he's a maniac on the floor (valentin)

Cody,

Si tu reçois cette lettre, c'est que je serais parti. La vie au lycée est devenu un enfer et mon père a décidé que ça serait mieux pour nous deux de partir. Après l'enterrement de ma mère, il a changé. Il est devenu un bourreau de travail, oubliant parfois que j'existais. Moi aussi, j'ai du mal à me remettre de la mort de  ma mère mais j'essaye de ne pas le montrer. Il m'a interdit de revenir à l'école de danse, parce que ça lui rappelait trop ma mère.  Dis aux autres que je suis parti mais que dès que je le pourrais, je reviendrais. Il est hors de question que j'abandonne tout parce qu'il est triste. Il ne ferait pas ça à son dernier fils. Ma soeur tente parfois de le raisonner mais en vain. Mon frère est parti à l'armée mais il n'approuve pas ce changement de vie soudain. Nous sommes partis à Aster Cove, dans le Maine. Je crois qu'il espère que là bas, il n'y ait plus de danse et que je ne lui en parle plus.

Le lycée de New York ne me manquera pas. J'en avais assez des remarques sur mon physique enfantin. A croire qu'ils étaient jaloux parce qu'à cause de la danse, je n'ai pas trop grandi. La veille de sa mort, ma mère s'est disputé avec mon père qui l'accusait de m'avoir poussé dans cette voie. Pour lui, la danse est réservée aux filles. Avec ma mère, on lui a fait regardé Fame et Flashdance pour lui montrer que les garçons font de la danse mais il a dit qu'il ne fallait pas confondre film et réalité. Pour lui, c'est normal si on se moque de moi au lycée. J'en ai assez de lui. Même le jour de l'enterrement de ma mère, on s'est disputé devant tout le monde. Ma soeur m'a éloigné de mon père sinon on en serait venu aux mains. Jenna voulait me garder auprès d'elle et de son petit copain mais notre père a refusé.

Me voilà arrivé à Aster Cove. C'est le Maine. Ce n'est plus la grande ville. Ca change. Mon père s'est calmé, il a l'air de meilleur humeur comme si me priver de ma passion le rendait joyeux. Mais tu me connais assez, tu sais que je vais être capable de tout pour vivre ma passion, et même si c'est danser dans un champs ou  sur la route, je le ferais. Il ne m'arrêtera pas. Le lycée, ici, je m'en méfie. Je ne veux pas parler aux autres pour ne pas avoir les mêmes problèmes qu'à New York. Maman me manque, je ne veux plus être avec mon père. Je sais que j'ai 16 ans et que je ne peux pas habiter tout seul mais je vais finir par fuguer s'il continue comme ça. En plus je crois qu'il boit. C'est l'ingénieur en biologie le plus pathétique que j'ai jamais connu. Je ne ferais jamais de sciences, comme il attend. Je choisirais ce que je veux faire. En espérant que tu viennes me voir à Aster Cove,

ton ami Valentin