, même avec Richie pour l'aider Raph garda les bras en positon pour maintenir un équilibre, de loin, on aurait cru qu'il allait s'envoler.

Fière de lui, Raph continua d'avancer pendants quelques minutes, de la manière la plus délicate possible pour ne pas tomber, après les quelques minutes, il fit un clin d'œil à sa sœur, en ajoutant heureux de sa performance qui en réalité n'était pas plus exceptionnelle que ça.

- " Regarde, j'arrive à patiner ! " Quoi ? Ah oui ... Non, je vous rassure Raph n'a pas la grosse tête ... *le narrateur tousse*

Après avoir fait de légers signes a sa sœur, il rajouta à voix basse une phrase pour Richie

- " J'espère que je ne suis pas trop nul, ta sûrement des élèves plus performant lors de leurs premiers jours "

Toujours faire preuve d'humilité ! Toujours ! . Raph regarda ensuite devant lui ayant d'un coup un drôle de ressenti comme s'il tombait comme dans une glissade où comme quand on marche sur une peau de banane, le pauvre Richie va sans doute finir d'écraser ...

Richie se demanda si Raphaël connaissait le succès qu'il pouvait avoir auprès des jeunes filles dans leurs classes ? Cette histoire de poloraïd était une histoire vraie. Il regarda son ami et comprenait tout à fait celles-ci. Il avait ce charme certain et toutes les filles adoraient ces cheveux. Richie aimait aussi ces petites bouclettes qui le faisaient doucement sourire, mais il n'allait pas le souligner à son camarade. Ce n'était clairement pas le genre de choses à se dire entre personne du même sexe, non ?

« Elles peuvent parler de tes cheveux pendant toute la pause déjeuner, tu sais. »

Richie remercia Raphaël par un jeux de regards furtifs en le sentant desserrer son emprise sur ces mains. Il pouvait à nouveau souffler, même s'il comprenait que son camarade soit crispé. Qui ne le serait pas ? Richie trouva donc normal de venir se positionner derrière et de tenir Raphaël par les hanches.

Richie trouva trop adorable ce clin d’œil échangé entre le grand-frère et sa jeune sœur. Il aurait voulu avoir ce genre de relation avec ces frères, mais c'était complètement différent. C'était des blagues pipi et caca, quand ils ne décidaient pas de l'enfermer pour rire ou de couper l'eau chaude quand il prenait sa douche. Toujours, rien de bien méchant, les frères Goldwater s'adoraient. Donc, le patineur était content de voir l'entente entre les enfants Londerwood.

Richie très concentrée essaya de rester au plus prêt de son camarade. Il commença à rire devant son assurance. Il était certain que cela allait mal finir et quelques secondes plus tard. Ils chutèrent et Richie éclata de rire.

« Aie ! Cela fait mal aux fesses, mais jolie chute. »

Notre patineur ne pouvait plus s'empêcher de rire. Non, il ne moquait pas de Raphaël. Il trouvait la situation cocasse. Il tourna sur la glace et alors qu'il s'apprêtait à se relever son ami.

« Allez, debout, champion. »

Il prit ses bras pour le tirant du sol. Il du tirer un peu trop fort, car son ami se retrouver vite debout et son visage s'approcha un peu trop prêt du sien. Tout se passa si vite, aussi vite qu'une balle qui sortirait d'un fusil à canon scié. Richie n'eut pas le temps de comprendre que ses lèvres furent projeter contre les lèvres de Raphaël.

Notre patineur se recula aussitôt plutôt gêné. Un geste qui était de la maladresse plutôt qu'un geste désespéré pour tenter de voler un baiser à Raphaël.

« Pardon....Je suis désolé...»

Tellement de tristesse sur le visage de Raphaël, lui qui avait bien réussi jusqu'à maintenant s'écroula en quelques secondes sur le sol de glace, non sans mal, Raph tombant sur le fessier, ce fut en un léger claquement de secondes qu'il réalisa qu'il était tombé, un bien long moment pour admettre la défaite, enfin ce ne fut que de courte durée puisque Richie l'aida à remonter la pente de la défaite et aussi de par terre.

