Edgar - The pretty lies, the ugly truth

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(1).Gamin sans famille, il a été vite placé dans des familles d'accueil qui n'était que des étapes toujours plus courtes les unes que l'autres plus les années passent. Laissant un creux dans son coeur, un manque d'amour qu'il n'arrivait jamais à rassasier. Edgar était de ceux qui avait le sentiment que jamais ils ne seraient pleinement heureux. Trop de déception et de désillusion résultant de ses années à être balancé de famille en famille sans jamais pouvoir se fixer.
(2). Il n'a jamais eu de diplôme autre que son CAP fleuriste. L'école était un lieu étrange dans lequel il n'avait jamais eu le sentiment d'avoir sa place, ça et le fait qu'il n'avait que trop changé d'établissements. Les amitiés de l'époque n'étaient finalement que de vague connaissance dont il ne reconnaîtrait ni le nom, ni le visage s'il devait à nouveau les croiser. Alors il avait opté pour un CAP, afin de prétendre à son indépendance.
(3). Si il n'avait pas connu la colonie, jamais il n'aurait pu se sentir pour une fois à sa place. C'était probablement le seul endroit ou il n'avait pas l'impression d'être un indésirable. Sans la colonie, il aurait probablement mal fini, car sans la colonie, jamais il n'aurait eu d'attache.
(4). Grand enfant, il ne cesse de montrer un refus de grandir, d'affronter les choses de la vie comme un adulte. Car d'adulte, il n'en avait jamais eu comme modèle et avait ce sentiment qu'on l'avait privé d'une enfance normale. Il ne cesse donc de se plonger avec trop d'entrain dans les jeux de société, mais également numérique.
(5). Il a une collection assez étrange, exposé dans la collocation dans la cuisine, celle de plante aromatique, plus précisément celle utile pour pouvoir se faire comme il aime dire de "vrais tisane et non pas les merdes industrielles"
(6). Il était probablement amoureux de l'amour, ou alors simplement incapable de faire un choix. Sa vie amoureuse était un chaos sans nom qu'il assumait parfois bien trop fièrement. Les noms de ses prétendantes changeant bien rapidement, oubliant les anciennes pour les nouvelles. Leurs trouvant toujours quelque chose de mieux aux anciennes.
(7). Bien trop gentil, parfois, en vérité ça dépendait des gens. Il n'avait pas le coeur de les laisser dans la détresse ce qui le poussait parfois à écouter pendant des heures une personne afin de pouvoir la rassurer ou lui donner un avis neutre. Aider à faire le vide et le point, chose qu'il était incapable le concernant.
(8). La réputation de la ville, c'était la première chose qu'il avait entendue lorsqu'il avait mis les pieds à Aster Cove. C'était comme un bruit qui se faisait depuis en plus audible, chaque seconde qui passait. Mais au début, il était comme beaucoup, cela n'était que trop semblable aux histoires d'horreur qu'on se racontait autour du feu. Des mots d'enfants qui voulaient faire simplement peur. Mais avec le temps, il s'était mis à comprendre que quelque chose d'étrange se passait dans les lieux. Ça n'avait rien de bon, mais il avait décidé de ne pas s'enfuir, trop piqué dans sa curiosité pour ne pas vouloir avoir une explication. Il n'avait rien à perdre après tout.
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Tu faisais souvent le même cauchemar, sans réellement savoir pourquoi il venait te hanter si souvent pendant tes nuits.
Tu n'arrivais plus à respirer. Quelques choses de pesant s'appuyait contre ta bouche et ton nez. Un poids qui écrasait ta tête contre le lit, t'empêchant de bouger. Ta bouche était ouverte et calfeutrée par une masse molle et dense qui t'étouffait. Tu criais, tu moins tu essayais de le faire. Sans air, tu étais incapable de produire le moindre son.
Ton crâne s'emplissait  de rouge. Un rouge alarmant, palpitant. Le rouge de ton propre sang qui montait à ta tête. Tu essayais en vain de battre des bras, des jambes, mais la masse empêchait tout les mouvement. Tu n'arrivais à rien. Tu avais besoin d'oxugène. Tu y consacrais la moindre parcelle d'énergie, cherchant de l'oxygène, faire entrer de l'air dans tes poumons. Ta tête était saturée de rouge, vrillé par l'idée, l'ombre d'un hurlement. Tu te sentais faiblir, t'effacer. Mourir. Aussi misérablement et seul que ton statut semblais te destiner.
