Dans la petite ville d'Aster Cove, des choses étranges se passent...

 
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 We're all in this together (ft. le bro)

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MessageSujet: We're all in this together (ft. le bro)    We're all in this together (ft. le bro)  EmptySam 18 Nov - 17:26

we’re all in this together
FEAT. GEORGIE
Assis à la table du Diner, sirotant un milkshake au chocolat, le regard perdu sur la vitre en face de lui, Gabriel repense à ces deux dernières années. Deux années d’indices qui ne mènent nulle part, deux années à tourner en rond. Deux années sans retrouver Georgie. Beaucoup auraient abandonné tout espoir de le retrouver un jour. De le retrouver vivant. « Un enfant de douze ans ayant fugué de chez lui ? A tous les coups, il s’est perdu dans la forêt et vlà. Pas étonnant quand on voit la famille qu’il se traîne. Tous des incapables. » Dixit la voisine de Jim. Une vieille dame qui ferait mieux de se mêler de ses affaires si elle ne voulait pas se retrouver avec une invasion de souris dans son grenier. S’il y avait bien une chose sur lequel il ne fallait pas sous-estimer Gabriel, c’était bien la capacité à vous pourrir la vie de n’importe quelle manière possible et inimaginable. Mrs. Lewis avait peur des souris ? Gabriel connaissait tout un système pour que tous les rongeurs de la ville se retrouve à assaillir sa maison. Alors elle la ferme la grand-mère au lieu de parler de choses qu’elle ignore ! Surtout qu’elle est mal placée pour parler, avec son fils de 45 ans qui vit encore chez elle, à se tourner les pouces. Les vieilles personnes et leur impression d’avoir la science infuse. Qu’ils s’étouffent avec, le monde s’en porterait tellement mieux.

Gabriel, il retarde l'échéance le plus possible. Il fuit ce foyer qui n'en a que le nom seulement. Cette notion-là, lui, il ne l'a jamais comprise. Du moins, pas avant de rencontrer Jim et Georgie. Suite à quoi, il a fini par trop s'attacher. Et voilà le résultat. Les trois mousquetaires n'étaient plus que deux. Et le foyer auquel il s'était tant attaché s'est effondré sous ses pieds. Une fois de plus. C'est sans doute la raison pour laquelle il se trouve là, au Diner, sans même qu'on lui prête attention. Il se contente de voguer, sans but, si ce n'est de résoudre un mystère bien trop gros pour lui. Gabriel, tout le monde le connait en ville. C’est le gamin qui erre. Du moins, c’est comme ça qu’on le surnomme. Ce gosse qui arpente les rues d’Aster Cove constamment, sans vraiment une quelconque attache. Le gamin qui n’est jamais chez lui, mais toujours à s’attirer des emmerdes. Le gosse dont les parents oublient même jusqu’à son existence. Celui qui squatte chez ses potes des semaines durant sans jamais que ses géniteurs ne viennent à s’inquiéter ou s’enquérir de son absence. Sauf qu’avec Georgie disparu, il n'y avait plus que Jim désormais, sur qui il pouvait compter. Jim, et Laurie. Mais il se voit mal débarquer chez les Thompson à quatre heures du matin simplement parce que l'immensité du manoir dans lequel ses parents résident le fait suffoquer. C'est une sensation qu'il ne veut plus connaître, Gabriel. Il n'en veut plus, n'en peut plus. Et ainsi attablé en plein Diner, totalement seul, personne ne lui prête même attention. Tout le monde le sait, et tout le monde s’en fout. Triste réalité.

Mais faut bien se résoudre à l'évidence : il peut pas rester là indéfiniment. Son milkshake terminé, il quitte le Dinner, le coeur lourd et les pensées plus noires et nombreuses qu'une heure auparavant. Ce soir, Jim n'est pas là. Une réunion de famille ou quelque chose du genre. Et il n'a aucune envie de se geler les fesses en pleine rue. La seule option restante est donc de rentrer chez lui, là où ses parents ne remarqueront même pas son arrivée, ni même son humeur massacrante. Non pas qu'il ressente autre chose que ça, ces derniers temps. Personne ne peut rivaliser avec lui dans ce domaine-là, il est le roi des taciturnes. Seul Jim parvient à lui arracher un sourire de temps à autre. Une prouesse, nul va sans dire. Alors Gabriel marche, sans même regarder où il met les pieds. Il rentre dans deux ou trois personnes en chemin, ne s'arrête même pas pour s'excuser. Il s'en fout, il a pas le temps pour leur jérémiades de vieux de toute façon. Puis le voilà qui atterrit en plein face au poste de police. Cette même station de police qu'il voit tous les jours en rentrant chez lui, le manoir des Mayfair n'étant qu'à quelques pas de là. Sauf qu'aujourd'hui, les choses sont différentes. Gabriel le ressent dans l'air, quelque chose se trame dans l'enceinte même de la station. Son regard se pose sur la voiture de Laurie, garé juste là. Et le gamin se met à paniquer. Qu'est-ce que Laurie fait là ? Pourquoi sa voiture est-elle garée là ? What's going on ?