-"Je ne suis pas un cha..." Raph n'eut pas le temps de terminer la phrase qu'il fut en remontant propulser, pas trop vite non plus contre Richie ce qui amena par ailleurs sans vraiment le vouloir à un léger baiser, qui malgré le fait d'être rapide ne laissa pas Raphaël indifférent, il trouva qu'il avait des lèvres douces comme une rose, quoi vous n'avez jamais embrassées une rose pour  sentir le parfum ?

Enfin, de toute façon, Raph se garda bien de dire cela à Richie.

De toute façon, il ne s'agissait que d'un accident, et puis père l'avait dit à plusieurs reprises il n'y a pas de place pour les sentiments " contre nature " sur terre, voilà pourquoi Raph n'avait d'ailleurs toujours pas d'amoureuse, il était depuis longtemps tiraillé entre l'opinion de la religion et de son père, et l'opinion de son coeur, l'incident réveilla la petite étincelle en lui qui lui rappela la situation compliquer dans laquelle il était ....

Beaucoup de réflexion en si peu de temps, tellement de temps que pendant la réflexion que Raph a effectuée, il s'était passé le temps entre le baiser et le rapide reculement de Richie, il ajouta après les excuses de celui-ci d'abord par un léger rougissement des joues, mais aussi par une petite phrase.

-" Pas grave voyons, il s'agit d'un incident, tu vas juste trop vite mon ami "Raph roula des yeux pour observer son pantalon légèrement couvert de glace. - " Je pense que je vais me changer, heureusement que j'ai, mais affaire pour mon entraînement, tu ne m'en voudras pas d'emprunter vos vestiaires."

Quoi Raph fuyait pour oublier et reprendre sa vie superficielle comme avant et bien oui, que voulez-vous faire de plus de toute façon, Raph prit presque immédiatement la direction des vestiaires en attrapant son sac dans les gradins et en prenant les patins a glace sur les épaules .

Une fois dans les vestiaires, il retira son pantalon pour enlever la glace tout en sortant son short de foot, en se remémorant le goût de Rose ...

 Peut-être que Richie aurait du se taire ? Peut-être qu'il avait déconcentré son ami ? La situation l'avait pourtant fait rire aux éclats. Toutes les petites filles dans leurs tenues étincelantes se mirent à glousser à applaudir. Elles laissèrent ensuite les deux patineurs pour reprendre chacune leurs exercices. Ce n'était peut-être pas très important, mais pour la suite pourtant il serait bon de savoir que très peu de regards avaient captés ce moment très embarrassant.

La sensation de ce baiser fut comme un coup au cœur pour Goldwater. Il n'avait jamais embrassé personne et surtout pas un garçon. Les lèvres de Raphaël était aussi douce qu'un nuage dans un ciel d'été. Son visage s'empourpra et  cela malgré le froid glacé autour d'eux. Ce coup au cœur, ce ne fut pas comme quand ces frères venaient le frapper pour chahuter. Ce fut plutôt comme si un arc électrique s'était répandu dans ton son corps.

Il laissa son ami qui lui indiqua qu'il devait se changer. Il dodelina de la tête, voulant prononcer une centaine de mots à secondes, mais n'arriva à en sortir aucun de sa petite bouche en cœur.

« Vas-y. Vas-y.  »

C'est tout ce que notre Richie réussit à dire. Il se tourna vers ces petites princesses. Il tapa dans ses mains pour le réunir. Il avait une tache à faire après tout et il ne devait pas se laisser distraire. Pourtant, en regardant Raphaël s'éloigner, il ne put s'empêcher de patiner rapidement vers une maman.

« Petit soucis technique. Je dois aller au pipi-room. Vous pouvez les surveillez ? Merci. Je reviens vite. »

C'était un mensonge bien-sûr. Richie retira ses patins et les balança devant la porte des vestiaires. Il était clairement trop pressé, car il ne prit même pas le temps de frapper. Il ouvrit la porte, le souffle encore coupé d'avoir couru. Il resta légèrement interdit en voyant Raphaël sans pantalon. Puis, réalisant que la porte était grande ouverte, il la referma pour qu'ils ne soient plus que tous les deux. Juste tous les deux.

