Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 Scully / danser nue dans le salon, les yeux vidés par les alcools

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MessageSujet: Scully / danser nue dans le salon, les yeux vidés par les alcools   Scully / danser nue dans le salon, les yeux vidés par les alcools EmptyLun 9 Oct - 20:26




scully shaw





✎ IDENTITY CARD.
Bonjour à vous. Je m'appelle Jane Scully Shaw et je suis âgée de 25 ans. Je suis née un certain 21 Octobre 1958, à Aster Cove. Je suis gérante du Blue Jupiter, ce qui fait que mon compte est à sec la plupart du temps. On dit de moi que je suis nerveuse, solitaire, bornée mais aussi colérique, peu franche et  que je fonce dans le tas. Sinon je suis mariée. Je pense que c'est tout. Oh, vous ne trouvez pas que je ressemble à Ana De Armas ?

✎ LIFE IS LIFE.
Il faut cohabiter avec ses démons. Si on apprend a les connaître, ils ont un nom, parfois ils sont même sous notre lit, occupés à compter les lattes, celles qui soutiennent le matelas, inlassablement, encore et encore, les nombres chuchotés remontent à nos oreilles. Il faut cohabiter pour ne pas devenir fou, être l’esclave de ces pensées sordides qui nous enfoncent dans un puits sans fond. Toutes ces images nous terrifiant ne sont que des poèmes écrits par des fous enterrés depuis longtemps. On devrait pas faire attention mais la poigne de ces bêtes sauvages contre notre corps si frêle, si dommageable rend la résistance vaine et les sentiments creux. Si on échoue, si on a pas su leur ouvrir la porte, c’est là qu’on coule, qu’on ne sait plus situer la surface, battre des jambes jusque retrouver la terre et là, c’est eux qui nous habitent.

Mais au-delà de la terreur il y a le passé qui murmure des sentences irrévocables comme une punition, ne pas avoir fait assez, ne pas avoir essayé. Parfois le gouffre est si profond qu’on cherche même pas à fuir, on reste là en face de la créature féroce qui sortira les griffes en premier parce qu’on nous a laissé que les ongles, la chair, l’expressivité de nos membres tremblants, de nos yeux luisants, le briquet pour se brûler le doigt avec la flamme abjecte, les jeux terribles auxquels on se plie pour se sentir en vie. 
Il y a quelques années « il » a disparu. Je dis « il » parce que dans les journaux il n’y a que son nom. Son nom comme un trophée, un gros titre dont l’encre ne s’effacera pas avec les années, personne ne pleure pour ces articles, tout le monde les fout dans une boîte, certains de jamais la retrouver. On se donne bonne conscience, on la planque quelque part dans la cave là où toutes les bestioles curieuses rôdent en espérant que ce sera bientôt la fin, que ces cruelles échappées ne finiront pas sous notre peau, sous nos ongles, des preuves à l’appui. On prie très fort, les mains liées, les genoux enfoncés dans le sol de notre père à tous.

Les vestiges de ce qui avait été le début du bonheur américain: la barrière blanche, les buissons taillés, les rosiers égalisés, la tondeuse dans le garage, le gros chien roulant dans la boue le dimanche matin le plus pluvieux de l’année.
De dos elle était déjà très belle, c’était une beauté tiraillée, dépecée par une disparition, la vaisselle accumulée dans le lavabo, les mains rugueuses à force d’avoir cousu pièce sur pièce pendant la nuit.
Il y avait des mannequins dans toutes les pièces, des mètres rubans pendaient aux épaules, des épingles étaient plantées ça et là, le parquet craquait sous les pieds nus de la demoiselle qui s’affairait avec des gestes éreintés. Combien de robes avait-elle, les unes sur les autres posées sur la malle comme des chutes de tissu laissées pendre dans le vide, combien ? 
Elle ne comptait plus, ne sortait plus sinon pour travailler, le jour c’était au supermarché où elle travaillait alors, le soir c’était à son atelier, sans relâche.
Il aimait tant son travail, il finirait par revenir. 
Mais qui lui dirait ? Qu’il était lâche, qu’il était indécent, alcoolique, désarticulé au possible, incomplet comme la plupart des hommes ?
Elle ne le reverrait pas.
Parce que ce n’était pas son humanité qui l’avait détaché d’elle, ce n’était pas une histoire de couple en déchirure, il n’y avait pas la fracture si grande qu’elle s’imaginait toutes les nuits, il n’y avait pas de silhouette entraînée dans la brume de Décembre 82 pour rouler à des kilomètres de là.
C’était autre chose.

Quand toutes les robes coulant sur les corps factices finirent dans la dernière pièce au fond du couloir, Jane ouvrit les yeux. D’abord Jane ne s’appellerait plus Jane mais Scully. Scully serait un personnage moins brillant, plus aléatoire, bercé par les alcools, mais Scully survivrait.

Le Motel:
Il est propre à tous les motels, chambres identiques empilées les unes sur les autres dans une architecture relativement acceptable. Quand elle descend de son Impala pour y voir plus clair, elle voit quelque chose d’abandonné, comme elle, ça fait tilt dans sa tête, réactive des boulons dans le mécanisme enroué de son système, elle regarde enfin un peu plus en l’air, ses doigts caressent le vieil acajou du comptoir, elle sent le bois sous ses pieds, il a bougé toutes ces années, a vu défiler des têtes les plus paumées, les gamins insupportables, les couples en chute libre, les oiseaux sortis de leur cage pour un road trip inachevé - après quoi il se prennent les pattes dans du fil barbelé.
Le Blue Jupiter est un motel décrépi où les draps se sont retournés sur les lits, les néons ont grésillé, les disputes ont éclaté. Et puis il y a eu Scully, maintenant le Motel et Scully ne faisaient plus qu’un.


             

✎ DERRIERE L'ECRAN.
Vous pouvez m'appeler hey helmet, j'ai soufflé vingt bougies. Je suis arrivée à Aster Cove en moto. J'aimerais ajouter que quand on est malheureux il faut prévoir un plaid, du chocolat et de bons amis et que mon personnage aimerait intégrer le groupe ghostbusters



 

 
C O D E ©️️ A L K A S E L T Z E R

 
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