Ses jambes se mettent à courir sans même qu'il ne s'en rende compte, et poussant les portes dans une urgence dramatique, il se faufile à l'intérieur, cherchant Laurie du regard, sans même se soucier des flics qui lui hurlent dessus, cherchant à savoir ce qu'il fait là. Eux non plus, il a pas le temps de les écouter. Il finit par comprendre les raisons d'une telle agitation au détour du couloir, quand ses yeux viennent se poser sur un visage familier. Un visage bien trop familier. Non, ce n'est pas possible... ça ne peut pas être... son coeur s'accélère, et sa respiration se fait saccader. Deux ans qu'il rêve qu'une telle chose se produise. Deux ans de joies illusoires, et d'espoirs idylliques, susurrés à l'oreille par ses propres rêves assassins. Sauf qu'en l'occurrence, ça n'en est pas un, de rêve. Du moins, il l'espère plus que tout. Il ne supporterait pas une nouvelle fausse joie. Georgie. En chair et en os devant ses yeux. Georgie ? Sa voix trahit ses émotions, les premières vraies émotions qu'il ressent depuis... et bien depuis bien trop longtemps, à vrai dire. Il n'ose pas s'avancer, par crainte de voir tout cela s'envoler, une fois de plus. Il ne le supporterait pas. Un sourire se dessine sur ses lèvres, bien que les larmes menacent de couler à tout moment, malgré tous les efforts qu'il fasse tout pour les contenir.

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MessageSujet: Re: We're all in this together (ft. le bro)    We're all in this together (ft. le bro)  EmptySam 18 Nov - 18:38

❝ We're All in This Together ❞ j'aurais bien mis les paroles de la chanson, mais vu le niveau de feels de ce rp je trouvais que ça collait pas donc à la place je dis de la merde pour conserver l'aesthetic.