«  Excuse-moi. Je voulais pas. » lâcha t-il tout en passant une main dans ses cheveux. «  Pour tout à l'heure, pour ce baiser, je voulais pas que tu crois que je l'ai fait exprès. »

Richie s'approcha, complètement hypnotisé par ces lèvres qu'il n'arrivait déjà plus à oublier. C'était cela la sensation d'un baiser ? C'était aussi troublant qu'il avait l'impression de n'entendre plus que son petit cœur dans sa poitrine.

« Pas que ce n'était pas agréable...Oh, mon dieu, qu'est ce que je suis entrain de te dire là...Je veux dire deux garçons cela ne s'embrassent pas...»

Richie se retrouva à quelques centimètres de son camarade. Il n'avait jamais bu une goutte d'alcool - à son âge cela aurait été surprenant - mais il l'avait l'impression d'être aussi saoul que ses frères quand ils rentraient de soirée. Ces gestes étaient complément désordonnés. Il semblait comme possédé. Mais qu'est ce qui lui arrivait ?

Il continua de s'agiter sans vraiment que cela est ni queue ni tête, puis à sa plus grande surprise, il prit le visage de Raphaël dans ses mains et se jeta sur ses lèvres. Il se colla à nouveau à ce nuage qui l'obsédait, c'était plus fort que lui, plus fort que tout alors qu'il avait l'impression que son petit cœur allait s'extirper de sa gorge pour aller ramper sous un des banc du vestiaire.

Mon dieu, il était entrain d'embrasser un garçon.

Retirer la glace du pantalon ne fut pas plus que ça compliquer finalement, Raph observa avec fierté son travail, bon effectivement, il ne s'agit que d'éclaboussure enfin que voulais vous, Raph aime le sentiment du travail accompli qui lui fit oublier l'incident sur la glace, il espérait au plus profond de lui que personnes avait aperçu cela, car sinon demain, il serait obligé de casser quelques nez.

Quoi ? Ah oui, je suis plus pacifique que le pape… Oui et bien non le pacifisme a une limite de toute façon, Raph n'aillait sûrement pas admettre en public qu'il avait embrassé par erreur un garçon, que dirait le seigneur tout-puissant en le voyant ? Cela ne l'avait jamais dérangé d'avoir des amis gays, il était lui-même un grand défenseur de leurs causes, mais de là à devenir lui-même un adorateur de garçon ...

Non cela été impossible… Raph se répéta souvent la phrase dans la tête, jusqu'au moment où Richie débarqua dans le vestiaire, comment reprendre une attitude normale après cela ? Humm bien compliquer, je vous l'assure en bon narrateur heureusement que Raph fait du théâtre ! Cela lui permit de faire le vide dans son esprit pour répondre à Richie, bien que seulement légèrement pudique, il prit son short pour le préparer avant de l'enfiler.

- " Je te pardonne voyons, je sais bien que tu ne l'as pas fait exprès, d'ailleurs, il s'agit même d'un mouvement de gravité assez logique " Moi bon en physique. Oui, enfin, j'avoue que faire la scène de la pomme qui tombe au théâtre ma beaucoup aider.

Raph resta étonné par la deuxième phrase de Richie qui avait l'air d'avoir apprécié le baiser ... Et qui en plus prononcer le nom du seigneur pour un blasphème ! Oui bon, je vous l'avoue de toute façon blasphème ou pas l'église m'aurait fait brûler pour le baiser, incident ou non ....

- " Oui, tu as raison, l'Église ne le permet pas p... " Raph n'eut pas le temps de terminer ça phrase que son visage se retrouva assez rapidement entre les mains de Richie qui l'embrassa de nouveau .

Non non non, il ne pouvait pas faire cela, père l'avait dit, l'Enfer T'attend en cas de manquement aux ordres religieux… Et puis prendre le risque de décevoir maman Londerwood qui avait misé sur le mariage de son fils pour redorer le blason de la famille, l'opinion de son père, son oncle… Le pape lui-même… La tête de Raph rentra en décomposition, si bien qu'il garda la bouche fermé retroussant même les lèvres avant de pousser doucement Richie pour ne pas le faire tomber non plus.