Puis soudainement, le poids disparaissait toujours, te laissant respirer à nouveau. T'accordant la grâce que tu ne méritais semblait-il pas, la vie. Tu te redressais dans l'obscurité pour aspirer l'air en goulées bruyantes, impatientes, chaotique. Peu à peu, tureprenais conscience, ton coeur battant à tout rompre. Les rideaux étaient fermés et tu ne pouvais rien distinguer dans ta chambre. Scrutant l'obscurité et cherchant du regard quelque chose, les écarquillant pour tenter de faire le point. Te concentrant sur ta respiration pour que ton pouls ralentisse. C'était à ce moment-là que tu les apercevaient. Les deux silhouettes, des ombres debout à côté de ton lit. Puis tu finissais toujours pas te réveiller en sueur et le coeur emballé par la peur.

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Tu avais ce creux dans le coeur, ce putain de vide qui te poussais parfois à oublier dans le bras d'une anonyme que tu croisais au bar. Cette peur d'être seul qui te poussais souvent à ramener une fille que tu connaissais depuis même pas une heure chez toi. Ce besoin de te sentir vivant, que tu n'étais pas oublié de tous. C'était un de ces soirs comme ça. Attelé à embrasser une fille dont tu ignorais l'identité et qui s'était laissé succomber par tu ne savais quel miracle tenté par tes belles paroles.
Les souffles n'étaient que trop audibles, les mains bien avides, cherchant simplement à dévêtir le plus rapidement l'autre. Ce n'était pas une rencontre entre deux coeurs qui se profilait, mais le désir de deux corps. Elle cherchait probablement la même chose que toi, s'oublier un soir dans les bras de quelqu'un pour oublier à quel point ça pouvait faire peur de se retrouver seule avec ses pensées dans son lit. Mais tu ne vivais pas seul, tu étais bien obligé pour pouvoir mettre un toit sur ta tête de cohabiter avec une autre personne.  Et pourtant tu sursauta lorsque sa porte s'ouvrit. Laissant apparaitre une crinière que tu ne connaissais que trop bien et n'annonçait rien de bon. Avant que tu puisse dire quoique se soit, bien que tu aurais été bien trop essoufflé pour le faire, elle commença sa comédie, son cinéma, la garce infâme qu'elle était parfois lorsqu'elle s'ennuyait. «Chéri ... ?» tu laissas ta tête tomber en arrière, lâchant immédiatement de tes mains l'anonyme qui était au-dessus de toi si peu vêtue, qui écarquillait les yeux comme si elle venait de commettre une faute impardonnable.  «Edgar, comment oses-tu !? ME TROMPER AVEC CETTE CONNASSE !  COMMENT T'AS PU ME FAIRE CA !? » Encore une fois prit de court, tu ne put ouvrir la bouche pour parler. Sentant une main s'abattre violemment sur ton visage et la fille sortir précipitamment de ton lit. Ramassant le plus rapidement possible les vêtements qu'elle avait pu perdre avant qu'ils soient interrompus et essayant de bredouiller des excuses à l'égard de ta colocataire. Le silence prit donc place, tu n'étais pas blessé dans ton ego, mais simplement agacé de ne pouvoir contenter ta faim . Tressaillant lorsque tu entendis la porte d'entrer claquer, toujours allongé dans ton lit glissant ta main sur ton visage, tes yeux. Tu te laissa tomber lourdement sur ton matelas, corps encore tendu par l'envie que tu tentais finalement d'oublier. Tu ne pris même pas la peine d'ajuster tes vêtements, du moins ce qui te restais sur le dos. Ceinture abandonnée sur le sol de ta chambre, pantalon à moitié ouvert. Tu t'estimais heureux qu'elle n'avait pas attendu quelques minutes de plus pour faire sa farce, la garce.  « Tu fais chier. »  Laissas-tu échapper, telle une conclusion de cette situation. Ton regard restait fixement sur le plafond, si bien qu'elle aurait pu être déjà partie, ayant fini son œuvre, que tu ne l'aurait pas su. Prenant une inspiration profonde, tu sentais ta mâchoire se contracter de frustration.