Poste de Police ㅡ November 3rd 1984 Aster Cove, un mirage. C’est comme si son cerveau refusait de faire la mise au point. Georgie regarde les policiers passer devant lui, il les entend parler de lui à l’autre bout de la pièce. « C’est lui t’es sûr ? » « Ouais, j’étais avec sa mère au lycée, son portrait craché ! » « D’ailleurs sont où ses parents ? » « À Houlton pour une compétition d’un autre de leurs mioches. Ils devraient être là dans quelques heures. » Ils ont tous l’air inquiet, pas sûr de ce qu’il faut faire, de ce qu’il faut dire. Du coup Georgie reste là, tout seul, puisqu’ils lui ont pris Laurie, au milieu du poste de police. Il a tout le temps de courir après ses souvenirs disparus, des souvenirs graves et sombres, mais ils s'échappent, trop vite, lui laissent la tête complètement vide, les yeux embrumés. Georgie n’est pas sûr de vouloir le rattraper de toutes façons. Où est-il ? Quand est-il ? Est-ce qu’il est en train de rêver ?
Un policier vient finalement lui apporter un pull, trop grand, des chaussettes et un chocolat chaud avec un sourire mal à l’aise. Il ne dit pas grand chose, c’est un soulagement. Georgie enfile les vêtements et attrape la tasse dans ses deux mains. Quand sa peau rentre en contacte avec elle, il redécouvre la chaleur, ça le déstabilise, il ne pensait pas que c’était quelque chose qu’on pouvait oublier. Il inspire la vapeur, regarde les ondes se propager sur le haut du liquide marron et il réalise qu’il tremble. De froid, de peur, il ne sait pas trop. « Georges ? » Demande une femme accroupie devant lui. Quand est-ce qu’elle est arrivée là ? « Il va falloir que tu restes un peu plus longtemps au poste, tes parents ne vont pas arriver tout de suite et on doit te poser quelques questions, c’est d’accord ? » Georgie lève les yeux vers elle, ils sont jolis, verts avec un peu de doré. « Tout de suite ? » Il demande. Sa voix est faible, presque inaudible, comme la fois où il avait attrapé la pneumonie à six ans et qu’il avait dû passer quelques jours à l’hôpital. La femme sourit et pose sa main sur son genou. « Non, bois ton chocolat chaud, je viendrais te chercher. N’hésite pas à venir me voir s’il te faut quelque chose. » Il hoche de la tête, il aurait besoin de tellement de choses que rien ne lui vient. Elle se relève et avant qu’elle ne soit trop loin Georgie demande « On est vraiment en 1984 ? » Il montre du doigt le calendrier sur le mur en face de lui. Laurie lui a dit, mais il a toujours du mal à se faire à l’idée. L’air grave, elle fait signe que oui. Georgie laisse retomber ses yeux sur son reflet dans son chocolat chaud sans rien dire. 3 novembre 1984. 1984. 1984. La date passe en boucle dans sa tête. Pourtant hier, c’était le 11 février 82, il en est persuadé ! Ça lui donne mal à la tête.
Sans que Georgie s’en rende compte, le temps passe encore une fois. Moins vite, que ces deux dernières années évidemment, mais les minutes s’envolent tout de même comme la fumée du chocolat chaud (plus si chaud que ça d’ailleurs) qui est posé sur le banc à côté de lui. Il n’a pas soif. Il n’a pas faim. Il est toujours vide à l’intérieur. Et puis il entend des voix. Il se passe quelque chose dans le couloir ! Instinctivement, il se relève, près à se défendre, non, près à attaquer. Les portes s’ouvrent, dévoilant un gamin, plus grand que Georgie, les cheveux plus foncés, l’air bien plus paumé aussi, plus tout. Le vide se comble. Gabriel.
C’est bizarre, très bizarre. D’une part, Georgie n’a pas l’impression d’avoir été absent si longtemps. Il n’a pas l’impression d’avoir été absent du tout en fait, pourtant, on lui a dit et répété : tu as disparu pendant deux ans. Deux ans… Il ne comprend pas. C’était hier ! Il y avait son père et puis… Et puis... C’est le trou noir. Le vide complet. Deux ans, ça n’a pas de sens. Malgré tout, il n’a pas de mal à les croire. Car dans la liste des gens qui lui ont manqué depuis “hier”, Gabriel est certainement tout au-dessus. Loin devant tous les autres avec Jim. Il sent dans ses tripes à quel point ses amis lui ont manqué. À quel point Gabriel lui a manqué et cette joie, ce soulagement de croiser un regard familier ne serait pas aussi intenses s’il n'avait disparu qu’une nuit ! Il a mal rien que d’y penser, mais il y a quelque chose de tellement réconfortant dans le fait de simplement le voir, là, pour de vrai, à juste quelques mètres que pour la première fois depuis son retour, Georgie sourit vraiment. « Georgie ? » Comme Laurie, Gabriel a sur son visage une expression qui brise le cœur de Georgie. Il s’en veut de leur avoir fait ça. Même s’il ne sait pas bien ce que ça est.
Dans leur relation, ça a toujours été Gabriel l'aventurier, le courageux, celui qui agit et pourtant, c’est Georgie qui avance en premier. Sans rien dire parce que parler déclencherait une nouvelle vague de larmes qu’il aimerait éviter. Mais il s’avance, rapidement, et il prend son meilleur ami dans ses bras. « Je sais pas ce qui s’est passé Gab ! » Il dit comme s’il avait besoin de s’expliquer. Il a beau ne pas être sûr du temps qui s’est écoulé depuis sa fugue, il ne veut pas que Gabriel pense qu’il serait partie sans lui. Jamais il ne serait assez con pour faire une chose pareille. « Ils m’ont dit que j’avais disparu. Je me souviens de rien putain ! » Ses yeux sont humides mais il tient bon. Il n'a jamais été aussi heureux de sa vie. Il n'a jamais été aussi perdu non plus.
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MessageSujet: Re: We're all in this together (ft. le bro)    We're all in this together (ft. le bro)  EmptySam 18 Nov - 23:20