- " Non, je ne peux pas désoler " Raph enfila rapidement son short de sport avant de rajouter presque immédiatement - " Ma famille compte sur moi ... Mon père… Mon oncle ... Le pape ... Je suis vraiment désolé Pardon ... " Avec cet ultime pardon, Raph regarda rapidement Richie probablement sur un des bancs du vestiaire avant de prendre son sac et de partir rapidement du vestiaire justement.

Bien que perturber, et même bouleverser par les évènements Raph rajouta à sa sœur que leur maman passerait la récupérer à la fin du cours, ensuite, il prit rapidement la direction de la sortie, son entraînement de foot allait sûrement lui permettre de souffler le temps de reprendre une attitude normale...

 Richie avait-il réfléchi ? La question était non. Ce baiser ou plutôt ce smack mouillé fut quelque chose d'instinctif. De fou. D'irrationnel. Est-ce qu'il en avait fait un calcul ? La réponse était non aussi. Si le patineur avait eu le temps de l'imaginer ce premier baiser : avec un garçon ou une fille. Il l'aurait imaginé autour du lac un soir d'été alors que les lucioles danseraient en ronde pour rendre le moment magique. Il se serait alors approché, aurait plongé ses yeux dans les yeux de cette personne avec qui il voulait immortaliser ce souvenir qui resterait à tout jamais incrusté dans sa mémoire. On se souvient toujours de son premier baiser, c'est ce que disait son frère aîné et cela même sur son lit de mort.

Richie était-il un monstre ? Le monde extérieur et même ces frères n'avaient que ces mots horribles pour désigner deux hommes ensemble. Des mots qu'on avaient jetés à sa figure comme on jette des ordures. On pouvait trouver des trésors pourtant dans ces amas, des choses que les gens jettent ou veulent se débarrasser. Mais, dans les dires de ces primates qui faisaient de sa vie un enfer, ce qu'il venait de faire était la pire des monstruosités.

Il était un monstre, c'est le seul sentiment qui pesait à présent dans sa poitrine. Il était passé où ce sentiment merveilleux et ces papillons dans son ventre ? Richie regarda Raphaël se rhabiller. Il n'avait plus de mots pour se justifier. Il ne pouvait encore être désolé ? Pouvait-on être désolé d'être un monstre ? Pourtant quand les portes du vestiaires claquèrent et que le patineur se retrouva tout seul. Il tomba comme une souche sur son bac et prit son visage entre ses mains.

« Je suis...» deux larmes perlèrent sur ses joues. Il les sécha tout en retenant les suivantes qui s'amoncelaient sous ses paupières. « Je suis...désolé...tellement désolé...»

Cependant, personne ne pouvait l'entendre. Il n'aimait pas pleurer, mais qui aimait cette sensation ? Il avait ce mélange de rage, de peine et d’incompréhension qui rendaient son corps lourd comme du plomb. Finalement, les monstres du lycée avait raison. Il était une pédale, une fiotte...Richie aurait voulu disparaître. Comment avait-il pu faire cela ? Il avait abusé de son ami ? C'est cela qu'on appelait un viol ? Est-ce qu'il avait violé Raphaël ? Tout se mélangea dans sa tête, mais cette complète idiotie. Ce mot il ne le connaissait même pas et comment il aurait pu le connaitre ?

Richie arriva à trouver la force de se lever et retomba à quelques mètres de la porte du vestiaire. Il tomba entre deux casiers. Il se recroquevilla et ne bougea plus jusqu'à qu'une mère vienne prendre de ses nouvelles. Il se jeta dans ses bras maternels même si ce n'était pas ceux de sa mère. Il fondit en larmes et cette inconnue rassura l'enfant jusqu'à qu'il retrouve son calme. Elle sécha ses larmes avec de l'eau et un mouchoir. Les cours seraient annulés cela serait certain et Richie rentrerait chez lui.

Pour, faire quoi après ?