we’re all in this together
FEAT. GEORGIE
Deux ans de stress constant, deux ans d'inquiétude asphyxiante. Des mois passés à imaginer le pire, et à s'inventer milles et uns scénarios plausibles pour expliquer une telle disparition soudaine. Gabriel ne se souvient que trop bien du jour où Georgie a disparu. Le jour où son nom et son portrait ont rejoint ceux des innombrables autres. Un énième mystère à résoudre, et une énième raison pour les habitants d'Aster Cove d'avoir quelque chose à se dire qui soit quelque peu intéressant. Les gens parlait de lui sans vraiment le connaître. Comme s'il n'était qu'une entité étrange qui faisait fasciner et délier les langues. Gabriel avait détesté chacune des minutes à devoir les entendre, ces abrutis qui ne voyaient là qu'une raison de critiquer encore et encore cette jeunesse décadente. Et puis, il y avait ceux qui murmuraient le nom des disparus, comme si prononcer leur prénom relevait du blasphème. Des choses fragiles à manier avec précaution. Gabriel les haïssait tout autant, ceux-là. Et puis, il y avait la police, qui faisait de son mieux, mais qui, clairement, n'en faisait pourtant pas assez. Une drôle d'impression qui avait pour effet de rendre Gabriel méfiant de tout le monde, tout le temps. Et en deux, cette paranoïa n'avait cessé de croître, à un point tel que c'en était malsain. Et là encore, seul Jim parvenait à le calmer.

Jim. Gabriel regrette que le dernier des mousquetaires ne soit pas là pour assister à un tel retour, à une telle réunion. Tous les trois de nouveau ensemble, ça ressemble à un rêve éveillé. Un rêve qu'il a fait tant de fois durant tous ces mois à courir après un fantôme. Et pourtant, c'est bel et bien la vérité. Gabriel n'en revient toujours pas, les pieds ainsi plantés au sol. Il n'ose pas bouger, n'ose pas respirer, par peur que ce ne soit qu'un mirage, que le moindre mouvement viendrait à faire disparaître. Qu'est-ce qu'on est censé dire à quelqu'un qu'on n'a pas vu depuis deux ans ? Quelqu'un auquel on tient plus que tout. Aux yeux du gamin, Jim et George était sa seule famille. Et deux ans durant, cette famille là avait été incomplète, brisée, comme amputée d'un membre, les deux autres tentant tant bien que mal de continuer à avancer et évoluer avec cette plaie béante, ce handicap douloureux. Gabriel ne sait pas quoi faire, ainsi tétanisé sur place. Il ne quitte pas Georgie du regard, par peur qu'il s'envole de nouveau. Et Gabriel s'y refuse. Georgie n'ira nulle part. Plus jamais. Ô grand dieu non, plus jamais.

Et puis Georgie le prend dans ses bras, et Gabriel se sent à nouveau respirer, vivre. Chose qui lui avait été impossible jusqu'à présent, jusqu'à ce qu'il franchisse les portes du poste de police. Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Il avait lu cette citation quelque part, sans pour autant se souvenir où. Toutefois, celle-ci ne pouvait pas être plus véridique. Sans leur meilleur ami, Jim et Gabriel n'avaient jamais été aussi perdus et désemparés de toute leur vie. Il n'avait jamais été croyant, mais pour une fois, il voulait bien remercier une quelconque force divine à l'oeuvre. Des semaines durant il avait vu défiler des disparus revenir mystérieusement, sans percevoir la moindre de Georgie. Et aujourd'hui, c'était le cas. Peu importe la raison ou la cause, Gabriel s'en moquait. Pour le moment, tout ce qui importe, c'est son meilleur ami. Je me moque bien de ce qui a pu se passer. L'important, c'est que tu sois là, de retour. Il a du mal à parler, Gabriel. C'est l'émotion, et il se moque pas mal de briser ses barrières, pour une fois. Lui qui, d'ordinaire, se montre si fort et si imperturbable, lui le rock, le pilier, le garde du corps. Les rôles s'échangent. Il ne peut contenir cette joie qui l'envahit à l'idée de savoir que Georgie est de nouveau là, et qu'il est sain et sauf. En vie. C'est sans doute ça le plus important.

Ne pense pas à tout ça pour le moment. Ils auront bien le temps de te harceler et de t'interroger plus tard, les abrutis. C'est bien du Gabriel tout craché ça, se montrer conciliant et compréhensif envers ses amis, tout en dédaignant toute forme d'autorité quelle qu'elle soit. Du coin de l'oeil, il perçoit Laurie, déjà réquisitionné par des policiers, comme si c'était lui le fautif et le responsable de tout ce merdier. Il aimerait pouvoir extirper Laurie de là également. Que tous les trois puissent quitter ce maudit endroit et rentrer chez eux. Ou du moins, dans un endroit leur étant familier, leur sanctuaire. La cabane. Oui, Gabriel l'avait tellement fréquenté cette cabane, durant ces deux années de calvaire, qu'il avait fini par en connaître les moindres recoins. Il appellerait même Jim pour célébrer la nouvelle, le pressant de quitter ce dîner de famille sans doute des plus ennuyeux pour les rejoindre. Qu'ils abandonnent leur famille pour la soirée. Ce n'était pas une si mauvaise idée que ça, finalement. Avec ses parents à lui qui se fichaient bien de son existence, et la famille de Georgie qui n'était pas franchement un modèle de perfection et de foyer aimant.

Et il se refuse de le lâcher, s'accrochant à lui plus que de raison. Il faut appeler Jim, pour lui annoncer la nouvelle ! Il sera tellement heureux de te savoir en vie, si tu savais ! Sans nulle doute, ce dernier s'éclipserait de chez lui, sans même s'excuser, courant à toute allure pour venir les rejoindre.Tu... tu es là. C'est vraiment toi. Oui, parce qu'il avait encore du mal à y croire. Gabriel avait toujours eu espoir de retrouver son meilleur ami, et aurait continué ses recherches des années durant si cela avait été nécessaire. On n'abandonne pas ses amis de la sorte. Non, on n'abandonne pas sa famille ainsi. Jamais.

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MessageSujet: Re: We're all in this together (ft. le bro)    We're all in this together (ft. le bro)  EmptyMar 21 Nov - 0:57

❝ We're All in This Together ❞ j'aurais bien mis les paroles de la chanson, mais vu le niveau de feels de ce rp je trouvais que ça collait pas donc à la place je dis de la merde pour conserver l'aesthetic.

Poste de Police ㅡ November 3rd 1984 Ça lui fait quelque chose quand même à Georgie. Il n’a pas souvenir d’avoir déjà vu Gabriel dans cet état là, aussi démonstratif dans autre chose que la colère, sa voix aussi timide. C’est pas qu’il avait l’habitude de s’énerver contre Georgie avant sa disparition, loin de là, mais les deux garçons ne passaient pas non plus leur vie dans les bras l’un de l’autre et on aurait plutôt dit que pour Gabriel, montrer son affection consistait à aller tabasser et/ou pourrir la vie de ceux ou celles qui osaient regarder ses amis de travers au détour d’un couloir. Georgie ne s’en est jamais plaint, mais ça, c’est bien aussi. Ça lui rappel une époque lointaine où ils étaient assez petits pour dormir dans le même lit. Ils se réveillaient complètement emmêlés, Jim en étoile de mer au-dessus d’eux. C’était le bon temps. Le temps où leur seule préoccupation était de décider s’ils allaient demander des gaufres ou des pancakes à la maman de Jim pour le petit déjeuner. Forcément il fallait grandir. Quelle connerie !
« Ne pense pas à tout ça pour le moment. Ils auront bien le temps de te harceler et de t'interroger plus tard, les abrutis. » Un poids s’envole des épaules de Georgie. Il n’avait même pas réalisé qu’il était là et pourtant tout à coup, il en est libéré. Il rigole. Ce n’est pas un rire très fort, à vrai dire, il n’y a probablement que Gabriel qui l’a entendu, mais wow, Georgie ne se souvenait pas que c’était si agréable de rire. « Ils ont sauté sur Laurie dès qu’on est arrivés, comme s’il y était pour quelque chose ! Et après, tout ce qu’ils ont fait c’est me dévisager. J’ai l’impression d’être une bête de foire ! » Il vide son sac. Par-dessus l’épaule de Gabriel, il jette un coup d’œil rapide aux fameux abrutis. Certains sont retournés travailler, d'autres observent la scène d'un air ennuyé ou attendri. Aucun ne bouge. Gabriel a raison, c’est vraiment des abrutis. Mieux vaut les ignorer. Tout ce qui compte à présent, c’est qu’il soit là. Le reste on s’en fiche, le reste, on verra plus tard. Il essaye d’oublier tout ce qu’il a oublié depuis son retour, si cette phrase veut dire quelque chose. Il décide que pour l’instant, il n’a pas besoin d’essayer de se souvenir. Il a le droit de profiter de ce moment et de souffler. Il aura bien le temps plus tard de se poser toutes ces questions qui le torturaient il y a encore quelques minutes.

À la simple mention du nom de Jim, le cœur de Georgie saute un battement. Maintenant qu’il a vu un de ses meilleurs amis, l’absence du deuxième est encore plus difficile à supporter. Il sourit. Il aurait pu laisser leur étreinte se prolonger encore un moment, mais Georgie préfère se reculer pour répondre. Il cherche ses mots. Il regarde son meilleur ami et garde une main sur son épaule (juste pour s’assurer qu’il est bien là, qu’il est bien réel), il a à peine changé. Certes, Gabriel a grandi, mais à part ça ? Non, il est resté exactement le même. Quand on lui a dit qu’il avait disparu pendant deux ans, Georgie c’était imaginé ses amis en vieillards, parce que quand il est tombé sur son reflet dans une vitre du poste de police, c’est comme ça qu’il s’était vu. Il a peut-être réagi de façon excessive maintenant qu’il y pense. La panique retombe, les trois mousquetaires ne sont pas encore des adultes dieu merci ! (À moins que Jim se soit bourré de stéroïdes ce deux dernières années ?). Georgie ouvre la bouche pour parler. Une marée de souvenirs lui remonte en tête. Il se revoit dans la forêt avec ses amis, Laurie est là aussi (allez savoir ce que c’est trois gamins ont fait pour le mériter celui-là, Georgie ne remerciera jamais assez sa bonne étoile), Jim n’est pas convaincue par l’architecture de leur toute nouvelle cabane. Il les regarde les bras croisé, le sourcil levé. Un peu plus à droite. Non l'autre droite. Il faisait bien trop froid pour jouer dehors, mais aucun d’eux ne pensait à rentrer. Georgie sourit encore.
Pour la première fois, il se fait la réflexion que ses amis auraient pu abandonner. Deux ans, c’est long, surtout pour des enfants. Jim et Gabriel auraient pu se dire que leurs efforts ne servaient à rien, ils auraient pu dire adieu à Georgie et trouver quelqu’un d’autre pour occuper sa place dans le groupe. Mais non. Ça aussi ça lui fait quelque chose. Ses parents ont beau être au mieux médiocres, au pire maltraitants et ses frères distants, Jim et Gabriel sont, ont été et seront toujours là pour lui. C’est eux sa vraie famille. Du coup, il se sent coupable. Pour lui, c’était hier, mais pour eux ? Georgie ne peut pas imaginer passer deux ans sans eux. Pourtant, il faut croire qu’il l’a fait. « Vous m’avez cherché. » Il dit simplement. Ce n’est pas une question, pas vraiment, il a juste besoin de le dire à voix haute pour y croire totalement. Le regard que lui lance Gabriel est une réponse suffisante. Evidemment. « Tu... Tu es là. C'est vraiment toi. » Georgie force un sourire frimeur et lève les bras comme on peut le faire à la fin d’un numéro : tadaa, c’est moi, t’as pensé quoi de mon tour de magie ? La prochaine fois, je fais disparaître un lapin par contre ! Il a envie de reprendre Gabriel dans ses bras. « Je crois que j’ai vu un téléphone dans le hall. » Il dit plutôt. « Mais je suis pas sûr qu’ils me laissent y aller comme ça. » Georgie lance un regard peu impressionné aux adultes qui les entourent.
Peu importe, ils y vont quand même. Gabriel et Georgie ont le temps de traverser une bonne partie du couloir avant d’entendre une voix derrière eux. « Où est-ce que vous pensez aller comme ça ? » C’est un homme, il a pas l’air vraiment énervé, mais son ton est froid et pas très sympathique. Georgie lance un regard à Gabriel avant même d’envisager de répondre. Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut croire que les vieilles habitudes reviennent vite et que Gabriel a déjà repris sa place de leader. Georgie à côté essaye d’avoir l’air sûr de lui, même si ses jambes tremblent. Bon, pas, forcément, à cause du policier, il est fébrile depuis son retour, mais quand même, il essaye de se donner un air plus robuste. Se mettre en chemin de ces gamins là, c'est franchement une mauvaise idée.
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